dimanche 31 mai 2020

The Arrival de David Schmoeller (1991) - ★★★★★☆☆☆☆☆



The Arrival (à ne pas confondre avec l’œuvre éponyme réalisée en 1997 par David Twohy avec l'acteur Charlie Sheen) est un film de science-fiction réalisé par le cinéaste américain David Schmoeller. Un détail qui a son importance si l'on tient compte du fait qu'il fut en 1979, l'auteur du film culte Tourist Trap. Une œuvre qui déjà, mélangeait les genres, avec son tueur fou doué de télékinésie. Entre science-fiction et survival, ce premier essai fut un petit coup de maître. Durant la décennie suivante, il continua à tourner ponctuellement des longs-métrages horrifiques bien connus des amateurs de frissons. D'abord, Crawlspace en 1986 avec Klaus Kinski, puis Puppet Master trois ans plus tard. Entre séries télévisées, téléfilms et longs-métrages cinéma, David Schmoeller a poursuivi sa carrière sans vraiment faire de vagues. Et surtout pas avec The Arrival, donc. Une incursion dans le domaine de l'invasion extraterrestre. Un genre très encombré qui prend dans le cas présent une forme très particulière puisque de science-fiction, il ne s'agira d'évoquer le genre que durant la première partie. À San Diego en Californie, un étrange bolide lumineux s'écrase au sol. Alors que la police enquête sur les lieux du crash, l'un des habitants du coin, un vieil homme âgé de soixante-treize ans du nom de Max Page est agressé par une créature se déplaçant dans le sol...

C'est le début d'une étrange histoire, mélange entre vampirisme, science-fiction, horreur et policier. Comme je l'écrivais plus haut, dans le domaine de la science-fiction, David Schmoeller se contente d'évoquer l’atterrissage en urgence de ce qui semble être une comète. En la matière, on ne peut pas dire que les effets-spéciaux de Robert Calvert et Ken Tarallo soient du meilleur... effet ! À peine digne de ceux que proposait la science-fiction américaine des années cinquante ou soixante, ils se résument à une boule de feu descendant sur Terre sur fond noir. Inutile d'espérer voir débarquer sur notre planète une armada de petits hommes verts ou gris. Pas plus que de baveuses créatures xénomorphes ou tentaculaires. Non, car ce n'est qu'à travers le personnage du vieillard que le spectateur sera contraint de faire travailler son imagination. À dire vrai, le plus réussi en la matière s'avère être le travail effectué par le département des maquillages spéciaux notamment constitué de Robin Kissner, Roy Knyrim et Dan Uebel qui a abouti au rajeunissement du vieil homme interprété à l'écran par l'acteur Robert Sampson qui ne le sera cependant pas jusqu'au bout puisqu'à sa suite, c'est l'acteur Joseph Culp qui prendra alors la relève lors de la seconde moitié du film...

Outre les deux acteurs interprétant le même personnage mais à des âges différents, on retrouve John Saxon dans le rôle de l'agent Mills. Habitué des films d'horreur et d'épouvante, c'est donc sans surprise que l'on retrouve l'un des interprète des Griffes de la Nuit de Wes Craven ou de Pulsions Cannibales de l'italien Antonio Margheriti. Si The Arrival n'est pas une purge absolue, les amateurs exclusifs de science-fiction resteront sur leur faim. En effet, le long-métrage de David Schmoeller se transforme très rapidement en film d'horreur avec son tueur en série buveur de sang. Si en soit l'idée n'est pas mauvaise, le résultat à l'écran s'avère, là aussi, décevant. The Arrival n'est effectivement qu'une succession de redites, entre des meurtres toujours semblables et une enquête qui traîne des pieds. L'excellente idée de mettre en scène un individu ''possédé'' par un corps étranger contraint de boire le sang de ses victimes afin de survivre est contrecarrée par une mise en scène palote et une interprétation monotone. Pas de quoi soulever les foules...

samedi 30 mai 2020

Official Denial de Brian Trenchard-Smith (1994) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Paul Corliss en est convaincu : il fait régulièrement l'objet d'expériences scientifiques de la part de petits hommes gris qui le kidnappent. L'armée de l'air s'intéresse de très près à cette affaire et surveille dans le plus grand anonymat la demeure de Paul. Truffée de caméras, celles-ci permettent au service dirigé par le Général Spaulding et par le Lieutenant Colonel Dan Lerner de surveiller Paul sans que celui-ci ne le sache. Marié avec la fleuriste Annie, il est un soir de nouveau ''contacté'' par les extraterrestres. Témoins de l'apparition d'un OVNI au dessus de la propriété des Corliss, Spaulding et Lerner retrouvent dès le lendemain le vaisseau écrasé au sol. Ils envoient alors une section de soldats réquisitionner Paul afin qu'il les aide à communiquer avec le seul extraterrestre ayant survécu à la catastrophe. Enfermé dans une pièce, la créature a l'air mal en point. Chargé de communiquer avec cet être étrange pas plus grand qu'un enfant de dix ans, chauve, gris et possédant d'immenses yeux noirs, Paul éprouve le plus grand mal à le faire parler. C'est alors qu'il a l'idée de se raser le crâne pour ressembler à celui qu'il a choisi d'appeler Dos. Par miracle, Dos se sentant en confiance communique avec Paul par télépathie. Mal en point, il est transféré ailleurs. Avec l'accord du Général Spaulding, Paul accompagne le soldat chargé de son transport. L'occasion pour lui de délivrer Dos de son emprisonnement par l'armée. Bientôt rejoint par Annie, Paul va découvrir un fait extraordinaire relatif à Dos et son peuple...

Official Denial est typiquement le genre de téléfilm de science-fiction des années quatre-vingt dix qui a visuellement très mal vieilli. Mais alors qu'en outre, l’œuvre de Brian Trenchard-Smith semblait pencher vers une approche relativement brutale et sans finesse, la chose se laisse finalement suivre sans déplaisir. Et ce, alors même que le doublage ne fait absolument pas partie de ses qualités premières. Si l'acteur Parker Stevenson, interprète entre de nombreuses séries télévisées parmi lesquelles La Croisière s'Amuse, Falcon Crest, Alerte à Malibu ou encore Greenhouse Academy, en est le héros, les fans de la série L'Agence tous Risques verront sans doute la présence de l'acteur Dirk Benedict comme un atout certain et pourquoi pas, un gage de qualité. Loin du personnage de Futé, il incarne un lieutenant Colonel imbuvable. Le genre de personnage caricaturé à l'extrême, engoncé dans son uniforme et psychologiquement rigide. Bref, il n'y aura guère que l'acteur Chad Everett dans le rôle du général Spaulding pour réconcilier le public avec l'armée..

Official Denial se présente comme un sous E.T l'Extraterrestre de Steven Spielberg avec son ''petit gris'' échoué sur notre planète et dont la seule envie et de retrouver les siens. L’extraterrestre tout en latex conçu pour l'occasion respecte relativement bien certains critères physiques relatés par la plupart des témoignages réels ou non. En effet, Kym Sainsbury a conçu un Dos à la peau grise dénuée du moindre poil, d'un crâne aux proportions plus importantes que chez l'être humain, une paire de mains possédant chacune quatre longs doigt et surtout, un visage orné de deux immenses yeux noirs. La créature est plutôt bien fichue même si son incapacité à bouger les lèvres ont contraint le scénario à évoquer une communication basée sur la télépathie. L'effet est simple mais crédible. Le plus important des inconvénients que possède le téléfilm demeure dans les effets-spéciaux visuels conçus par Dwayne McClintock et qui aujourd'hui souffrent terriblement de la comparaison avec ce que l'on est en droit d'attendre d'une œuvre de science-fiction. Si Official Denial démontre d'une manière générale un manque flagrant de moyens financiers, on louera par contre l'effort d'un scénario qui ne se contente pas de proposer un produit bourrin décrédibilisant le mythe des OVNIS et des extraterrestres. On éprouvera donc un brin de sympathie pour le téléfilm de Brian Trenchard-Smith même s'il aura tôt fait de tomber dans l'oubli une fois sa vision arrivée à son terme...

dimanche 24 mai 2020

The Dustwalker de Sandra Sciberras (2020) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Au beau milieu du désert australien, ce qui s'apparente à une comète vient s'écraser aux abords d'une petite localité. Seule témoin de l'événement, Michelle a également vu passer dans le ciel un OVNI. Incapable de dire précisément de quoi il s'agit, l'adolescente préfère garder ça pour elle. Dès le lendemain, de curieux événements commencent à se manifester en ville. Les uns après les autres, les habitants semblent atteints d'un mal étrange. Anthony est l'un d'entre eux. Depuis qu'il a trouvé la carcasse de son chien horriblement mutilé, son comportement a changé. Il déambule dans les rues sans avoir apparemment de but précis. Les choses deviennent bien plus graves lorsque cette fois-ci, c'est le corps d'une enfant qui est découvert atrocement mutilé dans les toilettes de l'école. Alors qu'une puissante tempête de sable approche, la shérif Joanne Sharp tente de démêler le nœud de l'affaire. Mais autour d'elle et de ceux qui n'ont pas encore été atteints par l'étrange virus, c'est l'hécatombe. Victimes d'attaques de la part de leurs amis et voisins, les rares survivants qui osent mettre les pieds dehors sont systématiquement pris pour cibles...

The Dustwalker de Sandra Sciberras est typiquement le genre de long-métrage qui s'avère au départ réellement passionnant mais qui au fil de l'intrigue perd peu à peu de son intérêt, allant même jusqu'à tomber dans le ridicule. L'un des réels défaut majeurs de ce long-métrage qui nous vient d'Australie, ça n'est certainement pas ses décors, vides mais superbes. Des ocres magnifiques emportés par la poussière et l'une de ces petites localités perdues au milieu de nulle part. Non, le défaut qui empêche The Dustwalker d'emporter totalement l'adhésion, c'est son absence de structure solide en matière d'écriture. Le scénario est en réalité si léger que la réalisatrice semble souvent ne pas savoir comment gérer ses personnages. Et par là même, ses interprètes qui courent un peu dans tous les sens et surtout, sans but réel. Ce qui s'avère franchement incompréhensible si l'on tient compte du fait que le film semble reposer sur des références très solides en matière de science-fiction et d'horreur. Car en effet, devant l’œuvre de Sandra Sciberras, comment ne pas évoquer L'Invasion des Profanateurs de Sépultures de Don Siegel et de toutes les séquelles qui en ont découlé par la suite ? Comment ne pas penser parfois à The Thing de John Carpenter. Et pourquoi ne pas oser même évoquer Splinter que réalisa Toby Wilkins en 2008 et les piques qui sortent de ses cadavres... ?

Le spectateur aura beaucoup de mal à croire que le scénario écrit par Sandra Sciberras elle-même n'est que le fruit de son imagination. Si pendant presque une heure, The Dustwalker s'avère franchement intriguant, avec ses habitants qui semblent perdre la raison et ce cratère aperçu dans le désert qui font à leur tour penser au petit classique de la science-fiction américaine des années 50 It Came from Outer Space de Jack Arnold. Avec cette ville pratiquement vidée de ses habitants, et surtout ce mystère qui plane autour de cette histoire qui ne répondra à aucune de nos question. Le dernier tiers finit malheureusement d'anéantir nos espoirs et notre patience. Parce que les choses n'avancent jamais. Que tout continue à n'être qu'une succession de scènes qui se répètent invariablement. Du moins jusqu'à ce qu'une immense créature pas trop mal faite ne vienne tout bousculer sans que l'on sache quel rapport elle entretient avec la comète, le vaisseau aperçu au début du film seulement ou l'étrange mal qui atteint les habitants. Amicale ? Malveillante ? Allez savoir... Si Jolene Anderson, Stef Dawson, Talina Naviede, Harry Greenwood, Ryan Allen et les autres s'en sortent comme ils peuvent, Sandra Sciberras éprouve quant à elle beaucoup de difficultés à boucler son film. C'est d'autant plus dommage car, comme je le répète, la première heure nous tient en haleine. Malheureusement, comparé aux longs-métrages ayant apparemment servi de sources d'inspiration, The Dustwalker fait pâle figure. Une œuvre... inutile...

samedi 23 mai 2020

Spaced Invaders de Patrick Read Johnson (1989) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Lorsque l'on frôle le demi-siècle d'existence et que l'on se retrouve confronté à Spaced Invaders traduit chez nous sous le titre Les Marrrtiens, il s'avère difficile de demeurer objectif devant une œuvre qui semble n'avoir comme vocation que d'amuser une galerie réduite à un public oscillant entre trois et dix ans. Après ça, le spectateur risque de trouver le premier film de Patrick Read Johnson quelque peu... stupide. Et je mâche mes mots. En effet, sorti en 1989 sur le territoire américain, Spaced Invaders a tous les atouts pour faire passer ET. L'Extraterrestre de Steven Spielberg pour de la hard science-fiction. Très proche dans son concept bêtifiant de la série Alf créée au beau milieu des années quatre-vingt par Paul Fusco et Tom Patchett, le long-métrage de Patrick Read Johnson est une comédie de science-fiction souvent bête, mais peu méchante situant son action lors de la célèbre fête d'Halloween. C'est ce jour là qu'une radio locale choisit de retransmettre sur les ondes, la fameuse Guerre des Mondes racontée à l'époque (en 1938) par Orson Welles d'après l’œuvre de H.G. Wells et qui selon la légende sema la panique au sein de la population américaine...

Loin de la Terre (mais pas tant que cela finalement), aux alentours de la planète Mars, une armada constituée par la marine spatiale atomique impériale combat depuis longtemps déjà son ennemi juré : la civilisation Arcturienne. L'un des vaisseaux de l'armada intercepte la rediffusion de La Guerre des Mondes et croyant à une invasion programmée par leurs congénères, les membres de l'équipage foncent vers la Terre afin d'y participer. C'est à Big Bean, petite localité de l'Illinois qu’atterrit donc le vaisseau. Et comme c'est la fête d'Halloween, personne ici ne perçoit les ''visiteurs'' tels qu'ils sont mais comme des enfants affublés de déguisements (en effet, les extraterrestres sont de petite taille). Pourtant, la panique finit par s'emparer de quelques habitants parmi lesquels le fermier Wrenchmuller. L'adjoint au shérif Klembecker tente de rattraper le vaisseau afin de mettre une contravention à son propriétaire qui a dépassé les quatre-mille kilomètres heure (!!!) tandis que Kathy, nouvellement installée en ville avec son père Sam, le nouveau shérif de Big Bean, sympathise avec l'un des gamins du coin, le jeune Brian...

Il se passe une foule de choses dans Spaced Invaders qui pourrait amuser les plus jeunes d'entre nous. Il ne manque cependant plus que des rires enregistrés pour que le long-métrage ne ressemble à rien d'autre que ce qu'il semble être : un téléfilm vaguement ''inspiré'', mais surtout, totalement imbitable pour le spectateur ayant survécu à la puberté des années en arrière. En situant son intrigue lors de la fête d'Halloween, on ne peut pas dire que le réalisateur fasse preuve d'une très grande originalité même si le contexte permet le développement de quelques quiproquos. Pas sérieux pour un brin, les extraterrestres débarquent sur notre planètes avec de mauvaises intentions que leur allure générale ne rendra jamais menaçants. Ce qui ne semble de toute manière pas être l'intention du réalisateur au vu de l'ambiance qui règne autour de l'intrigue. Si Spaced Invaders n'est pas la première parodie de science-fiction ni la dernière à avoir vu le jour sur un écran de cinéma, tout ce qui fait le sel de ce sous-genre parfois doté d'excellentes références est ici malmené par des dialogues incroyablement creux et infantilisant. Douglas Barr (L'Homme qui Tombe à Pic) a beau y incarner le shérif de Big Bean et Royal Dano (La Petite Maison dans la Prairie) le vieux Wrenchmuller, Spaced Invaders reste pathétique. Ce qui est d'autant plus dommage que certains effets-spéciaux en animatronique et les maquillages en latex s'avèrent plutôt convaincants. À réserver aux plus jeunes, donc...

vendredi 22 mai 2020

Le Chat qui vient de l'Espace (The Cat from Outer Space) de Norman Tokar (1978) - ★★★★★★★☆☆☆




Réalisé en 1977 par l'américain Norman Tokar, Le Chat qui vient de l'Espace (The Cat from Outer Space) est un long-métrage Walt Disney Pictures. Autant dire qu'il est beaucoup plus proche du E.T., l'Extra-Terrestre que réalisa Steven Spielberg en 1982 que de The Thing de John Carpenter qui sortit la même année (une double référence mûrement réfléchie que les amateurs de science-fiction comprendront certainement). L’œuvre de Norman Tokar est donc plus proche d'une science-fiction familiale à la portée des enfants que de la Hard S-F adulte et presque strictement réservées aux fans purs et durs. En faisant intervenir un chat comme l'un des deux personnages centraux, le réalisateur élimine toute ambiguïté quant à la tournure qu'il désire donner à The Cat from Outer Space qui tourne donc autour d'un chat au doux nom de Zunar J5 slash 9 doric 47, surnommé Jake un peu plus tard. Venant de l'Espace cette adorable petite bête à poils courts est dotée d'un collier lui permettant de communiquer avec l'homme (ici, en l'occurrence, le scientifique Franklin Wilson) et surtout, d'être pourvu d'une intelligence exceptionnelle...

Méprisé par ses supérieurs et ses collaborateurs en dehors du docteur Elizabeth Bartlett qui depuis qu'elle a lu l'un de ses articles dans une revue spécialisée lui voue beaucoup d'admiration, le docteur Franklin Wilson va tout mettre en œuvre pour que Jake puisse repartir dans l'espace à bord de sa navette échouée sur Terre. Mais pour pouvoir trouver les pièces de rechange afin de réparer la navette sous quarante-huit heures, il faut de l'argent. Beaucoup d'argent. C'est là qu'entre en jeu le fameux collier que porte le chat extraterrestre autour du cou. Non content de pouvoir communiquer par télépathie, ouvrir portes et fenêtre grâce à la télékinésie ou de pouvoir immobiliser les ''gêneurs'', qui dans les circonstances présentes ont revêtu l'uniforme militaire, Jake est capable d'intervenir sur les événements courants. Et quoi de mieux pour le chat et son nouvel ami Franklin que de s'allier au collègue très collant de ce dernier, le docteur Norman Link, buveur de bière invétéré mais surtout, parieur incorrigible avec lequel ils comptent bien gagner beaucoup d'argent et ce, le plus rapidement possible. Mais dans leur projet, un grain de sable va venir s'interposer en la personne du général Stilton, bien décidé à connaître les origines de la soucoupe volante qu'il retient dans un hangar de l'armée ainsi que l'identité de celui qui la pilotait...

Difficile de ne pas penser à Steven Spielberg et l'extraterrestre qu'il rendit populaire en 1982, faisant par là même, de l'ombre au chef-d’œuvre de John Carpenter The Thing qui connu le succès postérieurement à sa sortie en salle. Bien que le célèbre réalisateur ne semble jamais avoir vraiment avoué ses sources d'inspiration, il est peu probable que le scénario de E.T., l'Extra-Terrestre écrit par Melissa Mathison ne reposa que sur sa seule imagination mais aussi très certainement sur l'engouement d'un Spielberg sans doute séduit par l’œuvre de Norman Tokar. Un Chat qui vient de l'Espace reposant d'ailleurs davantage sur l'humour que sur la science-fiction. Qu'il s'agisse des scientifiques ou des militaires, chacun cabotine à sa manière. Ken Berry s'avérant attachant dans le rôle de Franklin Wilson tandis que Harry Morgan en fait des tonnes en caricaturant son personnage de général de l'armée américaine. Tout ceci sent la bonne humeur et le spectateur assiste à un spectacle qui ravira en premier les enfants mais aussi très certainement leurs parents. Les effets-spéciaux se résument finalement à peu de chose : quelques portes qui s'ouvrent seules, des matchs de football, des courses de chevaux et une partie de billard qui prennent une drôle d'allure, tout cela grâce aux pouvoir de l'adorable Zunar Jake, un superbe abyssin qui,effectua pour la promotion du film, une tournée mondiale !

lundi 11 mai 2020

Encounter de Paul J. Salamoff (2020) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



Aïe, aïe, aïe !!! ça commence mal... ! Enfin, non, ça commence plutôt bien à vrai dire. Un film de science-fiction avec ''Encounter'' dans le titre, forcément, ça évoque de beaux et doux souvenirs. Comme en 1977 avec Close Encounters of the Third Kind de Steven Spielberg, long-métrage que beaucoup d'ufologues cinéphiles comptent parmi les plus fameuses expériences cinématographiques du genre. À Encounter, Encounter et demi... un quart dirons-nous plus tôt. Et même sans doute, un dixième car du film de Monsieur Spielberg, le réalisateur Paul J. Salamoff qui jusque là n'avait signé qu'une très courte comédie (à peine dix minutes) et un long-métrage d'horreur, n'en prélève qu'une infime partie du titre et rien de ce qui en constitue la mise en scène, l'interprétation, le scénario et les effets-spéciaux. Finalement, non, ça commence mal. Une intro toute pourrie dont on se demandera encore pendant des années ce qu'elle est venue foutre dans cette histoire à part nous prouver s'il en était encore besoin que oui, les autorités policière et militaire agissent avant de réfléchir. Suit ce moment d'intense émotion ou trois hommes assistent à la chute de ce qui s'apparente tout d'abord à une météorite. Et qui plutôt que d'arborer les élégantes courbes d'une soucoupe volante s'avérera n'être qu'un... œuf (vous êtes autorisés à rire). Plus grand que celui d'une poule mais pas davantage que celui qui sort du cloaque (qui je le rappelle, sert également d'anus et de vagin à l'animal !) d'une autruche, la chose est refroidie par nos trois ''laborantins du dimanche'' à l'aide de l'eau enfermée dans la glaciaire qu'ils avaient au préalable remplie de bières !

S'ensuit l'acheminement de l’œuf jusqu'au garage de l'un des trois types dans lequel son beau-frère tétraplégique vit, peint, et dort. Pas gâtés par la vie les Dawkins. Will (Luke Hemsworth) est cloué dans un fauteuil roulant et sa sœur Teresa (Cheryl Texiera) est asthmatique. Pire ! Celle-ci est l'épouse de Brent Fleming. L'un des trois gars qui viennent de débarquer en trombe dans le garage. Pas une lumière le gaillard. Plutôt du type supporter de foot porté sur la bière. Le genre qui comme ses deux potes Johnny Brandt (Christopher Showerman) et Marcus Doyles (Vincent M. Ward) auraient tendance à frapper puis discuter ensuite. On remerciera d'ailleurs les doubleurs français qui pour bien marquer le caractère primaire des personnages en font des caisses. À croire que tous ont bénéficié de l'expérience approximative d'un seul et même doubleur. Même timbre de voix pour tous les protagonistes, donc. Les femmes elles-mêmes bénéficient de cet inconvénient qui les rend donc à l'image, forcément moins séduisantes qu'il n'y paraît au départ. Le concept est fort : L’œuf renferme une membrane qui directement implantée dans le corps d'un homme ou d'une femme les guéri de leurs maux. D'où un Luke Hemsworth/Will Dawkins retrouvant instantanément l'usage de ses jambes. Seule contrainte : la membrane et l'hôte doivent demeurer branchés l'un à l'autre. Ce qui s'appelle aujourd'hui être ''connecté''...

Bon, allez... Encounter est une daube. Ce que certains nommeront sous l’appellation ''nanar'' et d'autres, ''navet''. Ou comment gâcher un concept séduisant à travers une interprétation épouvantablement mauvaise, une mise en scène puérile et des effets-spéciaux ultra cheap. Comme évoqué plus haut, le public français bénéficiera d'un ''bonus'' avec des doublages à hurler de rire qui décrédibilisent en permanence les événements et les protagonistes. Sans un brin d'humour, Encounter a la prétention de véhiculer un message positif et humaniste malheureusement involontairement drôle et superficiel. Là où devrait se situer l'émotion, ce sont les éclats de rire qui se manifestent. Seul intérêt, au fond, d'un long-métrage ringard jusqu'au moindre de ses petits détails. Pas un navet, non. Mais un bon gros nanar, ça oui...

dimanche 10 mai 2020

The Bamboo Saucer de Frank Telford (1968) - ★★★★★★★☆☆☆



Lors d'un vol d'essai à bord de l'avion de chasse expérimental modèle X-109, le pilote Fred Norwood de l'armée américaine croise en chemin un objet volant non identifié de forme circulaire qu'il nomme sous le nom de soucoupe volante. Mais alors que ses supérieurs ont noté lors de relevés physiologiques que Norwood était dans un état de stress anormal, ils remettent en question son témoignage. D'autant plus qu'un autre pilote présent dans le ciel au même moment prétend que le phénomène en question n'était dû qu'à la réverbération du soleil. Et pourtant... convoqué par Hank Peters, l'un des membres d'une éminente agence gouvernementale agissant dans l'ombre, Fred Norwood découvre qu'en Chine Rouge (ou Chine communiste), un homme a été le témoin dans un petit village de l’atterrissage d'une soucoupe volante en tout point semblable à celle vue par le pilote américain. Caché à l'intérieur d'une chapelle, l'engin attire la curiosité de Hank Peters qui propose alors à Fred Norwood de l'accompagner jusqu'en Chine aux côtés de Miller et Ephram afin de l'étudier. Mais sur place, le groupe tombe sur des russes qui eux aussi s'intéressent de très près à la soucoupe volante. Parmi eux se trouve Anna Karachev, qui par chance parle parfaitement l'anglais. Les américains et les russes acceptent alors de collaborer et de partager les fruits de leurs recherches communes. Mais le danger guette car ces représentants des nations américaines et russes se situent sur des terre éminemment hostile...

The Bamboo Saucer de Frank Telford est une œuvre de science-fiction intéressante à plus d'un titre. Car en effet, plutôt que de faire du russe l'éternel ennemi envahisseur, le réalisateur américain préfère en faire un allier précieux. C'est la Chine communiste qui dans le cas présent se charge de représenter la menace. Mais si The Bamboo Saucer prône la paix entre deux nations pas toujours en accord entre elles, les tensions demeurent tout de même relativement palpables. La paranoïa y demeure une variable constante même lorsqu'une collaboration pacifique, aussi fragile soit-elle, y semble acquise. Frank Telford évite également de représenter l'extraterrestre comme un envahisseur potentiel ayant de mauvaises intentions. Le réalisateur ne prenant partie ni pour l'une ni pour l'autre des deux nations, c'est chacune avec leurs failles que les personnages évoluent. Nous sommes en 1968 et le casting demeure donc majoritairement constitué d'interprètes américains parmi lesquels on reconnaîtra quelques figures bien connues du petit et du grand écran. À commencer par l'acteur Dan Duryea qui interpréta le rôle de Standish dans Le Vol du Phénix de Robert Aldrich et qui à la télévision fut surtout connu pour avoir joué dans les séries Peyton Place et Rawhide.

Plus connu chez nous, l'acteur sino-américain James Hong a parcouru beaucoup de longs-métrages dans lesquels il interpréta fort logiquement et à de nombreuses occasions, des personnages de soldats chinois ou japonais. Sur grand écran on le vit notamment dans La Canonnière du Yang-Tsé de Robert Wise en 1966, Golden Child : L'Enfant sacré du Tibet de Michael Ritchie en 1986 ou bien Tango et Cash d'Andreï Kontchalovski en 1989. A la télévision, il apparu dans Kung Fu, Agence tous Risques, McGyver, X-Files ou plus récemment dans Marvel : Les Agents du SHIELD. Autre interprète dont le visage ne nous est pas inconnu : celui de l'acteur gallois Bernard Fox qui joua notamment dans deux épisodes de la célèbre série Columbo (S.O.S. Scotland Yard et surtout l'excellent Eaux troubles). Seule touche féminine (ou presque), le personnage d'Anna Karachev est incarné par... une américaine, l'actrice Lois Nettleton. Elle sera au centre de l'intrigue mais aussi de l'habituelle idylle entre son personnage et celui qu'interprète John Ericson, le pilote d'essai Fred Norwood. The Bamboo Saucer est une excellente surprise qui de plus n'a pas trop mal vieilli même si les effets-spéciaux s'avèrent rudimentaires. Le long-métrage de Frank Telford repose sur la sobriété du sujet, son originalité et l'interprétation. Une œuvre qui réserve pas mal de surprises et qui tranche avec le climat de suspicion qui s'était installé dans la production de science-fiction américaine entre les années 50 et 60...

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