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dimanche 10 mai 2020

The Bamboo Saucer de Frank Telford (1968) - ★★★★★★★☆☆☆



Lors d'un vol d'essai à bord de l'avion de chasse expérimental modèle X-109, le pilote Fred Norwood de l'armée américaine croise en chemin un objet volant non identifié de forme circulaire qu'il nomme sous le nom de soucoupe volante. Mais alors que ses supérieurs ont noté lors de relevés physiologiques que Norwood était dans un état de stress anormal, ils remettent en question son témoignage. D'autant plus qu'un autre pilote présent dans le ciel au même moment prétend que le phénomène en question n'était dû qu'à la réverbération du soleil. Et pourtant... convoqué par Hank Peters, l'un des membres d'une éminente agence gouvernementale agissant dans l'ombre, Fred Norwood découvre qu'en Chine Rouge (ou Chine communiste), un homme a été le témoin dans un petit village de l’atterrissage d'une soucoupe volante en tout point semblable à celle vue par le pilote américain. Caché à l'intérieur d'une chapelle, l'engin attire la curiosité de Hank Peters qui propose alors à Fred Norwood de l'accompagner jusqu'en Chine aux côtés de Miller et Ephram afin de l'étudier. Mais sur place, le groupe tombe sur des russes qui eux aussi s'intéressent de très près à la soucoupe volante. Parmi eux se trouve Anna Karachev, qui par chance parle parfaitement l'anglais. Les américains et les russes acceptent alors de collaborer et de partager les fruits de leurs recherches communes. Mais le danger guette car ces représentants des nations américaines et russes se situent sur des terre éminemment hostile...

The Bamboo Saucer de Frank Telford est une œuvre de science-fiction intéressante à plus d'un titre. Car en effet, plutôt que de faire du russe l'éternel ennemi envahisseur, le réalisateur américain préfère en faire un allier précieux. C'est la Chine communiste qui dans le cas présent se charge de représenter la menace. Mais si The Bamboo Saucer prône la paix entre deux nations pas toujours en accord entre elles, les tensions demeurent tout de même relativement palpables. La paranoïa y demeure une variable constante même lorsqu'une collaboration pacifique, aussi fragile soit-elle, y semble acquise. Frank Telford évite également de représenter l'extraterrestre comme un envahisseur potentiel ayant de mauvaises intentions. Le réalisateur ne prenant partie ni pour l'une ni pour l'autre des deux nations, c'est chacune avec leurs failles que les personnages évoluent. Nous sommes en 1968 et le casting demeure donc majoritairement constitué d'interprètes américains parmi lesquels on reconnaîtra quelques figures bien connues du petit et du grand écran. À commencer par l'acteur Dan Duryea qui interpréta le rôle de Standish dans Le Vol du Phénix de Robert Aldrich et qui à la télévision fut surtout connu pour avoir joué dans les séries Peyton Place et Rawhide.

Plus connu chez nous, l'acteur sino-américain James Hong a parcouru beaucoup de longs-métrages dans lesquels il interpréta fort logiquement et à de nombreuses occasions, des personnages de soldats chinois ou japonais. Sur grand écran on le vit notamment dans La Canonnière du Yang-Tsé de Robert Wise en 1966, Golden Child : L'Enfant sacré du Tibet de Michael Ritchie en 1986 ou bien Tango et Cash d'Andreï Kontchalovski en 1989. A la télévision, il apparu dans Kung Fu, Agence tous Risques, McGyver, X-Files ou plus récemment dans Marvel : Les Agents du SHIELD. Autre interprète dont le visage ne nous est pas inconnu : celui de l'acteur gallois Bernard Fox qui joua notamment dans deux épisodes de la célèbre série Columbo (S.O.S. Scotland Yard et surtout l'excellent Eaux troubles). Seule touche féminine (ou presque), le personnage d'Anna Karachev est incarné par... une américaine, l'actrice Lois Nettleton. Elle sera au centre de l'intrigue mais aussi de l'habituelle idylle entre son personnage et celui qu'interprète John Ericson, le pilote d'essai Fred Norwood. The Bamboo Saucer est une excellente surprise qui de plus n'a pas trop mal vieilli même si les effets-spéciaux s'avèrent rudimentaires. Le long-métrage de Frank Telford repose sur la sobriété du sujet, son originalité et l'interprétation. Une œuvre qui réserve pas mal de surprises et qui tranche avec le climat de suspicion qui s'était installé dans la production de science-fiction américaine entre les années 50 et 60...

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