Au beau milieu du désert
australien, ce qui s'apparente à une comète vient s'écraser aux
abords d'une petite localité. Seule témoin de l'événement,
Michelle a également vu passer dans le ciel un OVNI. Incapable de
dire précisément de quoi il s'agit, l'adolescente préfère garder
ça pour elle. Dès le lendemain, de curieux événements commencent
à se manifester en ville. Les uns après les autres, les habitants
semblent atteints d'un mal étrange. Anthony est l'un d'entre eux.
Depuis qu'il a trouvé la carcasse de son chien horriblement mutilé,
son comportement a changé. Il déambule dans les rues sans avoir
apparemment de but précis. Les choses deviennent bien plus graves
lorsque cette fois-ci, c'est le corps d'une enfant qui est découvert
atrocement mutilé dans les toilettes de l'école. Alors qu'une
puissante tempête de sable approche, la shérif Joanne Sharp tente
de démêler le nœud de l'affaire. Mais autour d'elle et de ceux qui
n'ont pas encore été atteints par l'étrange virus, c'est
l'hécatombe. Victimes d'attaques de la part de leurs amis et
voisins, les rares survivants qui osent mettre les pieds dehors sont
systématiquement pris pour cibles...
The Dustwalker
de Sandra Sciberras est typiquement le genre de long-métrage qui
s'avère au départ réellement passionnant mais qui au fil de
l'intrigue perd peu à peu de son intérêt, allant même jusqu'à
tomber dans le ridicule. L'un des réels défaut majeurs de ce
long-métrage qui nous vient d'Australie, ça n'est certainement pas
ses décors, vides mais superbes. Des ocres magnifiques emportés par
la poussière et l'une de ces petites localités perdues au milieu de
nulle part. Non, le défaut qui empêche The
Dustwalker
d'emporter totalement l'adhésion, c'est son absence de structure
solide en matière d'écriture. Le scénario est en réalité si
léger que la réalisatrice semble souvent ne pas savoir comment
gérer ses personnages. Et par là même, ses interprètes qui
courent un peu dans tous les sens et surtout, sans but réel. Ce qui
s'avère franchement incompréhensible si l'on tient compte du fait
que le film semble reposer sur des références très solides en
matière de science-fiction et d'horreur. Car en effet, devant
l’œuvre de Sandra Sciberras, comment ne pas évoquer L'Invasion
des Profanateurs de Sépultures
de Don Siegel et de toutes les séquelles qui en ont découlé par la
suite ? Comment ne pas penser parfois à The
Thing de
John Carpenter. Et pourquoi ne pas oser même évoquer Splinter
que
réalisa Toby Wilkins en 2008 et les piques qui sortent de ses
cadavres... ?
Le
spectateur aura beaucoup de mal à croire que le scénario écrit par
Sandra Sciberras elle-même n'est que le fruit de son imagination. Si
pendant presque une heure, The Dustwalker
s'avère franchement intriguant, avec ses habitants qui semblent
perdre la raison et ce cratère aperçu dans le désert qui font à
leur tour penser au petit classique de la science-fiction américaine
des années 50 It Came from Outer Space
de Jack Arnold. Avec cette ville pratiquement vidée de ses
habitants, et surtout ce mystère qui plane autour de cette histoire
qui ne répondra à aucune de nos question. Le dernier tiers finit
malheureusement d'anéantir nos espoirs et notre patience. Parce que
les choses n'avancent jamais. Que tout continue à n'être qu'une
succession de scènes qui se répètent invariablement. Du moins
jusqu'à ce qu'une immense créature pas trop mal faite ne vienne
tout bousculer sans que l'on sache quel rapport elle entretient avec
la comète, le vaisseau aperçu au début du film seulement ou
l'étrange mal qui atteint les habitants. Amicale ?
Malveillante ? Allez savoir... Si Jolene Anderson, Stef Dawson,
Talina Naviede, Harry Greenwood, Ryan Allen et les autres s'en
sortent comme ils peuvent, Sandra Sciberras éprouve quant à elle
beaucoup de difficultés à boucler son film. C'est d'autant plus
dommage car, comme je le répète, la première heure nous tient en
haleine. Malheureusement, comparé aux longs-métrages ayant
apparemment servi de sources d'inspiration, The
Dustwalker
fait pâle figure. Une œuvre... inutile...