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lundi 6 octobre 2025

Future Zone de David A. Prior (1990) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

En 1989, le réalisateur, scénariste, producteur, directeur de la photographie et monteur américain David A. Prior signait Future Force. Un film d'action mâtiné d'une petite touche de science-fiction dans lequel l'acteur David Carradine interprétait le rôle de l'un des plus influents membres de la Civilian Operated Police Systems, alternative beaucoup plus efficace d'une autorité qui depuis de nombreuses années s'est malheureusement avérée être impuissante face à la criminalité qui gangrène la ville de Los Angeles. L'on y découvrait les agissements d'Adams (William Zipp), le propre chef de l'organisation. Un homme corrompu qu'allait donc combattre notre héros, épaulé par une journaliste (Anna Rapagna dans le rôle de Marion Sims)... Quelques années ont passé et depuis, la direction de la Civilian Operated Police Systems a été confiée à Mickland (Charles Napier, dans un rôle le sous-employant). John Tucker (qui est donc toujours incarné par David Carradine) est désormais marié à Marion (cette fois-ci interprétée par l'actrice Gail Jensen). Dans cette seconde aventure, John Tucker continue à combattre la criminalité au sein de la COPS. Alors qu'il vient d'abattre trois membres d'un réseau de drogue dirigé par un certain Hoffman (Patrick Culliton) et après en avoir arrêté un quatrième, lorsque celui-ci quitte les lieux pour retourner dans les locaux de l'organisation, un étrange halo de lumière bleue fait son apparition... Surgit alors un homme armé d'un étrange boîtier qui se déplace jusqu'à se présenter aux portes de l'organisation où il fait montre de ses exceptionnelles capacités de tireur. Si l'on ne sait rien de cet inconnu, celui-ci semble cependant très intéressé par John Tucker qu'il suit de très près. En parallèle, Marion annonce à son époux qu'elle a une grande nouvelle à lui annoncer. Mais alors que John doit la rejoindre chez eux afin d'entendre ce qu'elle a prévu de lui dire, les choses ne vont pas se dérouler comme prévu : En effet, alors que la COPS a récupéré plus de cent kilos de cocaïne pure après que Tucker se soit chargé plus tôt des employés de Hoffman, ce dernier, avec la complicité forcée de Mickland (qu'il manipule en le menaçant de s'en prendre à sa famille), lance ses hommes à sa recherche afin qu'il soit assassiné... Tandis que Future Force était une petite série B d'action et de science-fiction plutôt sympathique, David A. Prior signe avec Future Zone une suite qui ne déroge pas à la règle puisque là encore, le cinéaste mélange les deux genres.


Mais alors que dans le premier opus la science-fiction n'était traitée qu'à travers l'évocation d'un futur très proche et à travers celle d'un gant permettant à Tucker de démultiplier sa force physique, Future Zone suscite l'intérêt du spectateur pour le voyage dans le temps. Repoussant même le concept jusqu'à inscrire dans cette thématique celle du paradoxe temporel ! Mais cette séquelle n'étant pas d'une efficacité, d'un sérieux ou d'une maîtrise redoutables en la matière, dans sa forme, Future Zone est d'abord et avant tout un film d'action. Bourrin, juste ce qu'il faut. Avec un David Carradine prônant une attitude de cow-boy des temps modernes dans une ville toujours plus gangrenée par la violence. L'un des atouts de cette suite se situe dans la présence de Ted Prior, le frère du réalisateur qui incarne ici le rôle de Billy. Cet inconnu qui ne cesse de vouloir participer aux différents événements aux côtés d'un John Tucker qui a l'habitude de travailler en solo. Quelques échauffourées opposeront d'ailleurs les deux hommes dans ce qui apparaît être en outre comme un buddy movie qui offrira pour les moins observateurs, un très intéressant twist final lors duquel ils apprendront ce que d'autres spectateurs auront déjà entrevu depuis belle lurette. D'ailleurs, mieux vaut se couvrir de toute envie d'en lire plus sur l'identité des personnages avant d'avoir découvert le film dans son intégralité pour ne pas gâcher ce que tente (parfois) de garder mystérieux David A. Prior jusqu'à la fin du récit... Pourtant, un simple moment de réflexion couplé à quelques indices disséminés ça et là permettront de rapidement deviner qui est donc Billy ! Du haut de son statut de petite série B, Future Zone s'offre alors le privilège de se conclure sur une petite touche d'émotion. Si l'on devait comparer les deux volets du diptyque, celui-ci est sans conteste le mieux travaillé. Si le scénario n'est pas toujours d'une très grande originalité et s'il ne devait en rester qu'un, ce serait sans doute celui-là. Notons que David Carradine se prend parfois un peu trop au sérieux, dans ce western ''moderne'', ce qui rend certaines situations relativement pittoresques. Les quelques bagarres au corps à corps sont mal chorégraphiées tandis que les fusillades sont en général invraisemblables. À ce titre, le combat final qui oppose John et Billy (alors à l'air libre) à une dizaine d'hommes surarmés est emblématique du soucis rencontré lors de sa mise en scène... Bref, un sympathique divertissement, bourré de délicieux défauts et incarné par un binôme, au fond, pas inintéressant...

 

samedi 15 octobre 2022

Moon 44 de Roland Emmerich (1990) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Moon 44 de Roland Emmerich s'inscrit dans un certain type de longs-métrages de science-fiction qui le condamne d'emblée à finir ses jours au rayon ''nanars''. Il s'agit du quatrième film du réalisateur allemand et de sa seconde incartade dans le domaine de la science-fiction six ans après Le principe de l'Arche de Noé en 1984. L'intrigue se déroule en 2038 alors que sur Terre la quasi-totalité des ressources naturelles sont épuisées. Moon 44 est le nom d'une Lune située dans une galaxie lointaine et divers groupes espèrent pouvoir mettre la main dessus. Parmi eux se trouve une corporation déjà basée sur place. Mais depuis quelques temps, les vaisseaux chargés de transporter de précieux minerais extraits sur place semblent régulièrement être détournés. C'est ainsi qu'un agent est envoyé sur place aux côtés d'une quantité non négligeable de prisonniers ayant accepté de le suivre dans une mission de sécurité. Afin de protéger le site, ceux-ci vont être formés au pilotage d'hélicoptères de défense et d'attaque surarmés auprès de jeunes techniciens. Malheureusement, rien ne va vraiment se dérouler comme prévu. Les tensions montent rapidement entre les prisonniers et les techniciens... Plongé dans dans une brume quasi-permanente (surtout lors des vols d'essais), Moon 44 est plus proche de la vague de nanars italiens qui virent le jour à la suite d'Alien, le huitième passager et de sa suite Aliens, le retour que de ces derniers. Nous sommes au tout début des années quatre-vingt dix et certaines technologies désormais courantes ne sont évidemment pas encore d'actualité à l'époque. Si les technologies employées dans le film pouvaient encore faire illusion en ce temps là, aujourd'hui l'on peut se demander comment en 2038, les écrans peuvent encore être à tubes cathodiques et les consoles munies de boutons aussi disgracieux. C'est tout là le paradoxe d'une œuvre de science-fiction barbare où l'évocation d'un futur incertain était bridé par des limites en terme d'effets-spéciaux numériques. Un concept qui n'a d'ailleurs pas sa place dans ce contexte puisque chaque visuel y fait appel au ''génie'' des créateurs d'effets-spéciaux en ''dur''...


Autre soucis rencontré par Moon 44 : certains de ses personnages eux-mêmes. Dans une grande majorité, et sans avoir à l'esprit de mettre forcément en avant de tout jeunes adultes façon ''jeunisme'', les personnages manquent de crédibilité. Si de nos jours il est de coutume sur grand écran que des ''gamins'' soient suffisamment intelligents pour prendre le contrôle d'un vaisseau, à l'époque le concept était déjà moins courant et donc difficilement compréhensible. Mais ce qui dépasse ici les bornes est sans doute dans l'emploi de prisonniers tous plus abrutis les uns que les autres et auxquels est pourtant confiée la délicate tâche de sécuriser un site d'extraction. D'où des séquences que l'on a plus souvent l'habitude de rencontrer dans les cellules ou les douches d'une prison qu'à bord d'un vaisseau spatial ! Si Brian Thompson (Cobra de George Cosmatos, Full Contact de Sheldon Lettich, ou la série X-Files dans laquelle il interpréta le rôle récurrent d'un extra-terrestre polymorphe) n'est pas le plus mauvais acteur que l'on ait pu croiser sur un écran de cinéma, sa seule trogne laisse moins envisager au spectateur qu'il assistera à une œuvre subtile et profonde que ce qu'elle est réellement : bourrine, testostéronée, aux dialogues primaires et à l'intrigue rudimentaire. Oui, le quatrième long-métrage de Roland Emmerich n'est rien de moins, rien de plus qu'un petit film de science-fiction au scénario ultra-basique (les personnages multiplient les essais à la surface d'une lune au visuel atroce et jouent de leurs muscles d'un côté et de leur matière grise de l'autre) et au jeu souvent outré. Malgré la présence de l'actrice Lisa Eichhorn dans le rôle de Terry Morgan, Moon 44 manque cruellement de charme et de féminité. Quant aux présences de Michael Paré dans le rôle principal de Felix Stone et de Malcom McDowell dans celui du major Lee, celles-ci ne relèvent malheureusement pas le niveau du film. Vite vu, vite oublié...


 

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