jeudi 23 septembre 2021

Invisible Alien de Dawei Zhang et Jintao Lu (2021) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Invisible Alien dure à peine plus d'une heure mais mon dieu ce que l'expérience pu être pénible à endurer. Pire que de compter les minutes et les secondes d'une horloge jusqu'à ce que la grande aiguille ait fait le tour complet du cadran. Une déception ? Oui, très certainement. Car malgré sa remarquable affiche et son alléchant synopsis, le long-métrage des réalisateurs chinois Dawei Zhang et Jintao Lu (le second pour le premier et le premier pour le second !) n'est pas la promesse d'une aventure aussi riche en émotions que furent celles du premier volet de la Franchise Alien, le huitième passager réalisé en 1979 par Ridley Scott et de sa séquelle Aliens, le retour réalisée par James Cameron sept ans plus tard. Tout au plus une vague resucée plongeant ses protagonistes dans une mélasse scénaristique parfaitement indigeste. À bord du Deep Space (applaudissons bien fort l'originalité du nom donné au vaisseau) dont les sombres coursives évoqueront indubitablement celles du premier Alien, Yin, Seven et leur commandant (dont j'ai oublié le nom, à moins qu'il n'en ait pas vraiment, et puis de toute manière on s'en fout !) ont fait voyage il y a de cela un siècle et demi vers la planète Messenger (applaudissons une fois encore l'originalité du nom donné à la planète), laquelle a fait irruption dans notre système solaire. Après un charabia des plus prétentieux l'on apprend que l'homme a cru bon imaginer qu'un message émis par cette planète pouvait avoir été envoyé par une civilisation extraterrestre intelligente. Située aux abord de la ceinture de Kuiper (dont la distance équivaut entre trente et cinquante-cinq celle qui sépare notre planète du Soleil. Un peu de science ne fait pas de mal et c'est déjà ça de gagné!), Messenger fut atteinte en soixante et onze années. La mission de Yin, Seven et de leur commandant ? Rechercher toute trace d'une intelligence extraterrestre...


Un joli projet de film qui tombe à l'eau en moins de dix minutes : en partie causée par des retours sans cesse en arrière, la compréhension du récit se fait parfois difficile. D'autant plus que le film, sans doute victime d'une grève de la part des employés du National Energy Investment Group est en général plongé dans une obscurité qui empêche toute lisibilité. Des éclairages, des alarmes, des résidus visqueux, une moiteur et une noirceur qui empruntent donc à la saga Alien, mais une créature dont il faudra a priori chercher les origines plutôt du côté du cinéma d'épouvante et fantastique japonais façon The Grudge ou The Ring. Mélange plus qu'improbable de science-fiction et d'épouvante qui se mariait à la perfection chez Ridley Scott mais tombe complètement à plat dans le cas présent. Le scénario de Dong Ding, Qiong Li, Laju Liu et Jintao Lu (!?!) se perd en conjectures philosophiques proches de la masturbation intellectuelle. Et dont les résidus gluants laissés derrière elle par la créature (qui n'en est pas vraiment une selon l'héroïne) sont peut-être finalement les empreintes symboliques de l'orgasme que durent ressentir les quatre individus nécessaires à l'écriture de ce scénario parfois sans queue ni tête. C'est chiant à mourir et chaque syllabe prononcée en post-synchronisation agit comme autant de coups de marteau assénés derrière la nuque. Le sujet et ses auteurs pètent plus haut que leur cul et l'on y voit comme par une nuit sans étoiles, sans Lune ni éclairages urbains. Toute tentative de donner de la vigueur au film est vaine tant les ruptures de rythme sont nombreuses. Tout juste l'actrice Wu Jiao s'avère convaincante. Quant à Shengwen Ruan/Seven, il n'est au fond qu'un vague ersatz de l'androïde Ash qu'interpréta le britannique Ian Holm dans le premier volet de la saga Alien ou de Bishop qu'interpréta l'américain Lance Henriksen dans sa première séquelle. Invisible Alien est donc à oublier très rapidement. Mieux : préférez prendre un livre ou écouter un disque que de regarder cette quasi-purge...

 

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