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dimanche 4 juin 2023

51 de Jason Connery (2011) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Pour les néophytes, incultes et autres ignares, Oren Peli n'est rien moins que le réalisateur qui commis l'infâme Paranormal Activity en 2007. Oui, cette trace de merde étalée sur la toile immaculée du septième art et dans le piège duquel nombreux sont les amateurs d'épouvante et de fantastique à être tombés lors de sa sortie en salle. Opportuniste ? Escroc ? Sans doute un peu les deux mais surtout, oui, surtout, tâcheron avéré, confirmé par ce 51 dont la gestion s'est étalée sur une durée de six ans. Six longues années qui n'ont pas permis à Oren Peli de peaufiner la chose mais de confirmer tout le mal qu'il méritait que l'on pense de lui. Pire que de chopper la dysenterie ou la malaria à l'étranger, se farcir cette histoire se déroulant dans la fameuse zone 51 aux États-Unis est aussi plaisant que de marcher pieds nus sur des éclats de verre ou de dormir sous un pont un mois de décembre ! Sous couvert d'expérimentations liées à des technologies nouvelles et la visite de secteurs strictement réservés au personnel militaire, le long-métrage convie une poignée de journalistes parmi lesquels les quinquagénaires reconnaîtront l'acteur John Shea. Du côté de l'armée américaine, l'acteur Bruce Boxleitner (Les deux font la paire) débarque avec dans son sac, tout ce que personnifie de caricatural cette profession souvent malmenée en matière de science-fiction. Bref, il incarne un officier pas vraiment (voire, pas du tout) hospitalier. Bienvenue dans l'univers du DTV visuellement disgracieux, où le niveau d'acting des interprètes est drastiquement revu à la baisse. La bande musicale du compositeur Ian Honeyman est digne de trôner sur les étales des supermarchés mais certainement pas chez les bons disquaires. 51, c'est du sous-Alien comme il en existe des dizaines, voire des centaines. D'une laideur absolue, le film d'Oren Peli se situe dans un complexe scientifico-militaire sans âme. Des décors nus, une architecture basée sur une structure comparable à ces salles de conférences où les patrons des grandes entreprises réunissent leur employés lors des bilans mensuels. Bon, ensuite, on va pas parler de la créature durant des plombes ! Je vous laisse juger sur pièce...


Ce qui se voyait sans doute comme un authentique film d'horreur et de science-fiction comparable aux classiques de Ridley Scott et James Cameron n'est qu'une ignoble succession de séquences sans intérêt, ne déployant jamais une quelconque créativité. C'est à croire que le réalisateur américain s'est employé à marcher sur les traces des pires longs-métrages du genre plutôt que sur celles des classiques de la S-F. Ce qui fonctionnait par le passé dès lors que l'auteur usait d'un minimum d'application (La galaxie de la terreur de Bruce D. Clark ou Inseminoid de Norman J. Warren) ne marche ici absolument pas. La trouille s'étant arrêtée aux grilles qui séparent la zone 51 du désert qui l'entoure, inutile d'espérer ressentir le moindre frisson. C'est même très souvent l'inverse qui se produit. Lorsque Bruce Boxleitner la ramène avec son statut d'officier bas du front. Surtout en français, langue qui de part chez nous est souvent propice à transformer n'importe quel navet en nanar. Mais de son postulat de départ l'affligeant du sceau de bousin intergalactique,le long-métrage d'Oren Peli n'arrive malheureusement pas à grimper les quelques marches qui lui auraient au moins permis de satisfaire les amateurs de la seconde catégorie ! Bruce Boxleitner semble avoir pris de la bouteille AU SENS PROPRE ! Plutôt bien entretenu malgré les décennies qui le séparent des séries qui l'ont rendu célèbre (c'est bien connu, l'alcool conserve), les joues couperosées, ses possibilités d'interprétation ont ici malheureusement périclité ! Cette fois-ci, Oren Peli a l'honnêteté d'annoncer la couleur dès la première séquence. Une reporter filmée sur fond vert avec en arrière-plan le fameux grillage interdisant l'accès à la Zone 51....... HEIN !!! QUOI ??? On m'apprend dans l'oreillette qu'Oren Peli n'aurait rien à voir avec tout ça ! Effectivement, après étude de ce cas très sévère de purge cinématographique, l'objet en question serait l’œuvre d'un certain Jason Connery. Ce qui en soit, ne change pas grand chose au contenu de cet article puisque tout le reste est exact. Bon, allez, pour me faire pardonner cet erratum, je vous promets d'aller faire un tour du côté de Area 51 qui, pour le coup, est bien signé d'Oren Peli. J'en frissonne d'avance...

 

vendredi 12 mars 2021

Cosmic Sin d'Edward Drake (2021) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

''Eh oh ! Y'a quelqu'un au fond de ce trou............ ? Bruce ? C'est toi Bruce.............. ? Putain, mec, aide-moi ! Corey, trouve-moi une lampe. Ah, et tu trouveras une corde dans le coffre de la voiture.......'' ''Okay, Edward, okay. T'énerve pas, on va le sortir de ce trou dans lequel il s'est fourré''. ''Allez, mec ! Attrape la corde........... Bon, t'es prêt Bruce............. ?'' ''Ouais, j'suis prêt'' ''Bon, Corey, à trois on tire de toutes nos forces, ok ?'' ''Okay chef !'''. ''Allez, un... deux... trois..... Ahhhhrrrghhhh, humpf, humpf, humpf. On essaie encore. Et cette fois-ci, on y va franchement. Ahhhhhhrrrrrggghhhhhhhh, Pffffffffffff, humpf, humpf....''.......... ''Désolé, Bruce. On n'y arrive pas. Tu t'es enfoncé un peu trop loin dans ce trou pour qu'on puisse y arriver. Fallait faire gaffe.... tant pis pour toi. Allez, ciao...... !!!'' Ce que la petite histoire ne raconte pas, c'est qu'Edward Drake et Corey Large sont revenus sur place le lendemain au petit matin et ont essayé encore et encore jusqu'à y parvenir. Bruce est remonté, lentement, centimètre après centimètre, une corde autour de la taille. Mais arrivé tout en haut, il s'est évanoui. L'épuisement, sans doute. Pour se réveiller cinq-cent vingt-trois ans plus tard en 2524. Finis depuis longtemps les débardeurs tâchés de sueur et de sang. Bruce a pris du grade et se coltine sur les épaules une combinaison de cosmonaute.


Décidément, 2021 a beau être une nouvelle année, pour l'acteur Bruce Willis, elle démarre sous les pires augures avec Cosmic Sin (péché cosmique). Car plutôt que d'élever l'ancienne star au rang qui était le sien du temps où il interprétait John MacClane (personnage dont nous ne retiendrons au final que ses trois premières apparitions dans Piège de cristal, 58 minutes pour vivre et Une journée en enfer), le réalisateur Edward Drake l'enterre en fait toujours plus profondément dans ce trou que l'acteur a lui-même creusé en acceptant de jouer dans d'authentiques navets ! Sous des oripeaux qui n'ont déjà à l'origine rien de vraiment engageant (les différentes affiches ne laissent entrevoir qu'un film de science-fiction bourrin), Cosmic Sin propose un schéma proche de Ghosts of Mars, l'un des films les plus faibles du génial John Carpenter mais qui en comparaison avec le long-métrage de Edward Drake, lui demeure infiniment supérieur. C'est dire s'il ne faut s'attendre à rien d'autre que ce que ''promettent'' les différentes affiches qui exposent des soldats surarmés et équipés de combinaisons spatiales hautement armurées. C'est bien simple, ici on a affaire une histoire d'organismes extraterrestres capables de prendre possession de corps humains et de les infecter... Vaaaachement original comme concept, hum ?


Les humains ainsi transformés sont pathétiques. Il n'est d'ailleurs pas rare de sourire devant leur attitude grotesque, maniérée et ''m'as-tu-vu''. Bruce Willis joue avec autant d'alerte qu'un patient en soins palliatifs. Inexpressif comme le veut son habitude, il a l'air du type qui vient cachetonner et afficher sa trogne à l'image histoire d'attirer les quelques rares spectateurs qui pourraient éventuellement croire encore en lui ! Bourrin comme semblent vouloir le faire comprendre les différentes images circulant ça et là sur la toile ? Ah ouais, carrément ! La caractérisation des personnages ne vaut même pas la peine que l'on s'y attarde plus d'une poignée de secondes. Absente du planning, les personnages ne sont alors que de pâles figures d'une autorité militaire ultra-bourrine dont les armes servent de cerveau et de queue. En dehors des phases de combats même pas dignes du pire First Person Shooter sorti sur PC ou consoles, Cosmic Sin a de plus le culot de nous servir des lignes de dialogue insipides. Adieu finesse... Et pauvre Bruce Willis qui attend patiemment qu'on veuille lui adresser la parole. Il trône sur sa chaise comme le patient d'un Ehpad auquel on vient rendre visite mais qui n'a rien à dire. Prévoyez tout de même des couches les enfants, parce que si le film, que dis-je, la purge d'Edward Drake est tout sauf un bon film de science-fiction horrifico-guerrier, il n'est pas impossible que vous vous fassiez pipi dessus à force de ricaner devant certaines séquences. J'vais pas vous faire la liste des interprètes puisqu'aucun d'eux ne se détache véritablement. Les décors intérieurs sont laids (sans doute une usine désaffectée), tout comme les effets-spéciaux d'ailleurs, qui se comptent sur les doigts d'une main mutilée de quelques doigts et qui là encore, ne brillent pas par leur finesse. Concernant le budget, il est fort probable qu'une grande partie ait été engloutie par la vedette Bruce Willis qui pourtant, se contente d'en faire le moins possible. Il n'y a vraiment rien à sauver dans cette engeance. Une série Z aux allures de budget confortable mais qui ne trompera personne !!! Poubelle !!!

 

lundi 11 mai 2020

Encounter de Paul J. Salamoff (2020) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



Aïe, aïe, aïe !!! ça commence mal... ! Enfin, non, ça commence plutôt bien à vrai dire. Un film de science-fiction avec ''Encounter'' dans le titre, forcément, ça évoque de beaux et doux souvenirs. Comme en 1977 avec Close Encounters of the Third Kind de Steven Spielberg, long-métrage que beaucoup d'ufologues cinéphiles comptent parmi les plus fameuses expériences cinématographiques du genre. À Encounter, Encounter et demi... un quart dirons-nous plus tôt. Et même sans doute, un dixième car du film de Monsieur Spielberg, le réalisateur Paul J. Salamoff qui jusque là n'avait signé qu'une très courte comédie (à peine dix minutes) et un long-métrage d'horreur, n'en prélève qu'une infime partie du titre et rien de ce qui en constitue la mise en scène, l'interprétation, le scénario et les effets-spéciaux. Finalement, non, ça commence mal. Une intro toute pourrie dont on se demandera encore pendant des années ce qu'elle est venue foutre dans cette histoire à part nous prouver s'il en était encore besoin que oui, les autorités policière et militaire agissent avant de réfléchir. Suit ce moment d'intense émotion ou trois hommes assistent à la chute de ce qui s'apparente tout d'abord à une météorite. Et qui plutôt que d'arborer les élégantes courbes d'une soucoupe volante s'avérera n'être qu'un... œuf (vous êtes autorisés à rire). Plus grand que celui d'une poule mais pas davantage que celui qui sort du cloaque (qui je le rappelle, sert également d'anus et de vagin à l'animal !) d'une autruche, la chose est refroidie par nos trois ''laborantins du dimanche'' à l'aide de l'eau enfermée dans la glaciaire qu'ils avaient au préalable remplie de bières !

S'ensuit l'acheminement de l’œuf jusqu'au garage de l'un des trois types dans lequel son beau-frère tétraplégique vit, peint, et dort. Pas gâtés par la vie les Dawkins. Will (Luke Hemsworth) est cloué dans un fauteuil roulant et sa sœur Teresa (Cheryl Texiera) est asthmatique. Pire ! Celle-ci est l'épouse de Brent Fleming. L'un des trois gars qui viennent de débarquer en trombe dans le garage. Pas une lumière le gaillard. Plutôt du type supporter de foot porté sur la bière. Le genre qui comme ses deux potes Johnny Brandt (Christopher Showerman) et Marcus Doyles (Vincent M. Ward) auraient tendance à frapper puis discuter ensuite. On remerciera d'ailleurs les doubleurs français qui pour bien marquer le caractère primaire des personnages en font des caisses. À croire que tous ont bénéficié de l'expérience approximative d'un seul et même doubleur. Même timbre de voix pour tous les protagonistes, donc. Les femmes elles-mêmes bénéficient de cet inconvénient qui les rend donc à l'image, forcément moins séduisantes qu'il n'y paraît au départ. Le concept est fort : L’œuf renferme une membrane qui directement implantée dans le corps d'un homme ou d'une femme les guéri de leurs maux. D'où un Luke Hemsworth/Will Dawkins retrouvant instantanément l'usage de ses jambes. Seule contrainte : la membrane et l'hôte doivent demeurer branchés l'un à l'autre. Ce qui s'appelle aujourd'hui être ''connecté''...

Bon, allez... Encounter est une daube. Ce que certains nommeront sous l’appellation ''nanar'' et d'autres, ''navet''. Ou comment gâcher un concept séduisant à travers une interprétation épouvantablement mauvaise, une mise en scène puérile et des effets-spéciaux ultra cheap. Comme évoqué plus haut, le public français bénéficiera d'un ''bonus'' avec des doublages à hurler de rire qui décrédibilisent en permanence les événements et les protagonistes. Sans un brin d'humour, Encounter a la prétention de véhiculer un message positif et humaniste malheureusement involontairement drôle et superficiel. Là où devrait se situer l'émotion, ce sont les éclats de rire qui se manifestent. Seul intérêt, au fond, d'un long-métrage ringard jusqu'au moindre de ses petits détails. Pas un navet, non. Mais un bon gros nanar, ça oui...

samedi 14 mars 2020

Warp Speed de Allan Sandler (1981) - ★☆☆☆☆☆☆☆☆☆



Après sept mois d'inactivité, L'Idiot Électrique se réveille enfin. Un bon coup de balai dans les coins pour ôter la poussière et au plafond pour éliminer les éventuelles toiles d'araignée qui s'y seraient logées. Pour tester l'efficience de ce blog qui de mon point de vue a assez dormi, je ne vais pas prendre de risques avec les canons actuels du genre et plutôt piocher dans la bonne vieille science-fiction américaine des années quatre-vingt avec un réalisateur que peu d'entre nous doivent connaître puisque de mémoire, je n'ai pas le souvenir que l'un ou l'autre de ses longs-métrage soit passé sur nos petits écrans. Et encore moins dans les salles de cinéma. Mais je peux me tromper. Le bonhomme se nomme Robert Emenegger et en l'espace de deux ans (!!!), il a réalisé dix films. Dix longs-métrages de science-fiction. Je ne vais pas tous vous les proposer, mais trois d'entre eux auront les ''honneurs'' d'être critiqués sur l'Idiot. Avant tout chose, je remercie l'excellentissime blog ''L'Univers Étrange et Merveilleux du Fantastique et de la Science-Fiction'' qui depuis des années me permet comme d'autres que lui, de découvrir des œuvres qui sans le formidable travail de ses dénicheurs/traducteurs de talent demeureraient sans doute invisibles...

On commence avec Warp Speed. Un titre qui, je l'avoue, ne sent pas la rose. Mais ne nous arrêtons pas là et poussons plus loin nos investigations. Bon, ça commence assez mal vu que d'après la fiche que j'ai lue, le bonhomme censé avoir tourné la chose disparaît au profit d'un certain Allan Sandler, Robert Emenegger se retrouvant du coup à la production. Pas grave, on continue. Ça commence par une vision de l'espace économique où les étoiles sont absentes. Un fond noir qui sera d'ailleurs la marque de fabrique d'un long-métrage absolument indigeste. À dire vrai, de mémoire de cinéphage, je n'aurai eu qu'en de rares occasions le désarroi d'assister à un tel désœuvrement en matière de décors. Nous sommes en 1981 et pourtant, Warp Speed parvient à proposer des décors qui en comparaison rendent ceux des séries Cosmos 1999 et l'originale de Star Trek d'une beauté étourdissante. Difficile d'être compatissant envers un long-métrage qui accumule tant de tares qu'il devient complexe de lui trouver la moindre qualité...

La seule, en fait, mais qui ne tient pas la route au delà de quelques secondes, est celle qui entoure le scénario. Car évoquer l'histoire d'un vaisseau dérivant dans l'espace et ne donnant aucun signe de vie, susciter l'engouement du spectateur en jetant à son bord une télépathe afin de raviver les souvenirs en suspension des membres de l'équipage disparu avait de quoi offrir un voyage spatial on ne peut plus original. Et effectivement, Warp Speed l'est, original. Avec ses deux récits parallèles, entre l'excursion de la jeune femme dans des décors ultra-minimalistes au cœur desquels se matérialisent les membres du vaisseau, et ceux de celui dont elle vient d'être débarquée qui durant presque la totalité du long-métrage jouent aux cartes assis à une table. Scénario incompréhensible, action inexistante, décors abominablement vides, acteurs neurasthéniques mais très bavards et mise en scène mollassonne, Warp Speed est le genre de long-métrage qui vous décourage et vous dégoûte d'avoir jeté votre dévolu dessus. Ici, pas d'extraterrestres, mais la fille de l'acteur Cameron Mitchell à l'écran. Budget rachitique, costumes affreusement kitsch et caractérisation aux abonnés absents. Je continue ? Non, hein ? Ah si ! Point positif. Lorsqu'en compagnie des membres du vaisseau de sauvetage vous parcourrez les coursives et la passerelle, il n'est pas impossible qu'un rire vous échappe. Ah! Ah! Ah! Poubelle ! (et dire qu'il m'en reste deux à voir...).

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