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mercredi 19 août 2020

X-Files, le Film de Rob S. Bowman (1998) - ★★★★☆☆☆☆☆☆







Excellente série de science-fiction lorgnant parfois du côté du fantastique (Loups-Garous, Vampires) et souvent inspirée des classiques du genre (l'épisode Projet Arctique n'entretient-il pas en effet quelques rapports avec le chef-d’œuvre de John Carpenter, The Thing?), X-Files – Aux Frontières du Réel a également été à l'origine de deux adaptations cinématographiques en 1998 puis dix ans plus tard en 2008. Bien qu'ayant été intégralement incarnée par les deux mêmes agents du FBI Dana Scully et Fox Mulder, la série avait, du moins dans un premier temps, l'avantage de proposer à chaque épisode un récit indépendant des autres. Dans un premier temps car peu à peu, les scénaristes se sont davantage intéressés à la thématique du complot mené par le ''Consortium'', lequel cachait des informations liées aux extraterrestres. Un sujet qui petit à petit semble avoir ''bouffé'' la série jusqu'à nuire à l'intérêt que pouvaient avoir les épisodes qui justement n'entretenaient aucun rapport avec le dit complot. Plutôt que de proposer sur écran large un scénario totalement original, le réalisateur Rob S. Bowman et les scénaristes Chris Carter et Frank Spotnitz choisissent au contraire de creuser un peu plus profondément le thème du complotisme...

Malheureusement, ce qui pouvait s'avérer irritant dans la série ne l'est pas moins sur grand écran. Tout d'abord, X-Files : le Film semble avoir été pensé en premier lieu pour les fans de la série. Qu'ils aient été des dizaines, voire des centaines de millions à suivre les aventures de Mulder et Scully est un fait. Qu'un projet cinématographique ait vu le jour à l'époque en fut un autre. Mais de là à faire l'impasse sur le reste de l'hypothétique public qui n'y comprendrait certainement rien à l'histoire du faite de leur ignorance quant à la mythologie de la série, les oublier fut une erreur grave. Car même après avoir parcouru chacun des épisodes des neuf premières saison de X-Files, ce premier long-métrage demeure relativement brouillon. Pourtant, au départ, retrouver Gillian Anderson et David Duchovny unis pour la première fois sur grand écran avait de quoi séduire leur public. Sauf que le réalisateur et les scénaristes, en oubliant que ce dernier pouvait être en partie différent de celui qui suivait les aventures de leurs héros sur le petit écran, prenait le risque de le perdre. Imaginez les répercussions sur celui-ci alors même que l'amateur pouvait lui-même se montrer dubitatif devant ces nouvelles aventures prolongées sur une durée d'un peu plus de deux heures et dont le contenu s'avèrait relativement décevant. Pour ne pas dire catastrophiques...

Car en effet, à une époque où virent le jour un ou deux ans auparavant des films tels que Independence Day de Roland Emmerich (quoi que l'on puisse penser de ce long-métrage), Men in Black de Barry Sonnenfeld, Mars Attack ! de Tim Burton ou Contact de Robert Zemechis, X-Files : le Film semble bien fade. Et même pire que cela puisque le film est sans commune mesure avec les qualités intrinsèques d'une série qui se voulait, du moins lors des premières saisons, un catalogue exhaustif de tout ce qui pouvait se rapprocher de près ou de loin à l'aspect scientifique de la science-fiction. X-Files : le Film est un mauvais film. Et s'il fallait pour cela parvenir à convaincre les fans purs et durs de la série qui ne voudraient rien entendre, il leur suffirait juste d'imaginer que le long-métrage de Rob S. Bowman ait pu être interprété par d'autres acteurs que Gillian Anderson et David Duchovny et interprétant d'autres personnages que Mulder et Scullypour qu'ils réalisent enfin combien leur ''totem'' s'effondre dans le cas présent. X-Files : le Film semble n'avoir été érigé qu'à la gloire des deux agents du FBI et des interprètes qui les représentent. D'un ennui profond et parfois compliqué à suivre, le récit, et même la mise en scène, est indigne de la série et même du pire de ses épisodes. X-Files : le Film est surtout indigne d'avoir trôné sur grand écran, le réalisateur s'étant sans doute attaché à ce que le film ne s'éloigne visuellement pas trop de la série. Mais ce qui convenait au petit écran ne l'était apparemment pas dans les salles obscures. Une déception...

lundi 24 décembre 2018

Armageddon de Michael Bay (1998) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



La même année, ) un mois d'intervalle, sortaient l'un derrière l'autre Deep Impact de Mimi Leder et Armageddon de Michael Bay. Deux histoires similaires pour deux approches différentes. Alors que la première avait pris une option sur la psychologie des personnages, le second, lui, a préféré tout miser sur le spectaculaire. Résultat : deux nanars horriblement coûteux (70 000 000 de dollars pour le premier, le double pour le second!). L'un comme l'autre, les deux longs-métrages partagent cette même accointance pour l'invraisemblance. Tandis que Mimi Leder attendait patiemment la fin de son film pour nous asséner quelques effets-spéciaux pas trop vilains pour l'époque, Michael Bay n'attend pas que le spectateur se mette à bailler pour nous offrir dès les premières minutes quelques belles explosions et destructions d'immeubles dus à la chute de petites météroïdes. Des « gravats », résidus d'un astéroïde grand comme l'état du Texas (pourquoi voir petit quand on peut voir grand) qui devrait s'écraser sur Terre dans dix-huit jours. Le temps pour la NASA, avec l'accord du président des États-Unis, de mettre en place une mission chargée de dévier la trajectoire de l'immense caillou. Une périlleuse mission qui sera confiée au plus grand spécialiste en matière de forage, Harry S. Stamper., ainsi qu'à ses hommes et deux pilotes chevronnés appartenant à la NASA.

Autant le préciser tout de suite, les amateurs de rigueur scientifique risquent de considérer le film de Michael Bay davantage comme une comédie, voire une parodie, que comme une œuvre de science-fiction faisant appel à des données techniques réalistes. Blockbuster bourrin par excellence, Armageddon est d'une crétinerie sans nom, ne respectant jamais le cahier des charges de tout bon film de science-fiction se devant d'honorer un minimum de respect envers le genre. Tel qu'il fut proposé lors de sa sortie, le film de Michael Bay fut augmenté de plusieurs séquences à effets-spéciaux afin de se démarquer de son concurrent direct Deep Impact. Ennuyeux au possible, l'auteur de ce dernier avait fait le choix d'un peu plus de psychologie que son homologue qui décidait, son tour venu, d'un choix résolument axé sur le divertissement. A ce titre, Armageddon remplit parfaitement son contrat. Ça pète de partout, les personnages passent leur temps à s'échanger des punchlines plus ou moins convaincantes et surtout, les monteurs Chris Lebenzon et Glen Scantlebury proposent des séquences accumulant des cuts épileptiques et brouillons qui n'offrent pas toujours l'occasion au spectateur d'identifier ce qui se déroule à l'écran.

En tête d'affiche, le banquable Bruce Willis, capable de jouer dans le meilleur (Die Hard, L'Armée des Douze Singes) comme dans le pire (Le Cinquième Élément, une S-F dégueulasse signée Luc Besson), qui incarne donc le rôle du spécialiste en forage Harry S. Stamper, père de Grace (belle mais inexpressive Liv Tyler), et chef d'une équipe parmi laquelle on retrouve notamment les acteurs Steve Buscemi, Owen Wilson ou encore l'acteur noir Michael Clarke Duncan (La Ligne Verte). Si les scientifiques donnent une image plutôt propre de leurs fonctions, l'armée, une fois encore, en prend pour son grade à travers le personnage du général Kimsey incarné par l'acteur Keith David. Durant presque cent-cinquante minutes, on assiste éberlués à une succession de scène grotesques, invraisemblables. De la science-fiction vulgaire, impropre à la consommation pour qui aime une certaine cohérence. C'est bourrin, interprété à la truelle, tellement abracadabrant qu'il est difficile d'y croire. Comment peut-on en effet supposer confier l'avenir de la planète toute entière entre les mains d'un groupe de dégénérés, qu'ils soient les meilleurs dans leur catégorie ou non ? Et que dire des nombreuses scènes voyant les cosmonautes valdinguer dans les airs à la surface de l'astéroïde sans qu'aucun, ou presque, n'ait de séquelles ? Dès le début, Armageddon laisse entrevoir l'apparence qu'a choisit de donner à son film Michael Bay. Rien que cette scène d'ouverture durant laquelle une comète atterrit littéralement sur la gueule d'un type et de son chiens sans qu'ils n'en ressortent, l'un et l'autre, avec la moindre séquelle. Michael Bay a voulu offrir un show explosif et il y a réussi. Pour le reste, Armageddon est vraiment pathétique...

lundi 17 décembre 2018

Deep Impact de Mimi Leder (1998) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Coup sur coup, deux blockbusters de science-fictions sortirent à un mois d'intervalle aux États-Unis en 1998. Deux longs-métrages dont le scénario est étonnamment semblable. Celui de Deep Impact de Mimi Leder, ainsi que celui de Armageddon de Michael Bay. C'est sur le premier que je me pencherai dans cet article. Un budget de soixante-quinze millions de dollars pour un résultat relativement navrant. En bref, un nanar friqué, mielleux, ennuyeux, plein de bons sentiments et rare en matière de catastrophe. L'un des soucis récurrents du long-métrage de Mimi Leder est la manière qu'à la cinéaste d'aborder chaque séquence. Bâclant les unes après les autres les différentes étapes du scénario de Bruce Joel Rubin et Michael Tolkin, Mimi Leder prend la place de Steven Spielberg aux commandes de ce projet faramineux. A l'origine impliqué dans ce projet de fusion entre l'adaptation du Marteau de Dieu d'Arthur C. Clark qu'il avait prévu de réaliser lui-même et ce qui devait être à l'origine un remake du Choc des Mondes de Rudolph Maté datant de 1951, l'auteur de Rencontre du Troisième Type abandonnait le poste de réalisateur au profit de Mimi Leder, Steven Spielberg étant accaparé par le tournage de Amistad.

L'histoire se situe aux États-Unis, à la fin des années quatre-vingt dix. Un an après que le tout jeune Leo Biederman, passionné d'astronomie, ait remarqué un objet lumineux dans le ciel concrétisé sous la forme d'une nouvelle comète par le docteur Marcus Wolf de l'Observatoire Astronomique, l'humanité est désormais en danger. D'après les calculs prévus un an auparavant par le docteur Wolf décédé depuis dans un accident de voiture, la comète Wolf-Biederman, du nom des deux hommes qui la découvrirent, se dirige vers la Terre. Un immense caillou aussi grand que la ville de New York. Pendant ce temps là, la journaliste Jenny Lerner tente de prendre du galon en enquêtant sur le secrétaire du trésor Alan Rittenhouse soupçonné d'avoir démissionné de ses fonctions à cause d'une certaine Ellie que la journaliste pense être la maîtresse de l'ancien proche collaborateur du président. Mais après avoir fait des recherches, Jenny découvre qu'en réalité « E.L.E » (et non pas Ellie) est le nom d'un projet entourant l'extinction prochaine de l'espèce humaine. Sachant qu'une journaliste est désormais au courant de l'existence de la comète, le président décide d'avancer la date de l'annonce selon laquelle l'immense objet va bientôt frapper la surface de notre planète, mettant ainsi en péril la vie de milliards d'êtres humains...

Démarrant de manière plutôt convaincante, Deep Impact a le malheur de ne jamais vraiment approfondir chaque point évoqué par le scénario. Construit en différentes étapes, le film de Mimi Leder n'est effectivement qu'une succession d'ellipses raccourcissant un peu trop drastiquement chaque événement. Qu'il s'agisse pour la science et l'armée américaine (en collaboration avec les russes) de trouver une solution afin de dévier la trajectoire de la comète ou de la préparation d'une arche de Noé afin de sauver un maximum d'êtres humains, triés sur le volet, Deep Impact est un immense gâchis financier et artistique. Deux heures de blablas se concentrant davantage sur les conséquences morales des différents héros de ce film catastrophe qui pour le coup, mérite bien son appellation, que sur les préparatifs menant à l'exécution d'une manœuvre désespérée pour sauver l'espèce humaine. Moins de sentiments et plus de démonstrations techniques en matière d’entraînement des astronautes et de fabrication du vaisseau Messie auraient sans doute apporté beaucoup à un long-métrage trop superficiel et de surcroît, parfois totalement absurde.

Le film de Mimi Leder a beau avoir vingt ans cette année, à l'époque les effets-spéciaux étaient en mesure d'en mettre plein la vue. Même si l'on a vu mieux depuis, il faut reconnaître qu'en certaines circonstances, les visuels « catastrophiques » en jettent, même de nos jours (la vague finale) tandis que d'autres se révèlent carrément laids (le forage à la surface de la comète), pour ne pas dire, totalement improbables. Demeure la présence au générique des stars Robert Duvall, Vanessa Redgrave, Morgan Freeman, Téa Leoni et du tout jeune Elijah Wood qui allait devenir une star mondiale grâce à son rôle dans la trilogie de Peter Jackson Le Seigneur des Anneaux... Pour le reste, Deep Impact est décevant et se situe tout juste au dessus de son concurrent Armageddon...

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