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mercredi 12 janvier 2022

Scanner Cop 2: Volkin's Revenge de Steve Barnett (1995) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Une année après la sortie directement en vidéo du quatrième long-métrage de la franchise Scanners initiée quatorze ans plus tôt par le réalisateur canadien David Cronenberg, Steve Barnett venait y mettre un terme avec Scanners: The Showdown, sans doute plus connu sous le titre de Scanner Cop 2: Volkin's Revenge et traduit chez nous sous celui de Scanner Cop 2 - La Vengeance de Volkin. Un titre qui semble bien plus approprié puisque l'intrigue, sans directement faire suite au précédent volet, met tout de même en scène l'acteur Daniel Quinn dans la peau du même personnage principal. Le détective Samuel Staziak qui cette fois-ci va se mesurer non plus à un scanner tueur de flics mais à un criminel qu'il fit jeter en prison après avoir tué son frère. Du casting de Scanner Cop il ne demeure plus grand monde puisque tous ou presque des interprètes ont disparus et Daniel Quinn semble être le seul à revenir pour cette nouvelle aventure dans l'univers de ces scanners qui décidément, poussent en ville comme les champignon dans les forêts. Ce qui n'empêche toujours pas certains individus d'ignorer leur existence et de rester coi devant certaines scènes de crimes particulièrement abominables. Car c'est bien là que tire sa substantifique moelle le long-métrage de Steve Barnett. Dans des séquences gore du plus réjouissant effet. Car l'équipe d'une douzaine de personnes en charge de produire les nombreux effets-spéciaux à base de latex qui parsèment le récit d'actes de violences commis par un scanner montant lentement mais sûrement en puissance s'avèrent fort convainquant. Bien entendu, la texture de la peau des victimes n'a toujours pas celle, réaliste, des boucheries désormais étalées sur nos écrans mais tout de même, le film fait preuve d'une grande imagination en terme d'horreur...


Si les meurtres apparaissent ici totalement gratuits, ils font cependant sens lorsque l'on comprend le projet du scanner Karl Volkin qu'interprète l'acteur américain Patrick Kilpatrick. Avec sa gueule de psychopathe, l'acteur qui s'opposa au belge Jean-Claude Van Damme dans Coups pour coups de Deran Sarafian en 1990 et endossa le costume de mercenaire dans Piège à grande vitesse de Geoff Murphy cinq ans plus tard campe ici un tueur implacable se nourrissant de l'essence de ses victimes elles aussi dotées du pouvoir de scanners. Produit par Pierre David qui fut le réalisateur du précédent volet mais également producteur de l’œuvre originale de David Cronenberg et de deux de ses classiques Chromosome 3 en 1979 et Videodrome en 1983, Scanner Cop 2: Volkin's Revenge a malheureusement le défaut de ses qualités. Car en multipliant les meurtres, souvent perpétrés dans des conditions similaires, le film perd l'un des éléments essentiels à tout bon film : son scénario. Réduit à sa plus simple expression, celui-ci est l’œuvre de Mark Sevi (auquel est évidemment rattaché le nom de David Cronenberg pour la création des caractères) dont la première moitié de sa carrière fut d'écrire pour un quantité importante de séquelles (Class of 1999 II: The Substitute de Spiro Razatos, Ghoulies IV de Jim Wynorski ou encore Relentless IV: Ashes to Ashes d'Oley Sassone qui furent tous les trois réalisés en 1994)...


Patrick Kilpatrick dans la peau de Karl Volkin dessoude à tours de bras pour une unique raison qui est celle de renforcer ses capacités psychiques et ainsi prendre de l'ascendant sur un Samuel Staziak qui jusqu'à maintenant n'a jamais vraiment trouvé de scanners à sa hauteur. Si Scanner Cop 2: Volkin's Revenge a tendance à tourner en rond, le film n'en est pas moins intéressant. Comme son prédécesseur, celui-ci mêle science-fiction, fantastique et policier. Dans le rôle du capitaine Jack Bitters nous retrouvons l'acteur Robert Forster pour une présence à l'écran relativement anecdotique ainsi que l'actrice Khrystyne Haje dans celui de la chercheuse Carrie Goodart. Pour en revenir aux meurtres et donc aux effets-spéciaux, John Carl Buechler, Jeffrey S. Farley, Tom Irvin, Clayton Martinez et le reste de l'équipe en charge de leur conception, le long-métrage de Steve Barnett est un véritable festival de séquences gore où le Body Horror est mis à l'honneur. Des séquences lors desquelles visages, gorges et torses s'enflent avant de se craqueler, de brûler et de se dissoudre, laissant derrière les diverses scènes de crime des corps dans un état épouvantable. Les séquence situées dans une ruelle mal éclairée, dans l'atelier d'une artiste ou dans une laverie automatique demeurant sans doute les plus significatives. Si le propos n'a rien en commun avec celui du classique de Jim Muro Street Trash sorti sur nos écran huit ans auparavant, l'horreur ici rappellera les fans de gore à son bon souvenir. À noter la présence au début du récit de l'acteur Allan Kolman qui fut l'un des principaux interprètes de Shivers, le tout premier long-métrage de David Cronenberg en 1975. Sa participation ici sonne comme une forme d'hommage au créateur du scénario original. Quant à Scanner Cop 2: Volkin's Revenge, s'il ne s'agit pas d'un chef-d’œuvre, il demeure une très honnête série B horrifique...

 

mardi 21 décembre 2021

Xtro 3: Watch the Skies de Harry Bromley Davenport (1995) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Harry Bromley Davenport aura moins tardé qu'entre le premier et précédent volet de la trilogie Xtro pour venir la conclure en 1995 avec Xtro 3: Watch the Skies. Après s'être grassement inspiré des deux premiers Alien (surtout le second, à vrai dire), le réalisateur s'attaquait cette fois-ci à un autre monument de la science-fiction : Predator de John McTiernan. Avec, une fois de plus, les moyens du bord. Après que l'immense (par la taille) acteur Kevin Peter Hall ait endosser le costume du ''rasta venu des étoiles'', désormais, on peut se demander quel interprète a pu se fondre dans la tenue de l'extraterrestre belliqueux qui allait, les uns après les autres, décimer un commando de soldats américains chargés de désactiver des bombes disséminées sur une île ayant servi il y a des décennies, à des expériences secrètes menées sur des extraterrestres. Sous le costume de la créature en question, pas d'acteur mais un pantin généralement mal articulé dont seule la silhouette et le visage parviennent parfois à faire illusion. Comme à l'accoutumée, le commando est constitué de soldats pas vraiment finauds et rarement dégourdis. Films de science-fiction horrifique, ce troisième volet de la franchise s'avère nettement plus sympa que le précédent. La raison en revient à un humour dont on peut se demander s'il est toujours volontaire. En témoignent certaines séquences proprement hallucinantes dans leur conception de la survie en milieu hostile...


Imaginons deux soldats ''aguerris'' témoins de tortures infligées à l'une de leurs camarades féminine par l'extraterrestre en question. Imaginons ensuite que l'un des deux hommes puisse faire fuir la créature et ainsi isoler la soldate de tout danger. La logique voudrait que ses compagnons de guerre aillent ensuite l'extraire du piège dans lequel elle est tombée. Mais celle du réalisateur et de son scénariste Daryl Haney (qui de surcroît interprète le rôle du soldat Hendrix) étant différente de la notre, celle-ci veut que l'on abrège les souffrances de la soldate d'une balle dans la tête (enfin, dans la gorge vu que le tireur est un manche!) plutôt que d'aller vérifier son état de santé et de l'écarter du danger. Cette séquence est représentative de l'état d'esprit de Xtro 3: Watch the Skies. Des incohérences en veux-tu, en voilà, mais qui participent de son intérêt. Parce qu'en matière de mise en scène ou d'interprétation, il va falloir faire preuve d'un sens aigu de l'imagination pour y retrouver un tant soit peu ce qui fit huit ans auparavant, une partie de l'intérêt du génial long-métrage de John McTiernan. Ici, pas d'Arnold Schwarzenegger, de Carl Weather, de Bill Duke, de Jesse Ventura ni même d'Elpidia Carrillo. Vu que Xtro 3: Watch the Skies est le Predator du pauvre, on a plutôt droit à J. Marvin Campbell, Virgil Frye ou Daryl Haney, donc. Si vous ne les connaissez pas, pas d'inquiétude à avoir, c'est plus ou moins normal. Par contre, Andrew Divoff et Robert Culp sont eux, beaucoup plus célèbres. D'origine vénézuélienne, la trogne du premier est bien connue. On a pu notamment le découvrir dans un certain nombre de films d'horreur (La créature du cimetière, Wishmaster 1 & 2) et de séries télévisées. Quant à Robert Culp, également acteur de cinéma, les fans de Columbo l'auront reconnu comme ayant été à trois reprises le tueur de la série avant d'interpréter bien des années après, le père de l'un des deux assassins de l'excellent épisode Criminologie appliquée...


Bien que les films situant leur action dans des forêts diverses et variées sont nombreux, peu sont ceux qui mettent en scène tout comme dans Predator, une créature capable de se fondre dans la nature en se rendant invisible. C'est le cas de celui-ci. Un alien comme les envisagent sans doute les ufologues du monde entier mais dont on préférerait cependant imaginer en cas de rencontre du troisième type, qu'il ait un caractère bien différent. Une attitude agressive qui s'expliquera cependant lors d'une séquence rappelant très fortement l'affaire Roswell et notamment l'autopsie d'un extraterrestre (document qui fut diffusé sur la première chienne française TF1 et dont la véracité fut ensuite démentie). Inutile de préciser que dans le cas présent, il s'avère étonnant que l'année de diffusion de la vidéo corresponde exactement à celle de Xtro 3: Watch the Skies. Mélange de science-fiction, de guerre et de comédie plus ou moins volontaire, Harry Bromley Davenport vient clore en ''beauté'' une trilogie qui ne méritait tout de même certainement pas que son auteur lui consacra trois longs-métrages et treize ans de sa vie...

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