Réalisé en 1977 par
l'américain Norman Tokar, Le Chat qui vient de l'Espace
(The Cat from Outer Space)
est un long-métrage Walt
Disney Pictures.
Autant dire qu'il est beaucoup plus proche du E.T.,
l'Extra-Terrestre que
réalisa Steven Spielberg en 1982 que de The
Thing
de John Carpenter qui sortit la même année (une double référence
mûrement réfléchie que les amateurs de science-fiction
comprendront certainement). L’œuvre de Norman Tokar est donc plus
proche d'une science-fiction familiale à la portée des enfants que
de la Hard S-F
adulte et presque strictement réservées aux fans purs et durs. En
faisant intervenir un chat comme l'un des deux personnages centraux,
le réalisateur élimine toute ambiguïté quant à la tournure qu'il
désire donner à The Cat from Outer Space qui
tourne donc autour d'un chat au doux nom de Zunar J5 slash 9 doric
47, surnommé Jake un peu plus tard. Venant de l'Espace cette
adorable petite bête à poils courts est dotée d'un collier lui
permettant de communiquer avec l'homme (ici, en l'occurrence, le
scientifique Franklin Wilson) et surtout, d'être pourvu d'une
intelligence exceptionnelle...
Méprisé
par ses supérieurs et ses collaborateurs en dehors du docteur
Elizabeth Bartlett qui depuis qu'elle a lu l'un de ses articles dans
une revue spécialisée lui voue beaucoup d'admiration, le docteur
Franklin Wilson va tout mettre en œuvre pour que Jake puisse
repartir dans l'espace à bord de sa navette échouée sur Terre.
Mais pour pouvoir trouver les pièces de rechange afin de réparer la
navette sous quarante-huit heures, il faut de l'argent. Beaucoup
d'argent. C'est là qu'entre en jeu le fameux collier que porte le
chat extraterrestre autour du cou. Non content de pouvoir communiquer
par télépathie, ouvrir portes et fenêtre grâce à la télékinésie
ou de pouvoir immobiliser les ''gêneurs'', qui dans les
circonstances présentes ont revêtu l'uniforme militaire, Jake est
capable d'intervenir sur les événements courants. Et quoi de mieux
pour le chat et son nouvel ami Franklin que de s'allier au collègue
très collant de ce dernier, le docteur Norman Link, buveur de bière
invétéré mais surtout, parieur incorrigible avec lequel ils
comptent bien gagner beaucoup d'argent et ce, le plus rapidement
possible. Mais dans leur projet, un grain de sable va venir
s'interposer en la personne du général Stilton, bien décidé à
connaître les origines de la soucoupe volante qu'il retient dans un
hangar de l'armée ainsi que l'identité de celui qui la pilotait...
Difficile
de ne pas penser à Steven Spielberg et l'extraterrestre qu'il rendit
populaire en 1982, faisant par là même, de l'ombre au chef-d’œuvre
de John Carpenter The Thing
qui connu le succès postérieurement à sa sortie en salle. Bien que
le célèbre réalisateur ne semble jamais avoir vraiment avoué ses
sources d'inspiration, il est peu probable que le scénario de E.T.,
l'Extra-Terrestre écrit
par Melissa Mathison ne reposa que sur sa seule imagination mais
aussi très certainement sur l'engouement d'un Spielberg sans doute
séduit par l’œuvre de Norman Tokar. Un Chat
qui vient de l'Espace
reposant d'ailleurs davantage sur l'humour que sur la
science-fiction. Qu'il s'agisse des scientifiques ou des militaires,
chacun cabotine à sa manière. Ken Berry s'avérant attachant dans
le rôle de Franklin Wilson tandis que Harry Morgan en fait des
tonnes en caricaturant son personnage de général de l'armée
américaine. Tout ceci sent la bonne humeur et le spectateur assiste
à un spectacle qui ravira en premier les enfants mais aussi très
certainement leurs parents. Les effets-spéciaux se résument
finalement à peu de chose : quelques portes qui s'ouvrent
seules, des matchs de football, des courses de chevaux et une partie
de billard qui prennent une drôle d'allure, tout cela grâce aux
pouvoir de l'adorable Zunar Jake, un superbe abyssin qui,effectua
pour la promotion du film, une tournée mondiale !
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