Lors d'un vol d'essai à
bord de l'avion de chasse expérimental modèle X-109,
le pilote Fred Norwood de l'armée américaine croise en chemin un
objet volant non identifié de forme circulaire qu'il nomme sous le
nom de soucoupe volante. Mais alors que ses supérieurs ont noté
lors de relevés physiologiques que Norwood était dans un état de
stress anormal, ils remettent en question son témoignage. D'autant
plus qu'un autre pilote présent dans le ciel au même moment prétend
que le phénomène en question n'était dû qu'à la réverbération
du soleil. Et pourtant... convoqué par Hank Peters, l'un des membres
d'une éminente agence gouvernementale agissant dans l'ombre, Fred
Norwood découvre qu'en Chine Rouge (ou Chine communiste), un homme a
été le témoin dans un petit village de l’atterrissage d'une
soucoupe volante en tout point semblable à celle vue par le pilote
américain. Caché à l'intérieur d'une chapelle, l'engin attire la
curiosité de Hank Peters qui propose alors à Fred Norwood de
l'accompagner jusqu'en Chine aux côtés de Miller et Ephram afin de
l'étudier. Mais sur place, le groupe tombe sur des russes qui eux
aussi s'intéressent de très près à la soucoupe volante. Parmi eux
se trouve Anna Karachev, qui par chance parle parfaitement l'anglais.
Les américains et les russes acceptent alors de collaborer et de
partager les fruits de leurs recherches communes. Mais le danger
guette car ces représentants des nations américaines et russes se
situent sur des terre éminemment hostile...
The Bamboo Saucer
de Frank Telford est une œuvre de science-fiction intéressante à
plus d'un titre. Car en effet, plutôt que de faire du russe
l'éternel ennemi envahisseur, le réalisateur américain préfère
en faire un allier précieux. C'est la Chine communiste qui dans le
cas présent se charge de représenter la menace. Mais si The
Bamboo Saucer
prône la paix entre deux nations pas toujours en accord entre elles,
les tensions demeurent tout de même relativement palpables. La
paranoïa y demeure une variable constante même lorsqu'une
collaboration pacifique, aussi fragile soit-elle, y semble acquise.
Frank Telford évite également de représenter l'extraterrestre
comme un envahisseur potentiel ayant de mauvaises intentions. Le
réalisateur ne prenant partie ni pour l'une ni pour l'autre des deux
nations, c'est chacune avec leurs failles que les personnages
évoluent. Nous sommes en 1968 et le casting demeure donc
majoritairement constitué d'interprètes américains parmi lesquels
on reconnaîtra quelques figures bien connues du petit et du grand
écran. À commencer par l'acteur Dan Duryea qui interpréta le rôle
de Standish dans Le Vol du Phénix
de Robert Aldrich et qui à la télévision fut surtout connu pour
avoir joué dans les séries Peyton Place
et Rawhide.
Plus
connu chez nous, l'acteur sino-américain James Hong a parcouru
beaucoup de longs-métrages dans lesquels il interpréta fort
logiquement et à de nombreuses occasions, des personnages de soldats
chinois ou japonais. Sur grand écran on le vit notamment dans La
Canonnière du Yang-Tsé de
Robert Wise en 1966, Golden Child : L'Enfant
sacré du Tibet
de Michael Ritchie en 1986 ou bien Tango et Cash
d'Andreï
Kontchalovski en 1989. A la télévision, il apparu dans Kung
Fu,
Agence tous Risques,
McGyver,
X-Files
ou plus récemment dans Marvel : Les Agents du
SHIELD.
Autre interprète dont le visage ne nous est pas inconnu : celui
de l'acteur gallois Bernard Fox qui joua notamment dans deux épisodes
de la célèbre série Columbo
(S.O.S. Scotland Yard et
surtout l'excellent Eaux troubles).
Seule touche féminine (ou presque), le personnage d'Anna Karachev
est incarné par... une américaine, l'actrice Lois Nettleton. Elle
sera au centre de l'intrigue mais aussi de l'habituelle idylle entre
son personnage et celui qu'interprète John Ericson, le pilote
d'essai Fred Norwood. The Bamboo Saucer
est une excellente surprise qui de plus n'a pas trop mal vieilli même
si les effets-spéciaux s'avèrent rudimentaires. Le long-métrage de
Frank Telford repose sur la sobriété du sujet, son originalité et
l'interprétation. Une œuvre qui réserve pas mal de surprises et
qui tranche avec le climat de suspicion qui s'était installé dans
la production de science-fiction américaine entre les années 50 et
60...
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