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mercredi 3 juillet 2024

La Bestia Nello Spazio d'Alfonso Brescia (1980)

 


 

Pour commencer, je voudrais remercier Otto Rivers, l'illustre compilateur fou de génie qui pour le plaisir des VHSauvores nous propose de redécouvrir régulièrement des légions de vieilles bandes-annonces de films en tous genres (mais surtout très bis) à travers ses légendaires compilations Videothon ! Oui, le remercier pour m'avoir procuré l'un de ces bon gros nanars italiens que je n'avais toujours pas eu l'immense plaisir de découvrir jusqu'ici. C'est donc de La Bestia Nello Spazio que nous allons parler ici. Œuvre totalement improbable partant dans des sphères encore plus éloignées de la science-fiction ordinaire que la distance qui sépare une planète de son étoile. Avec son look vintage typé années cinquante ou soixante genre Forbidden Planet de Fred McLeod Wilcox ou Terrore Nello Spazio de Mario Bava, le très productif réalisateur italien Alfonso Brescia signait là l'un de ces fleurons à côté duquel aucun amateur de nanars n'a le droit de passer. C'est pourtant avec un sérieux tout à fait louable qu'Alfonso Brescia nous convie à ce voyage intergalactique fauché dans lequel est confiée au commandant de vaisseau Larry Madison (Vassili Karis) la difficile mission de se rendre sur une lointaine planète afin d'en extraire l'un des métaux les plus précieux connu sous le nom d'Antalium. Un minerai aux ressources énergétiques inépuisables qui à la surface de la dite planète permet à une machine de maintenir par la tyrannie un certain ordre. Envoyé en mission aux côtés d'une poignées d'autre astronautes, Larry Madison va en outre croiser la route d'Onaph (Robert Hundar) qui les accueille chaleureusement, lui et son équipage. Un équipage composé d'autant de femmes que d'hommes et parmi lesquels l'on retrouve la délicieuse actrice et mannequin finlandaise Sirpa Lane dont le réalisateur profite de la présence et de la plastique pour la foutre régulièrement à poils ! Sans doute diverti par les généreuses mamelles et l'intéressant duo fessier/pubis de la donzelle, le spectateur sera dans un premier temps suffisamment envoûté pour ne pas être trop préoccupé par l'indigence des décors, des costumes et de l'interprétation. Trois des principaux éléments qui font justement la valeur du long-métrage d'Alfonso Brescia. D'emblée, et persistant sur la durée quel que soit le lieu où se situe l'intrigue, une brume légère vient bizarrement accompagner les personnages. Qu'il s'agisse du bar terrien où démarrent les festivités ou à la surface de la planète où se déroulera la suite des événements. Une brume comparable au brouillard de distance spécifiquement créé il y a un certain nombre d'années dans les jeux vidéos afin de pallier à certains défauts d'affichage.


Le résultat est évidemment très laid et rendrait presque supportable aujourd'hui les décors ou le look de certaines entités humanoïdes croisées à l'époque de la série originale Star Trek ou celles du tout aussi mythique Cosmos 1999. Costumiers et décorateurs s'unissent pour nous offrir un spectacle visuel en totale inadéquation avec ce qu'il était possible de découvrir à l'époque dans certaines œuvres de science-fiction. Mais plus encore que ces problèmes d'ordre esthétique, le plus effarant avec La Bestia Nello Spazio est cette propension que le film a à se détacher de son sujet principal pour ne majoritairement plus s'intéresser qu'au sexe. La présence de Sirpa Lane n'étant d'ailleurs pas étrangère à la tournure que vont prendre les événements puisque celle-ci apparu cinq ans auparavant dans le mythique film érotico-horrifique français La bête réalisé par le réalisateur et plasticien polonais Walerian Borowczyk. Mieux : plutôt que de se contenter d'appliquer les classiques séquences de caresses intimes propres à ce genre de productions fauchées, Alfonso Brescia intègre ponctuellement des visions qui auraient tendance à inquiéter le spectateur quant à son état de santé mentale. Jugez plutôt : lors de l'exploration de la planète, l'équipage croise deux chevaux lors d'une saillie (oui, oui, des chevaux à des milliards de kilomètres de distance de notre planète). Un stock-shot d'ailleurs filmé dans un autre format vidéo comme cela semble être évident à l'image et qui semble exciter les membres féminins de l'équipage qui se mettent soudain à se caresser la poitrine et l'entrejambe. Ça pue quand même un peu la zoo, non ? Une fois débarrassés de leur combinaison en peau de couilles, nos charmants terriens vont passer alors des dizaines de minutes à explorer le corps interchangeable des uns et des autres lors de séquences s'étirant sur de trop longues durées. Jusqu'à ce moment parfaitement ahurissant où l'on découvre la vérité sur les origines génétiques du fameux Onaph. Inutile de réfléchir pendant des heures pour comprendre que l'animal chez Alfonso Brescia peut être beaucoup plus qu'un simple animal de compagnie ! Après dix minutes ininterrompues de sexe plutôt sobre malgré l'ajout de quelques séquences authentiquement pornographiques histoire de pimenter le tout (fellation et pénétration non simulées), le film offre un combat final d'anthologie entre notre équipage et des hommes en or à perruques blondes sortis tout droit d'un vieux clip musical disco. Inutile de préciser que La Bestia Nello Spazio est un incunable des soirées ''Nanars''. Un indispensable...

 

mardi 30 novembre 2021

The Return de Greydon Clark (1980) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Longtemps j'ai cru que The Return était la suite de Terreur extraterrestre (Without Warning), cette petite perle de série B, mélange entre film d'horreur et de science-fiction. Parce que dans les deux cas, le réalisateur était Greydon Clark, que les deux films sortirent la même année en 1980, qu'il s'agissait à chaque fois d'évoquer le thème des extraterrestres ou des ovnis et que parmi les interprètes, on retrouvait à nouveau Martin Landau et Neville Brand pour les plus connus ainsi que Darby Steven. Une bonne partie des seconds rôles débutèrent leur carrière grâce à ce film. Certains parmi eux ne tourneront plus rien par la suite mais d'autres accepteront de reprendre du service deux ans plus tard en participant au tournage du long-métrage suivant de Greydon Clark, la comédie horrifique Wacko (rien à voir avec le drame qui s'est déroulé à Waco entre le 28 février et le 19 avril 1993 où vivaient dans une ferme le gourou David Koresh et ses disciples). Si l'on retrouve Martin Landau et Neville Brand, les deux hommes interprètent cependant deux personnages qui n'ont plus vraiment de rapports avec les rôles qu'ils tenaient un peu plus tôt cette même année 1980. Martin Landau n'y incarne plus ce dingue de Fred 'Sarge' Dobbs, un ancien militaire n'ayant plus toute sa tête, mais Niles Buchanan, un shérif adjoint pas très malin mais plutôt sympathique. Neville Brand passe du redneck accoudé au zinc d'un petit bar de campagne à Walt, le sanguin propriétaire de terres et de vaches qui bientôt vont connaître un triste sort. Alors que vingt-cinq ans auparavant les tout jeunes Jennifer et Wayne (Farah Bunch et Zachary Vincent, ce dernier étant le neveu de l'acteur Jan-Michael Vincent qui lui, interprète le même rôle mais à l'âge adulte) furent les témoins d'une étrange apparition dans le ciel (des lumières figurant la présence d'un ovni), aujourd'hui (je rappelle que nous sommes alors en 1980), les deux enfants ont bien grandi...


Jennifer vit désormais dans une grande ville et est devenue une scientifique spécialisée dans l'étude des satellites tandis que Wayne est toujours resté dans ce petit trou perdu du Nouveau Mexique pour y devenir shérif adjoint. Alors que Jennifer découvre sur des plans d'étranges signaux situés justement dans cette même petite ville, elle demande à son père le docteur Kramer, l'autorisation de se rendre sur les lieux. C'est là qu'elle y découvrira bientôt que des vaches y sont victimes d'horribles mutilations dont les origines demeurent encore inconnues. Mais la présence dans le coin d'un homme étrange qui vingt-cinq ans auparavant fut abducté (l'acteur Vincent Schiavelli dans l'inquiétant rôle du prospecteur) semble être directement en relation avec les événements. Retrouvant vingt-cinq ans plus tard le petit garçon qui fut à ses côtés le témoin d'étranges apparitions dans le ciel, Jennifer va enquêter avec lui sur les atrocités commises dans la région. D'autant plus que les vaches ne semblent plus être les seules victimes... Ici, pas la moindre présence de la superbe créature extraterrestre du précédent long-métrage de Greydon Clark (qu'interprétait l'acteur Kevin Peter hall qui joua dans l'excellente série Superminds entre 1985 et 1986 et qui l'année suivante endossa le costume du Predator dans le film du même nom réalisé par John McTiernan). Juste un homme à l'attitude très étrange se ''promenant'' dans la campagne armé d'un drôle d'objet lumineux dont ont découvrira l'usage un peu plus tard. Jennifer est interprétée à l'âge adulte par l'actrice Cybill Shepard qui fut surtout connu pour avoir joué l'un des deux rôles principaux dans la série Clair de lune entre 1985 et 1989 aux côtés de Bruce Willis tandis que Raymond Burr incarne quant à lui le père de l'héroïne, lui qui entre autres et durant de très nombreuses années tint le rôle de l'avocat et détective Perry Mason à la télévision dans la série du même nom.


Si l'on devait comparer The Return à Terreur extraterrestre, reconnaissons que ce second film de Greydon Clark réalisé durant le courant de l'année 1980 lui est bien inférieur malgré son casting. Ici, exit l'horreur et l'épouvante malgré des mutilations exposées à l'image. On a souvent l'impression d'être devant un téléfilm tandis que Jan-Michael Vincent interprète son rôle avec beaucoup trop de douceur et de détachement pour être crédible. The Return est typique de ces petites productions horrifiques américaines des années 80 qui n'avaient rien de folichon à proposer. La faute sans doute tout d'abord à un budget bien en dessous du million de dollars et ensuite à une mise en scène mollassonne. Ça n'est pas que l'on s'y ennuie mais les événements s'enchaînent sans panache. Reste le joli minois de Cybill Shepard ou les présences de Neville Brand, Vincent Schiavelli et Martin Landau. Les effets-spéciaux sont rares, ultra-datés (même pour l'époque) et le film manque de cette imagerie redneck qui collait à la peau de Terreur extraterrestre. The Return demeure tout de même une curiosité que les amateurs purs et durs d'ovnis (mais pas d'extraterrestres puisque ici il n'en sera pas question) voudront peut-être ajouter à leur collection. D'autant plus que si on le compare à un autre fait d'arme de Greydon Clark, le cultissime mais nanardesque Ininvited (Le clandestin chez nous), The Return lui demeure tout de même éminemment supérieur...

 

jeudi 14 mars 2019

The Aliens are Coming de Harvey Hart (1980) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



C'est en se déplaçant sur le site d’atterrissage d'un vaisseau extraterrestre que le Docteur Scott Dryden va mettre à jour ce qui s'apparente à une nouvelle invasion des petits hommes verts... enfin, en l'occurrence, ici, des êtres de pure énergie qui ont besoin de prendre possession d'un corps humain s'ils veulent pouvoir survivre à notre atmosphère... plutôt que de commencer par le commencement, débutons donc par la fin en nous dirigeant vers les toutes dernières secondes qui laissent l'éventualité à une séquelle. Mais alors, The Aliens are Coming serait-il le pilote d'une série avortée ? Et donc, si de série il est réellement question, le public français n'aura pas eu la chance (le malheur?) de pouvoir contempler la suite d'un véritable naufrage artistique. Car ce télé-film traduit chez nous sous le titre Le Cauchemar aux Yeux Verts méritait sans doute déjà à l'époque de sa sortie le doux nom de nanar de science-fiction. Je sais bien que l'on est alors au tout début des années quatre-vingt, que les ordinateurs sont encore incapables de mettre au monde les fantasmes de cinéastes avides d'en mettre plein la vue à travers des blockbusters très coûteux, mais n'oublions pas non plus que trois ans auparavant, le cinéaste américain George Lucas avait fait des prouesses techniques avec le premier volet de la saga Star Wars.
The Aliens are Coming ne se contente pas de piquer les yeux... le film du prolifique Harvey Hart (une centaine de réalisation entre 1949 et 1989 dont une très grande majorité d'épisodes de séries télévisées) brûle littéralement la rétine. C'est moche... mais moche à un point... Même les disgracieux effets-spéciaux verdâtres de l'adaptation télévisuelle des Tommyknockers de Stephen King peuvent être considérés comme une prouesse technique à côté !

C'est dire si le challenge dans le domaine des pires effets visuels réalisés à l'occasion d'un film est remporté haut la main par les responsables des effets-spéciaux. Dommage car le sujet, proche des Envahisseurs, la célèbre série créée par Larry Cohen et mettant en scène le personnage de David Vincent, se révélait au départ plutôt intéressant. D'autant plus que le casting, riche d'innombrables acteurs télé laissait entrevoir certaines ambitions qui au final, tombent littéralement à plat. En vedette, Tom Mason, qui après une prolifique années 1979 allait donc démarrer la décennie suivante avec ce nanar d'anthologie. A ses côtés, l'acteur Eric Braeden que l'on ne devrait pas avoir à présenter bien que le personnage qui l'a rendu célèbre l'est sans doute plus que lui. En effet, c'est lui qui depuis 1980 incarne Victor Newman, l'un des principaux personnages du célèbre soap opera Les Feux de l'Amour (rôle qu'on le verra reprendre également dans l'autre grand soap opera de la télévision américaine, Amour, Gloire et Beauté, qui est une série dérivée des Feux...) L'actrice Melinda O. Fee est quant à elle célèbre pour avoir incarné le rôle du docteur Kate Westin, l'épouse de l'homme invisible dans la série éponyme de 1975.

Viennent ensuite Max Gail et Matthew Laborteaux qui interprètent respectivement les rôles de Russ Garner (la première victime des extraterrestres, lesquels s'emparent de son corps) et de son fils Timmy. Outre leur passage par ce télé-film, la particularité de ce duo est de s'être à nouveau croisé trois ans plus tard sur le tournage de l'excellente série télévisée Whiz Kids connue chez nous sous le titre Les Petits Génies. A noter le passage éclair de l'acteur Ed Harris, notamment interprète de Creepshow de George Romero, Abyss de James Cameron, Apollo 13 de Ron Howard ou encore de Stalingrad de Jean-Jacques Annaud...
Un casting solide donc mais qui au vu du résultat ne parvient pas à faire décoller une œuvre au style visuel beaucoup trop laid. Tout le potentiel de départ est donc balayé, et bien que les interprètes semblent prendre leur rôle très au sérieux, le sujet, qui n'est pas neuf (voir Les Envahisseurs), se contente du minimum. Très clairement orienté télévision, seul son statut de nanar peut encore faire espérer à The Aliens are Coming une seconde vie lors de soirées entre amateurs de zéderies... pour le reste, vous pouvez passer votre chemin...

jeudi 17 novembre 2016

Saturn 3 de Stanley Donen (1980)



Le Capitaine Benson s'est substitué au Capitaine James, qu'il a tué, afin de prendre sa place à bord d'une navette. Quittant une station orbitale située autour de Saturne, l'homme se dirige tout droit vers l'un des satellites de la planètes. Y déposant la navette, il fait la connaissance de Adam et Axelle, les deux seuls êtres vivants à y subsister en compagnie de leur chien Sally.
Mais Benson n'est pas venu les mains vides. Avec lui a débarqué en pièce détachées Hector, un robot. La particularité de ce dernier est de posséder un cerveau humain auquel Benson va bientôt se raccorder. Mais l'homme et le robot défaillent, chacun à a manière. En effet, Benson n'est pas très stable et Hector, agissant uniquement sur les pulsions de son "hôte" va développer un comportement des plus inquiétant.

Les deux êtres tentent chacun à leur manière de s'approprier la jolie Axelle qui n'a pourtant aucun intention de quitter Adam. La jeune femme n'a jamais vu la Terre. Elle et Adam travaillant depuis trois ans sur un projet visant à régler les problèmes liés au manque de nourriture sur la planète bleue, elle n'a pris le temps de prendre conscience de la solitude dans laquelle elle et son compagnon se sont enfermés. Si cela n'a pas l'air de déranger Adam, bien au contraire, Benson compte bien profiter de la situation pour arracher la jeune femme à ce dernier.

Mais non seulement Adam fait front au Capitaine, mais Hector lui-même, s'en mêle et tente par tous les moyens d'attirer à lui la jeune Axelle. S'engage alors un combat dans lequel les trois "mâles" vont tout faire pour l'emporter...

Ce qui devait être la toute première réalisation du chef décorateur John Barry (Superman, Star Wars IV) fut finalement confié au cinéaste Stanley Donen, auteur d'une petite trentaine de films et dont ce Saturn 3 restera la seule incartade dans le cinéma de science-fiction. Et bien en a pris au cinéaste de ne pas réitérer l'exploit tant l’œuvre déçoit, malgré son casting des plus alléchant, En effet, le trio principal constitué de Kirk Douglas (20.000 lieues sous les mers, Spartacus, Ben Hur, etc...), Harvey Keitel (Taxi Driver, Les Duellistes, Bad Lieutenant) ainsi que Farrah Fawcett (surtout connue pour avoir tourné dans la célèbre série Drôles de Dames) ne parvient pas à faire tenir sur le haut du pavé le pauvre scénario de Martin Amis (d'après l'histoire de John Barry). On s'ennuie ferme malgré le potentiel de cette histoire qui aurait dû habilement mêler le cadre du Alien de Ridley Scott et celui dans lequel baignera quelques années plus tard l'héroïne du Terminator de James Cameron.

On retrouve effectivement les longues coursives, terrain de jeu des protagonistes qui vont devoir s'échapper (ou se poursuivre) les uns aux autres. Sauf qu'ici, on ne retrouve pas l'angoisse pesante du film de Scott. Les décors se révèlent pauvres et peu crédibles. Le début du film promettait pourtant mieux. Quand au robot Hector, si son regard lumineux provoque une ou deux fois (et encore!) un minuscule frisson, il n'est rien en regard de la trouille que provoquera le terminator en 1984. Ses attaque sont elles aussi peu convaincantes. Saturn 3 se révèle être au final une grosse déception qui ne tient jamais ses promesses. Une œuvre qui ne décolle jamais vraiment et ne réussit donc pas à faire voyager les spectateurs. Dommage...

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