mercredi 23 novembre 2016

1979 - "Alerte dans le Cosmos" de George McCowan



La Terre n'a durant des années été qu'un vaste champ de bataille ayant opposé humains et robots. Il n'en demeure plus qu'une planète ayant conservé les cicatrices de cette guerre et les rares humains ayant survécu se son retranchés sur la Lune. Mais alors que le calme semble avoir été rétabli, l'immonde Omus est venu achever se qu'avaient entrepris les machines. En effet, entourés de droïdes programmés pour tuer, il espère effacer toute trace de l'homme de la surface de la planète Lune...

Un euro cinquante. C'est le prix qu'à couté le DVD de Alerte dans le Cosmos. UN EU-RO CIN-QUAN-TE !!! Adapté d'un ouvrage de H.G. Wells (auteur de romans de science-fiction de renommée mondiale tels que La Machine à Explorer le Temps ou La Guerre des Mondes) et notamment interprété par Jack Palance, ça laisse rêveur. Sauf que le rêve a viré au cauchemar. Maintenant que j'y repense, la gouaille et le sourire du vendeur cachaient peut-être quelque chose de beaucoup plus pernicieux que de la simple sympathie. Peut-être pensait-il avoir enfin ferré deux nigauds venus dépenser leur argent dans un vide-grenier. Avant ce soir, peut-être aurais-je penser autrement, mais après avoir découvert Alerte dans le Cosmos, je pense sincèrement que dépenser un euro cinquante pour ce film ne valait pas le coup. Et dire que le vendeur nous a endormi au point de nous faire acquérir trois autres DVDs dont l'un nous fut généreusement offert... Je n'ose imaginer ce à quoi nous allons être confrontés lorsqu'il va falloir nous décider à visionner le reste de notre acquisition.
Mais un jour, moi aussi j'aurai ma revanche. Quelqu'un passera devant notre stand et mettra la main sur ce film signé George McCowan. Je serai tellement heureux de pouvoir m'en débarrasser que pour ce seul achat, j'offrirai gratuitement à son acquéreur, non pas un film, ni deux, ni trois, mais cinq !

J'ai croisé les doigts pourtant, car lors du visionnage, je me suis rappelé une phrase du vendeur qui m'affirmait qu'il s'agissait d'une série. Mais après avoir consulté la totalité des DVDs qu'il avait mis en vente, et en l'écoutant me parler d'une oreille distraite, je ne me suis plus souvenu s'il me parlait précisément de Alerte dans le Cosmos ou d'un autre. Autant dire qu'au bout de quarante-cinq minutes d'une œuvre lente et interminable, j'ai prié pour que la fin de l'épisode se termine. Mais d'épisode il n'était pas question ici. Car malgré ses allures de Cosmos 1999, avec ses décors de carton-pâte, ses costumes ultra-kitsch (pauvre Jack Palance) et son intrigue aussi passionnante que l'un des innombrables épisodes des Feux de l'Amour, Alerte dans le Cosmos semble avoir été libéré de toute contingence scénaristique. Enfin, ce qui est dit ici sortant de l'esprit d'un être persuadé d'avoir été floué d'une faramineuse somme d'argent, laquelle aurait pu être employée à des fins bien plus intelligentes, ne le prenez surtout pas au pied de la lettre. Alerte dans le Cosmos n'est peut-être en réalité pas si mauvais que cela est affirmé ici.

En tout cas, George McCowan semble avoir de solides références en matière de cinéma de science-fiction. Kubrick et George Lucas en première ligne. Je ne prendrai pas le temps (ni ne voudrais le perdre d'ailleurs) de vous dresser la liste des éléments qui font penser que le responsable de ce bubon cinématographique a rêvé un temps soit peu de produire une œuvre esthétiquement proche de ces dites références. Toujours est-il que de cette engeance est née l'une des plus improbables scènes tournée au ralenti de l'histoire du cinéma. Un peu comme si Bollywood avait décidé de mettre la main à la patte durant une courte et unique séquence. Pour le reste... REMBOURSEZ !

jeudi 17 novembre 2016

Saturn 3 de Stanley Donen (1980)



Le Capitaine Benson s'est substitué au Capitaine James, qu'il a tué, afin de prendre sa place à bord d'une navette. Quittant une station orbitale située autour de Saturne, l'homme se dirige tout droit vers l'un des satellites de la planètes. Y déposant la navette, il fait la connaissance de Adam et Axelle, les deux seuls êtres vivants à y subsister en compagnie de leur chien Sally.
Mais Benson n'est pas venu les mains vides. Avec lui a débarqué en pièce détachées Hector, un robot. La particularité de ce dernier est de posséder un cerveau humain auquel Benson va bientôt se raccorder. Mais l'homme et le robot défaillent, chacun à a manière. En effet, Benson n'est pas très stable et Hector, agissant uniquement sur les pulsions de son "hôte" va développer un comportement des plus inquiétant.

Les deux êtres tentent chacun à leur manière de s'approprier la jolie Axelle qui n'a pourtant aucun intention de quitter Adam. La jeune femme n'a jamais vu la Terre. Elle et Adam travaillant depuis trois ans sur un projet visant à régler les problèmes liés au manque de nourriture sur la planète bleue, elle n'a pris le temps de prendre conscience de la solitude dans laquelle elle et son compagnon se sont enfermés. Si cela n'a pas l'air de déranger Adam, bien au contraire, Benson compte bien profiter de la situation pour arracher la jeune femme à ce dernier.

Mais non seulement Adam fait front au Capitaine, mais Hector lui-même, s'en mêle et tente par tous les moyens d'attirer à lui la jeune Axelle. S'engage alors un combat dans lequel les trois "mâles" vont tout faire pour l'emporter...

Ce qui devait être la toute première réalisation du chef décorateur John Barry (Superman, Star Wars IV) fut finalement confié au cinéaste Stanley Donen, auteur d'une petite trentaine de films et dont ce Saturn 3 restera la seule incartade dans le cinéma de science-fiction. Et bien en a pris au cinéaste de ne pas réitérer l'exploit tant l’œuvre déçoit, malgré son casting des plus alléchant, En effet, le trio principal constitué de Kirk Douglas (20.000 lieues sous les mers, Spartacus, Ben Hur, etc...), Harvey Keitel (Taxi Driver, Les Duellistes, Bad Lieutenant) ainsi que Farrah Fawcett (surtout connue pour avoir tourné dans la célèbre série Drôles de Dames) ne parvient pas à faire tenir sur le haut du pavé le pauvre scénario de Martin Amis (d'après l'histoire de John Barry). On s'ennuie ferme malgré le potentiel de cette histoire qui aurait dû habilement mêler le cadre du Alien de Ridley Scott et celui dans lequel baignera quelques années plus tard l'héroïne du Terminator de James Cameron.

On retrouve effectivement les longues coursives, terrain de jeu des protagonistes qui vont devoir s'échapper (ou se poursuivre) les uns aux autres. Sauf qu'ici, on ne retrouve pas l'angoisse pesante du film de Scott. Les décors se révèlent pauvres et peu crédibles. Le début du film promettait pourtant mieux. Quand au robot Hector, si son regard lumineux provoque une ou deux fois (et encore!) un minuscule frisson, il n'est rien en regard de la trouille que provoquera le terminator en 1984. Ses attaque sont elles aussi peu convaincantes. Saturn 3 se révèle être au final une grosse déception qui ne tient jamais ses promesses. Une œuvre qui ne décolle jamais vraiment et ne réussit donc pas à faire voyager les spectateurs. Dommage...

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