Aïe, aïe, aïe !!!
ça commence mal... ! Enfin, non, ça commence plutôt bien à
vrai dire. Un film de science-fiction avec ''Encounter''
dans le titre, forcément, ça évoque de beaux et doux souvenirs.
Comme en 1977 avec Close Encounters of the Third Kind
de Steven Spielberg, long-métrage que beaucoup d'ufologues
cinéphiles comptent parmi les plus fameuses expériences
cinématographiques du genre. À Encounter, Encounter et demi... un
quart dirons-nous plus tôt. Et même sans doute, un dixième car du
film de Monsieur Spielberg, le réalisateur Paul J. Salamoff qui
jusque là n'avait signé qu'une très courte comédie (à peine dix
minutes) et un long-métrage d'horreur, n'en prélève qu'une infime
partie du titre et rien de ce qui en constitue la mise en scène,
l'interprétation, le scénario et les effets-spéciaux. Finalement,
non, ça commence mal. Une intro toute pourrie dont on se demandera
encore pendant des années ce qu'elle est venue foutre dans cette
histoire à part nous prouver s'il en était encore besoin que oui,
les autorités policière et militaire agissent avant de réfléchir.
Suit ce moment d'intense émotion ou trois hommes assistent à la
chute de ce qui s'apparente tout d'abord à une météorite. Et qui
plutôt que d'arborer les élégantes courbes d'une soucoupe volante
s'avérera n'être qu'un... œuf (vous êtes autorisés à rire).
Plus grand que celui d'une poule mais pas davantage que celui qui
sort du cloaque (qui je le rappelle, sert également d'anus et de
vagin à l'animal !) d'une autruche, la chose est refroidie par nos
trois ''laborantins du dimanche'' à l'aide de l'eau enfermée dans
la glaciaire qu'ils avaient au préalable remplie de bières !
S'ensuit
l'acheminement de l’œuf jusqu'au garage de l'un des trois types
dans lequel son beau-frère tétraplégique vit, peint, et dort. Pas
gâtés par la vie les Dawkins. Will (Luke Hemsworth) est cloué dans
un fauteuil roulant et sa sœur Teresa (Cheryl Texiera) est
asthmatique. Pire ! Celle-ci est l'épouse de Brent Fleming.
L'un des trois gars qui viennent de débarquer en trombe dans le
garage. Pas une lumière le gaillard. Plutôt du type supporter de
foot porté sur la bière. Le genre qui comme ses deux potes Johnny
Brandt (Christopher Showerman) et Marcus Doyles (Vincent M. Ward)
auraient tendance à frapper puis discuter ensuite. On remerciera
d'ailleurs les doubleurs français qui pour bien marquer le caractère
primaire des personnages en font des caisses. À croire que tous ont
bénéficié de l'expérience approximative d'un seul et même
doubleur. Même timbre de voix pour tous les protagonistes, donc. Les
femmes elles-mêmes bénéficient de cet inconvénient qui les rend
donc à l'image, forcément moins séduisantes qu'il n'y paraît au
départ. Le concept est fort : L’œuf renferme une membrane
qui directement implantée dans le corps d'un homme ou d'une femme
les guéri de leurs maux. D'où un Luke Hemsworth/Will Dawkins
retrouvant instantanément l'usage de ses jambes. Seule contrainte :
la membrane et l'hôte doivent demeurer branchés l'un à l'autre. Ce
qui s'appelle aujourd'hui être ''connecté''...
Bon,
allez... Encounter
est une daube. Ce que certains nommeront sous l’appellation
''nanar'' et d'autres, ''navet''. Ou comment gâcher un concept
séduisant à travers une interprétation épouvantablement mauvaise,
une mise en scène puérile et des effets-spéciaux ultra cheap.
Comme évoqué plus haut, le public français bénéficiera d'un
''bonus'' avec des doublages à hurler de rire qui décrédibilisent
en permanence les événements et les protagonistes. Sans un brin
d'humour, Encounter a
la prétention de véhiculer un message positif et humaniste
malheureusement involontairement drôle et superficiel. Là où
devrait se situer l'émotion, ce sont les éclats de rire qui se
manifestent. Seul intérêt, au fond, d'un long-métrage ringard
jusqu'au moindre de ses petits détails. Pas un navet, non. Mais un
bon gros nanar, ça oui...
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