mardi 4 septembre 2018

UFO de Ryan Eslinger (2018) - ★★★★★★★★☆☆



Ils sont un certains nombre à avoir aperçu dans le ciel, un OVNI. Les spéculations vont bon train. Sur son origine, ses dimensions. Les autorités cherchent à étouffer l'affaire en prétextant qu'il s'agit d'un modèle d'avion. Certains témoins sont contraints de se taire, d'autres d'apporter de fausses affirmations. Cette affaire qui aurait pu devenir anecdotique va cependant faire l'objet de la ténacité de Derek, un jeune étudiant. Brillant, féru de mathématiques, un brin insolent, mais qui à force de volonté, va peu à peu dénouer le nœud d'une affaire aux proportions que dépassent le commun des mortels. Car si UFO brille par son intelligence et pourra être considéré par les ufologues du monde entier comme l'un des exercices cinématographiques les plus brillants, il sait demeurer ludique. Même pour un profane, comme moi. Qu'il s'agisse des mathématiques. Ou tout simplement du phénomène ovni dont le film nous éclaire sur les manipulations orchestrées par les états du monde entier qui tentent chaque de les étouffer dès que l'un d'eux se présente.

L'une des grandes qualités du long-métrage de Ryan Eslinger, de celles qui pourtant feront bondir (de rage) ou bailler (d'ennui) les amateurs de blockbusters du style Independence Day, est d'avoir su concilier la fiction et la science avec une maîtrise telle que le moins averti en matière d’algorithmes, de mystères entourant les nombres, de théories complotistes ou d'ovnis se sentira à l'aise devant les explications du petit génie en mathématiques. Épuré, sobre, profond, UFO offre une approche idéale au sujet qu'il aborde. Des dialogues jusqu'à l'interprétation en passant par la mise en scène, l’œuvre de Ryan Eslinger brille de mille feux tout en évitant la surenchère visuelle de coutume dans ce genre de films. Avec UFO, c'est la science-fiction qui frappe à notre porte. Elle n'aura que très rarement semblé aussi proche de nous. Le réalisateur prêche ici en faveur des ufologues en mettant en avant les contradictions des sceptiques et de ceux qui veulent faire taire toute rumeur. Le film révèle aussi quelques grandes questions fondamentales restées aujourd'hui sans réponse et présageant de leurs conséquences en cas de résolution :

Est-ce que Dieu Existe ? Que se passe-t-il après la mort ? Sommes-nous seuls dans l'univers ? L'arrivée de cet ovni est pour Derek l'occasion d'aborder son existence sous un angle nouveau. Il lui fallait cette impulsion venue d'ailleurs pour faire les bons choix afin d'avancer. Admirablement incarné par l'acteur Alex Sharp, le film lui oppose le quotidien auquel tout adolescent est confronté. Ella Purnell incarne Natalie, la petite amie de Derek. David Strathairn interprète quant à lui, le rôle du chercheur Franklin Ahis. Mais la grosse surprise du film (et les fans de la série télévisée X-Files ne me contrediront pas), c'est la présence à l'écran de l'actrice Gillian Anderson dans la peau du professeur de Derek, Rebecca Hendricks, une présence émouvante, surtout lorsque l'on sait que l'actrice a définitivement raccrocher les gants concernant la série et le rôle qui la rendirent mondialement célèbre.
En la conviant sur le tournage de UFO, Ryan Eslinger rend non seulement hommage à l'actrice mais également au personnage de Dana Scully qu'elle incarna le long de onze saisons en lui permettant de prolonger virtuellement l'expérience à travers le rôle offert dans son dernier long-métrage. Et dire qu'aucune date de sortie sur grand écran n'est prévue. Un fait honteux et incompréhensible déjà rencontré à maintes reprises (pour exemple, le fabuleux Prédestination de Michael et Peter Spierig). UFO est un très beau film, intelligent, à l'attention des ufologues mais pas seulement. Derrière l'aspect hermétique de certains sujets abordés, il est d'une profondeur qui mérite qu'on lui accorde quatre-vingt dix petites minutes de notre temps...

mercredi 29 août 2018

Terminator 3 : le Soulèvement des machines de Jonathan Mostow - ★★★★★★★☆☆☆



Alors que l'on pensait l'avenir de Skynet définitivement relayé au passé grâce à la conclusion de Terminator 2 : Judgment Day de James Cameron, plus d'une dizaine d'années plus tard est mis en chantier un troisième épisode auquel le créateur de la célèbre franchise ne participera pas, que ce soit au niveau de la réalisation comme en tant que scénariste. Cette lourde responsabilité incombera au réalisateur et producteur américain Jonathan Mostow, auteur auparavant des sympathiques Breakdown et U-571. S'attaquant donc pour la première fois à la science-fiction (avant de réaliser Clones six ans plus tard), le cinéaste reprend les personnages emblématiques de la franchise et propose une relecture du second volet tout en occasionnant d'importantes modifications dans sa toute dernière partie.
John Connor a pris quelques années et vit désormais de petits boulots mais demeure incapable de rester à sa place, convaincu que Skynet n'est pas qu'un simple mauvais souvenir et qu'il réapparaîtra bientôt. Ce que semble confirmer très rapidement l'apparition d'un nouveau type de machine venue du futur et prenant désormais l'apparence d'une femme. Ce modèle est le plus performant à avoir été envoyé sur Terre dans le présent jusqu'à maintenant. Plus évolué que le T-800 du premier film, et que les T-850 et T-1000 du second, le T-X est la plus redoutable machine conçue par Skynet. Recouverte d'une «armure Céramique cristalline malléable entrecroisée avec les nano-fibres de carbone et de titane et cela avec une couche de polyalliage mimétique qui réduit chaque impact» (http://terminator-the-war-b.forumactif.com/t19-les-modeles-de-terminator).

Alors que nous aurions pu craindre que ce nouveau volet de la franchise Terminator ne pâtisse de son changement de réalisateur et de scénariste (le scénario étant désormais à la charge de John D. Brancato et de Michael Ferris), Terminator 3: Rise of the Machines se révèle finalement capable d'être aussi addictif que les deux premiers. Surtout le second (le premier demeurant inattaquable comme le prouvera beaucoup plus tard le Terminator Genisys d'Alan Taylor) puisque le film de Jonathan Mostow n'est en vérité qu'un remake déguisé de Terminator 2 : Judgment Day. Mais là où se démarque véritablement ce troisième volet, c'est dans sa mise en scène. Alors que le second souffrait de quelques lenteurs assez difficiles à digérer, Jonathan Mostow nous propose une véritable entreprise de destruction lors de scènes de course-poursuite qui donnent véritablement le tournis. Dans le genre, la scène durant laquelle le T-X poursuit John Connor et sa future épouse et alliée Katherine Brewster (l'actrice Claire Danes) dans les rues d'une cité à bord d'un camion modèle 'Avtokran Champion' (modélisé dans le jeu vidéo GTA 4) est exemplaire. Des véhicules par dizaines, des façades de magasins, des pylônes électriques. Tout y passe par la moulinette, dans un joyeux feu d'artifices laissant derrière lui un véritable champ de ruines. Et ce qui n'aurait pu être que l'exemple d'une course-poursuite orpheline d'une œuvre ne s'abandonnant par la suite qu'à l'errance de ses personnages n'est en réalité que la première d'une succession de scènes de bravoures parfaitement millimétrées. Alors bien entendu, le scénario, lui, est des plus légers même s'il demeure tout à fait logique. Mais le spectacle est parfois si jouissif que l'on se contente finalement de ce que le cinéaste et son équipe nous proposent. Un blockbuster voué à la destruction en masse. D'ailleurs, Terminator 3: Rise of the Machines n'est-il pas qu'un remake inavoué du second volet ? On imagine déjà connaître la fin, et pourtant, Jonathan Mostow saura nous étonner avec une conclusion qui ne sera que partiellement attendue.

Si Arnold Schwarzenegger a longtemps exprimé son envie de ne pas participer au projet puisque James Cameron n'en faisait pas partie, c'est grâce au cinéaste lui-même qui l'a convaincu de changer d'opinion que les spectateurs ont pu découvrir à nouveau l'acteur américain dans la peau du T-850, le modèle que l'on rencontrait pour la première fois dans le second volet de la franchise. Moins 'poseur' en terme de dialogues que dans Terminator 2 : Judgment Day, l'acteur et Kristanna Loken (le T-X) s'en donnent par contre à cœur joie lors des combats qui les oppose en prenant la pause lors de duels épiques entre les deux machines. En terme d'effets-spéciaux, le travail du célèbre maquilleurs Stan Winston est remarquable. Quant aux effets-spéciaux numériques, œuvre de Industrial Light and Magic (ILM), ils améliorent très nettement ceux du précédent volet dont l'apparence demeurait parfois un peu trop...'mécanique'. Terminator 3: Rise of the Machines est une excellente surprise, qui dans la célèbre franchise n’innove peut-être quasiment jamais, mais offre un spectacle visuel fort réjouissant...

dimanche 12 août 2018

Aliens - Zone of Silence de Andy Fowler (2017) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆



Concepteur d'effets visuels sur Noé de Darren Aronofsky, San Andreas de Brad Peyton, ou encore 300 de Zack Snyder, le producteur et scénariste Andy Fowler s'essayait à la réalisation l'année dernière avec son premier long-métrage. Une œuvre de science-fiction employant la méthode consistant à filmer caméra à l'épaule, sous la forme d'un found-footage, sur un scénario écrit de ses propres mains. Le résultat, à l'écran, est plus que mitigé. Voir affligeant, Alien – Zone of Silence ne se détachant absolument pas de la masse importante de found-footages qui ont été tournés depuis une bonne décennie. Le cinéaste aurait mieux fait de réfléchir à deux fois avant de nous proposer un produit totalement formaté et à l'attention unique d'un public adolescent capable de sursauter au moindre bruit et à la moindre déformation de l'image. Et dans ce sens, son premier long-métrage semble avoir digéré tout ce qui se fait de mieux, mais également de pire en la matière. A dire vrai, Alien – Zone of Silence ne se différencie du catastrophique Paranormal Activity d'Oren Peli que par son scénario. Ici, si les extraterrestres ont remplacé les poltergeists. Le résultat est le même : désastreux.

Tourné au Mexique, ce long-métrage mêlant science-fiction et found-footage est aussi vide qu'une coquille d'oeuf découverte dans un désert. Il ne s'y passe absolument rien d'autre que de longues scènes censées approcher son héroïne de la résolution d'une énigme au court de laquelle ont disparu son frère Hal et son ami Alex. Deux adolescents pas très futés qui se sont lancé comme pari d'aller investiguer dans le désert mexicain, et plus précisément dans une zone appelée 'Zone du Silence', et au cœur de laquelle de curieux événements ont pour habitude de se dérouler. Comme dans n'importe quel long-métrage de ce type, les deux adolescents disparaissent, permettant ainsi à la sœur de l'un d'entre eux, Morgan, de partir enquêter sur le lieu de leur disparition. C'est donc armée d'une batterie de caméras et suivie de très loin par son ami Goose, un ancien soldat blessé à la guerre, que Morgan débarque sur un site dont on espère bien entendu qu'il sera le théâtre d'événements merveilleux.

Malheureusement, outre la minceur du scénario qui ne tient qu'en deux ou trois lignes, c'est là que le bat blesse. Car en matière d'événements, à part quelques bruits et autant de mouvements de caméra, il ne se passe pas grand chose. A part entendre Morgan pleurnicher et visionner les quelques vidéos enregistrées sur les cartes mémoires que son frère a laissé derrière lui dans le désert, Alien – Zone of Silence est d'un ennui abyssal. Dans le genre, déjà fort minimaliste, le film d'Andy Fowler est un modèle d'attentisme. Son œuvre a beau ne pas dépasser les soixante-dix sept minutes, le temps se révèle fort long et il n'est pas rare que nos paupières se ferment devant l'absence d'enjeu véritable. Vu le principe engagé dans ce type de film, les interprètes n'ont pas d'efforts particuliers à fournir en matière de jeu d'acteur puisqu'ils paraissent improviser la plupart des scènes. Lorsque l'on sait que l'auteur de cette mauvaise plaisanterie est à l'origine un concepteur d'effets visuels plutôt talentueux, on s'étonne qu'il prenne les spectateurs à contre-pied avec une première mise en scène avare en terme d'effets-spéciaux. Noyé au beau milieu de dizaines d'autres found-footage, Alien – Zone of Silence se révèle inutile et ses personnages épuisants d'inactivité. Une œuvre laborieuse qui n'engage rien de bon concernant l'avenir d'Andy Fowler en tant que réalisateur...

jeudi 2 août 2018

Время Первых (The Spacewalker) de Dmitri Kisseliov (2017) - ★★★★★★★☆☆☆



En pleine guerre froide, et alors que la course à la conquête de l'espace revêt une importance considérable pour les États-Unis et l'URSS, certains dirigeants de l'Union Soviétiques s'inquiètent des progrès effectués par les américains qui risquent très bientôt d'envoyer dans l'espace un vol habité. C'est la raison pour laquelle le lieutenant-général Nikolaï Kamamine presse les ingénieurs du programme spatial d'accélérer les choses en avançant la date du premier lancement d'une navette habitée par deux hommes. Celui-ci étant désormais prévu pour 1965 et non plus 1967, le vol sera dirigé par les pilotes de l'armée soviétique Pavel Beliaïev et Alexeï Leonov. Mais en précipitant les choses, le lieutenant-général Nikolaï Kamamine ne semble pas avoir réellement pris en compte les enjeux d'une telle décision. Car en coupant l'herbe sous le pied des ingénieurs, il prend le risque de mettre en danger la vie des futurs pilotes insuffisamment entraînés et par le manque de temps nécessaire à la conception d'une navette suffisamment fiable pour ramener les deux hommes sur Terre après leur voyage dans l'espace.
C'est sur ce point de départ que le cinéaste Dmitri Kisseliov décide de réaliser en 2016 le film Время Первых (The Spacewalker), s'inspirant ainsi de l'événement qui eut lieu le 18 mars 1965 au dessus du ciel de l'Union Soviétique : la première sortie extra-véhiculaire d'un homme dans l'espace. Et l'homme qui effectua cette prouesse héroïque, c'est le cosmonaute Alexeï Leonov, qui dans le cadre de la mission Voskhod 2 prit en compagnie du commandant de bord Pavel Beliaïev, des risques insensés au nom de l'Union Soviétique et de ses principaux dirigeants.

Un acte humain d'une bravoure que l'on a sans doute un peu de mal à réaliser aujourd'hui, surtout lorsque l'on connaît les progrès effectués depuis. Le long-métrage de Dmitri Kisseliov permet de constater à quel point le pari arbora une apparence suicidaire au vu de préparations considérées alors insuffisantes. Précédé d'un vol d'essai dont le résultat fut l'explosion de Voskhod 1, on imagine sans mal le courage qu'il a fallut à Alexeï Leonov et Pavel Beliaïev pour accepter de monter à bord de Voskhod 2 au péril de leur vie. Comme nous le démontre également Время Первых, arrivée sans encombre en orbite autour de la Terre, la mission a connu quelques ennuis techniques transformant cette belle aventure humaine et spatiale en une œuvre où l'angoisse sourde à travers les pores de ses deux principaux protagonistes incarnés à l'écran par les acteurs Evgueni Mironov et Constantin Khabenski.

Mis en musique par le compositeur Yuriy Poteyenko, le long-métrage de Dmitri Kisseliov prend des allures d'acte de bravoure, ce que l'événement demeure tout à fait au long de ses cent-trente minutes. Plus de deux heures d'un film plutôt réussi, peu ennuyeux, et respectant une certaine crédibilité. La même que celle du Apollo 13 du cinéaste américain Ron Howard, lui-même inspiré d'un fait divers authentique. Loin de la surenchère visuelle du cinéma américain, le spectacle proposé par ce film d'origine russe s'attache surtout à respecter l'Histoire mais n'en demeure pas moins parfois très esthétique. Surtout lorsqu'il est donné au spectateur l'occasion d'assister à la mise en orbite de la navette Voskhod 2.  Le film entretient un bon suspens et offre l'occasion de revenir sur l'un des moments-clés de la conquête de l'espace... Une très bonne surprise qui connaîtra un énorme succès dans son pays d'origine à sa sortie en 2017...

dimanche 24 juin 2018

The Terror Within 2 d'Andrew Stevens (1991) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆



Alors là ! Je dois avouer qu'Andrew Stevens m'a laissé sur le cul. Non pas parce qu'avec The Terror Within 2 il ait fait des prouesses, mais bien au contraire, parce qu'il a réalisé un véritable monument du cinéma Z. C'est bien simple, il n'y a quasiment rien à sauver de cette suite de The Terror Within premier du nom, que réalisa le cinéaste Thierry Notz deux ans auparavant en 1989. Tout, tout, tout est d'une laideur absolue. L'interprète de The Fury de Brian De Palma, du Justicier de Minuit de J. Lee Thompson (aux côtés de Charles Bronson), ou encore de l'assassin de l'épisode Meurtre en Deux Temps de la célèbre série policière Columbo avec Peter Falk n'a décidément rien à faire derrière une caméra. Et pourtant, c'est bien ce producteur, réalisateur, scénariste surtout connu en tant qu'acteur qui a pondu cette chose. Ce sous-Mad Max trimballant ses protagonistes dans un univers post-apocalyptique qui se réduit à un désert, quelques grottes, ainsi qu'une station renfermant les derniers vestiges technologiques de l'espèce humaine est une souffrance de tous les instants.
Le scénario tient à très peu de choses. Comme dans bon nombre de films du même genre, l'intrigue de The Terror Within 2 suit les péripéties d'un groupe d'humains au lendemain d'une terrible épidémie ayant décimé la quasi totalité de l'espèce humaine. Là encore, les personnages sont confrontés à des barbares, dont la chef ressemble à une sorte de prêtresse entourée de gros bras décérébrés. Le héros, lui, est bien sûr incarné par Andrew Stevens qui à cette occasion, s'offre 'le beau rôle'.

Bien que n'ayant pas encore vu le premier volet (un problème qui devrait être résolu dans les jours qui viennent dès que j'aurai mis la main sur une copie), il y a tout de même des détails qui ne trompent pas sur la valeur d'une œuvre comparée à celle dont elle est censée demeurer la descendante. Du casting original, il ne reste plus qu'Andrew Stevens. On aurait pourtant aimé que l'acteur George Kennedy rempile une nouvelle fois, quitte à interpréter un nouveau personnage.
The Terror Within 2 est presque une histoire de famille puisque dans le rôle de Kara, nous retrouvons l'actrice Stella Stevens, qui n'est autre que la propre mère de l'acteur-réalisateur. Concernant les autres interprètes, disons qu'aucun d'entre eux n'aura fait de carrière suffisamment importante pour être (re)connu chez nous. Par contre, le film est produit par Roger Corman, qui lui est célèbre pour avoir produit ( Cinq Femme à Abattre de Jonathan Demme, La Course à la mort de l'an 2000 de Paul Bartel, etc...) et réalisé (Not of This Earth, L'Enterré vivant, Le Corbeau, ou encore Les Gladiateurs de l'an 3000) de très nombreux longs-métrages, dont celui-ci donc.

Plus dingue encore, c'est sur le tournage de ce film (et de quelques autres), que le directeur de la photographie d'origine polonaise Janusz Kamiński a débuté sa carrière. Celui qui tout de même sera derrière les photographies de La Liste de Schindler, Jurassic Park, ou encore Ready Player One, soit la quasi totalité des longs-métrages réalisés par le cinéaste américain Steven Spielberg. Une valeur sûre qui n'est malheureusement pas l'apanage de The Terror Within 2 tant les décors et l'image y sont laides. Tout comme la médiocre interprétation, qui en comparaison des abominables effets-spéciaux demeure encore acceptable. Certaines situations sont tellement grotesques que le film prête parfois involontairement à sourire. J'en veux pour preuve les séquences durant lesquelles sont utilisées des armes en plastique que l'équipe chargée des effets-spéciaux ne s'est même pas donné la peine de munir de cartouches à blanc. En résulte des acteurs qui secouent leur arme, simulant ainsi maladroitement des tirs alors même qu'aucune flamme, aucune poussière n'est éjectée du canon. Quant au récit, il demeure d'un ennui abyssal. A fuir, au risque de se voir irradié devant son petit écran de télévision...

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