Alors là ! Je dois
avouer qu'Andrew Stevens m'a laissé sur le cul. Non pas parce
qu'avec The Terror Within 2
il ait fait des prouesses, mais bien au contraire, parce qu'il a
réalisé un véritable monument du cinéma Z. C'est bien simple, il
n'y a quasiment rien à sauver de cette suite de The
Terror Within
premier du nom, que réalisa le cinéaste Thierry
Notz deux ans auparavant en 1989. Tout, tout, tout est d'une laideur
absolue. L'interprète de The
Fury
de Brian De Palma, du
Justicier de Minuit de
J. Lee Thompson (aux côtés de Charles Bronson), ou encore
de l'assassin de l'épisode Meurtre
en Deux Temps
de la célèbre série policière
Columbo
avec Peter Falk n'a décidément rien à faire derrière une caméra.
Et pourtant, c'est bien ce producteur, réalisateur, scénariste
surtout connu en tant qu'acteur qui a pondu cette chose. Ce sous-Mad
Max
trimballant ses protagonistes dans un univers post-apocalyptique qui
se réduit à un désert, quelques grottes, ainsi qu'une station
renfermant les derniers vestiges technologiques de l'espèce humaine
est une souffrance de tous les instants.
Le
scénario tient à très peu de choses. Comme dans bon nombre de
films du même genre, l'intrigue de The
Terror Within 2
suit les péripéties d'un groupe d'humains au lendemain d'une
terrible épidémie ayant décimé la quasi totalité de l'espèce
humaine. Là encore, les personnages sont confrontés à des
barbares, dont la chef ressemble à une sorte de prêtresse entourée
de gros bras décérébrés. Le héros, lui, est bien sûr incarné
par Andrew Stevens qui à cette occasion, s'offre 'le
beau rôle'.
Bien
que n'ayant pas encore vu le premier volet (un problème qui devrait
être résolu dans les jours qui viennent dès que j'aurai mis la
main sur une copie), il y a tout de même des détails qui ne
trompent pas sur la valeur d'une œuvre comparée à celle dont elle
est censée demeurer la descendante. Du casting original, il ne reste
plus qu'Andrew Stevens. On aurait pourtant aimé que l'acteur George
Kennedy rempile une nouvelle fois, quitte à interpréter un nouveau
personnage.
The
Terror Within 2
est presque une histoire de famille puisque dans le rôle de Kara,
nous retrouvons l'actrice Stella Stevens, qui n'est autre que la
propre mère de l'acteur-réalisateur. Concernant les autres
interprètes, disons qu'aucun d'entre eux n'aura fait de carrière
suffisamment importante pour être (re)connu chez nous. Par contre,
le film est produit par Roger Corman, qui lui est célèbre pour
avoir produit (
Cinq Femme à Abattre
de Jonathan Demme, La
Course à la mort de l'an 2000 de
Paul Bartel, etc...) et réalisé (Not
of This Earth,
L'Enterré
vivant,
Le
Corbeau,
ou encore
Les Gladiateurs de l'an 3000)
de très nombreux longs-métrages, dont celui-ci donc.
Plus
dingue encore, c'est sur le tournage de ce film (et de quelques
autres), que le directeur de la photographie d'origine polonaise
Janusz Kamiński a débuté sa carrière. Celui qui tout de même
sera derrière les photographies de La
Liste de Schindler,
Jurassic Park,
ou encore Ready
Player One,
soit la quasi totalité des longs-métrages réalisés par le
cinéaste américain Steven Spielberg. Une valeur sûre qui n'est
malheureusement pas l'apanage de The
Terror Within 2
tant les décors et l'image y sont laides. Tout comme la médiocre
interprétation, qui en comparaison des abominables effets-spéciaux
demeure encore acceptable. Certaines situations sont tellement
grotesques que le film prête parfois involontairement à sourire.
J'en veux pour preuve les séquences durant lesquelles sont utilisées
des armes en plastique que l'équipe chargée des effets-spéciaux ne
s'est même pas donné la peine de munir de cartouches à blanc. En
résulte des acteurs qui secouent leur arme, simulant ainsi
maladroitement des tirs alors même qu'aucune flamme, aucune
poussière n'est éjectée du canon. Quant au récit, il demeure d'un
ennui abyssal. A fuir, au risque de se voir irradié devant son petit
écran de télévision...
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