1979, une légende du
cinéma de science-fiction post-apocalyptique voir le jour. Le
policier Max Rockatansky interprété par l'acteur Mel Gibson. À
l'issue d'un premier long-métrage particulièrement violent, le
héros perdra femme et enfant. Deux ans plus tard, le réalisateur
George Miller enfoncera le clou en mettant en scène Mad Max 2
: Le Défi.
Une suite encore plus barbare où l'Homme avec un grand H sera
définitivement rendu à l'état de sauvagerie. Film culte d'une
violence inouïe, on n'a jamais réussi à faire mieux dans le genre
malgré d'innombrables plagiats dont un certain nombre de mockbusters
originaires d'Italie... Réalisé en 1986 par l'australo-américain
Brian Trenchard-Smith, Dead
End Drive-In ou
Le
drive-in de l'enfer
partage avec la franchise de George Miller qui depuis son second
volet s'est enrichi de deux autres longs-métrages, ses origines
australiennes. Dans un cas comme dans l'autre, il s'agit de
science-fiction dystopique et post-apocalyptique. La plupart des
figurants du récit sont également dotés d'attributs qui leur offre
l'apparence de punks dégénérés. Sorte de mix entre les
antagonistes de Mad
Max 2 et
de ceux de
Class of Nuke 'Em High
de Richard W. Haynes, Lloyd Kaufman et Michael Herz qui sortira
justement la même année mais cette fois-ci sur le territoire
américain. Étrangement, Dead
End Drive-In
bénéficie d'une aura toute particulière qui s'explique au fond
assez difficilement. Car comment considérer à un tel niveau
d'éloges une œuvre dont le scénario se résume à très peu de
choses, où la mise en scène laisse libre cours à une succession de
séquences relativement mal branlées et où le héros ne possède
pas le moindre charisme ? Car c'est bien là l'un des principaux
défauts du long-métrage de Brian Trenchard-Smith. Bien que Jimmy
'Crabs' Rossini parvienne à se défendre devant l'adversité,
l'acteur Ned Manning qui l'interprète s'avère assez peu
convainquant dans le rôle de cet homme coincé dans un ancien
Drive-in transformé en une sorte de camp de redressement d'où
s'échapper semble impossible. Le site est en effet entouré d'un mur
de béton apparemment infranchissable qui fait pourtant peine à voir
si on le compare à l'enceinte du New
York 1997
que réalisa John Carpenter cinq ans auparavant.
Dead
End Drive-In passe
de l'univers nocturne du classique de l'auteur de Halloween
à un monde visuellement plus ouvert et lumineux bien que concentré
en une surface plutôt réduite. L'on aurait aimé que Dead
End Drive-In
soit dominé par la beauté de l'actrice Natalie McCurry qui
interprète le rôle de Carmen, fiancée du héros mais à laquelle
le réalisateur et son scénariste Peter Smalley attachent finalement
peu d'importance. Dans un monde assez plat, sans reliefs visuels ou
d'un ordre strictement lié à la caractérisation des différents
personnages, Crabs tente par tous les moyens de sortir de ce camp de
concentration pour jeunes délinquants dirigé par un certain
Thompson (Peter Whitford). Après une première partie
scénaristiquement bordélique, le récit s'installe au sein de ce
''cirque'' dans lequel le spectateur était en droit de s'attendre à
des dangers d'une plus grande ampleur. Car en dehors de
l'affrontement entre Crabs et l'un des membres d'un groupe de jeunes,
la seule conséquences de ses actes mettant en jeu sa propre
existence se situera lors de l'acte final. La faiblesse du concept
crève l'écran. Ici, le héros ne rallie pas ses compagnons
d'infortune à sa cause. Ceux-ci auraient même tendance à vouloir
rester vivre dans cet ancien drive-in. L'on notera en outre
l'étonnante attitude de sa fiancée Carmen qui après avoir
succinctement côtoyé quelques représentantes féminines du camp
semble déjà avoir envie elle-même d'y rester ! Après, Dead
End Drive-In
demeure tout de même très représentatif d'une époque, celle des
années quatre-vingt, avec sa bande musicale tonitruante ou ses
voyous aux atours et aux maquillages bariolés. Sur un fond
ouvertement politisé, le film de Brian Trenchard-Smith souffre
malheureusement de trop grandes lacunes. Le personnage principal est
inintéressant au possible. Tout comme l'intégralité des
prota-antagonistes qui végètent littéralement autour de lui. À
titre de comparaison, justement, on préférera redécouvrir les
étudiants décérébrés de l'un des classiques de la Troma,
Class
of Nuke 'Em High,
lequel assumait une totale liberté de ton quitte à passer pour une
bande totalement dégénérée. Dead
End Drive-In
demeurera sans doute comme une curiosité, exemple pas si commun de
science-fiction post-apocalyptique originaire d'Australie, mais
auquel j'eus personnellement bien du mal à adhérer...
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