Alors que l'on pensait
l'avenir de Skynet
définitivement relayé au passé grâce à la conclusion de
Terminator 2 : Judgment Day
de James Cameron, plus d'une dizaine d'années plus tard est mis en
chantier un troisième épisode auquel le créateur de la célèbre
franchise ne participera pas, que ce soit au niveau de la réalisation
comme en tant que scénariste. Cette lourde responsabilité incombera au réalisateur et producteur américain Jonathan Mostow,
auteur auparavant des sympathiques Breakdown
et U-571.
S'attaquant donc pour la première fois à la science-fiction (avant
de réaliser Clones
six ans plus tard), le cinéaste reprend les personnages
emblématiques de la franchise et propose une relecture du second
volet tout en occasionnant d'importantes modifications dans sa toute
dernière partie.
John
Connor a pris quelques années et vit désormais de petits boulots
mais demeure incapable de rester à sa place, convaincu que Skynet
n'est pas qu'un simple mauvais souvenir et qu'il réapparaîtra
bientôt. Ce que semble confirmer très rapidement l'apparition d'un
nouveau type de machine venue du futur et prenant désormais
l'apparence d'une femme. Ce modèle est le plus performant à avoir
été envoyé sur Terre dans le présent jusqu'à maintenant. Plus
évolué que le T-800 du premier film, et que les T-850 et T-1000 du
second, le T-X est la plus redoutable machine conçue par Skynet.
Recouverte d'une «armure
Céramique cristalline malléable entrecroisée avec les nano-fibres
de carbone et de titane et cela avec une couche de polyalliage
mimétique qui réduit chaque impact»
(http://terminator-the-war-b.forumactif.com/t19-les-modeles-de-terminator).
Alors
que nous aurions pu craindre que ce nouveau volet de la franchise
Terminator ne
pâtisse
de son changement de réalisateur et de scénariste (le scénario
étant désormais à la charge de John D. Brancato et de Michael
Ferris), Terminator 3: Rise of the Machines se
révèle finalement capable d'être aussi addictif que les deux
premiers. Surtout le second (le premier demeurant inattaquable comme
le prouvera beaucoup plus tard le Terminator
Genisys
d'Alan Taylor) puisque le film de Jonathan Mostow n'est en vérité
qu'un remake déguisé de Terminator 2 :
Judgment Day.
Mais là où se démarque véritablement ce troisième volet, c'est
dans sa mise en scène. Alors que le second souffrait de quelques
lenteurs assez difficiles à digérer, Jonathan Mostow nous propose
une véritable entreprise de destruction lors de scènes de
course-poursuite qui donnent véritablement le tournis. Dans le
genre, la scène durant laquelle le T-X poursuit John Connor et sa
future épouse et alliée Katherine Brewster (l'actrice Claire Danes)
dans les rues d'une cité à bord d'un camion modèle 'Avtokran
Champion'
(modélisé dans le jeu vidéo GTA
4)
est exemplaire. Des véhicules par dizaines, des façades de
magasins, des pylônes électriques. Tout y passe par la moulinette,
dans un joyeux feu d'artifices laissant derrière lui un véritable
champ de ruines. Et ce qui n'aurait pu être que l'exemple d'une
course-poursuite orpheline d'une œuvre ne s'abandonnant par la suite
qu'à l'errance de ses personnages n'est en réalité que la première
d'une succession de scènes de bravoures parfaitement millimétrées.
Alors bien entendu, le scénario, lui, est des plus légers même
s'il demeure tout à fait logique. Mais le spectacle est parfois
si jouissif que l'on se contente finalement de ce que le cinéaste et
son équipe nous proposent. Un blockbuster voué à la destruction en
masse. D'ailleurs, Terminator 3: Rise of the
Machines n'est-il
pas qu'un remake inavoué du second volet ? On imagine déjà
connaître la fin, et pourtant, Jonathan Mostow saura nous étonner
avec une conclusion qui ne sera que partiellement attendue.
Si
Arnold Schwarzenegger a longtemps exprimé son envie de ne pas
participer au projet puisque James Cameron n'en faisait pas partie,
c'est grâce au cinéaste lui-même qui l'a convaincu de changer
d'opinion que les spectateurs ont pu découvrir à nouveau l'acteur
américain dans la peau du T-850, le modèle que l'on rencontrait
pour la première fois dans le second volet de la franchise. Moins
'poseur' en
terme de dialogues que dans Terminator 2 :
Judgment Day,
l'acteur et Kristanna Loken (le T-X) s'en donnent par contre à cœur
joie lors des combats qui les oppose en prenant la pause lors de
duels épiques entre les deux machines. En terme d'effets-spéciaux,
le travail du célèbre maquilleurs Stan Winston est
remarquable. Quant aux effets-spéciaux numériques, œuvre de
Industrial Light
and Magic
(ILM),
ils améliorent très nettement ceux du précédent volet dont
l'apparence demeurait parfois un peu trop...'mécanique'.
Terminator 3: Rise of the Machines est
une excellente surprise, qui dans la célèbre franchise n’innove
peut-être quasiment jamais, mais offre un spectacle visuel fort
réjouissant...
MERCI BCPS
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