Après la mauvaise
expérience vécue il y a de cela une semaine (Warp Speed
d'Allan Sandler), je m'étais promis de serrer les dents et de faire
comme si je n'avais fait qu'un mauvais rêve. C'est donc pourquoi,
aujourd'hui, ce nouvel article est consacré à Time
Warp de
Robert Emenegger et Allan Sandler. Le premier avait déjà réalisé
Warp Speed
tandis que le second s'était chargé de le produire. Enfin, je
crois. Tout ceci n'étant pas vraiment clair, je me reporte à
nouveau sur l'excellent site anglophone IMDB
qui d'une manière générale est très largement mieux documenté
que Wikipédia que ses créateurs ont eu la malheureuse idée
''d'abandonner''
à quiconque a envie d'y apporter sa culture sur tel ou tel sujet,
qu'elle soit erronée ou non. Concernant Time
Warp,
nous nous trouvons sur le terrain conquis de la science-fiction comme
cela était déjà le cas avec le précédent long-métrage...
Cette
fois-ci, l'implication de Robert Emenegger à la mise en scène
semble avoir quelque peu porté ses fruits. Non pas que les auteurs
de Time Warp
puissent s'enorgueillir d'avoir réalisé un classique du genre, mais
en comparaison de Warp Speed,
celui-ci fera encore l'affaire. Pourtant, il reste encore bien
difficile d'apporter des arguments positifs à son encontre puisque
Robert Emenegger et Allan Sandler accouchent d'une œuvre bâtarde
qui participe autant de son originalité que d'un manque important en
terme de cohésion et d'écriture. À trop vouloir se disperser, les
réalisateurs ont donné naissance à une œuvre hybride mélangeant
parodie de science-fiction et comédie dramatico-romantique.
Le
héros est incarné par l'acteur Harry Johnson qui avant de venir se
perdre dans ce petit film dont la durée avoisine presque les
quatre-vingt dix minutes, a notamment joué dans les séries
Galactica
en 1978-79 et Buck Rogers en
1980. Malgré la piètre qualité de Time Warp,
sa carrière ne fut pas arrêtée nette puisqu'on pu ensuite le
découvrir dans nombre d'autres séries, telles Simon
et Simon,
Les Routes du Paradis,
Rick Hunter
ou encore L'Agence tous Risques,
Harry Johnson y interprétant souvent de petits rôles. À ses côtés,
l'acteur Adam West, à l'impressionnante carrière télévisuelle
débutée au milieu des années cinquante et achevée l'année de sa
disparition en 2017. Le premier incarne l'astronaute Mark Devore
tandis que le second joue le rôle de l'ami et Colonel Ed Westin.
Alors que Mark est de retour sur Terre après avoir fait un voyage
aux environs de Jupiter, il constate qu'il est devenu invisible aux
yeux de tous. En réalité, il évolue désormais sur un plan
différent après qu'il ait traversé une sorte de tunnel
spatio-temporel. S'il a le sentiment d'avoir ''disparu'' une poignée
d'heures, en réalité, un an a passé. De retour sur Terre, il
constate également qu'Ed a mis la main sur son épouse et a la ferme
intention de l'épouser, ce qui n'est pas du goût de Mark qui,
invisible, ne peut malheureusement pas avertir celle-ci de son retour
à ses côtés.
La
touche féminine est quant à elle apportée par la présence de
l'actrice américaine Gretchen Corbett qui elle aussi a fait une
grande partie de sa carrière sur le petit écran. Elle incarna
notamment le personnage de Jessica Conroy dans l'excellent épisode
de la série Columbo,
Exercice Fatal
aux côtés de Peter Falk et Robert Conrad. Il serait sans doute
présomptueux d'affirmer que le réalisateur Jerry Zucker et le
scénariste Bruce Joel Rubin se soient inspirés neuf ans plus tard
de l’œuvre de Robert Emenegger et Allan Sandler pour tourner la
comédie romantico-fantastique Ghost
avec Patrick Swayze et Demi Moore mais force est de reconnaître que
l'on y retrouver certains éléments. Mais à part ces ''menus
détails'', Time Warp
n'a
sans doute pas la ''grandeur'' du long-métrage de Jerry Zucker.
Tentant d'être drôle sans jamais y parvenir (à moins d'être
américain) et nanti d'effets-spéciaux rares et terriblement datés,
Time Warp
démarre
surtout excessivement lourdement. Une première demi-heure durant
laquelle il ne se passe absolument rien de passionnant et durant
laquelle chaque réplique retombe systématiquement comme un soufflé.
Reste qu'en patientant, le film n'est pas tout à fait désagréable
à suivre même si la fin en forme de queue de poisson apparaît trop
vite expédiée. Regardable, mais médiocre tout de même...