''Eh oh ! Y'a
quelqu'un au fond de ce trou............ ? Bruce ? C'est
toi Bruce.............. ? Putain, mec, aide-moi ! Corey,
trouve-moi une lampe. Ah, et tu trouveras une corde dans le coffre de
la voiture.......'' ''Okay,
Edward, okay. T'énerve pas, on va le sortir de ce trou dans lequel
il s'est fourré''. ''Allez,
mec ! Attrape la corde........... Bon, t'es prêt
Bruce............. ?''
''Ouais, j'suis prêt''
''Bon,
Corey, à trois on tire de toutes nos forces, ok ?''
''Okay chef !'''.
''Allez, un... deux... trois..... Ahhhhrrrghhhh, humpf,
humpf, humpf. On essaie encore. Et cette fois-ci, on y va
franchement. Ahhhhhhrrrrrggghhhhhhhh, Pffffffffffff, humpf,
humpf....''.......... ''Désolé,
Bruce. On n'y arrive pas. Tu t'es enfoncé un peu trop loin dans ce
trou pour qu'on puisse y arriver. Fallait faire gaffe.... tant pis
pour toi. Allez, ciao...... !!!''
Ce que la petite histoire ne raconte pas, c'est qu'Edward Drake et
Corey Large sont revenus sur place le lendemain au petit matin et ont
essayé encore et encore jusqu'à y parvenir. Bruce est remonté,
lentement, centimètre après centimètre, une corde autour de la
taille. Mais arrivé tout en haut, il s'est évanoui. L'épuisement,
sans doute. Pour se réveiller cinq-cent vingt-trois ans plus tard en
2524. Finis depuis longtemps les débardeurs tâchés de sueur et de
sang. Bruce a pris du grade et se coltine sur les épaules une
combinaison de cosmonaute.
Décidément, 2021 a beau être une
nouvelle année, pour l'acteur Bruce Willis, elle démarre sous les
pires augures avec Cosmic Sin (péché
cosmique).
Car plutôt que d'élever l'ancienne star au rang qui était le sien
du temps où il interprétait John MacClane (personnage dont nous ne
retiendrons au final que ses trois premières apparitions dans Piège
de cristal,
58 minutes pour vivre
et
Une journée en enfer),
le réalisateur Edward Drake l'enterre en fait toujours plus
profondément dans ce trou que l'acteur a lui-même creusé en
acceptant de jouer dans d'authentiques navets ! Sous des
oripeaux qui n'ont déjà à l'origine rien de vraiment engageant
(les différentes affiches ne laissent entrevoir qu'un film de
science-fiction bourrin), Cosmic
Sin
propose un schéma proche de Ghosts
of Mars,
l'un des films les plus faibles du génial John Carpenter mais qui en
comparaison avec le long-métrage de Edward Drake, lui demeure
infiniment supérieur. C'est dire s'il ne faut s'attendre à rien
d'autre que ce que ''promettent'' les différentes affiches qui
exposent des soldats surarmés et équipés de combinaisons spatiales
hautement armurées. C'est bien simple, ici on a affaire une histoire
d'organismes extraterrestres capables de prendre possession de corps
humains et de les infecter... Vaaaachement original comme concept,
hum ?
Les
humains ainsi transformés sont pathétiques. Il n'est d'ailleurs pas
rare de sourire devant leur attitude grotesque, maniérée et
''m'as-tu-vu''.
Bruce Willis joue avec autant d'alerte qu'un patient en soins
palliatifs. Inexpressif comme le veut son habitude, il a l'air du
type qui vient cachetonner et afficher sa trogne à l'image histoire
d'attirer les quelques rares spectateurs qui pourraient
éventuellement croire encore en lui ! Bourrin comme semblent
vouloir le faire comprendre les différentes images circulant ça et
là sur la toile ? Ah ouais, carrément ! La
caractérisation des personnages ne vaut même pas la peine que l'on
s'y attarde plus d'une poignée de secondes. Absente du planning, les
personnages ne sont alors que de pâles figures d'une autorité
militaire ultra-bourrine dont les armes servent de cerveau et de
queue. En dehors des phases de combats même pas dignes du pire First
Person Shooter
sorti sur PC ou consoles, Cosmic
Sin a
de plus le culot de nous servir des lignes de dialogue insipides.
Adieu finesse... Et pauvre Bruce Willis qui attend patiemment
qu'on veuille lui adresser la parole. Il trône sur sa chaise comme
le patient d'un Ehpad auquel on vient rendre visite mais qui n'a rien
à dire. Prévoyez tout de même des couches les enfants, parce que
si le film, que dis-je, la purge d'Edward Drake est tout sauf un bon
film de science-fiction horrifico-guerrier, il n'est pas impossible
que vous vous fassiez pipi dessus à force de ricaner devant
certaines séquences. J'vais pas vous faire la liste des interprètes
puisqu'aucun d'eux ne se détache véritablement. Les décors
intérieurs sont laids (sans doute une usine désaffectée), tout
comme les effets-spéciaux d'ailleurs, qui se comptent sur les doigts
d'une main mutilée de quelques doigts et qui là encore, ne brillent
pas par leur finesse. Concernant le budget, il est fort probable
qu'une grande partie ait été engloutie par la vedette Bruce Willis
qui pourtant, se contente d'en faire le moins possible. Il n'y a
vraiment rien à sauver dans cette engeance. Une série Z aux allures
de budget confortable mais qui ne trompera personne !!!
Poubelle !!!
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