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samedi 14 mars 2020

Warp Speed de Allan Sandler (1981) - ★☆☆☆☆☆☆☆☆☆



Après sept mois d'inactivité, L'Idiot Électrique se réveille enfin. Un bon coup de balai dans les coins pour ôter la poussière et au plafond pour éliminer les éventuelles toiles d'araignée qui s'y seraient logées. Pour tester l'efficience de ce blog qui de mon point de vue a assez dormi, je ne vais pas prendre de risques avec les canons actuels du genre et plutôt piocher dans la bonne vieille science-fiction américaine des années quatre-vingt avec un réalisateur que peu d'entre nous doivent connaître puisque de mémoire, je n'ai pas le souvenir que l'un ou l'autre de ses longs-métrage soit passé sur nos petits écrans. Et encore moins dans les salles de cinéma. Mais je peux me tromper. Le bonhomme se nomme Robert Emenegger et en l'espace de deux ans (!!!), il a réalisé dix films. Dix longs-métrages de science-fiction. Je ne vais pas tous vous les proposer, mais trois d'entre eux auront les ''honneurs'' d'être critiqués sur l'Idiot. Avant tout chose, je remercie l'excellentissime blog ''L'Univers Étrange et Merveilleux du Fantastique et de la Science-Fiction'' qui depuis des années me permet comme d'autres que lui, de découvrir des œuvres qui sans le formidable travail de ses dénicheurs/traducteurs de talent demeureraient sans doute invisibles...

On commence avec Warp Speed. Un titre qui, je l'avoue, ne sent pas la rose. Mais ne nous arrêtons pas là et poussons plus loin nos investigations. Bon, ça commence assez mal vu que d'après la fiche que j'ai lue, le bonhomme censé avoir tourné la chose disparaît au profit d'un certain Allan Sandler, Robert Emenegger se retrouvant du coup à la production. Pas grave, on continue. Ça commence par une vision de l'espace économique où les étoiles sont absentes. Un fond noir qui sera d'ailleurs la marque de fabrique d'un long-métrage absolument indigeste. À dire vrai, de mémoire de cinéphage, je n'aurai eu qu'en de rares occasions le désarroi d'assister à un tel désœuvrement en matière de décors. Nous sommes en 1981 et pourtant, Warp Speed parvient à proposer des décors qui en comparaison rendent ceux des séries Cosmos 1999 et l'originale de Star Trek d'une beauté étourdissante. Difficile d'être compatissant envers un long-métrage qui accumule tant de tares qu'il devient complexe de lui trouver la moindre qualité...

La seule, en fait, mais qui ne tient pas la route au delà de quelques secondes, est celle qui entoure le scénario. Car évoquer l'histoire d'un vaisseau dérivant dans l'espace et ne donnant aucun signe de vie, susciter l'engouement du spectateur en jetant à son bord une télépathe afin de raviver les souvenirs en suspension des membres de l'équipage disparu avait de quoi offrir un voyage spatial on ne peut plus original. Et effectivement, Warp Speed l'est, original. Avec ses deux récits parallèles, entre l'excursion de la jeune femme dans des décors ultra-minimalistes au cœur desquels se matérialisent les membres du vaisseau, et ceux de celui dont elle vient d'être débarquée qui durant presque la totalité du long-métrage jouent aux cartes assis à une table. Scénario incompréhensible, action inexistante, décors abominablement vides, acteurs neurasthéniques mais très bavards et mise en scène mollassonne, Warp Speed est le genre de long-métrage qui vous décourage et vous dégoûte d'avoir jeté votre dévolu dessus. Ici, pas d'extraterrestres, mais la fille de l'acteur Cameron Mitchell à l'écran. Budget rachitique, costumes affreusement kitsch et caractérisation aux abonnés absents. Je continue ? Non, hein ? Ah si ! Point positif. Lorsqu'en compagnie des membres du vaisseau de sauvetage vous parcourrez les coursives et la passerelle, il n'est pas impossible qu'un rire vous échappe. Ah! Ah! Ah! Poubelle ! (et dire qu'il m'en reste deux à voir...).

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