jeudi 2 décembre 2021

In the Year 2889 de Larry Buchanan (1969) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

À l'origine du téléfilm américain In the Year 2889, la nouvelle La Journée d'un journaliste américain en 2889 de l'écrivain français Michel Verne, fils du célèbre Jules Verne. Un court texte que certains estiment avoir été écrit de la main du père mais qui semble bien avoir été rédigé par le fils. Bien que la dite nouvelle aborde toute une série de thématiques s'inspirant des techniques supposées en cours au vingt-neuvième siècle, le téléfilm de Larry Buchanan (auteur entre autres de quelques pellicules d'horreur et de science-fiction) s'intéresse avant toute autre chose aux conséquences d'une guerre nucléaire à l'échelle mondiale qui aurait décimé la quasi totalité de l'espèce humaine. L'intrigue se déroule principalement dans la demeure isolée de l'ancien capitaine de police John Ramsey (interprété par l'acteur Neil Fletcher) que sa fille Joanna (Charla Doherty) contraint d'accepter toutes celles et ceux qui viennent frapper à leur porte alors que les rations alimentaires sont prévues pour seulement trois personnes (la venue du fiancé de la jeune femme étant prévue pour très bientôt). L'arrivée de cinq personnes va tout remettre en question. D'autant plus que parmi les invités forcés se trouve un certain Mickey Brown (Hugh Feagin) dont les intentions ne semblent pas tout à fait honnorables et de Steve et Granger Morrow (Paul Petersen et Max W. Anderson), ce dernier étant très gravement malade à cause des radiations nucléaires. À contre-cœur, John Ramsey accepte la présence de ces étrangers et de Tim Henderson (Bill Thurman), un alcoolique, ainsi que celle de Jada (Quinn O'Hara), une danseuse de boite de nuit. Tous ensemble, ils vont tenter de survivre dans un monde devenu le terreau fertile d'étranges mutations génétiques chez les animaux. Et notamment chez un individu monstrueux qui rôde dans les parages et qui s'en prend à toutes celles et ceux qui passent à proximité...


Avec une telle ambition et un tel synopsis, on se prend à rêver d'un film de science-fiction apocalyptico-dystopique de grande ampleur. Sauf qu'en la matière, le compte n'y est pas du tout. De son statut de simple téléfilm de la fin des années soixante, l'enrobage est à l'avenant d'une mise en scène relativement déplorable. Ne comptez absolument pas sur de quelconques visions de cités dévorées par une mère Nature se réappropriant ses droits. Ici, l'intrigue se concentre sur une demeure isolée, entourée de montagnes protégeant les lieux de toute radiation ou presque. Beaucoup de dialogues pour finalement, pas grand chose. On le devine assez rapidement, les discordes entre les différents personnages iront bon train. Entre un ancien flic aux réflexes et habitudes bien ancrés, deux jolies donzelles dont l'une se disputera l'amour du grand méchant de l'histoire, un gentil jeune homme en la personne de Steve et une créature qui menace à tout moment de faire son apparition, le film n'est surtout qu'un grand déploiement de dialogues dont la seule présence de Mickey (le méchant en question) s'avère bien plus anxiogène que celle alentours du mutant sous les traits (parfaitement ridicules) duquel se cache l'acteur Byron Lord. Après une ouverture ultra classique signifiant la guerre nucléaire responsable de la disparition de la plupart des hommes et des femmes de notre planète à travers des images réelles d'archives mettant en scène la bombe atomique, le film développe une intrigue quelque peu semblable à celle du chef-d’œuvre de George Romero La nuit des morts-vivants, du moins dans les rapports tendus qu'entretiennent les différents protagonistes. Mais la comparaison s'arrête malheureusement là. Si à une décennie prêt In the Year 2889 situe son action à la fin du vingt-neuvième siècle, vue la pauvreté des environnements, le film aurait tout aussi bien pu se dérouler dans les années cinquante du siècle passé. Le pire de ce téléfilm demeure sans doute son improbable créature, plus risible qu'effrayante, se déplaçant dans une gestuelle aussi grotesque que le visage qu'elle arbore. Bref, en adaptant l’œuvre du fils de l'un des plus célèbres écrivains de science-fiction français, Larry Buchanan n'y a absolument pas fait honneur...

 

mardi 30 novembre 2021

The Return de Greydon Clark (1980) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Longtemps j'ai cru que The Return était la suite de Terreur extraterrestre (Without Warning), cette petite perle de série B, mélange entre film d'horreur et de science-fiction. Parce que dans les deux cas, le réalisateur était Greydon Clark, que les deux films sortirent la même année en 1980, qu'il s'agissait à chaque fois d'évoquer le thème des extraterrestres ou des ovnis et que parmi les interprètes, on retrouvait à nouveau Martin Landau et Neville Brand pour les plus connus ainsi que Darby Steven. Une bonne partie des seconds rôles débutèrent leur carrière grâce à ce film. Certains parmi eux ne tourneront plus rien par la suite mais d'autres accepteront de reprendre du service deux ans plus tard en participant au tournage du long-métrage suivant de Greydon Clark, la comédie horrifique Wacko (rien à voir avec le drame qui s'est déroulé à Waco entre le 28 février et le 19 avril 1993 où vivaient dans une ferme le gourou David Koresh et ses disciples). Si l'on retrouve Martin Landau et Neville Brand, les deux hommes interprètent cependant deux personnages qui n'ont plus vraiment de rapports avec les rôles qu'ils tenaient un peu plus tôt cette même année 1980. Martin Landau n'y incarne plus ce dingue de Fred 'Sarge' Dobbs, un ancien militaire n'ayant plus toute sa tête, mais Niles Buchanan, un shérif adjoint pas très malin mais plutôt sympathique. Neville Brand passe du redneck accoudé au zinc d'un petit bar de campagne à Walt, le sanguin propriétaire de terres et de vaches qui bientôt vont connaître un triste sort. Alors que vingt-cinq ans auparavant les tout jeunes Jennifer et Wayne (Farah Bunch et Zachary Vincent, ce dernier étant le neveu de l'acteur Jan-Michael Vincent qui lui, interprète le même rôle mais à l'âge adulte) furent les témoins d'une étrange apparition dans le ciel (des lumières figurant la présence d'un ovni), aujourd'hui (je rappelle que nous sommes alors en 1980), les deux enfants ont bien grandi...


Jennifer vit désormais dans une grande ville et est devenue une scientifique spécialisée dans l'étude des satellites tandis que Wayne est toujours resté dans ce petit trou perdu du Nouveau Mexique pour y devenir shérif adjoint. Alors que Jennifer découvre sur des plans d'étranges signaux situés justement dans cette même petite ville, elle demande à son père le docteur Kramer, l'autorisation de se rendre sur les lieux. C'est là qu'elle y découvrira bientôt que des vaches y sont victimes d'horribles mutilations dont les origines demeurent encore inconnues. Mais la présence dans le coin d'un homme étrange qui vingt-cinq ans auparavant fut abducté (l'acteur Vincent Schiavelli dans l'inquiétant rôle du prospecteur) semble être directement en relation avec les événements. Retrouvant vingt-cinq ans plus tard le petit garçon qui fut à ses côtés le témoin d'étranges apparitions dans le ciel, Jennifer va enquêter avec lui sur les atrocités commises dans la région. D'autant plus que les vaches ne semblent plus être les seules victimes... Ici, pas la moindre présence de la superbe créature extraterrestre du précédent long-métrage de Greydon Clark (qu'interprétait l'acteur Kevin Peter hall qui joua dans l'excellente série Superminds entre 1985 et 1986 et qui l'année suivante endossa le costume du Predator dans le film du même nom réalisé par John McTiernan). Juste un homme à l'attitude très étrange se ''promenant'' dans la campagne armé d'un drôle d'objet lumineux dont ont découvrira l'usage un peu plus tard. Jennifer est interprétée à l'âge adulte par l'actrice Cybill Shepard qui fut surtout connu pour avoir joué l'un des deux rôles principaux dans la série Clair de lune entre 1985 et 1989 aux côtés de Bruce Willis tandis que Raymond Burr incarne quant à lui le père de l'héroïne, lui qui entre autres et durant de très nombreuses années tint le rôle de l'avocat et détective Perry Mason à la télévision dans la série du même nom.


Si l'on devait comparer The Return à Terreur extraterrestre, reconnaissons que ce second film de Greydon Clark réalisé durant le courant de l'année 1980 lui est bien inférieur malgré son casting. Ici, exit l'horreur et l'épouvante malgré des mutilations exposées à l'image. On a souvent l'impression d'être devant un téléfilm tandis que Jan-Michael Vincent interprète son rôle avec beaucoup trop de douceur et de détachement pour être crédible. The Return est typique de ces petites productions horrifiques américaines des années 80 qui n'avaient rien de folichon à proposer. La faute sans doute tout d'abord à un budget bien en dessous du million de dollars et ensuite à une mise en scène mollassonne. Ça n'est pas que l'on s'y ennuie mais les événements s'enchaînent sans panache. Reste le joli minois de Cybill Shepard ou les présences de Neville Brand, Vincent Schiavelli et Martin Landau. Les effets-spéciaux sont rares, ultra-datés (même pour l'époque) et le film manque de cette imagerie redneck qui collait à la peau de Terreur extraterrestre. The Return demeure tout de même une curiosité que les amateurs purs et durs d'ovnis (mais pas d'extraterrestres puisque ici il n'en sera pas question) voudront peut-être ajouter à leur collection. D'autant plus que si on le compare à un autre fait d'arme de Greydon Clark, le cultissime mais nanardesque Ininvited (Le clandestin chez nous), The Return lui demeure tout de même éminemment supérieur...

 

mardi 26 octobre 2021

Le Jour de la fin des temps (The Day Time Ended) de John 'Bud' Cardos (1979) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

''Le temps n'existe pas...''. Et bé, on est bien avancés avec ça... ! Auteur de séries B horrifiques parmi lesquelles la plus célèbre demeure sans doute L'Horrible Invasion (Kingdom of the Spiders) et ses hordes de tarentules (de mygales?), le réalisateur américain John 'Bud' Cardos signait en 1979 Le Jour de la fin des temps (The Day Time Ended), une œuvre de science-fiction au titre et au synopsis si ambitieux que le pauvre semble avoir perdu tout contrôle sur la mise en scène basée sur un scénario écrit à six mains par Wayne Schmidt, J. Larry Carroll et... David Schmoeller, réalisateur lui-même de quelques pellicules horrifiques, tels le survival surnaturel Tourist Trap en 1979, Crawlspace en 1986 et son fils de médecin nazi, tortionnaire de plusieurs locataires qu'il espionne avant de les tuer, ou trois ans plus tard Puppet Master et ses poupées diaboliques. Rien d'étonnant à ce que Le Jour de la fin des temps paraisse aussi foutraque lorsque l'on a soit-même conçu la même année le scénario d'un film mêlant survival et télékinésie ! Les membres d'une famille d'américains moyens du type de celle que l'on pouvait notamment croiser dans le de désert de Mojave à l'époque du tournage de La colline a des yeux de Wes Craven (1977) se retrouvent eux-mêmes isolés en un lieu désertique où a été bâtie leur future demeure. Une maison à l'architecture aussi étonnante que les événements qui vont très vite s'y produire. Et à commencer par l'apparition d'une curieuse structure dont l'usage semble permettre de disparaître pour on ne sait quelle destination comme en fera l'expérience la plus jeune représente de la famille Williams, Jenny, interprétée par la toute jeune Natasha Ryan dont la carrière d'actrice sera modeste mais que l'on retrouvera tout de même dans le classique de l'épouvante Amityville : La Maison du diable dans lequel elle interprétera là aussi, la cadette de la famille Lutz auprès de James Brolin et Margot Kidder.


Christopher Mitchum (fils du grand Robert...), Dorothy Malone, Marcy Lafferty et Scott Kolden viennent compléter le casting aux côtés de la jeune actrice mais également en compagnie de Jim Davis, acteur de télévision et de cinéma américain qui fut surtout célèbre dans le monde entier pour avoir incarné le patriarche Jock Ewing dans la série télévisée Dallas entre 1978 et 1981. Le Jour de la fin des temps est quant à lui un film très étrange. Peut-être pas autant qu'un Xtro (Harry Bromley Davenport, 1982) qui lui aussi est une œuvre de science-fiction, mais le mélange des genre mène le réalisateur à inclure au récit d'une famille venue passer un court séjour dans leur nouvelle demeure, des éléments empruntés au voyage dans le temps, à la téléportation, ainsi qu'à des phénomènes OVNI et scientifiques.Tout commence par l'explosion simultanée de trois étoiles transformées en supernovas avec pour conséquences la manifestation d'un dérèglement spatio-temporel, l'apparition de vaisseaux et créatures d'origine extraterrestres et de reptiles venus du fin fond de l'âge préhistorique. Un melting-pot qui sent parfois le faisandé (si la Stop Motion est presque digne de celle de Ray Harryhausen, la représentation des dinosaures est pathétique), mais apparaît en d'autres occasions sous son meilleur jour. On pense notamment à la séquence nocturne durant laquelle les événements se bousculent et au petit matin qui lui succède et qui nous offre le stupéfiant spectacle d'un désert constitué de divers engins d'époques différentes ayant pris la place même du décor initial. Ces quelques séquences participent au charme à priori désuet du long-métrage tandis que John 'Bud' Cardos démontre qu'il est capable du meilleur comme du pire. Passé, présent et futur se confondent alors jusqu'à envoyer nos valeureux personnages vers un avenir qui leur semblera radieux. Une originale petite série B...

 

mercredi 20 octobre 2021

Alien Convergence de Rob Pallatina (2017) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

On poursuit avec les films produits par la société The Asylum avec Alien Convergence de Rob Pallatina. Son second long-métrage après le film d'horreur Fortune Cookie en 2016 mais le premier à mettre en scène des créatures extraterrestres. L'une des originalités de Alien Convergence est de donner la vedette à des personnages frappés par divers handicaps physiques consécutifs à leur participation à des combats militaires. Depuis quelques temps ils travaillent ensemble sur un projet visant à permettre de piloter des avions de chasses par la pensée. C'est ainsi qu'ils ont mis au point un casque neurologique qui, par le fruit du hasard, va justement pouvoir les guider jusqu'à la victoire d'un combat qu'ils vont devoir mener contre d'horribles créatures apparemment endormies sous terre depuis des lustres. À moins qu'elles n'aient surgi de ces trois comètes qui viennent de s'écraser sur le sol de notre planète ? Toujours est-il qu'Emma, Freddie, Ishiro, Sandrine et Bruce vont collaborer avec l'armée pour repousser l'envahisseur. Une armée américaine parmi laquelle se trouve justement le père d'Emma, Benjamin Robbins (l'acteur Steve Brown) et le General Wesley Augursin (Britt George). Qui une jambe en moins, qui manchot, qui sur un fauteuil roulant, qui avec une paire de béquilles... On est vraiment pas sortis de l'auberge. Une vraie cours des miracles que ces cinq jeunes anciens soldats parmi lesquels nous retrouvons les charmantes Caroline Ivari et Ana Zimhart... Une brune, une blonde, un afro-américain, un sino-américain et un... américain tout court ! Ça ressemble au début d'une bonne blague mais ça se poursuit plutôt en eau de boudin. Surtout que ça se gâte relativement rapidement. Vu que l'on est chez les gars de The Asylum, on sait par avance que le visuel ne sera pas celui du Alien Convenant de Ridley Scott dont il semblerait que le long-métrage de Rob Pallatina soit le Mockbuster. Une idée qui va très vite fuir l'esprit des spectateurs vue qu'en dehors du rapport ambigu qu'entretiennent les deux titres, le résultat à l'écran n'a en fait aucun rapport avec l’œuvre outrageusement conspuée du réalisateur américano-britannique...


On en est même à nous demander si les créatures de Alien Convergence sont effectivement d'origine extraterrestre et non pas d'une époque ancienne puisque avec leur look de dragons échappés d'un recueil de légendes fantastiques moyenâgeuses, elle ne semblent pas avoir l'intelligence requise pour avoir traversé l'espace pour venir ''ennuyer'' l'espèce humaine. En terme d'effets-spéciaux, la petite équipe constituée de quatre membres de concepteurs semble toucher pour la première fois à des logiciels dédiés aux CGI. Le résultat à l'écran est si laid que l'on a l'impression que le film date au mieux des années quatre-vingt-dix et au pire de la décennie précédente ! Les créatures, à l'origine déjà esthétiquement repoussante, ne se fondent absolument pas dans le décor. Vu le faible budget qui semble avoir été consacré au long-métrage de Rob Pallatina, il ne faudra s'attendre à rien d'autre qu'une purge sans intérêt filmée dans des décors eux-mêmes sans le moindre atout visuel et interprété avec un minimum d'effort par une majorité de sous-interprètes dont Mishone Feigin (dans le rôle de Bruce) remporte la médaille d'or de la pire incarnation. Il faut le voir regarder à droit, à gauche, le visage crispé, inexpressif, sortir avec douleur ses propres lignes de dialogue. Pas vraiment habité, le bonhomme. Pas plus que ne l'est d'ailleurs la majorité des interprètes dont Caroline Ivari demeure celle qui encore s'en sort le mieux. Alien Convergence sent la toute petite production sans imagination. Bricolée, mal fagotée et mise en scène sans un brin d'inspiration. La partition musicale des compositeurs Christophe Cano et Chris Ridenhour reste évidemment dans le ton du film, c'est à dire insignifiante. Un téléfilm dont on cherche encore les quelques points d'intérêt qui permettraient de lui octroyer quelques avantages. Mais malheureusement... Amateurs de science-fiction et d'invasion extraterrestre, passez votre chemin...

 

mardi 19 octobre 2021

AE : Apocalypse Earth de Thunder Levin (2013) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Étonnamment, AE : Apocalypse Earth, cette petite production sortie tout droit de l'écurie The Asylum, est en général comparé à After Earth de M. Night Shyamalan et Oblivion de Joseph Kosinski, deux longs-métrages dont il serait en fait le Mockbuster qui par comparaison avec le terme Blockbuster signifie que l'on est face à une œuvre plagiaire et de qualité trèèèèès sensiblement éloignée des œuvres dont elle a pillé nombre d'idées et de références. À budget faible, casting, mise en scène et effets-spéciaux au rabais ! C'est ainsi qu'entre en jeu, ou par la petite porte, le réalisateur Thunder Levin qui après avoir réalisé en 1992 son premier long-métrage Soulmates a disparu des écrans-radars avant de ressurgir à la fin des années 2000 en scénarisant et en réalisant Mutant Vampire Zombies from the 'Hood! Premier scénario pour celui qui œuvrera entre 2013 et 2018 auprès d'un certain Anthony C. Ferrante, oui, le réalisateur exclusif de la franchise Sharknado. Une fois retombée (ou confirmée) l'inquiétude entourant les hypothétiques craintes qui peuvent surgir de l'intrigue de AE : Apocalypse Earth, ne reste plus au spectateur qu'à se lancer dans cette aventure ô combien riche en événements. Principalement interprété par l'acteur Adrian Paul que l'on ne présente (presque) plus puisqu'il fut le Duncan MacLeod de la série et de plusieurs longs-métrages de la franchise Highlanders, AE : Apocalypse Earth pille en réalité d'autres œuvres télévisuelles et cinématographiques. À ce titre, au moins trois références sautent aux yeux...


Tout d'abord, Avatar de James Cameron puisque les créatures humanoïdes et blanchâtres exhibées dans l’œuvre de Thunder Levin cherchent visiblement la comparaison avec les habitants de l'exolune Pandora, les Na’vi. Jusqu'à armer leurs rangs de simples arcs, encore plus sommaires que ceux dont sont munis ceux qu'ils tentent d'imiter sans en avoir la grâce, la robe, la taille ou la mobilité. On ne reviendra pas sur les décors d'une banalité consternante et qui auront beaucoup de mal à faire voyager les spectateurs qui n'y verront au fond qu'une vaste forêt située sur notre bonne vieille planète Terre. Ensuite, et c'est peut-être même plus flagrant encore, AE : Apocalypse Earth semble avoir les ambitions du Predator de John McTiernan. Peut-être même davantage celles du Predators réalisé en 2010 par le réalisateur hongro-américain Nimród Antal avec lequel le film de Thunder Levin partage pas mal de points en commun. À commencer par ces femmes et ces hommes qui ne se connaissent pas mais se retrouvent ensemble sur la surface d'une même planète et qui vont devoir se défendre et donc se battre contre des créatures invisibles. Avec aussi peu d'ambitions que ne le permet le budget alloué à une production The Asylum, le réalisateur ET scénariste fait avec les moyens du bords. C'est à dire, pas grand chose...


Troisième source d'inspiration, et il s'agit d'un détail sans doute, mais le cyborg TIM qu'interprète l'acteur Gray Hawks semble tout droit sorti d'une pâle copie du génial DATA de la non moins formidable série Star Trek : La Nouvelle Génération que créa Gene Roddenberry en 1987. Toute velléité concernant l'hypothèse selon laquelle ce personnage intellectuellement beaucoup moins brillant que son homologue pourrait lui faire de l'ombre étant immédiatement caduque. Son interprète a beau bénéficier de quelques lignes de dialogues censées nous faire rire, il ne parvient jamais à égaler l'exceptionnelle performance de Brent Spiner. Quant à Adrian Paul, il n'est pas Arnold Schwarzenneger et l'équipe en charge des effets-spéciaux n'est pas celle de l'immense classique de la science-fictionPredator pourtant plus vieux de vingt-six ans. L'invisibilité des créatures et le corps blême des habitants de la planète passe encore. Mais lorsqu'il s'agit de mettre en scène des vaisseaux planant au dessus de la tête des personnages ou de simuler une explosion, le résultat à l'écran est visuellement atroce. AE : Apocalypse Earth est donc insignifiant mais sans pour autant être jamais vraiment ennuyeux. On le conseillera donc en priorité aux amateurs des productions The Asylum. Quant aux autres, on leur conseillera plutôt de retourner voir les classiques dont il s'inspire...

 

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