On poursuit avec les
films produits par la société The Asylum
avec Alien Convergence
de Rob Pallatina. Son second long-métrage après le film d'horreur
Fortune Cookie en
2016 mais le premier à mettre en scène des créatures
extraterrestres. L'une des originalités de Alien
Convergence est
de donner la vedette à des personnages frappés par divers handicaps
physiques consécutifs à leur participation à des combats
militaires. Depuis quelques temps ils travaillent ensemble sur un
projet visant à permettre de piloter des avions de chasses par la
pensée. C'est ainsi qu'ils ont mis au point un casque neurologique
qui, par le fruit du hasard, va justement pouvoir les guider jusqu'à
la victoire d'un combat qu'ils vont devoir mener contre d'horribles
créatures apparemment endormies sous terre depuis des lustres. À
moins qu'elles n'aient surgi de ces trois comètes qui viennent de
s'écraser sur le sol de notre planète ? Toujours est-il
qu'Emma, Freddie, Ishiro, Sandrine et Bruce vont collaborer avec
l'armée pour repousser l'envahisseur. Une armée américaine parmi
laquelle se trouve justement le père d'Emma, Benjamin Robbins
(l'acteur Steve Brown) et le General Wesley Augursin (Britt George).
Qui une jambe en moins, qui manchot, qui sur un fauteuil roulant, qui
avec une paire de béquilles... On est vraiment pas sortis de
l'auberge. Une vraie cours des miracles que ces cinq jeunes anciens
soldats parmi lesquels nous retrouvons les charmantes Caroline Ivari
et Ana Zimhart... Une brune, une blonde, un afro-américain, un
sino-américain et un... américain tout court ! Ça ressemble
au début d'une bonne blague mais ça se poursuit plutôt en eau de
boudin. Surtout que ça se gâte relativement rapidement. Vu que l'on
est chez les gars de The
Asylum,
on sait par avance que le visuel ne sera pas celui du Alien
Convenant
de Ridley Scott dont il semblerait que le long-métrage de Rob
Pallatina soit le Mockbuster.
Une idée qui va très vite fuir l'esprit des spectateurs vue qu'en
dehors du rapport ambigu qu'entretiennent les deux titres, le
résultat à l'écran n'a en fait aucun rapport avec l’œuvre
outrageusement conspuée du réalisateur américano-britannique...
On
en est même à nous demander si les créatures de Alien
Convergence
sont effectivement d'origine extraterrestre et non pas d'une époque
ancienne puisque avec leur look de dragons échappés d'un recueil de
légendes fantastiques moyenâgeuses, elle ne semblent pas avoir
l'intelligence requise pour avoir traversé l'espace pour venir
''ennuyer'' l'espèce humaine. En terme d'effets-spéciaux, la petite
équipe constituée de quatre membres de concepteurs semble toucher
pour la première fois à des logiciels dédiés aux CGI. Le résultat
à l'écran est si laid que l'on a l'impression que le film date au
mieux des années quatre-vingt-dix et au pire de la décennie
précédente ! Les créatures, à l'origine déjà
esthétiquement repoussante, ne se fondent absolument pas dans le
décor. Vu le faible budget qui semble avoir été consacré au
long-métrage de Rob Pallatina, il ne faudra s'attendre à rien
d'autre qu'une purge sans intérêt filmée dans des décors
eux-mêmes sans le moindre atout visuel et interprété avec un
minimum d'effort par une majorité de sous-interprètes dont Mishone
Feigin (dans le rôle de Bruce) remporte la médaille d'or de la pire
incarnation. Il faut le voir regarder à droit, à gauche, le visage
crispé, inexpressif, sortir avec douleur ses propres lignes de
dialogue. Pas vraiment habité, le bonhomme. Pas plus que ne l'est
d'ailleurs la majorité des interprètes dont Caroline Ivari demeure
celle qui encore s'en sort le mieux. Alien
Convergence
sent la toute petite production sans imagination. Bricolée, mal
fagotée et mise en scène sans un brin d'inspiration. La partition
musicale des compositeurs Christophe Cano et Chris Ridenhour reste
évidemment dans le ton du film, c'est à dire insignifiante. Un
téléfilm dont on cherche encore les quelques points d'intérêt qui
permettraient de lui octroyer quelques avantages. Mais
malheureusement... Amateurs de science-fiction et d'invasion
extraterrestre, passez votre chemin...
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