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mardi 30 novembre 2021

The Return de Greydon Clark (1980) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Longtemps j'ai cru que The Return était la suite de Terreur extraterrestre (Without Warning), cette petite perle de série B, mélange entre film d'horreur et de science-fiction. Parce que dans les deux cas, le réalisateur était Greydon Clark, que les deux films sortirent la même année en 1980, qu'il s'agissait à chaque fois d'évoquer le thème des extraterrestres ou des ovnis et que parmi les interprètes, on retrouvait à nouveau Martin Landau et Neville Brand pour les plus connus ainsi que Darby Steven. Une bonne partie des seconds rôles débutèrent leur carrière grâce à ce film. Certains parmi eux ne tourneront plus rien par la suite mais d'autres accepteront de reprendre du service deux ans plus tard en participant au tournage du long-métrage suivant de Greydon Clark, la comédie horrifique Wacko (rien à voir avec le drame qui s'est déroulé à Waco entre le 28 février et le 19 avril 1993 où vivaient dans une ferme le gourou David Koresh et ses disciples). Si l'on retrouve Martin Landau et Neville Brand, les deux hommes interprètent cependant deux personnages qui n'ont plus vraiment de rapports avec les rôles qu'ils tenaient un peu plus tôt cette même année 1980. Martin Landau n'y incarne plus ce dingue de Fred 'Sarge' Dobbs, un ancien militaire n'ayant plus toute sa tête, mais Niles Buchanan, un shérif adjoint pas très malin mais plutôt sympathique. Neville Brand passe du redneck accoudé au zinc d'un petit bar de campagne à Walt, le sanguin propriétaire de terres et de vaches qui bientôt vont connaître un triste sort. Alors que vingt-cinq ans auparavant les tout jeunes Jennifer et Wayne (Farah Bunch et Zachary Vincent, ce dernier étant le neveu de l'acteur Jan-Michael Vincent qui lui, interprète le même rôle mais à l'âge adulte) furent les témoins d'une étrange apparition dans le ciel (des lumières figurant la présence d'un ovni), aujourd'hui (je rappelle que nous sommes alors en 1980), les deux enfants ont bien grandi...


Jennifer vit désormais dans une grande ville et est devenue une scientifique spécialisée dans l'étude des satellites tandis que Wayne est toujours resté dans ce petit trou perdu du Nouveau Mexique pour y devenir shérif adjoint. Alors que Jennifer découvre sur des plans d'étranges signaux situés justement dans cette même petite ville, elle demande à son père le docteur Kramer, l'autorisation de se rendre sur les lieux. C'est là qu'elle y découvrira bientôt que des vaches y sont victimes d'horribles mutilations dont les origines demeurent encore inconnues. Mais la présence dans le coin d'un homme étrange qui vingt-cinq ans auparavant fut abducté (l'acteur Vincent Schiavelli dans l'inquiétant rôle du prospecteur) semble être directement en relation avec les événements. Retrouvant vingt-cinq ans plus tard le petit garçon qui fut à ses côtés le témoin d'étranges apparitions dans le ciel, Jennifer va enquêter avec lui sur les atrocités commises dans la région. D'autant plus que les vaches ne semblent plus être les seules victimes... Ici, pas la moindre présence de la superbe créature extraterrestre du précédent long-métrage de Greydon Clark (qu'interprétait l'acteur Kevin Peter hall qui joua dans l'excellente série Superminds entre 1985 et 1986 et qui l'année suivante endossa le costume du Predator dans le film du même nom réalisé par John McTiernan). Juste un homme à l'attitude très étrange se ''promenant'' dans la campagne armé d'un drôle d'objet lumineux dont ont découvrira l'usage un peu plus tard. Jennifer est interprétée à l'âge adulte par l'actrice Cybill Shepard qui fut surtout connu pour avoir joué l'un des deux rôles principaux dans la série Clair de lune entre 1985 et 1989 aux côtés de Bruce Willis tandis que Raymond Burr incarne quant à lui le père de l'héroïne, lui qui entre autres et durant de très nombreuses années tint le rôle de l'avocat et détective Perry Mason à la télévision dans la série du même nom.


Si l'on devait comparer The Return à Terreur extraterrestre, reconnaissons que ce second film de Greydon Clark réalisé durant le courant de l'année 1980 lui est bien inférieur malgré son casting. Ici, exit l'horreur et l'épouvante malgré des mutilations exposées à l'image. On a souvent l'impression d'être devant un téléfilm tandis que Jan-Michael Vincent interprète son rôle avec beaucoup trop de douceur et de détachement pour être crédible. The Return est typique de ces petites productions horrifiques américaines des années 80 qui n'avaient rien de folichon à proposer. La faute sans doute tout d'abord à un budget bien en dessous du million de dollars et ensuite à une mise en scène mollassonne. Ça n'est pas que l'on s'y ennuie mais les événements s'enchaînent sans panache. Reste le joli minois de Cybill Shepard ou les présences de Neville Brand, Vincent Schiavelli et Martin Landau. Les effets-spéciaux sont rares, ultra-datés (même pour l'époque) et le film manque de cette imagerie redneck qui collait à la peau de Terreur extraterrestre. The Return demeure tout de même une curiosité que les amateurs purs et durs d'ovnis (mais pas d'extraterrestres puisque ici il n'en sera pas question) voudront peut-être ajouter à leur collection. D'autant plus que si on le compare à un autre fait d'arme de Greydon Clark, le cultissime mais nanardesque Ininvited (Le clandestin chez nous), The Return lui demeure tout de même éminemment supérieur...

 

lundi 1 février 2021

12h01 de Jack Sholder (1993) - ★★★★★★★☆☆☆

 



Pour les amoureux de cinéma fantastique et de science-fiction des années quatre-vingt, Jack Sholder, ce fut Alone in the Dark en 1982. Un premier long-métrage qui réunissait sur un même écran Jack Palance, Donald Pleasence et Martin Landau. Ce fut également A Nightmare on Elm Street Part 2: Freddy's Revenge trois ans plus tard, suite des aventures du célèbre croquemitaine au visage brûlé Freddy Krueger qui avec ces secondes aventures allait créer la controverse. Mais Jack Sholder, ce fut surtout Hidden en 1987. Chef-d’œuvre absolu de la science-fiction, du thriller et de l'action qui remporta un grand prix du Festival d'Avoriaz bien mérité. Après un Flic et Rebelle déjà un peu moins convainquant, Jack Sholder passe ensuite le plus clair de son temps à tourner des épisodes de séries télévisées ainsi que des téléfilms. Et parmi ceux-ci, un certain 12:01 qui, hasard du calendrier, allait passer sur les petits écrans américains la même année que la sortie au cinéma de l'une des grandes références du genre, l'excellent Groundhog Day (Un Jour sans Fin) de Harold Ramis interprété par Bill Muray et Andie MacDowell...


Beaucoup moins célèbres dans notre pays mais tout aussi enjoués à interpréter leur rôle respectif, Jonathan Silverman et Helen Slater sont les vedettes de 12:01 dont le scénario de Jonathan Heap et Philip Norton se rapproche sensiblement de celui de Danny Rubin et Harold Ramis pour Groundhog Day. En effet, dans les deux cas, il s'agit pour son personnage masculin principal de revivre sans cesse la même journée. De son réveil jusqu'à minuit une (d'où le titre de ce téléfilm), heure à laquelle un phénomène étrange l'a plongé dans une boucle temporelle. Même s'il n'arrive pas à cacher son statut de téléfilm visuellement très peu séduisant, la mise en scène toujours énergique de Jack Sholder parvient cependant à nous faire oublier ce petit handicap esthétique pour nous plonger dans une aventure où là encore, le réalisateur mêle science-fiction, thriller et action, badigeonnant le tout d'une histoire à l'eau de rose entre le petit employé d'un centre de recherche nucléaire (Jonathan Silverman dans le rôle de Barry Thomas) et la scientifique Lisa Fredericks (Helen Slater). Ce jeune homme apparemment pas très impliqué dans son travail tombe sous le charme de cette jolie jeune femme visiblement inaccessible. Pourtant, il va être le témoin de son assassinat. Mais la vie lui offrant une seconde chance de sauver celle qu'il aime après qu'un phénomène lié à une expérience menée sur l’accélérateur de particules du centre de recherches se soit produit, Barry va revivre inlassablement cette même journée. Une journée qu'il mettra à profit pour convaincre Lisa et les autres de l'existence de la boucle temporelle entre les mailles de laquelle il est prit depuis plusieurs jours et ainsi pouvoir la sauver du danger qui la guette...

Si les habitués du genre voyages dans le temps, boucles et paradoxes temporels ne trouveront sans doute là rien de très original à se mettre sous la dent, force est de reconnaître que 12h01 est une excellente surprise. Comme dans tout bon (télé)film reposant sur le principe de la journée qui se répète à l'infini, Jack Sholder pose les codes du genre habituels. Comme d'éparpiller ça et là quelques situations cocasses qui révéleront au personnage principal le phénomène qui est en train de se produire. Action, thriller, science-fiction mais aussi, comédie pour ce téléfilm qui accumule les séquences humoristiques sans pour autant transformer l’œuvre de Jack Sholder en téléfilm irrespectueux du thème qu'il aborde. Bien au contraire puisque abstraction faite des limites qu'imposait à l'époque le format télévisuel, 12h01 est peut-être l'une des meilleures productions abordant le thème de la boucle temporelle. À noter la présence de Martin Landau dans le rôle du Docteur Thadius Moxley, le créateur de la machine à l'origine de laquelle notre héros vivra une expérience hors du commun...


mercredi 19 août 2020

X-Files, le Film de Rob S. Bowman (1998) - ★★★★☆☆☆☆☆☆







Excellente série de science-fiction lorgnant parfois du côté du fantastique (Loups-Garous, Vampires) et souvent inspirée des classiques du genre (l'épisode Projet Arctique n'entretient-il pas en effet quelques rapports avec le chef-d’œuvre de John Carpenter, The Thing?), X-Files – Aux Frontières du Réel a également été à l'origine de deux adaptations cinématographiques en 1998 puis dix ans plus tard en 2008. Bien qu'ayant été intégralement incarnée par les deux mêmes agents du FBI Dana Scully et Fox Mulder, la série avait, du moins dans un premier temps, l'avantage de proposer à chaque épisode un récit indépendant des autres. Dans un premier temps car peu à peu, les scénaristes se sont davantage intéressés à la thématique du complot mené par le ''Consortium'', lequel cachait des informations liées aux extraterrestres. Un sujet qui petit à petit semble avoir ''bouffé'' la série jusqu'à nuire à l'intérêt que pouvaient avoir les épisodes qui justement n'entretenaient aucun rapport avec le dit complot. Plutôt que de proposer sur écran large un scénario totalement original, le réalisateur Rob S. Bowman et les scénaristes Chris Carter et Frank Spotnitz choisissent au contraire de creuser un peu plus profondément le thème du complotisme...

Malheureusement, ce qui pouvait s'avérer irritant dans la série ne l'est pas moins sur grand écran. Tout d'abord, X-Files : le Film semble avoir été pensé en premier lieu pour les fans de la série. Qu'ils aient été des dizaines, voire des centaines de millions à suivre les aventures de Mulder et Scully est un fait. Qu'un projet cinématographique ait vu le jour à l'époque en fut un autre. Mais de là à faire l'impasse sur le reste de l'hypothétique public qui n'y comprendrait certainement rien à l'histoire du faite de leur ignorance quant à la mythologie de la série, les oublier fut une erreur grave. Car même après avoir parcouru chacun des épisodes des neuf premières saison de X-Files, ce premier long-métrage demeure relativement brouillon. Pourtant, au départ, retrouver Gillian Anderson et David Duchovny unis pour la première fois sur grand écran avait de quoi séduire leur public. Sauf que le réalisateur et les scénaristes, en oubliant que ce dernier pouvait être en partie différent de celui qui suivait les aventures de leurs héros sur le petit écran, prenait le risque de le perdre. Imaginez les répercussions sur celui-ci alors même que l'amateur pouvait lui-même se montrer dubitatif devant ces nouvelles aventures prolongées sur une durée d'un peu plus de deux heures et dont le contenu s'avèrait relativement décevant. Pour ne pas dire catastrophiques...

Car en effet, à une époque où virent le jour un ou deux ans auparavant des films tels que Independence Day de Roland Emmerich (quoi que l'on puisse penser de ce long-métrage), Men in Black de Barry Sonnenfeld, Mars Attack ! de Tim Burton ou Contact de Robert Zemechis, X-Files : le Film semble bien fade. Et même pire que cela puisque le film est sans commune mesure avec les qualités intrinsèques d'une série qui se voulait, du moins lors des premières saisons, un catalogue exhaustif de tout ce qui pouvait se rapprocher de près ou de loin à l'aspect scientifique de la science-fiction. X-Files : le Film est un mauvais film. Et s'il fallait pour cela parvenir à convaincre les fans purs et durs de la série qui ne voudraient rien entendre, il leur suffirait juste d'imaginer que le long-métrage de Rob S. Bowman ait pu être interprété par d'autres acteurs que Gillian Anderson et David Duchovny et interprétant d'autres personnages que Mulder et Scullypour qu'ils réalisent enfin combien leur ''totem'' s'effondre dans le cas présent. X-Files : le Film semble n'avoir été érigé qu'à la gloire des deux agents du FBI et des interprètes qui les représentent. D'un ennui profond et parfois compliqué à suivre, le récit, et même la mise en scène, est indigne de la série et même du pire de ses épisodes. X-Files : le Film est surtout indigne d'avoir trôné sur grand écran, le réalisateur s'étant sans doute attaché à ce que le film ne s'éloigne visuellement pas trop de la série. Mais ce qui convenait au petit écran ne l'était apparemment pas dans les salles obscures. Une déception...

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