''Le temps n'existe
pas...''. Et bé, on est bien
avancés avec ça... ! Auteur de séries B horrifiques parmi
lesquelles la plus célèbre demeure sans doute L'Horrible
Invasion (Kingdom
of the Spiders) et ses
hordes de tarentules (de mygales?), le réalisateur américain John
'Bud' Cardos signait en 1979 Le Jour de la fin des temps
(The Day Time Ended),
une œuvre de science-fiction au titre et au synopsis si ambitieux
que le pauvre semble avoir perdu tout contrôle sur la mise en scène
basée sur un scénario écrit à six mains par Wayne Schmidt, J.
Larry Carroll et... David Schmoeller, réalisateur lui-même de
quelques pellicules horrifiques, tels le survival surnaturel Tourist
Trap
en 1979, Crawlspace
en 1986 et son fils de médecin nazi, tortionnaire de plusieurs
locataires qu'il espionne avant de les tuer, ou trois ans plus tard
Puppet Master
et ses poupées diaboliques. Rien d'étonnant à ce que Le
Jour de la fin des temps paraisse
aussi foutraque lorsque l'on a soit-même conçu la même année le
scénario d'un film mêlant survival et télékinésie ! Les
membres d'une famille d'américains moyens du type de celle que l'on
pouvait notamment croiser dans le de désert de Mojave à l'époque
du tournage de La colline a des yeux de
Wes Craven (1977) se retrouvent eux-mêmes isolés en un lieu
désertique où a été bâtie leur future demeure. Une maison à
l'architecture aussi étonnante que les événements qui vont très
vite s'y produire. Et à commencer par l'apparition d'une curieuse
structure dont l'usage semble permettre de disparaître pour on ne
sait quelle destination comme en fera l'expérience la plus jeune
représente de la famille Williams, Jenny, interprétée par la toute
jeune Natasha Ryan dont la carrière d'actrice sera modeste mais que
l'on retrouvera tout de même dans le classique de l'épouvante
Amityville : La Maison du diable
dans lequel elle interprétera là aussi, la cadette de la famille
Lutz auprès de James Brolin et Margot Kidder.
Christopher
Mitchum (fils du grand Robert...), Dorothy Malone, Marcy Lafferty et
Scott Kolden viennent compléter le casting aux côtés de la jeune
actrice mais également en compagnie de Jim Davis, acteur de
télévision et de cinéma américain qui fut surtout célèbre dans
le monde entier pour avoir incarné le patriarche Jock Ewing dans la
série télévisée Dallas
entre 1978 et 1981. Le Jour de la fin des temps
est
quant à lui un film très étrange. Peut-être pas autant qu'un Xtro
(Harry
Bromley Davenport, 1982) qui lui aussi est une œuvre de
science-fiction, mais le mélange des genre mène le réalisateur à
inclure au récit d'une famille venue passer un court séjour dans
leur nouvelle demeure, des éléments empruntés au voyage dans le
temps, à la téléportation, ainsi qu'à des phénomènes OVNI et
scientifiques.Tout commence par l'explosion simultanée de trois
étoiles transformées en supernovas avec pour conséquences la
manifestation d'un dérèglement spatio-temporel, l'apparition de
vaisseaux et créatures d'origine extraterrestres et de reptiles
venus du fin fond de l'âge préhistorique. Un melting-pot qui sent
parfois le faisandé (si la Stop
Motion
est presque digne de celle de Ray Harryhausen, la représentation des
dinosaures est pathétique), mais apparaît en d'autres occasions
sous son meilleur jour. On pense notamment à la séquence nocturne
durant laquelle les événements se bousculent et au petit matin qui
lui succède et qui nous offre le stupéfiant spectacle d'un désert
constitué de divers engins d'époques différentes ayant pris la
place même du décor initial. Ces quelques séquences participent au
charme à priori désuet du long-métrage tandis que John 'Bud'
Cardos démontre qu'il est capable du meilleur comme du pire. Passé,
présent et futur se confondent alors jusqu'à envoyer nos valeureux
personnages vers un avenir qui leur semblera radieux. Une originale
petite série B...
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