mardi 26 octobre 2021

Le Jour de la fin des temps (The Day Time Ended) de John 'Bud' Cardos (1979) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

''Le temps n'existe pas...''. Et bé, on est bien avancés avec ça... ! Auteur de séries B horrifiques parmi lesquelles la plus célèbre demeure sans doute L'Horrible Invasion (Kingdom of the Spiders) et ses hordes de tarentules (de mygales?), le réalisateur américain John 'Bud' Cardos signait en 1979 Le Jour de la fin des temps (The Day Time Ended), une œuvre de science-fiction au titre et au synopsis si ambitieux que le pauvre semble avoir perdu tout contrôle sur la mise en scène basée sur un scénario écrit à six mains par Wayne Schmidt, J. Larry Carroll et... David Schmoeller, réalisateur lui-même de quelques pellicules horrifiques, tels le survival surnaturel Tourist Trap en 1979, Crawlspace en 1986 et son fils de médecin nazi, tortionnaire de plusieurs locataires qu'il espionne avant de les tuer, ou trois ans plus tard Puppet Master et ses poupées diaboliques. Rien d'étonnant à ce que Le Jour de la fin des temps paraisse aussi foutraque lorsque l'on a soit-même conçu la même année le scénario d'un film mêlant survival et télékinésie ! Les membres d'une famille d'américains moyens du type de celle que l'on pouvait notamment croiser dans le de désert de Mojave à l'époque du tournage de La colline a des yeux de Wes Craven (1977) se retrouvent eux-mêmes isolés en un lieu désertique où a été bâtie leur future demeure. Une maison à l'architecture aussi étonnante que les événements qui vont très vite s'y produire. Et à commencer par l'apparition d'une curieuse structure dont l'usage semble permettre de disparaître pour on ne sait quelle destination comme en fera l'expérience la plus jeune représente de la famille Williams, Jenny, interprétée par la toute jeune Natasha Ryan dont la carrière d'actrice sera modeste mais que l'on retrouvera tout de même dans le classique de l'épouvante Amityville : La Maison du diable dans lequel elle interprétera là aussi, la cadette de la famille Lutz auprès de James Brolin et Margot Kidder.


Christopher Mitchum (fils du grand Robert...), Dorothy Malone, Marcy Lafferty et Scott Kolden viennent compléter le casting aux côtés de la jeune actrice mais également en compagnie de Jim Davis, acteur de télévision et de cinéma américain qui fut surtout célèbre dans le monde entier pour avoir incarné le patriarche Jock Ewing dans la série télévisée Dallas entre 1978 et 1981. Le Jour de la fin des temps est quant à lui un film très étrange. Peut-être pas autant qu'un Xtro (Harry Bromley Davenport, 1982) qui lui aussi est une œuvre de science-fiction, mais le mélange des genre mène le réalisateur à inclure au récit d'une famille venue passer un court séjour dans leur nouvelle demeure, des éléments empruntés au voyage dans le temps, à la téléportation, ainsi qu'à des phénomènes OVNI et scientifiques.Tout commence par l'explosion simultanée de trois étoiles transformées en supernovas avec pour conséquences la manifestation d'un dérèglement spatio-temporel, l'apparition de vaisseaux et créatures d'origine extraterrestres et de reptiles venus du fin fond de l'âge préhistorique. Un melting-pot qui sent parfois le faisandé (si la Stop Motion est presque digne de celle de Ray Harryhausen, la représentation des dinosaures est pathétique), mais apparaît en d'autres occasions sous son meilleur jour. On pense notamment à la séquence nocturne durant laquelle les événements se bousculent et au petit matin qui lui succède et qui nous offre le stupéfiant spectacle d'un désert constitué de divers engins d'époques différentes ayant pris la place même du décor initial. Ces quelques séquences participent au charme à priori désuet du long-métrage tandis que John 'Bud' Cardos démontre qu'il est capable du meilleur comme du pire. Passé, présent et futur se confondent alors jusqu'à envoyer nos valeureux personnages vers un avenir qui leur semblera radieux. Une originale petite série B...

 

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