Étonnamment, AE :
Apocalypse Earth,
cette petite production sortie tout droit de l'écurie The
Asylum,
est en général comparé à After Earth
de M. Night Shyamalan et Oblivion
de Joseph Kosinski, deux longs-métrages dont il serait en fait le
Mockbuster
qui par comparaison avec le terme Blockbuster
signifie que l'on est face à une œuvre plagiaire et de qualité
trèèèèès sensiblement éloignée des œuvres dont elle a pillé
nombre d'idées et de références. À budget faible, casting, mise
en scène et effets-spéciaux au rabais ! C'est ainsi qu'entre
en jeu, ou par la petite porte, le réalisateur Thunder Levin qui
après avoir réalisé en 1992 son premier long-métrage Soulmates
a disparu des écrans-radars avant de ressurgir à la fin des années
2000 en scénarisant et en réalisant Mutant
Vampire Zombies from the 'Hood! Premier
scénario pour celui qui œuvrera entre 2013 et 2018 auprès d'un
certain Anthony C. Ferrante, oui, le réalisateur exclusif de la
franchise Sharknado.
Une fois retombée (ou confirmée) l'inquiétude entourant les
hypothétiques craintes qui peuvent surgir de l'intrigue de AE
: Apocalypse Earth,
ne reste plus au spectateur qu'à se lancer dans cette aventure ô
combien riche en événements. Principalement interprété par
l'acteur Adrian Paul que l'on ne présente (presque) plus puisqu'il
fut le Duncan MacLeod de la série et de plusieurs longs-métrages de
la franchise Highlanders,
AE : Apocalypse Earth
pille en réalité d'autres œuvres télévisuelles et
cinématographiques. À ce titre, au moins trois références sautent
aux yeux...
Tout
d'abord, Avatar
de James Cameron puisque les créatures humanoïdes et blanchâtres
exhibées dans l’œuvre de Thunder Levin cherchent visiblement la
comparaison avec les habitants de l'exolune Pandora, les Na’vi.
Jusqu'à armer leurs rangs de simples arcs, encore plus sommaires que
ceux dont sont munis ceux qu'ils tentent d'imiter sans en avoir la
grâce, la robe, la taille ou la mobilité. On ne reviendra pas sur
les décors d'une banalité consternante et qui auront beaucoup de
mal à faire voyager les spectateurs qui n'y verront au fond qu'une
vaste forêt située sur notre bonne vieille planète Terre. Ensuite,
et c'est peut-être même plus flagrant encore, AE
: Apocalypse Earth semble
avoir les ambitions du Predator
de John McTiernan. Peut-être même davantage celles du Predators
réalisé en 2010 par le réalisateur hongro-américain Nimród Antal
avec lequel le film de Thunder Levin partage pas mal de points en
commun. À commencer par ces femmes et ces hommes qui ne se
connaissent pas mais se retrouvent ensemble sur la surface d'une même
planète et qui vont devoir se défendre et donc se battre contre des
créatures invisibles. Avec aussi peu d'ambitions que ne le permet le
budget alloué à une production The
Asylum,
le réalisateur ET scénariste fait avec les moyens du bords. C'est
à dire, pas grand chose...
Troisième source
d'inspiration, et il s'agit d'un détail sans doute, mais le cyborg
TIM qu'interprète l'acteur Gray Hawks semble tout droit sorti d'une
pâle copie du génial DATA de
la non moins formidable série Star Trek : La Nouvelle
Génération que créa Gene
Roddenberry en 1987. Toute velléité concernant l'hypothèse selon
laquelle ce personnage intellectuellement beaucoup moins brillant que
son homologue pourrait lui faire de l'ombre étant immédiatement
caduque. Son interprète a beau bénéficier de quelques lignes de
dialogues censées nous faire rire, il ne parvient jamais à égaler
l'exceptionnelle performance de Brent Spiner. Quant à Adrian
Paul, il n'est pas Arnold Schwarzenneger et l'équipe en charge des
effets-spéciaux n'est pas celle de l'immense classique de la
science-fictionPredator pourtant plus vieux de
vingt-six ans. L'invisibilité des créatures et le corps blême des
habitants de la planète passe encore. Mais lorsqu'il s'agit de
mettre en scène des vaisseaux planant au dessus de la tête des
personnages ou de simuler une explosion, le résultat à l'écran est
visuellement atroce. AE : Apocalypse Earth est
donc insignifiant mais sans pour autant être jamais vraiment
ennuyeux. On le conseillera donc en priorité aux amateurs des
productions The
Asylum.
Quant aux autres, on leur conseillera plutôt de retourner voir les
classiques dont il s'inspire...
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