vendredi 23 avril 2021

I criminali della galassia d'Antonio Margheriti (1966) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Connu pour avoir tourné la plupart de ses longs-métrages sous le pseudonyme d'Anthony M. Dawson, le réalisateur italien Antonio Margheriti a touché à l'action, le film de guerre, le thriller, le fantastique, le film d'aventures, l'horreur, l'épouvante, la comédie ou comme ici, la science-fiction. Premier volet de la tétralogie Gamma Un qu'il réalisa entre 1966 et 1967, I criminali della galassia met en scène un scientifique fou qui travaille sur l'eugénisme à partir de certaines parties du corps humain. Pour cela, il peut compter sur des employés qui sur Terre, enlève des dizaines, voire des centaines d'éminences grises. Alerté par ces inquiétantes disparitions dont font notamment les frais des scientifiques de renommée, le commandant Mike Halstead est chargé d'enquêter et de mettre à jour le projet mégalomaniaque su professeur Nurmi. Bien que le récit se situe dans un contexte de science-fiction, le sujet aurait tout aussi bien pu se dérouler dans le présent. I criminali della galassia offre une vision du futur relativement puérile et proche de la célèbre série de science-fiction américaine Star Trek. Décors d'arrière-plans minimalistes, maquettes simplistes... si l'effet devait être saisissant à l'époque, de nos jours l'esthétique du long-métrage est carrément surannée. Impossible de ne pas sourire lorsqu'au début, des astronautes de sortie dans l'espace se balancent au bout d'une corde, fort heureusement, invisible, ou quant ils se déplacent avec lenteur afin de simuler l'absence de pesanteur...


Si les costumes et les décors respectivement conçus par Berenice Sparano et Piero Poletto parviennent un tant soit peu à faire illusion, Antonio Margheriti semble moins s'intéresser à la bande-originale projetée lors de certaines séquences. En effet, I criminali della galassia a beau se situer dans le futur, les musiques qui logiquement sonnent très années soixante sont parfois en total décalage avec l'aventure. Dans le futur, le judo est demeuré une pratique courante servant de base de défense lorsque nos héros se confrontent en fin de pellicule au professeur Nurmi et à ses sbires. Parfois osé puisque même certains enfants en bas âge n'échappent pas à la mort, le long-métrage oscille entre certaines visions modernes (l'eugénisme en question, ou le clonage avant l'heure) et une esthétique qui nous rappelle sans cesse que I criminali della galassia aura soixante ans dans une toute petite poignée d'années. Original est le concept de ces hommes tous issus d'une même réplique et qui font écho à l'image que renvoie vers le milieu du long-métrage une galerie de miroirs.


Original également le schéma systématiquement employé pour enlever les scientifiques et autres ''cerveaux'' de l'humanité afin de créer tel le docteur Frankenstein, l'homme et la femme idéaux. Réduction des corps, folie de l'homme se prenant pour Dieu, le spectateur a également droit à une galerie de monstres, les ''ratés'' du Professeur Nurmi ainsi qu'à deux ou trois représentations théâtrale kitsch à mourir. L'ensemble du long-métrage l'est d'ailleurs. Avec ses couleurs passées, ses coiffures sixties, ses sièges art-déco typique des années soixante (style auquel s'attachera à donner vie l'immense Stanley Kubrick avec 2001, l'odyssée de l'espace en 1968 ainsi que pour Orange mécanique en 1971) ou ses uniformes façon ''bleus de travail'' réinterprétés. Les interprètes jouent de manière convaincante, les actrices sont belles et le récit est suffisamment consistant pour que l'on n'ait pas vraiment le temps de nous ennuyer. Suivront donc suivront donc la même année I diafanoidi vengono da Marte et Il pianeta errante, toujours réalisés par Antonio Margheriti tandis que le quatrième volet de la tétralogie The Green Slime, il sera réalisé par le japonais Kinji Fukasaku en 1968...

 

vendredi 12 mars 2021

Cosmic Sin d'Edward Drake (2021) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

''Eh oh ! Y'a quelqu'un au fond de ce trou............ ? Bruce ? C'est toi Bruce.............. ? Putain, mec, aide-moi ! Corey, trouve-moi une lampe. Ah, et tu trouveras une corde dans le coffre de la voiture.......'' ''Okay, Edward, okay. T'énerve pas, on va le sortir de ce trou dans lequel il s'est fourré''. ''Allez, mec ! Attrape la corde........... Bon, t'es prêt Bruce............. ?'' ''Ouais, j'suis prêt'' ''Bon, Corey, à trois on tire de toutes nos forces, ok ?'' ''Okay chef !'''. ''Allez, un... deux... trois..... Ahhhhrrrghhhh, humpf, humpf, humpf. On essaie encore. Et cette fois-ci, on y va franchement. Ahhhhhhrrrrrggghhhhhhhh, Pffffffffffff, humpf, humpf....''.......... ''Désolé, Bruce. On n'y arrive pas. Tu t'es enfoncé un peu trop loin dans ce trou pour qu'on puisse y arriver. Fallait faire gaffe.... tant pis pour toi. Allez, ciao...... !!!'' Ce que la petite histoire ne raconte pas, c'est qu'Edward Drake et Corey Large sont revenus sur place le lendemain au petit matin et ont essayé encore et encore jusqu'à y parvenir. Bruce est remonté, lentement, centimètre après centimètre, une corde autour de la taille. Mais arrivé tout en haut, il s'est évanoui. L'épuisement, sans doute. Pour se réveiller cinq-cent vingt-trois ans plus tard en 2524. Finis depuis longtemps les débardeurs tâchés de sueur et de sang. Bruce a pris du grade et se coltine sur les épaules une combinaison de cosmonaute.


Décidément, 2021 a beau être une nouvelle année, pour l'acteur Bruce Willis, elle démarre sous les pires augures avec Cosmic Sin (péché cosmique). Car plutôt que d'élever l'ancienne star au rang qui était le sien du temps où il interprétait John MacClane (personnage dont nous ne retiendrons au final que ses trois premières apparitions dans Piège de cristal, 58 minutes pour vivre et Une journée en enfer), le réalisateur Edward Drake l'enterre en fait toujours plus profondément dans ce trou que l'acteur a lui-même creusé en acceptant de jouer dans d'authentiques navets ! Sous des oripeaux qui n'ont déjà à l'origine rien de vraiment engageant (les différentes affiches ne laissent entrevoir qu'un film de science-fiction bourrin), Cosmic Sin propose un schéma proche de Ghosts of Mars, l'un des films les plus faibles du génial John Carpenter mais qui en comparaison avec le long-métrage de Edward Drake, lui demeure infiniment supérieur. C'est dire s'il ne faut s'attendre à rien d'autre que ce que ''promettent'' les différentes affiches qui exposent des soldats surarmés et équipés de combinaisons spatiales hautement armurées. C'est bien simple, ici on a affaire une histoire d'organismes extraterrestres capables de prendre possession de corps humains et de les infecter... Vaaaachement original comme concept, hum ?


Les humains ainsi transformés sont pathétiques. Il n'est d'ailleurs pas rare de sourire devant leur attitude grotesque, maniérée et ''m'as-tu-vu''. Bruce Willis joue avec autant d'alerte qu'un patient en soins palliatifs. Inexpressif comme le veut son habitude, il a l'air du type qui vient cachetonner et afficher sa trogne à l'image histoire d'attirer les quelques rares spectateurs qui pourraient éventuellement croire encore en lui ! Bourrin comme semblent vouloir le faire comprendre les différentes images circulant ça et là sur la toile ? Ah ouais, carrément ! La caractérisation des personnages ne vaut même pas la peine que l'on s'y attarde plus d'une poignée de secondes. Absente du planning, les personnages ne sont alors que de pâles figures d'une autorité militaire ultra-bourrine dont les armes servent de cerveau et de queue. En dehors des phases de combats même pas dignes du pire First Person Shooter sorti sur PC ou consoles, Cosmic Sin a de plus le culot de nous servir des lignes de dialogue insipides. Adieu finesse... Et pauvre Bruce Willis qui attend patiemment qu'on veuille lui adresser la parole. Il trône sur sa chaise comme le patient d'un Ehpad auquel on vient rendre visite mais qui n'a rien à dire. Prévoyez tout de même des couches les enfants, parce que si le film, que dis-je, la purge d'Edward Drake est tout sauf un bon film de science-fiction horrifico-guerrier, il n'est pas impossible que vous vous fassiez pipi dessus à force de ricaner devant certaines séquences. J'vais pas vous faire la liste des interprètes puisqu'aucun d'eux ne se détache véritablement. Les décors intérieurs sont laids (sans doute une usine désaffectée), tout comme les effets-spéciaux d'ailleurs, qui se comptent sur les doigts d'une main mutilée de quelques doigts et qui là encore, ne brillent pas par leur finesse. Concernant le budget, il est fort probable qu'une grande partie ait été engloutie par la vedette Bruce Willis qui pourtant, se contente d'en faire le moins possible. Il n'y a vraiment rien à sauver dans cette engeance. Une série Z aux allures de budget confortable mais qui ne trompera personne !!! Poubelle !!!

 

mardi 2 mars 2021

The Map of Tiny Perfect Things de Ian Samuels (2021) - ★★★★★★★★☆☆

 



Et voilà ! Encore une fois cet orgueil et cette aigreur mal placés du vieux con qui refuse, selon lui, qu'on l'efface insidieusement des plannings. Celui qui rejette l'idée que le monde appartient désormais à d'autres, plus jeunes, qu'il a l'outrecuidance de juger incapables de réflexion. Six minutes, pas une de plus. C'est le tant qu'il lui fallut pour dire ''non, cette came là, je leur laisse bien volontiers''. Erreur. The Map of Tiny Perfect Things est de ces longs-métrages qui outre ses éminentes qualités narratives, peut ou doit faire réfléchir sur la condition des plus de trente ans qui peu à peu disparaissent de l'horizon au profit de vedettes plus jeunes, attirant ainsi volontairement un public qui voudrait leur ressembler. C'est un fait, le cinéma commercial ne nous appartient plus. Et en même temps, si l'on remonte dans un passé pas si lointain, nous fûmes les enfants d'un cinéma qui lui-même semblait privilégier un public adolescent. Friday 13th en est l'un de ses plus brillants représentants. À la différence de quoi, à l'époque, les jeunes servaient plus que jamais par la suite de chair à saucisse. Boutonneux, pas très malins et surtout obsédés par le sexe et la drogue, on ne peut pas dire qu'ils étaient savamment mis en valeur. Contrairement aux adolescents d'aujourd'hui qui sur petits et grands écrans semblent avoir intellectuellement fait un bon de géant entre l'enfance et le monde des adultes. Ne reflétant pas systématiquement l'âme de ceux que nous croisons, au demeurant...


Il y a deux jours, je lisais la très courte éloge ultra-prétentieuse d'Andy Samberg qui affirmait que Palm Springs de Max Barbakow poussait à un niveau supérieur le concept d'Un Jour sans Fin de Harold Ramis. De quoi faire les gros yeux et me convaincre que le type est fou ! Concept repris également à quelques mois d'intervalles par un autre cinéaste autrement plus inspiré en la personne de Ian Samuels, auteur il y a trois ans d'un premier long-métrage, la comédie romantique Sierra Burgess is a Loser, et désormais réalisateur de The Map of Tiny Perfect Things. Une œuvre se situant à des kilomètres du long-métrage de Max Barbakow. Fine, touchante, et élevant, elle, sinon le concept d'Un Jour sans Fin, du moins celui de Palm Springs. Surtout, Ian Samuels prouve que le sujet peut encore nous offrir de savoureux instants de cinéma consacrant leur thème aux boucles et aux paradoxes temporels, même projetés sur ''petits écrans''. Adaptation de la nouvelle éponyme écrite par le journaliste américain Lev Grossman, le film de Ian Samuels peut lui, se revendiquer d'un héritage laissé par Harold Ramis. Non seulement les mises en situation de ses deux principaux interprètes que sont Kathryn Newton et Kyle Allen s'avèrent intelligemment construites, mais de plus, le film délivre un message humaniste relativement touchant. Alors, bien sûr, il n'échappera à personne que les héros Margaret et Mark figurent l'expression d'une Amérique propre sur elle. Des individus stéréotypés, exemples à suivre pour la jeunesse américaine, mais dont les inquiétudes et les questionnements demeurent universels. Ludique, frais, poétique, très bien mis en scène et interprété, The Map of Tiny Perfect Things est une excellente surprise dont je dois finalement la découverte à que je remercie chaleureusement...


lundi 1 mars 2021

Palm Springs de Max Barbakow (2020) - ★★★★★★★☆☆☆

 



Lorsque l'on tient le même type de propos qu'Andy Samberg, l'un des deux principaux interprètes de Palm Springs de Max Barbakow, il faut vraiment être certain de son coup. Considérer le film comme une version ''poussée à un niveau supérieur'' d'Un Jour sans Fin, le chef-d’œuvre inégalable d'Harold Ramis, est comparable à cette célèbre phrase de l'humoriste Coluche : ''plus blanc que blanc j'vois pas... Qu'est-ce que c'est comme couleur ? - C'est nouveau, ça vient de sortir !''. Autant dire que l'idée même d'évoquer un tel constat, si mensonger soit-il, n'est qu'utopique. Soit l'ego de l'acteur est tel que sa prétention l'aveugle. Soit il ne s'agit que d'une vague fumisterie promotionnelle comme savent les mettre en paroles certains acteurs, réalisateurs ou distributeurs. Steven Spielberg n’annonçait-il pas en effet lors de la sortie de Paranormal Activity que cette purge signée de Oren Peli l'avait proprement terrorisé ? Les choses commençant donc relativement mal pour Palm Springs, il ne faudra cependant pas craindre d'assister à un spectacle vidé de toute substance. Car contrairement au film de Peli, il s'y déroule pas mal d'événements. Alors oui, on pourra comparer le film de Max Barbakow à celui de Harold Ramis. Oui les deux histoires se rejoignent sur le plan de la boucle temporelle. Oui Palm Springs use lui aussi d'un ton humoristique. Et oui, le film et les péripéties de ses personnages sont agréables à suivre...


Mais ça s'arrête là. Nyles est sympathique. Sarah également. Le contexte ne l'est pas moins puisqu'il se situe aux abords d'un mariage (celui de la sœur de la jeune femme). Le cadre est agréable, ensoleillé, paradisiaque puisque situé dans la région de Palm Springs (d'où le titre). Sauf que Andy Samberg n'est pas Bill Murray et que Cristin Milioti n'est pas Andie MacDowell. Max Barbakow a beau remplacer la neige par le soleil, sa marchandise ne trompe pas. Elle sentira le réchauffé au nez des amateurs de boucles temporelles même si le réalisateur y apporte quelques éléments intéressants comme ce type qui poursuit Nyles et tente de l'éliminer de diverses manières. Un personnage prénommé Roy interprété par l'acteur J.K. Simmons (Whiplash, Oz) que le scénario d'Andy Siara semble vouloir abandonner très rapidement au profit de ses deux jeunes interprètes qui en profitent pour se lancer dans une romance légèrement puérile. Andy Samberg et Cristin Milioti sont attachants, certes. Mis en scène dans un nombre de situations plutôt amusantes, certes. Mais le film n'en est pas moins très largement inférieur à celui que le jeune homme a la prétention de comparer. Forcément, Palm Springs, c'est du déjà vu. Mais quaand même de très bonne qualité. L'une des grandes différences entre celui-ci et l’œuvre de Harold Ramis est que le héros intervient alors même qu'il vit la même journée depuis déjà pas mal de temps. Aucune finesse donc lorsqu'il s'agit d'évoquer cette curieuse intervention d'un phénomène qui trouve bizarrement son explication à l'intérieur d'une grotte. Nettement moins fort que Un Jour sans Fin, Palm Springs est à ranger aux côtés de ces longs-métrages qui pullulent depuis quelques temps et qui mettent en scène d'une manière ou d'une autre, voyages dans le temps, boucles et paradoxes temporels (ex. Happy Birthdead de Christopher Landon)...


samedi 27 février 2021

Beyond the Sky de Fulvio Sestito (2017) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 



Beyond the Sky est un régal... Non pas pour d'éventuelles qualités dont ce long-métrage aurait pu être doté mais dont l'absence résonne comme l'écho d'une immense pièce vide. Non, plutôt pour cette douce voix qui murmure à l'oreille du chroniqueur qui sent dès les premières minutes de projection qu'il prendra son pied à écrire quelques mots au sujet de cette purge signée de Fulvio Sestito. Cela n'a sans doute rien à voir, je le reconnais, mais en découvrant ce long-métrage de science-fiction américain (le réalisateur étant quant à lui d'origine italienne), j'ai après coup pensé à ces hordes de dégénérés féministes ou végans qui parfois font plus de tort aux causes qu'ils défendent qu'ils ne leurs apportent de l'aide. Et bien, à peu de chose près l’œuvre (!?!) de Fulvio Sestito se positionne dans cette même catégorie d'événements qui nuisent à ''l'entité'' à laquelle ils semble vouloir rendre hommage. Pourtant, et c'est une habitude qui généralement pousse les amateurs de science-fiction ou de tout autre type de long-métrage à se lancer dans ce genre d'aventure qu'est la projection d'une œuvre cinématographique, le synopsis est relativement alléchant. J'avoue même avoir eu l'espoir un très court instant de vivre ce même type d'expérience qui fit de The Man from Earth de Richard Schenkman (et surtout pas son indigeste séquelle), l'un de mes films de chevet. Que nenni, Beyond the Sky souffle un vent de médiocrité (entendons-nous bien, je parle bien de pet et non pas d'une brise ou du mistral) dont le seul ''mérite'' est de demeurer de la première à la dernière minute, d'une régularité assez déconcertante...


Je me souviens m'être surpris à penser à haute voix : ''pourvu qu'il s'agisse d'un rêve et non pas de la vision qu'a choisi le réalisateur de faire de ses hommes venus d'ailleurs''. Ah oui, je précise que le film s'ouvre sur une séquence opposant le héros de cette histoire à des aliens qui déjà, laissent présager du pire. Mais ensuite, retour en arrière et direction le Nouveau-Mexique où a lieu une convention sur le phénomène ovni. C'est là que se rend Chris Norton, qu'interprète l'insupportable Ryan Carnes. Le réalisateur en a fait un personnage arrogant, orgueilleux, culotté... bref, le genre de type que l'on ne compte généralement pas parmi ses amis. À moins d'être une blonde écervelée prénommée Emily (l'actrice Jordan Hinson), victime répétée d'abductions tous les sept ans, et qui après avoir été ''surprise'' (oui, je préfère rester poli) par l'attitude de ce jeune homme narquois venu chercher une réponse à la disparition de sa mère il y a longtemps, accepte finalement de l'accompagner dans son enquête. Ces deux là sont suivis par le cameraman Brent (le canadien Claude Duhamel), lequel filme en permanence son acolyte. Insupportable disais-je... Oui, bizarrement, celui qui porte le costume du ''héros'' de ce récit ressemble davantage à un antagoniste. Une approche originale bien qu'assez énervante ! Mais là où la logique n'a plus de raison d'être, le réalisateur italien choisi de mettre en scène ses interprètes dans des situations qui se révèlent alors hautement improbables.

L'idylle à venir se pressent aussi fort qu'un bouton de fièvre naissant à la surface de la lèvre. La relation qu'entretiennent Chris et Emily est branlante et ne tient sur aucune fondation stable. Vu le caractère du journaliste, on a beaucoup de mal à l'imaginer aimer quiconque d'autre que son propre reflet dans un miroir. L'attitude de la jeune femme reste parmi les plus improbables de tout le casting. Si l'on peut comprendre qu'elle soit aux abois vus les événements qui s'apprêtent à surgir, on ne croit à aucun moment à cette nouvelle amitié qui lie nos deux personnages principaux. Le réalisateur nous convie ensuite à un ''voyage'' en compagnie d'un chaman dont on se demande, à part remplir les trous abyssaux du scénario, quelle peut être l'utilité de cette séquence. L'aventure de Beyond the Sky n'est sans doute pas une expérience si éprouvante qu'elle semble être mais elle constitue ce que peut représenter de pire une œuvre de science-fiction (ou autre d'ailleurs) lorsque son auteur et ses interprètes ne semblent avoir ni le talent, ni les motivations suffisantes pour faire du projet, une structure capable au moins de tenir un minimum ses engagements. Le plus tragique dans toute cette histoire, outre le fait qu'un million et demi de dollars aient été dépensés pour la chose, demeure sans doute dans la présence de deux grands interprètes. En effet, on y retrouve Dee Wallace que l'on pu notamment voir à la fin des années soixante-dix dans La Colline a des Yeux de Wes Craven et la décennie suivante dans l'excellent Hurlements Joe Dante, ainsi que Peter Stormare qui interpréta, au hasard, Gaear Grimsrud dans le chef-d’œuvre des Frères Coen Fargo. Donc, ne pensez même pas perdre une heure vingt devant le film de Fulvio Sestito, et passez rapidement votre chemin...


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