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mardi 2 mars 2021

The Map of Tiny Perfect Things de Ian Samuels (2021) - ★★★★★★★★☆☆

 



Et voilà ! Encore une fois cet orgueil et cette aigreur mal placés du vieux con qui refuse, selon lui, qu'on l'efface insidieusement des plannings. Celui qui rejette l'idée que le monde appartient désormais à d'autres, plus jeunes, qu'il a l'outrecuidance de juger incapables de réflexion. Six minutes, pas une de plus. C'est le tant qu'il lui fallut pour dire ''non, cette came là, je leur laisse bien volontiers''. Erreur. The Map of Tiny Perfect Things est de ces longs-métrages qui outre ses éminentes qualités narratives, peut ou doit faire réfléchir sur la condition des plus de trente ans qui peu à peu disparaissent de l'horizon au profit de vedettes plus jeunes, attirant ainsi volontairement un public qui voudrait leur ressembler. C'est un fait, le cinéma commercial ne nous appartient plus. Et en même temps, si l'on remonte dans un passé pas si lointain, nous fûmes les enfants d'un cinéma qui lui-même semblait privilégier un public adolescent. Friday 13th en est l'un de ses plus brillants représentants. À la différence de quoi, à l'époque, les jeunes servaient plus que jamais par la suite de chair à saucisse. Boutonneux, pas très malins et surtout obsédés par le sexe et la drogue, on ne peut pas dire qu'ils étaient savamment mis en valeur. Contrairement aux adolescents d'aujourd'hui qui sur petits et grands écrans semblent avoir intellectuellement fait un bon de géant entre l'enfance et le monde des adultes. Ne reflétant pas systématiquement l'âme de ceux que nous croisons, au demeurant...


Il y a deux jours, je lisais la très courte éloge ultra-prétentieuse d'Andy Samberg qui affirmait que Palm Springs de Max Barbakow poussait à un niveau supérieur le concept d'Un Jour sans Fin de Harold Ramis. De quoi faire les gros yeux et me convaincre que le type est fou ! Concept repris également à quelques mois d'intervalles par un autre cinéaste autrement plus inspiré en la personne de Ian Samuels, auteur il y a trois ans d'un premier long-métrage, la comédie romantique Sierra Burgess is a Loser, et désormais réalisateur de The Map of Tiny Perfect Things. Une œuvre se situant à des kilomètres du long-métrage de Max Barbakow. Fine, touchante, et élevant, elle, sinon le concept d'Un Jour sans Fin, du moins celui de Palm Springs. Surtout, Ian Samuels prouve que le sujet peut encore nous offrir de savoureux instants de cinéma consacrant leur thème aux boucles et aux paradoxes temporels, même projetés sur ''petits écrans''. Adaptation de la nouvelle éponyme écrite par le journaliste américain Lev Grossman, le film de Ian Samuels peut lui, se revendiquer d'un héritage laissé par Harold Ramis. Non seulement les mises en situation de ses deux principaux interprètes que sont Kathryn Newton et Kyle Allen s'avèrent intelligemment construites, mais de plus, le film délivre un message humaniste relativement touchant. Alors, bien sûr, il n'échappera à personne que les héros Margaret et Mark figurent l'expression d'une Amérique propre sur elle. Des individus stéréotypés, exemples à suivre pour la jeunesse américaine, mais dont les inquiétudes et les questionnements demeurent universels. Ludique, frais, poétique, très bien mis en scène et interprété, The Map of Tiny Perfect Things est une excellente surprise dont je dois finalement la découverte à que je remercie chaleureusement...


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