Lorsque l'on tient le
même type de propos qu'Andy Samberg, l'un des deux principaux
interprètes de Palm Springs
de Max Barbakow, il faut vraiment être certain de son coup.
Considérer le film comme une version ''poussée
à un niveau supérieur''
d'Un Jour sans Fin,
le chef-d’œuvre inégalable d'Harold Ramis, est comparable à
cette célèbre phrase de l'humoriste Coluche : ''plus
blanc que blanc j'vois pas... Qu'est-ce que c'est comme couleur ? -
C'est nouveau, ça vient de sortir !''.
Autant dire que l'idée même d'évoquer un tel constat, si mensonger
soit-il, n'est qu'utopique. Soit l'ego de l'acteur est tel que sa
prétention l'aveugle. Soit il ne s'agit que d'une vague fumisterie
promotionnelle comme savent les mettre en paroles certains acteurs,
réalisateurs ou distributeurs. Steven Spielberg n’annonçait-il
pas en effet lors de la sortie de Paranormal
Activity
que cette purge signée de Oren Peli l'avait proprement terrorisé ?
Les choses commençant donc relativement mal pour Palm
Springs,
il ne faudra cependant pas craindre d'assister à un spectacle vidé
de toute substance. Car contrairement au film de Peli, il s'y déroule
pas mal d'événements. Alors oui, on pourra comparer le film de Max
Barbakow à celui de Harold Ramis. Oui les deux histoires se
rejoignent sur le plan de la boucle temporelle. Oui Palm
Springs
use lui aussi d'un ton humoristique. Et oui, le film et les
péripéties de ses personnages sont agréables à suivre...
Mais
ça s'arrête là. Nyles est sympathique. Sarah également. Le
contexte ne l'est pas moins puisqu'il se situe aux abords d'un
mariage (celui de la sœur de la jeune femme). Le cadre est agréable,
ensoleillé, paradisiaque puisque situé dans la région de Palm
Springs (d'où le titre). Sauf que Andy Samberg n'est pas Bill Murray
et que Cristin Milioti n'est pas Andie MacDowell. Max Barbakow a
beau remplacer la neige par le soleil, sa marchandise ne trompe pas.
Elle sentira le réchauffé au nez des amateurs de boucles
temporelles même si le réalisateur y apporte quelques éléments
intéressants comme ce type qui poursuit Nyles et tente de l'éliminer
de diverses manières. Un personnage prénommé Roy interprété par
l'acteur J.K. Simmons (Whiplash,
Oz)
que le scénario d'Andy Siara semble vouloir abandonner très
rapidement au profit de ses deux jeunes interprètes qui en profitent
pour se lancer dans une romance légèrement puérile. Andy Samberg
et Cristin Milioti sont attachants, certes. Mis en scène dans un
nombre de situations plutôt amusantes, certes. Mais le film n'en est
pas moins très largement inférieur à celui que le jeune homme a la
prétention de comparer. Forcément, Palm
Springs,
c'est du déjà vu. Mais quaand même de très bonne qualité. L'une
des grandes différences entre celui-ci et l’œuvre de Harold Ramis
est que le héros intervient alors même qu'il vit la même journée
depuis déjà pas mal de temps. Aucune finesse donc lorsqu'il s'agit
d'évoquer cette curieuse intervention d'un phénomène qui trouve
bizarrement son explication à l'intérieur d'une grotte. Nettement
moins fort que Un Jour sans Fin,
Palm Springs
est à ranger aux côtés de ces longs-métrages qui pullulent depuis
quelques temps et qui mettent en scène d'une manière ou d'une
autre, voyages dans le temps, boucles et paradoxes temporels (ex.
Happy Birthdead
de Christopher Landon)...
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