La Terre n'a durant des
années été qu'un vaste champ de bataille ayant opposé humains et
robots. Il n'en demeure plus qu'une planète ayant conservé les
cicatrices de cette guerre et les rares humains ayant survécu se son
retranchés sur la Lune. Mais alors que le calme semble avoir été
rétabli, l'immonde Omus est venu achever se qu'avaient entrepris les
machines. En effet, entourés de droïdes programmés pour tuer, il
espère effacer toute trace de l'homme de la surface de la planète
Lune...
Un euro cinquante. C'est
le prix qu'à couté le DVD de Alerte dans le Cosmos.
UN EU-RO CIN-QUAN-TE !!! Adapté d'un ouvrage de H.G. Wells
(auteur de romans de science-fiction de renommée mondiale tels que
La Machine à Explorer
le Temps ou La Guerre des Mondes) et notamment interprété
par Jack Palance, ça laisse rêveur. Sauf que le rêve a viré au
cauchemar. Maintenant que j'y repense, la gouaille et le sourire du
vendeur cachaient peut-être quelque chose de beaucoup plus
pernicieux que de la simple sympathie. Peut-être pensait-il avoir
enfin ferré deux nigauds venus dépenser leur argent dans un
vide-grenier. Avant ce soir, peut-être aurais-je penser autrement,
mais après avoir découvert Alerte dans le Cosmos,
je pense sincèrement que dépenser un euro cinquante pour ce film ne
valait pas le coup. Et dire que le vendeur nous a endormi au point de
nous faire acquérir trois autres DVDs dont l'un nous fut
généreusement offert... Je n'ose imaginer ce à quoi nous allons
être confrontés lorsqu'il va falloir nous décider à visionner le
reste de notre acquisition.
Mais un jour, moi aussi j'aurai ma revanche. Quelqu'un passera devant
notre stand et mettra la main sur ce film signé George McCowan. Je
serai tellement heureux de pouvoir m'en débarrasser que pour ce seul
achat, j'offrirai gratuitement à son acquéreur, non pas un film, ni
deux, ni trois, mais cinq !
J'ai
croisé les doigts pourtant, car lors du visionnage, je me suis
rappelé une phrase du vendeur qui m'affirmait qu'il s'agissait d'une
série. Mais après avoir consulté la totalité des DVDs qu'il avait
mis en vente, et en l'écoutant me parler d'une oreille distraite, je
ne me suis plus souvenu s'il me parlait précisément de Alerte
dans le Cosmos ou
d'un autre. Autant dire qu'au bout de quarante-cinq minutes d'une
œuvre lente et interminable, j'ai prié pour que la fin de l'épisode
se termine. Mais d'épisode il n'était pas question ici. Car malgré
ses allures de Cosmos 1999,
avec ses décors de carton-pâte, ses costumes ultra-kitsch (pauvre
Jack Palance) et son intrigue aussi passionnante que l'un des
innombrables épisodes des Feux de l'Amour, Alerte
dans le Cosmos
semble avoir été libéré de toute contingence scénaristique.
Enfin, ce qui est dit ici sortant de l'esprit d'un être persuadé
d'avoir été floué d'une faramineuse somme d'argent, laquelle
aurait pu être employée à des fins bien plus intelligentes, ne le
prenez surtout pas au pied de la lettre. Alerte
dans le Cosmos n'est
peut-être en réalité pas si mauvais que cela est affirmé ici.
En
tout cas, George McCowan semble avoir de solides références en
matière de cinéma de science-fiction. Kubrick et George Lucas en
première ligne. Je ne prendrai pas le temps (ni ne voudrais le
perdre d'ailleurs) de vous dresser la liste des éléments qui font
penser que le responsable de ce bubon cinématographique a rêvé un
temps soit peu de produire une œuvre esthétiquement proche de ces
dites références. Toujours est-il que de cette engeance est née
l'une des plus improbables scènes tournée au ralenti de l'histoire
du cinéma. Un peu comme si Bollywood
avait décidé de mettre la main à la patte durant une courte et
unique séquence. Pour le reste... REMBOURSEZ !