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mardi 10 avril 2018

Roboshark de Jeffery Scott Lando (2015)



Venu de l'espace, une sphère lancée par un vaisseau extraterrestre plonge dans les eaux du Pacifique et pénètre l'organisme d'un grand requin blanc, transformant l'animal en requin-robot. Après avoir coulé un sous-marin avec à son bord cent soixante-huit hommes, la créature hybride se dirige vers la ville de Seattle où elle emprunte le réseau de canalisations souterrain de la ville, semant la terreur et la mort autour d'elle.
Relégués par les médias de tout le pays, les événements sont conjointement suivis par l'armée et par Rick, l'époux d'une journaliste et présentatrice météo, Trish, cette dernière étant officiellement remplacée par sa concurrente Veronica. Mais Trish ne l'entend pas de cette oreille et décide d'outrepasser les ordres de son supérieur et, aidée de sa fille Melody et de son assistant Louie, elle se rend d'abord dans une usine de traitement des eaux afin de suivre la trace de celui que les médias nomment désormais Roboshark...

Originaire du Canada et de Bulgarie, Roboshark est l'un des derniers représentants de la vague « robots-mutants » à avoir vu le jour l'année dernière. Pour une fois, son auteur Jeffery Scott Lando nous épargne la présence des traditionnelles bimbos en bikini, bien que la principale rivale de Trish (Alexis Peterman), Veronica (Laura Dale), représente à elle seule l'essence même de cette vague de femelles décérébrées, superficielles, adeptes de la plastique parfaite au Q.I proche du néant. 

Si Roboshark fait à plusieurs reprises référence aux productions Scy-Fi, on ne peut pas dire qu'il ait davantage de qualités pour pouvoir se permettre de se moquer de la concurrence. Toutefois, on notera que l’œuvre de Jeffery Scott Lando a le mérite de maintenir un rythme soutenu en ne se contentant pas seulement de quelques rares situations géographiques (le récit se situe en mer, dans une station d'épuration des eaux, dans un parc, dans un centre commercial, etc...) et l'humour omniprésent soutient largement la comparaison avec les autres productions du genre.

Reste que les effets-spéciaux, forts présents ici, demeurent d'une qualité plus qu'approximative. Si le concept parvient à relancer l'intérêt d'un film qui ne fait en réalité que prolonger une idée développée dans des dizaines de films déjà sortis les années précédentes, on appréciera (ou pas) l'aspect expansif des méthodes de diffusion des réseaux sociaux. A part cela, Roboshark n'apportera rien de véritablement neuf dans l'histoire un peu trop étirée des récits centrés sur les requins-mutants. Mais ne boudons pas notre plaisir, le film demeure de loin, l'un des meilleurs représentants du genre... 


mardi 28 novembre 2017

Hidden 2 de Seth Pinsker (1993)



Il y a quinze ans en arrière, l'inspecteur Tom Beck,et Lloyd Gallagher dont l'enveloppe charnelle fut investie par une forme de vie extraterrestre pacifiste, parvinrent à annihiler une créature monstrueuse se déplaçant de corps en corps et dont le but fut d'approcher et de prendre possession de l'organisme du sénateur Holt, candidat à la présidence des États-Unis d'Amérique.
Gravement blessé, Tom Beck a pu survivre à ses blessures grâce au don que lui a fait Lloyd Gallagher. Désormais, il vit caché, mais pas pour longtemps. En effet, si son coéquipier est parvenu à tuer la bête, celle-ci est parvenue à se reproduire avant de totalement disparaître. Un certain MacLachlan est à son tour chargé de la retrouver et d'en finir définitivement avec elle. Pour cela, il fait appel à Juliet Beck, la propre fille de l'inspecteur...

Six ans après le petit chef-d’œuvre de science-fiction et d'action signé Jack Sholder, Hidden, le cinéaste Seth Pinsker reprend la franchise à son compte et signe une séquelle que l'on n'aurait préféré jamais ne connaître. Hidden 2 se veut comme une suite logique du premier volet mais n'en a jamais le moindre génie, ni la moindre des qualités. Tout d'abord, exit les excellents Kyle MacLachlan et Michael Nouri. Désormais, il faudra compter sur Raphael Sbarge dont le charisme manque autant que l'originalité d'un scénario bas du front.

Des scènes à n'en plus finir (celle du club dans l'usine désaffectée est interminable), une interprétation tout juste acceptable, et surtout des moments de bravoure qui manquent cruellement à l'appel quand le film de Jack Sholder en comptait par dizaines. Afin de pallier aux nombreux manques de cette séquelle, le cinéaste injecte quelques effets gore partiellement réussis et une intrigue amoureuse improbable entre les deux principaux personnages si l'on tient compte du fait que l'un des deux n'a d'humain que l'enveloppe charnelle. Autre invraisemblance : alors que le personnage de MacLachlan insiste pour que Juliet tire dans la tête de l'homme porteur de la créature, il s'ingénue lui-même à ne tirer que dans le corps, faisant ainsi s'étirer inutilement des scènes d'action méchamment répétitives.

Toute la finesse du personnage interprété par le passé par l'acteur Kyle MacLachlan s'efface au profit d'un personnage insipide auquel, hommage ultime, le réalisateur à eu l'idée idiote de donner le nom. Si Hidden premier du nom était lumineux, cette suite insiste un peu trop sur des décors délabrés, sans doute pour noircir le trait d'un récit qui n'en avait vraiment pas besoin. Quand à l'action, elle se contente elle aussi de quelques effets déjà rencontrés avant, noyant le film dans une tentative de réitérer les exploits passés. Mais n'est pas Jack Sholder qui veut. D'ailleurs, Seth Pinsker semble avoir si peu d'idées qu'il pie dès le début de son naufrage cinématographique un bon nombre d'images de la première mouture. Hidden 2, c'est de la suite SANS les idées. Retournez donc revoir Hidden premier du nom...

jeudi 6 avril 2017

La Montagne Ensorcelée de John Hough (1975)



Tia et Tony sont confiés aux bons soins d'un orphelinat jusqu'au jour où ils croisent la route de Lucas Deranian, homme de main du riche propriétaire Aristotle Bolt qui désire exploiter les dons des deux enfants pour de mauvaises raisons. D'abord accueillis et amadoués comme il se doit, Tia et Tony finissent par se rendre compte que leur hôte n'est pas si bien attentionné qu'ils l'on d'abord cru et choisissent de prendre la fuite. En chemin, ils croisent la route d'un vieil homme au volant d'un camping-car qui va les aider à retrouver leur véritable identité dont les origines semblent se situer au somment d'une montagne connue pour être le lieu de superstitions.

De plus, Tia a des visions récurrentes d'un événement particulièrement flou et dont elle ne connaît pas l'origine. Peu à peu, les images dans sa tête, s'éclaircissent. Elle se découvre naufragée en compagnie de son frère Tony et d'un homme dont elle finira par découvrir l'identité. Les deux enfants vont se lancer dans une quête de vérité sur leurs origines tout en étant inlassablement poursuivis par les autorités auxquelles Aristotle Bolt a promis d'offrir une forte somme d'argent...

Précédant Les Visiteurs d'un Autre Monde du même John Hough sorti trois ans plus tard, La Montagne Ensorcelée ne dépaysera sans doute pas tous ceux qui ont pris du plaisir à suivre les aventures de Tia et Tony, deux jeunes enfants issus d'une galaxie lointaines et pourvus de pouvoirs télékinésiques et télépathiques. Si les acteurs qui se retrouvaient à l'époque face aux tout jeunes Kim Richards et Ike Eisenmann différaient de ceux que l'on retrouvait dans la suite, on ne peut pas dire que le scénario fasse preuve d'une folle originalité tant le déroulement des intrigue suit à peu de choses près le même fil conducteur. Le méchant est riche, fort antipathique, assisté d'un homme de main totalement voué à sa cause. Tia et Tony sont déjà capables de prouesses étonnantes mais sont cette fois-ci aidée par un chat noir capables d'avoir un comportement qui les sauvera des griffes de leurs poursuivants à maintes reprises.

Ne nous voilons pas la face : le film de John Hough ciblait déjà le jeune public. Cela se remarque au comportement des méchants. Des personnages antipathiques mais jamais vraiment inquiétants. C'est qu'il fallait les ménager à l'époque nos chérubins. En étant estampillé Walt Disney, La Montagne Ensorcelée s'impose d'emblée des quotas en terme de niaiserie. Si ce n'étaient les sympathiques trognes des deux jeunes acteurs et des interprètes qui les accompagnent (le toujours savoureux Donald Pleasance qui fut l'un des acteurs préférés du cinéaste John Carpenter qui l'embaucha sur plusieurs projets dont Prince des Ténèbres et le surévalué Halloween, ainsi que Ray Milland qui joua dans de nombreux films et téléfilms et croisa la route du célèbre Lieutenant Columbo dans l'épisode Dites-le Avec des Fleurs) le film demeurerait d'un intérêt plus que discutable.

Au mieux, il amusera encore aujourd'hui les très jeunes, au pire, les plus âgés, avides de sensations fortes, iront voir ailleurs...


jeudi 2 mars 2017

Les Visiteurs d'un Autre Monde de John Hough (1978)



Le savant Victor Gannon vient d'inventer un appareil qui, branché derrière l'oreille d'un individu, lui permet d'en prendre le contrôle. Aidé financièrement par la riche Letha Wedge et assisté par Sickle, neveu de cette dernière, il tente une expérience dans les rues de Los Angeles afin d'éprouver son invention. Une fois branché l'appareil sur lui, Sickle accepte de monter l'escalier de secours d'un immeuble de plusieurs étages afin de démontrer l'efficacité du procédé annihilant ainsi sa peur du vide. Mais le boitier tombant des mains de Victor Gannon, la machine déraille et Sickle tombe du toit de l'immeuble.
Heureusement pour lui passent par là Tia et Tony, deux jeunes enfants venus d'une autre galaxie et possédant d'étonnants pouvoirs de télékinésie et de télépathie. Alors que leur oncle Ben les a confiés au chauffeur d'un taxi, Tia et Tony qui ont débarqué d'une soucoupe volante, ont prévu de passer quelques jours de vacances sur Terre. Passant à proximité de l'endroit où a lieu l''expérience menée par Victor, Tony ressent qu'un accident va bientôt avoir lieu. Se précipitant dans la rue où Sickle s'apprête à s'écraser, Tony parvient à stopper sa chute, l'homme lévitant alors à moins d'un mêtre au dessus du sol. Victor comprend que le jeune garçon y est pour beaucoup et décide de l'enlever afin de l'utiliser pour parvenir à ses fins : diriger le monde...

Produit par les Studios de Walt Disney, Les Visiteurs d'un Autre Monde fait directement suite à La Montagne Ensorcelée, lui-même déjà réalisé par le cinéaste John Hough. Sorti en 1978, le film raconte les pérégrinations d'un frère et d'une sœur venus sur Terre pour profiter de quelques jours de vacances. La jeune Tia (Kim Richards), aidée de plusieurs gamins d'un quartier pauvre de Los Angeles vont tout faire pour arracher son frère Ike Eisenmann) des griffes d'un savant fou ivre de pouvoir. Ce dernier est interprété par l'acteur originaire de Londres Christopher Lee, mort l'année dernière et surtout connu pour avoir interprété le célèbre vampire Dracula à maintes reprises au cinéma. A ses côtés, l'une des plus célèbres actrices de l'âge d'or du cinéma américain qui joua dans plus d'une centaine de films répartis sur soixante ans et qui campe ici le rôle de Letha Wedge, Bette Davis. Celui de Sickle a été confié à l'acteur Anthony James, connu pour avoir joué de nombreux personnages de mauvais garçon à la télévision et dans une vingtaine de longs-métrages dont l'excellent Burnt Offerings de Dan Curtis ou L'Homme des Hautes Plaines de et avec Clint Eastwood.

Les Visiteurs d'un Autre Monde est une œuvre familiale plutôt à l'attention des enfants qu'à leurs parents même si eux-même passeront un moment sympathique devant ce scénario pas vraiment sérieux estampillé Walt Disney. Bette Davis et Christopher Lee prennent donc la relève assurée précédemment par Eddie Albert, Ray Milland et Donald Pleasance dans ce qui demeurera un petit film de science-fiction humoristique dont le titre français trahit quelque peu le propos puisque à part durant l'intro et la conclusion durant lesquels on découvre la soucoupe volante (à travers, il faut le dire, de navrants effets-spéciaux), et à part les pouvoirs dont sont investit nos deux jeunes héros, le film n'a vraiment rien à voir avec la science-fiction de papa. Pas d'invasion aliens donc, ni de présence à la manière d'un E.T perdu sur notre planète. Juste un petit film agréable à regarder mais que l'on oubliera très vite...


jeudi 1 décembre 2016

2014 - "Debug" de David Hewlett



Dans l'immensité de l'espace, un vaisseau vidé de ses occupants dérive. Six pirates informatiques y sont envoyés afin de réinitialiser le réseau. Dirigée par Capra, l'équipe formée de James, Mel, diondra, Samson et Lara tombent sur Kaida, jeune femme accusée d'avoir tué l'un  de ses anciens camarades. Tous les sept, ils vont devoir reprogrammer le système afin d'en
supprimer tous les virus et programmes défaillant. mais contre toute attente, ils s'aperçoivent qu'ils sont épiés. En effet, le système lui-même a pris le contrôle du vaisseau et, bien décidé à le conserver et à prendre forme humaine, il décime un à un l'équipe d'informaticiens.

Non, ceci n'est pas un poisson d'Avril. Ceci est un vrai film de science-fiction comme il en existe des centaines, voire des milliers. Sur le papier, Debug (ou Spaceship) avait de quoi faire espérer le meilleur mais très vite on déchante. Dès les premiers instants, on sent que l'on va passer un moment difficile. Rien que le look de Jason Momoa (dans le rôle de Iam) fait peur. Trop théâtrale, et puis cette coiffure, mon dieu, cette mèche blanche et ce brushing post-eighties décrédibilise à elle seul tout l'ensemble du film. Ensuite, on aurait aimé que le vaisseau ait un peu plus de "bouteille".  Pour un cargo qui dérive dans l'espace, il reste encore un peu trop "propre". Trop blanc, et même les quelques discrètes teintes de bleu et de rouge lui donnent une esthétique parfois séduisante, on aurait sans doute préféré qu'il ressemble aux quelques coursives anxiogènes entrevues durant certaines scènes.

L'histoire en elle-même est cousue de fil blanc et invraisemblable. Chaque personnage ayant une tâche bien définie à exécuter (qui se contente d'être finalement la même pour tous), on se demande si cette équipe envoyée à des millions de kilomètres de la Terre sait vraiment ce qu'elle a à faire où si elle a assez de sérieux pour la mener à bien. Entre Diondra (Jadyn Wong) qui plonge littéralement dans la merde en visitant de son propre chef les conduits d'évacuation de déchets organiques, Lara qui plonge elle dans un bassin censé lui procurer des visions fantasmagoriques et James qui tente de communiquer à distance avec son frère handicapé mental, les résultats risquent de se faire attendre. Tout ceci n'étant pas très sérieux, allons faire un tour du côté des effets-spéciaux. Ceux-ci sont vraiment décevants. Si quelques salles valent le détour, d'autres arborent un décor minimaliste pas toujours affriolant. De plus, pire que le rendu fadasse de simples maquettes, ce qui jure le plus en la matière, c'est lorsque les effets-spéciaux sont numériques et que cela se voit.

Debug est donc tout sauf un bon film de science-fiction. A éviter sous peine de passer une déprimante soirée...

mercredi 23 novembre 2016

1979 - "Alerte dans le Cosmos" de George McCowan



La Terre n'a durant des années été qu'un vaste champ de bataille ayant opposé humains et robots. Il n'en demeure plus qu'une planète ayant conservé les cicatrices de cette guerre et les rares humains ayant survécu se son retranchés sur la Lune. Mais alors que le calme semble avoir été rétabli, l'immonde Omus est venu achever se qu'avaient entrepris les machines. En effet, entourés de droïdes programmés pour tuer, il espère effacer toute trace de l'homme de la surface de la planète Lune...

Un euro cinquante. C'est le prix qu'à couté le DVD de Alerte dans le Cosmos. UN EU-RO CIN-QUAN-TE !!! Adapté d'un ouvrage de H.G. Wells (auteur de romans de science-fiction de renommée mondiale tels que La Machine à Explorer le Temps ou La Guerre des Mondes) et notamment interprété par Jack Palance, ça laisse rêveur. Sauf que le rêve a viré au cauchemar. Maintenant que j'y repense, la gouaille et le sourire du vendeur cachaient peut-être quelque chose de beaucoup plus pernicieux que de la simple sympathie. Peut-être pensait-il avoir enfin ferré deux nigauds venus dépenser leur argent dans un vide-grenier. Avant ce soir, peut-être aurais-je penser autrement, mais après avoir découvert Alerte dans le Cosmos, je pense sincèrement que dépenser un euro cinquante pour ce film ne valait pas le coup. Et dire que le vendeur nous a endormi au point de nous faire acquérir trois autres DVDs dont l'un nous fut généreusement offert... Je n'ose imaginer ce à quoi nous allons être confrontés lorsqu'il va falloir nous décider à visionner le reste de notre acquisition.
Mais un jour, moi aussi j'aurai ma revanche. Quelqu'un passera devant notre stand et mettra la main sur ce film signé George McCowan. Je serai tellement heureux de pouvoir m'en débarrasser que pour ce seul achat, j'offrirai gratuitement à son acquéreur, non pas un film, ni deux, ni trois, mais cinq !

J'ai croisé les doigts pourtant, car lors du visionnage, je me suis rappelé une phrase du vendeur qui m'affirmait qu'il s'agissait d'une série. Mais après avoir consulté la totalité des DVDs qu'il avait mis en vente, et en l'écoutant me parler d'une oreille distraite, je ne me suis plus souvenu s'il me parlait précisément de Alerte dans le Cosmos ou d'un autre. Autant dire qu'au bout de quarante-cinq minutes d'une œuvre lente et interminable, j'ai prié pour que la fin de l'épisode se termine. Mais d'épisode il n'était pas question ici. Car malgré ses allures de Cosmos 1999, avec ses décors de carton-pâte, ses costumes ultra-kitsch (pauvre Jack Palance) et son intrigue aussi passionnante que l'un des innombrables épisodes des Feux de l'Amour, Alerte dans le Cosmos semble avoir été libéré de toute contingence scénaristique. Enfin, ce qui est dit ici sortant de l'esprit d'un être persuadé d'avoir été floué d'une faramineuse somme d'argent, laquelle aurait pu être employée à des fins bien plus intelligentes, ne le prenez surtout pas au pied de la lettre. Alerte dans le Cosmos n'est peut-être en réalité pas si mauvais que cela est affirmé ici.

En tout cas, George McCowan semble avoir de solides références en matière de cinéma de science-fiction. Kubrick et George Lucas en première ligne. Je ne prendrai pas le temps (ni ne voudrais le perdre d'ailleurs) de vous dresser la liste des éléments qui font penser que le responsable de ce bubon cinématographique a rêvé un temps soit peu de produire une œuvre esthétiquement proche de ces dites références. Toujours est-il que de cette engeance est née l'une des plus improbables scènes tournée au ralenti de l'histoire du cinéma. Un peu comme si Bollywood avait décidé de mettre la main à la patte durant une courte et unique séquence. Pour le reste... REMBOURSEZ !

jeudi 17 novembre 2016

Saturn 3 de Stanley Donen (1980)



Le Capitaine Benson s'est substitué au Capitaine James, qu'il a tué, afin de prendre sa place à bord d'une navette. Quittant une station orbitale située autour de Saturne, l'homme se dirige tout droit vers l'un des satellites de la planètes. Y déposant la navette, il fait la connaissance de Adam et Axelle, les deux seuls êtres vivants à y subsister en compagnie de leur chien Sally.
Mais Benson n'est pas venu les mains vides. Avec lui a débarqué en pièce détachées Hector, un robot. La particularité de ce dernier est de posséder un cerveau humain auquel Benson va bientôt se raccorder. Mais l'homme et le robot défaillent, chacun à a manière. En effet, Benson n'est pas très stable et Hector, agissant uniquement sur les pulsions de son "hôte" va développer un comportement des plus inquiétant.

Les deux êtres tentent chacun à leur manière de s'approprier la jolie Axelle qui n'a pourtant aucun intention de quitter Adam. La jeune femme n'a jamais vu la Terre. Elle et Adam travaillant depuis trois ans sur un projet visant à régler les problèmes liés au manque de nourriture sur la planète bleue, elle n'a pris le temps de prendre conscience de la solitude dans laquelle elle et son compagnon se sont enfermés. Si cela n'a pas l'air de déranger Adam, bien au contraire, Benson compte bien profiter de la situation pour arracher la jeune femme à ce dernier.

Mais non seulement Adam fait front au Capitaine, mais Hector lui-même, s'en mêle et tente par tous les moyens d'attirer à lui la jeune Axelle. S'engage alors un combat dans lequel les trois "mâles" vont tout faire pour l'emporter...

Ce qui devait être la toute première réalisation du chef décorateur John Barry (Superman, Star Wars IV) fut finalement confié au cinéaste Stanley Donen, auteur d'une petite trentaine de films et dont ce Saturn 3 restera la seule incartade dans le cinéma de science-fiction. Et bien en a pris au cinéaste de ne pas réitérer l'exploit tant l’œuvre déçoit, malgré son casting des plus alléchant, En effet, le trio principal constitué de Kirk Douglas (20.000 lieues sous les mers, Spartacus, Ben Hur, etc...), Harvey Keitel (Taxi Driver, Les Duellistes, Bad Lieutenant) ainsi que Farrah Fawcett (surtout connue pour avoir tourné dans la célèbre série Drôles de Dames) ne parvient pas à faire tenir sur le haut du pavé le pauvre scénario de Martin Amis (d'après l'histoire de John Barry). On s'ennuie ferme malgré le potentiel de cette histoire qui aurait dû habilement mêler le cadre du Alien de Ridley Scott et celui dans lequel baignera quelques années plus tard l'héroïne du Terminator de James Cameron.

On retrouve effectivement les longues coursives, terrain de jeu des protagonistes qui vont devoir s'échapper (ou se poursuivre) les uns aux autres. Sauf qu'ici, on ne retrouve pas l'angoisse pesante du film de Scott. Les décors se révèlent pauvres et peu crédibles. Le début du film promettait pourtant mieux. Quand au robot Hector, si son regard lumineux provoque une ou deux fois (et encore!) un minuscule frisson, il n'est rien en regard de la trouille que provoquera le terminator en 1984. Ses attaque sont elles aussi peu convaincantes. Saturn 3 se révèle être au final une grosse déception qui ne tient jamais ses promesses. Une œuvre qui ne décolle jamais vraiment et ne réussit donc pas à faire voyager les spectateurs. Dommage...

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