À l'origine, The
Day After Tommorow
(connu aussi sous le titre Into Infinity)
était conçu comme un programme éducatif à l'attention de la
jeunesse américaine. Un film d'une heure environ parmi sept autres
et basé sur la théorie de la relativité d'Einstein. C'est le
vice-président de la programmation pour la jeunesse du groupe
audiovisuel NBC
Television
George Heinemann qui est à l'origine du projet. C'est donc fort
logiquement lui qui propose au producteur de séries télévisées
d'origine britannique Gerry Anderson d'imaginer une histoire tournant
autour de la théorie de la relativité. Entre la première et la
seconde saison de la célèbre série de science-fiction Cosmos
1999,
Gerry Anderson imagine un voyage à travers l'espace et à
l'intérieur du vaisseau Altares : Un père et sa fille ainsi
qu'un couple et leur fils. À l'origine, leur voyage consiste à se
rendre dans le système planétaire le plus proche de notre système
solaire, Alpha du Centaure, en utilisant l'énergie produite par les
photons qui consiste en l'association d'ondes électromagnétiques et
de quantum d'énergie. À la vitesse de la lumière, ils atteignent
rapidement leur but. Les cinq membres de l'équipage prennent alors
ensemble la décision de poursuivre plus loin leur voyage plutôt que
de faire chemin inverse. Une prise de décision qui ne va pas aller
sans risque puisque bientôt, le capitaine Harry Masters, sa fille
Jane, Tom Bowen, son épouse Anna et leur fils David vont être
confrontés au plus grand danger qui soit dans tout l'univers...
Bien
que cela ne sera jamais le cas, The Day After
Tommorow
fut également envisagé comme le pilote d'une future série. Réalisé
par Charles Crichton, scénarisé par Johnny Byrne sur une idée de
Gerry Anderson, ce court téléfilm de science-fiction demeure dans
la droite lignée de Cosmos 1999.
Tourné à la même époque, les effets-spéciaux sont l’œuvre de
Brian Johnson qui sur la totalité des 48 épisodes de la série
avait participé à leur élaboration. Cette fois-ci seul à la
manœuvre, son travail ne diffère en rien et visuellement, on a
vraiment l'impression d'assister à un spin-off
de Cosmos 1999.
Une impression renforcée par la présence à l'écran de l'acteur
Nick Tate qui dans quarante-deux des épisodes de la série
interprétait le rôle du pilote d'aigles Alan Carter et qui dans le
cas présent incarne celui du capitaine du vaisseau Altares. À ses
côtés, Brian Blessed, Joanna Dunham et Martin Lev qui interprètent
respectivement les trois membres de la famille Bowen, Tom, Anna et
leur fils David. Mais aussi Katharine Levy qui elle incarne la fille
du capitaine Harry Masters, Jane. Le fait que The
Day After Tommorow ait
d'abord été conçu comme l'un des huit films à vocation éducative
transpire littéralement. Surtout lorsque sont évoqués certains
phénomènes, comme la distorsion du vaisseau alors lancé sur la
route d'Alpha du Centaure à la vitesse de la lumière. Ou lorsque
Altares passe aux abords de Pluton et que David explique à Jane que
la couleur bleue de la planète provient de l'effet Doppler dont fut
à l'origine le mathématicien et physicien autrichien Christian
Doppler en 1842...
Mais
très vite, le cours de physique prodigué par notre équipage est
remplacé par une aventure spatiale chargée en émotions. Si Gerry
Anderson n'a absolument rien compris des théories d'Einstien qu'il
s'est pourtant chargé lui-même d'étudier afin de concevoir une
histoire crédible et accessible au jeune public, le producteur
s'entend par contre très bien avec l'imaginaire impliquant la
science-fiction et l'espace. Même si aujourd'hui les effets-spéciaux
ont pris un très sérieux coup de vieux, The
Day After Tommorow
n'en demeure pas moins fort sympathique à regarder. Les personnages
sont tous attachants et certaines situations anxiogènes. On
appréciera particulièrement l'esthétique du vaisseau qui renvoie à
celle des aigles de Cosmos 1999
ou même les uniformes dont celui du chef de projet Jim Forbes
(l'acteur Don Fellows) qui accueille l'équipe à l'embarquement. Sa
tenue rappelle effectivement celle du commandant Koenig (Martin
Landau) et du reste des alphans, les habitants de la base lunaire
Alpha dans Cosmos 1999.
Dommage que l'aventure n'ait pas été poursuivie au delà de ce
seul téléfilm d'une cinquantaine de minutes qui fut en partie
critiqué à l'époque de sa diffusion pour sa ressemblance avec la
série créée par Irwin Allen en 1965, Lost in
Space...
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