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vendredi 3 avril 2020

Beyond the Universe de Robert Emenegger (1981) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Beyond the Universe clôt un tout petit cycle consacré au réalisateur, scénariste et producteur américain Robert Emenegger après Warp Speed et Time Warp. Au delà des fictions qu'il réalisa et celles dont il fut le producteur, Robert Emenegger tourna également plusieurs documentaires aux côtés d'Allan Sandler au profit du département de la défense des États-Unis afin de promouvoir son approche de l'ufologie, jouant ainsi sur la fascination du public pour une éventuelle rencontre du troisième type. Baignant donc en permanence dans un univers de science-fiction, Robert Emenegger revenait une fois encore à la charge dans ce domaine avec Beyond the Universe qui contrairement aux deux autres longs-métrages évoqués dans ce petit cycle qui lui est consacré, possède quelques relatives qualités. Bien moins mauvais que Warp Speed et Time Warp donc, cet ''Au delà de l'Univers'' n'en est pas moins bricolé. Mais ses vaisseaux possèdent enfin une géométrie en trois dimensions et n'ont plus l'air d'avoir été découpés dans des revues spécialisées. Pourtant, tout comme les deux autres exemples, Beyond the Universe a tout l'air du film réalisé à la vas vite. Ce que peut expliquer le projet mis en place par Allan Sandler et Robert Emenegger de tourner en l'espace de douze mois environs, dix longs-métrages. Un exploit que les deux hommes parviendront à réaliser malheureusement au détriment d'effets visuels désuets et de mises en scène bâclées.

Beyond the Universe débute un siècle après que la Terre ait été littéralement ravagée par une succession de cataclysmes dû à deux guerres atomiques. L'oxygène y étant devenue une denrée rare, la population s'en voit administrer un faible pourcentage, les malades étant les premières victimes des drastiques restrictions imposées par le gouvernement. Un homme pourtant semble avoir trouvé une solution afin de sauver les habitants de la planète. Un cristal aux facultés étonnantes puisque capable de synthétiser la pensée de celui ou celle qui se concentre dessus. Beyond the Universe semble évoquer l'Hypothèse Biogéochimique ou, Hypothèse Gaîa selon laquelle l'ensemble des créatures vivant sur Terre formeraient un vaste super-organisme appelé Gaïa en accomplissant l'autorégulation de ses composants pour favoriser la vie. L'humanité y est traitée comme un cancer, l’œuvre de Robert Emenegger revêtant un aspect environnemental, écologiste et new age quelque peu en avance sur son temps (n'oublions pas que le film a presque quarante ans d'existence).

En vedette, l'acteur David Ladd, plus ''connu'' pour avoir produit L'Emprise des Ténèbres de Wes Craven en 1988 que pour avoir joué dans Le Métro de la Mort de Gary Sherman en 1972, Le Jour du Fléau de John Schlesinger en 1975 ou dans un épisode de Kojak deux ans plus tard (I Could Kill My Wife's Lawyer) y tient le rôle principal. Commandant d'un vaisseau et chef du projet de fabrication du ''Comaducteur'' (l'appareil évoqué plus haut), David va devoir faire face à un gouvernement qui en secret a mis en place des directives sous le nom de programme Réhab-1 particulièrement restrictives et mortelles : la conception d'enfants est devenue interdite, les espèces animales consommatrices d'oxygène doivent être systématique annihilées. Mais il y a pire : le gouvernement aidé par les médias audiovisuels promet aux personnes âgées de plus de 65 ans, handicapées ou souffrant d'une maladie grave de postuler au programme ''Réhab-1'' directement parrainé par le gouvernement alors que la vérité est toute autre comme le découvrira David. En effet, le programme ''Réhab-1'' vise en réalité à supprimer de la société toute personne malade bénéficiant des ressources vitales réservées à la population saine en les envoyant vers un centre qui se chargera à son tour de les expulser vers un astéroïde. Là, elles se verront administrer un gaz innervant avant d'être éjectées et de mourir dans d'atroces conditions. D'une certaine manière, le sujet de Beyond the Universe repose sur un scénario semblable à celui du grand classique de la science-fiction réalisé en 1974 par Richard Fleischer, Green Soylent. Mais ne nous emballons pas. L’œuvre de Robert Emenegger lui est infiniment inférieure. Si l'interprétation est plutôt convaincante et le thème passionnant, son traitement n'atteint pas l'ambition d'un tel sujet. Décors cheapos et bavardages incessants font de Beyond the Universe une toute petite production de science-fiction qui mériterait un remake avec des moyens financiers beaucoup plus importants...

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