En 1989, le réalisateur,
scénariste, producteur, directeur de la photographie et monteur
américain David A. Prior signait Future Force.
Un film d'action mâtiné d'une petite touche de science-fiction dans
lequel l'acteur David Carradine interprétait le rôle de l'un des
plus influents membres de la Civilian
Operated Police Systems, alternative
beaucoup plus efficace d'une autorité qui depuis de nombreuses
années s'est malheureusement avérée être impuissante face à la
criminalité qui gangrène la ville de Los Angeles. L'on y découvrait
les agissements d'Adams (William Zipp), le propre chef de
l'organisation. Un homme corrompu qu'allait donc combattre notre
héros, épaulé par une journaliste (Anna Rapagna dans le rôle de
Marion Sims)... Quelques années ont passé et depuis, la direction
de la Civilian
Operated Police Systems
a été confiée à Mickland (Charles Napier, dans un rôle le
sous-employant). John Tucker (qui est donc toujours incarné par
David Carradine) est désormais marié à Marion (cette fois-ci
interprétée par l'actrice Gail Jensen). Dans cette seconde
aventure, John Tucker continue à combattre la criminalité au sein
de la COPS.
Alors qu'il vient d'abattre trois membres d'un réseau de drogue
dirigé par un certain Hoffman (Patrick Culliton) et après en avoir
arrêté un quatrième, lorsque celui-ci quitte les lieux pour
retourner dans les locaux de l'organisation, un étrange halo de
lumière bleue fait son apparition... Surgit alors un homme armé
d'un étrange boîtier qui se déplace jusqu'à se présenter aux
portes de l'organisation où il fait montre de ses exceptionnelles
capacités de tireur. Si l'on ne sait rien de cet inconnu, celui-ci
semble cependant très intéressé par John Tucker qu'il suit de très
près. En parallèle, Marion annonce à son époux qu'elle a une
grande nouvelle à lui annoncer. Mais alors que John doit la
rejoindre chez eux afin d'entendre ce qu'elle a prévu de lui dire,
les choses ne vont pas se dérouler comme prévu : En effet,
alors que la COPS
a
récupéré plus de cent kilos de cocaïne pure après que Tucker se
soit chargé plus tôt des employés de Hoffman, ce dernier, avec la
complicité forcée de Mickland (qu'il manipule en le menaçant de
s'en prendre à sa famille), lance ses hommes à sa recherche afin
qu'il soit assassiné... Tandis que Future Force
était une petite série B d'action et de science-fiction plutôt
sympathique, David A. Prior signe avec Future
Zone
une suite qui ne déroge pas à la règle puisque là encore, le
cinéaste mélange les deux genres.
Mais
alors que dans le premier opus la science-fiction n'était traitée
qu'à travers l'évocation d'un futur très proche et à travers
celle d'un gant permettant à Tucker de démultiplier sa force
physique, Future Zone
suscite l'intérêt du spectateur pour le voyage dans le temps.
Repoussant même le concept jusqu'à inscrire dans cette thématique
celle du paradoxe temporel ! Mais cette séquelle n'étant pas
d'une efficacité, d'un sérieux ou d'une maîtrise redoutables en la
matière, dans sa forme, Future Zone
est d'abord et avant tout un film d'action. Bourrin, juste ce qu'il
faut. Avec un David Carradine prônant une attitude de cow-boy des
temps modernes dans une ville toujours plus gangrenée par la
violence. L'un des atouts de cette suite se situe dans la présence
de Ted Prior, le frère du réalisateur qui incarne ici le rôle de
Billy. Cet inconnu qui ne cesse de vouloir participer aux différents
événements aux côtés d'un John Tucker qui a l'habitude de
travailler en solo. Quelques échauffourées opposeront d'ailleurs
les deux hommes dans ce qui apparaît être en outre comme un buddy
movie
qui offrira pour les moins observateurs, un très intéressant twist
final lors duquel ils apprendront ce que d'autres spectateurs auront
déjà entrevu depuis belle lurette. D'ailleurs, mieux vaut se
couvrir de toute envie d'en lire plus sur l'identité des personnages
avant d'avoir découvert le film dans son intégralité pour ne pas
gâcher ce que tente (parfois) de garder mystérieux David A. Prior
jusqu'à la fin du récit... Pourtant, un simple moment de réflexion
couplé à quelques indices disséminés ça et là permettront de
rapidement deviner qui est donc Billy ! Du haut de son statut de
petite série B, Future Zone
s'offre alors le privilège de se conclure sur une petite touche
d'émotion. Si l'on devait comparer les deux volets du diptyque,
celui-ci est sans conteste le mieux travaillé. Si le scénario n'est
pas toujours d'une très grande originalité et s'il ne devait en
rester qu'un, ce serait sans doute celui-là. Notons que David
Carradine se prend parfois un peu trop au sérieux, dans ce western
''moderne'', ce qui rend certaines situations relativement
pittoresques. Les quelques bagarres au corps à corps sont mal
chorégraphiées tandis que les fusillades sont en général
invraisemblables. À ce titre, le combat final qui oppose John et
Billy (alors à l'air libre) à une dizaine d'hommes surarmés est
emblématique du soucis rencontré lors de sa mise en scène... Bref,
un sympathique divertissement, bourré de délicieux défauts et
incarné par un binôme, au fond, pas inintéressant...
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