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mardi 23 avril 2024

Extra Sangsues ou Night of the Creeps de Fred Dekker (1986) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Le récit de Extra Sangsues ou Night of the Creeps retitré chez nous La nuit des sangsues débute en 1959 lorsque une capsule est expulsée d'un vaisseau spatial par un extraterrestre malintentionné en direction de notre planète. Au même moment, un jeune couple d'amoureux aperçoit l'objet s'écraser au sol. Tandis que l'homme prend la décision d'aller voir de quoi il s'agit, sa petite amie est tuée par un déséquilibré malgré l'alerte lancée sur les ondes radio. Arrivé à l'endroit précis où la capsule s'est écrasée, son compagnon est attaqué par une sangsue qui le pénètre par sa bouche... Vingt-sept ans passent et en 1986, le jeune Chris Romero (Jason Lively) et son meilleur ami J.C. (Steve Marshall) espèrent incorporer la fraternité Beta Epsilon que dirige l'un des étudiants les plus populaires de leur université. Pour cela, les deux garçons vont devoir prouver leur courage en volant un cadavre dans la morgue d'un laboratoire scientifique et en le déposant devant le bâtiment d'une fraternité rivale, la Phi Omega Gamma. Une fois à l'intérieur du complexe, Chris Romero et J.C. pénètrent une salle protégée par un code d'accès à l'intérieur de laquelle se trouve un corps cryogénisé qu'ils ont le malheur de libérer. Le corps en question est celui de l'homme qui vingt-sept ans auparavant fut attaqué par la sangsue. En le libérant, les deux étudiants vont provoquer une série de drames au sein même de l'université et de ses alentours. Épris de la jolie Cynthia Cronenberg (l'actrice Jill Whitlow), Chris va non seulement tenter de l'approcher mais également devoir combattre d'anciens camarades transformés en zombies et disséminant des dizaines de sangsues. Pour cela, il devra compter sur l'aide du Détective Ray Cameron (l'acteur Tom Atkins), flic qui il y a presque trente ans avait bien connu la jeune femme qui fut massacrée par le malade mental...


Écrit et réalisé par Fred Dekker, Extra Sangsues marque tout d'abord la passion de son auteur pour le cinéma fantastique à travers le nom des principaux protagonistes. Chris Romero, Cynthia Cronenberg ou Ray Cameron (et d'autres encore) renvoient donc logiquement à trois des plus grands réalisateurs dans le domaine puisque l'on peut y voir un hommage à George Romero, à David Cronenberg ainsi qu'à James Cameron. Concernant le second, celui-ci s'était déjà bien avant Fred Dekker penché sur une intrigue plus ou moins similaire à travers son troisième long-métrage Shivers dans lequel les habitants d'un complexe urbain étaient atteints par un mal étrange causé par la présence d'un parasite. Fred Dekker abandonne avec Extra Sangsues le concept d'expérience scientifique et médicale pour s'intéresser à une invasion extraterrestre de type Body Snatchers. Le réalisateur et scénariste place au centre de son tout premier long-métrage l'acteur Tom Atkins qui dans le domaine de l'horreur, de la science-fiction et du fantastique s'est fait un nom en apparaissant notamment chez John Carpenter avec Fog en 1981 et New York 1997 l'année suivante, chez George Romero avec Creepshow en 1982 ou encore chez William Lustig avec Maniac Cop en 1988. Dans le film de Fred Dekker, celui-ci incarne un flic alcoolique au comportement ambigu. Doté d'un budget de cinq millions de dollars, Extra Sangsues rend tout d'abord hommage au cinéma de science-fiction des années cinquante avant d'entrer de plain-pied dans les années quatre-vingt. Futur auteur de Robocop 3 (seconde séquelle du classique de la science-fiction signée par Paul Verhoeven), Fred Dekker signe un Teen-Movie mêlant science-fiction et horreur en convoquant des extraterrestres en forme de sangsues, lesquels vont très rapidement prendre possession de leurs victimes et apparaître à l'image sous la forme de zombies se déplaçant avec lenteur. Dans sa première partie, Extra Sangsues s'avère plutôt bavard et donc particulièrement mou. Fort heureusement, le rythme s'accélère par la suite. Concernant le département des effets-spéciaux, Howard Berger et l'équipe en charge des explosions de têtes et autres créatures luisantes s'en sortent plutôt bien au vu du maigre budget. Au final, le premier long-métrage de Fred Dekker n'est certes pas un chef-d’œuvre mais il peut encore aujourd'hui compter sur l'engouement de ses fans qui le considèrent comme un film culte...

 

mardi 16 avril 2024

Breathe de Stefon Bristol (2024) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Définitivement non... Breathe est le second long-métrage du réalisateur afro-américain Stefon Bristol après le très moyen See You Yesterday il y a cinq ans. Si je précise ses origines, c'est parce que le bonhomme, plus que le simple film de science-fiction que paraît être Breathe, intègre au récit un insidieux message Woke qui termine de convaincre que le film est tout sauf une bonne surprise. Déjà parce que le scénario ne fait preuve d'aucune espèce d'imagination. Il y a dix ans déjà, le réalisateur et scénariste américain Christian Cantamessa avait déjà évoqué le thème apocalyptique d'une planète Terre où l'air était déjà devenu irrespirable. Les mauvaises langues diront que dans le cas de Breathe celui-ci est carrément devenu absent de la surface de notre planète mais dans le fond, cette légère différence ne change pas grand chose. Stefon Bristol a bien raison de mettre en scène dans les deux principaux rôles deux interprètes qui comme lui sont d'origine afro-américaine. Mais sans doute aurions-nous apprécié davantage qu'il n'accentue pas outre mesure ce choix en invoquant les arts de la musique et de la littérature par le seul prisme d'artistes eux aussi de couleur. D'autant plus que lorsque intervient l'homme blanc dans la globalité que revét le terme, celui-ci fait figure d'antagoniste. Avec sa chevelure longue, crasseuse et son attitude plutôt inquiétante, le personnage de Lucas qu'incarne Sam Worthington est à l'exacte opposé du rôle qu'il interpréta notamment dans les deux premiers volets de la franchise Avatar de James Cameron. De héros, le voilà qu'il passe du côté obscure en interprétant l'agresseur. Mais il n'est pas le seul puisqu'à ses côtés l'on retrouve Milla Jovovich dont les faits d'arme ont tendance à inquiéter d'emblée quant aux éventuelles qualités de ce produit moulé pour les plates-formes de streaming.


Si l'on apprécie durant un temps l'attitude protectrice mais néanmoins très autoritaire de la mère de Zora (Quvenzhané Wallis) incarnée par Jennifer Hudson (qui joue donc le rôle de Maya), à moyen terme les valeurs s'inversent face au comportement de cette gamine qui malgré l'époque futuriste (la toute fin des années 2030) ne se distingue absolument pas des adolescentes de son âge qui vivent en 2024 si ce n'est sa propension à donner une image réductrice des adultes. Il est clair que si l'on s'en tient au discours de Stefon Bristol, rien n'aura vraiment changé à part le paysage puisque dans le monde qu'il décrit, plus aucune plante ne pousse à l'extérieur et que l'absence totale d'oxygène contraint hommes, femmes et enfants de vivre reclus dans des espaces confinés et aménagés où sont installés des générateurs d'oxygène ! En dehors d'un ou deux plans larges nous montrant un New-York en ruines, l'essentiel des effets-spéciaux se concentre à l'intérieur du bunker où se déroule l'intrigue. Un lieu construit par Darius, l'époux de Maya, qui au décès de son père part enterrer son corps à côté de celui de sa mère.... à l'astronomique distance de trois kilomètres. Ce qui inquiète son épouse, bien entendu. On peut douter du bien fondé concernant le bunker et ses installations bâties des seules mains de cet ingénieur assez fou pour sortir avec sur le dos le cadavre de son père, dans un monde sans doute hostile (la suite nous le prouvera) et sans oxygène. Pour le reste, Stefon Bristol tente vainement de nous convaincre avec son monde en totale déroute baigné d'une lumière en sépia perpétuelle d'un goût plutôt douteux. Le réalisateur et son scénariste éludent un point essentiel consistant à expliquer les raisons pour lesquelles le monde et notre civilisation sont tombés dans un tel chaos. Stefon Bristol a beau intégrer quelques séquences d'action, l'ennui s'installe pourtant relativement vite. On ne se passionne guère pour cette petite partie de l'humanité ayant survécu à une catastrophe et où chacun tente de trouver sa place. La caractérisation étant simplement survolée, on ne se passionne pas davantage pour le couple mère-fille ou pour ceux qui viennent s'emparer des lieux. Bref, Breathe n'est que l'une des nombreuses tentatives de science-fiction post-apocalyptiques ratées qui polluent le genre...

 

samedi 10 février 2024

Les aventuriers de la quatrième dimension de Jonathan R. Betuel (1985) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Quand t'as quarante-cinq ans (Hein ? Ouais, bon, ça va. Cinquante-deux, si tu préfères, pffff) et la tête pleine de bons et joyeux souvenirs du cinéma fantastique des années quatre-vingt, presque quarante ans après sa sortie sur les écrans, Les aventuriers de la quatrième dimension a un petit goût de rev'nez y. Sauf que... Sauf que le temps a passé, que la technologie a évoluée et que certains longs-métrages, passée la barre des dix ou vingt ans, ont beaucoup souffert des progrès en matière d'effets-spéciaux. Sorti dans son pays d'origine sous le titre My Science Project, le premier des deux films qu'aura réalisé en tout et pour tout le cinéaste Jonathan R. Betuel durant sa carrière n'est pas forcément celui auquel on pense lorsque l'on se remémore ces années d'insouciance, à une époque où sortaient sur les écrans de cinéma de grands classiques de la science-fiction, tel l'un des plus iconiques du nom de Retour vers le futur de Robert Zemeckis. On pensera ici notamment au sympathique Explorers de Joe Dante qui sortira d'ailleurs la même année que le long-métrage de Jonathan R. Betuel. Concernant ce dernier, le film se démarque surtout par sa première partie relativement intéressante lors de laquelle tous les stigmates des comédies fantastiques d'alors sont scrupuleusement relevées. Ces universités sur les bancs desquelles les élèves même les moins assidus savaient encore se tenir contrairement à leur plus ressente descendance dont l'attitude se rapproche davantage des primates dont on part explorer les us et coutumes dans les zoos que celle d'adolescents parfaitement éduqués ! Au centre du récit, l'acteur John Stockwell qui dans le rôle de Michael Harlan campe une sorte d'alter ego au Fonzie de la série culte américaine, Happy Days. Un adolescent, pro de la mécanique auquel font appel les camarades qui se retrouvent généralement en rade. Accompagné de son meilleur ami Vince Latello (l'acteur Fisher Stevens que l'on vit notamment dans le slasher The Burning de Tony Maylam en 1981 ou dans le rôle d'Alex Brady, l'un des assassins les plus narcissiques de la série Columbo en 1989), ce dernier lance d'ailleurs une référence à un certain Christine de John Carpenter dans lequel John Stockwell joua deux ans auparavant. Complété par la délicieuse Danielle von Zerneck qui interprète ici la jolie Ellie Sawyer, le trio va évoluer dans sa seconde partie dans un multi-univers sur lequel nous reviendrons plus tard. Mais avant cela, nos trois jeunes protagonistes vont faire la découverte d'un curieux objet trouvé par Mike et Ellie dans un dépôt de l'armée américaine.


Visiblement attirée par le beau garçon, la jeune femme accepte un soir de s'y rendre en sa compagnie et c'est lors d'une chute dans un trou que Mike découvre donc un drôle d'engin qui semble toujours fonctionner. Et puisqu'il est sommé de rendre très prochainement un devoir scientifique à son professeur de sciences physiques Bob Roberts (l'acteur Dennis Hooper qui un an avant d'interpréter le rôle de Frank Booth dans le chef-d’œuvre de David Lynch, Blue Velvet, aime déjà ici se défoncer à l'oxygène pure), quoi de mieux que de lui présenter l'objet en question ? Mais rien ne va se dérouler comme prévu et nos trois jeunes héros, accompagnés de leur professeur, vont ouvrir une brèche vers des mondes parallèles. Et c'est là que les ennuis vont véritablement commencer et que le film pose véritablement problème. Aussi bien pour les spectateurs que pour nos héros, d'ailleurs. Doté d'un budget estimé entre douze et quatorze millions de dollars, Les aventuriers de la quatrième dimension passe d'une première partie très divertissante à une seconde déjà beaucoup moins satisfaisante. Pour commencer, et peut-être ainsi éviter davantage de dépenses, Jonathan R. Betuel choisit non pas de convier ses personnages à entrer dans divers univers parallèles mais ce sont ces derniers qui au contraire s'invitent dans celui de nos trois héros. C'est donc au sein de leur lycée que vont être introduits des personnages du passé, entre une reine de l’Égypte ancienne, un homme du moyen-âge, des soldats de la Waffen-SS, d'autres du conflit qui se déroula durant vingt ans sur le territoire vietnamien ou encore des créatures mutantes post-apocalyptiques telles que l'évoquera Vince Latello. Et là, mes amis, quelle déchéance. Non seulement le film devient un grand fourre-tout bordélique et indigeste apparemment dénué de tout contrôle de la part de son réalisateur mais visuellement, on est vraiment proches, TRES proche du nanar ! C'est laid à un point que l'on préférerait presque se cacher les yeux derrière nos mains. Des plantes en plastique (ne manquent plus que les pots) disséminées ça et là histoire de nous donner l'illusion d'une forêt vierge et un T-Rex en caoutchouc et à la ramasse tentent vainement de faire illusion. La deuxième moitié de ces aventuriers de la quatrième dimension est un ratage complet. On se désolidarise assez rapidement de personnages pourtant attachants au départ lors de cette seconde partie mise en scène avec les pieds. Le film de Jonathan R. Betuel démontre s'il le fallait que le temps, parfois, abîme l’œuvre qui alors devient tellement cheap et ringarde qu'elle en devient presque visuellement insoutenable...

 

samedi 20 janvier 2024

Panic in Year Zero ! de Ray Milland (1962) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Qu'il agisse en tant que médecin xénophobe (The thing with two Heads de Lee Frost), qu'il incarne un assassin ou l'époux d'une victime dans les épisodes de la série Columbo intitulés Faux Témoin et Dites-le avec des fleurs ou qu'il incarne comme ici le mari et le père protecteur d'une famille d'américains moyens au début des années soixante, Ray Milland fait partie de ces attachants et incunables acteurs du cinéma bis qui traversèrent plusieurs décennies et incarnèrent nombre de personnages dans des genres aussi divers que la comédie, le drame (l'un allant parfois de paire avec l'autre), l'aventure, le western, le thriller, le film de guerre ou bien même le fantastique, l'épouvante et la science-fiction. Concernant Panic in Year Zero ! qu'il réalisa lui-même en 1962 mais dont il confia l'écriture aux scénaristes Jay Simms et John Morton, Ray Milland incarne Harry Baldwin, époux d'Ann (l'actrice Jean Hagen) avec laquelle ils eurent deux enfants devenus maintenant de grands adolescents prénommés Rick et Karen et respectivement interprétés par Frankie Avalon et Mary Mitchel. Le long-métrage s'inscrit dans cette grande tradition d’œuvres paranoïaques propres au cinéma outre-atlantique et du milieu du vingtième siècle découlant de l'anticommunisme et de la méfiance forcenée des États-Unis vis à vis de l'URSS et de la concordance avec la guerre froide. Tourné en noir et blanc, produit et distribué sur le territoire américain par la société American International Pictures, Panic in Year Zero ! met tout d'abord en avant les propensions d'une famille et surtout de celui qui représente en son sein l'autorité à savoir faire face à une menace qui débute d'abord par une attaque nucléaire dont les origines sont au demeurant inconnues ainsi qu'aux retombées comportementales de la population dont l'attitude va de fait s'avérer régressive. Des hommes et des femmes agissant parfois contre une nature qui leur est propre mais qui les contraint à agir différemment selon le degré de danger. Et c'est donc ainsi que se positionne le héros de ce récit limpide situant donc son action en plein cœur d'une intrigue post-apocalyptique de type ''survivaliste''. Ray Milland y décrit la nécessité de passer outre les lois et la morale pour le bien des siens. Il devient donc difficile de juger l'homme et ses actes sous leurs aspects répréhensibles.


En cela, Panic in Year Zero ! préfigure ce que d'aucun peut juger comme un comportement devenu normal dans un contexte qui lui est sorti du strict cadre de la normalité. À l'ère où le néo-féminisme a tendance à vouloir couper les couilles des hommes, le film de Ray Milland apparaîtra comme une œuvre prônant certaines valeurs morales indiscutablement passéistes voire même, criminelles. Et hors des nouvelles lois qui aux États-Unis allaient bientôt permettre aux femmes de partiellement s'affranchir de l'autorité masculine. Pourtant, Panic in Year Zero ! ne semble pas encore être près à envisager la chose de la sorte puisque réalisateur et scénaristes renvoient l'épouse et la fille aux tâches qui leur incombèrent jusque là : entretenir la résidence et produire différentes tâches ménagères comme la cuisine ou le ménage. Ray Milland appuie tant et si bien sur ce ''détail'' qu'il fait d'Ann, l'épouse du héros qu'il incarne, une femme retranchée dans ses principes au point de faire prendre de grands risques à la famille lors de son exode loin de Los Angeles où eut lieu l'un des nombreux bombardements. Jean Hagen incarne donc une épouse au caractère étonnamment crispant bien que véhiculant d'authentiques valeurs humaines. Comme sa fille Karen d'ailleurs, tandis qu'en face se dressent entre les deux femmes et les éventuels dangers, les deux mâles, armés de fusils et de revolvers. Panic in Year Zero ! conserve un rapport ténu avec la plupart des œuvres du genre. Et même s'il ne s'inscrit pas dans un décor désertique comme dans Mad Max 2 de George Miller ou dans une cité détruite et ravagée par la criminalité (voir la vague de Mockbusters signés dans les années quatre-vingt par d'opportunistes cinéastes italiens), le danger peut s'insinuer même au sommet d'une colline située au beau milieu de la nature. Ray Milland va droit à l'essentiel. Sa description du modèle rêvé de famille typiquement américaine est vite balayée par l'intense lumière des bombardements (symbolisés par de très rudimentaires effets-spéciaux, il est vrai) et le réalisateur est l'un de ceux qui posent à l'époque les bases d'un courant qui durant les décennies suivantes ne cessera pas de faire des petits. Pas un classique mais un très bon exemple de science-fiction post-apocalyptique...

lundi 15 janvier 2024

No One Will Save You de - Brian Duffield (2023) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 

 



1982 : E.T téléphone maison - 2023 : E.T envahit maison


Une fois de plus, nos ''amis'' les petits hommes gris n'ont rien trouvé de mieux que de venir envahir la Terre. Pour quelle raison ? Ça, c'est à chacun d'en juger mais j'imagine que sur leur planète d'origine les magasins de farces et attrapes sont en rupture de stock de costumes humains et qu'ils ont décidé d'envoyer certains d'entre eux chez nous afin de se réapprovisionner. Car en effet, les créatures de No One Will Save You sont les dernières représentantes d'une vague d'espèces extraterrestres profanatrices de sépultures humaines dont les premier signes apparurent sur grand écran dans les années cinquante à travers Invasion of the Body Snatchers de Don Siegel. Première pierre à un édifice qui ensuite a connu plusieurs remakes (L'invasion des profanateurs de sépultures de Philip Kaufman en 1978, Body Snatchers d'Abel Ferrara en 1993 ainsi que The Invasion d'Oliver Hirschbiegel en 2007) et nombre d'alternatives parmi lesquelles The Thing de John Carpenter en 1982, L'invasion vient de Mars de Tobe Hooper en 1986, The Faculty de Robert Rodriguez en 1998 et sans doute l'un des plus proches dans la thématique extraterrestre: le génial The Hidden de Jack Sholder en 1987. Sorti chez nous sous l'indigent titre Traquée, No One Will Save You met principalement en scène une très jeune femme du nom de Brynn Adams que l'on aurait pu tout d'abord prendre pour une adolescente si elle n'avait pas été la propriétaire exclusive d'une immense demeure. Recluse et pas du tout en odeur de sainteté auprès des villageois qui la défigurent lors de ses rarissimes apparitions en ville, Brynn vit donc isolée dans une grande et belle propriété mais cette passionnée de maisons de poupées va très bientôt être le témoin d'un événement extraordinaire. Alors qu'une nuit la jeune femme entend de drôles de bruits, elle constate qu'une étrange créatures, tels que sont décrits généralement les êtres venus d'ailleurs, s'est introduite chez elle. Particulièrement hostile, cette dernière se met en chasse de Brynn qui au bout d'un certain temps parvient à prendre le dessus en tuant accidentellement l'intrus.ne sachant comment faire, Brynn prend son courage à deux mains et décide de se rendre au bureau du shérif. Mais en chemin, elle constate que des crop-circles ont envahit les jardins de plusieurs habitants. Pire : certains d'entre eux semblent comme ''possédés''. De retour chez elle, Brynn s'approche du cadavre de l'extraterrestre qu'elle a tué la veille et constate que quelque chose s'est échappé d'entre ses lèvres... Dénué de tout dialogue, No One Will Save You ne fera sans doute pas oublier certaines des œuvres citées ci-dessus. D'autant plus qu'en matière de psychologie, en dehors des bribes de récit concernant le passé de l'héroïne, l'écriture s'avère on ne peut plus sommaire. Mélange de ''Body Snatchers'' et de ''Home Invasion'', le second long-métrage de Brian Duffield n'en est pas moins relativement ''divertissant''. Et puisqu'en matière très précise de film de science-fiction mettant en scène des créatures prônant l'occupation des corps, rien de nouveau ne s'est présenté à nous récemment, pourquoi ne pas accorder à No One Will Save You le minimum d'intérêt auquel il peut prétendre ?


Entre Nope de Jordan Peel, The Hidden de Jack Sholder et les diverses interprétations du roman de The Body Snatchers du romancier américain, Jack Finney.


No One Will Save You est effectivement un melting-pot de ces diverses sources d'inspiration qui en grande partie sont depuis devenues des classiques de la littérature et du septième art. Ce dernier rejeton tend peut-être à devenir un grand nom de la science-fiction en mode ''invasion extraterrestre'' mais au vu du pesant challenge qu'il lui est imposé, il y a peu de chances que l'on se souvienne de lui au delà de quelques jours, voire quelques semaines. L'une des rares originalités demeure dans l'attitude de l'héroïne et des villageois envers elle. Des questions se posent d'emblée auxquelles tente de répondre le réalisateur et scénariste avec rapacité. Bien que la créature qui nous est présentée au départ ne semble pas avoir bénéficié d'un soin particulier en matière de CGI, l'idée de remplacer ses congénères par des hommes et des femmes physiquement et intellectuellement investis par d'autres phénomènes venus d'ailleurs semble être l'idée la plus simple et la plus évidente qui soit venue à l'esprit de Brian Duffield. Les effets-spéciaux étant ainsi parfois réduits à leur plus simple expression, c'est déjà ça d'économisé sur le budget. Il demeure au sein du récit quelques grossières resucées comme lorsque est scannée la demeure (un emprunt aux deux adaptations cinématographiques de La guerre des mondes) ou lorsque se déplace dans le ciel un vaisseau caché derrière un nuage (Nope). Avec No One Will Save You, nous sommes plus proches du film d'épouvante et de l'action que de la science-fiction pure, simple et réaliste. C'est d'autant plus rageant que les amateurs de cette dernière retrouveront quelques indices visuels qui les tromperont sur la marchandise. À commencer par les créatures plus ou moins semblables à l'idée que l'on se fait majoritairement d'extraterrestres dotés d'une grande intelligence (lesquels ne trouvent ici rien de mieux que de venir foutre le souk sur notre planète). Gros yeux sombres et crâne sur-développés ne semblent donc pas être gages de facultés intellectuelles supérieures. Du moins, pas en ce qui concerne le long-métrage de Brian Duffield. Ensuite, quelques intéressants visuels émergent ça et là. Comme l'enlèvement du corps extraterrestre par un rayon-tracteur. Mais en réalité, le film est en grande partie décevant. L'arrivée d'une créature aux dimensions beaucoup plus impressionnantes terminant ainsi de noircir le tableau. Ça en devient presque gênant. Bref, tout ce que semble construire le scénario au départ est sujet à des modifications qui transforment No One Will Save You en un vulgaire film d'épouvante-fantastique insistant un peu trop sur les diverses attaques d’origine extraterrestre tout en niant le droit à une certaine profondeur. Plus le récit de No One Will Save You évolue et plus l'aventure s'avère pénible à suivre. Et lorsque même à la fin Brian Duffield choisit d'offrir une réponse aux questions du début, là encore, on éprouve beaucoup de mal à concevoir ce que veut dire par là le cinéaste...

 

lundi 16 octobre 2023

The Darkest Hour de Greg Gorak (2011) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Bienvenue à Moscou. Sa Place Rouge, ses boites de nuits, ses jolies autochtones, ses patriotes, ses touristes et... ses extraterrestres ! Le voyage de Sean (Emile Hirsch) et Ben (Max Minghella) dans la capitale russe ne va pas être de tout repos. Mais avant d'affronter de belliqueuses créatures venues d'ailleurs prélever les ressources naturelles disponibles sur notre planète, les deux jeunes hommes vont profiter d'un moment de détente qu'ils ont bien mérité. Surtout que ces deux webmasters se sont fait piquer leur projet par des hommes d'affaire russes peu scrupuleux ! Un moindre mal si l'on compare cette escroquerie avec ce qui les attend plus tard dans la soirée. En effet, après avoir fait connaissance avec Anne (Rachael Taylor) et Natalie (Olivia Thirlby), deux touristes américaines qui avaient prévu de se rendre au Népal, le groupe formé autour de ces quatre personnages va rapidement devoir faire face à une invasion d'extraterrestres particulièrement hostiles. Des créatures invisibles dont la présence ne pourra être détectée qu'à travers les réseaux électriques de la ville. En voilà une idée qu'elle est bonne... mais qu'elle est rare également puisque s'agissant du déroulement du récit l'on est face à un script reprenant les codes d'une foule de longs-métrages de science-fiction. Visuellement, The Darkest Hour pue littéralement le DTV. C'est donc très laid même si le tournage eu lieu en Russie. Bien que l'une et l'autre des affiches officielles du film soient plutôt attrayantes, celles-ci ne sont malheureusement pas très représentatives du contenu. Quoique... Ces filaments et ces colonnes de feu qui sortent de terre sont bien présents à l'image. Dans sa vie de réalisateur, Chris Gorak n'a mis en scène que deux longs-métrages. Los Angeles : Alerte maximum en 2006 et donc, The Darkest Hour cinq ans plus tard. À l'origine directeur artistique, il a travaillé sur de prestigieuses productions telles que Las Vegas Parano de Terry Gilliam, Fight Club de David Fincher, The Barber des frères Coen ainsi que Minority Report de Steven Spielberg.


Il se lancera donc dans la réalisation quatre ans après ce dernier avant de cesser toute activité dans le cinéma en 2012 jusqu'à son retour en 2019 avec le court-métrage de Henry Hobson, Ford : New Breed interprété par Idris Elba. Un beau pedigree pour un artiste qui derrière la caméra ne sera pas en mesure d'égaler ceux pour lesquels il travailla précédemment. Doté d'un budget que l'on devine serré, The Darkest Hour repose sur un scénario de Jon Spaihts inspiré d'une histoire qu'il a écrite en commun avec Leslie Bohem et M.T.Ahern. L'essentiel du long-métrage est constitué de courses-poursuites engagées dans les rues d'une ville saccagée. Créés par une très impressionnante armada de concepteurs en effets visuels, les effets-spéciaux ne sont fort heureusement pas tous de mauvaise facture. L’annihilation de l'espèce humaine façon La guerre des mondes de Steven Spielberg est plutôt convaincante même si la comparaison s'arrête là et les quelques destructions d'immeubles sont, ma foi, plutôt crédibles. En contrepartie, les effets de fumée sont totalement ratés au même titre que la vision thermique des extraterrestres dont le visuel n'est même pas digne des images de synthèse des années quatre-vingt ! The Darkest Hour prône l'héroïsme de ses héros américains collaborant avec les autochtones russes. Le film de Chris Gorak ne sort très clairement pas du lot sans cesse grandissant de l'invasion extraterrestre sur grand écran. Pourtant, le réalisateur insuffle à son œuvre suffisamment d'énergie pour que l'on n'ait pas vraiment le temps de nous ennuyer. Bref, à défaut d'avoir mieux à se mettre sous la dent, The Darkest Hour permettra au pire de patienter jusqu'à ce que parvienne jusque dans nos salles de cinéma le prochain film de science-fiction capable de renouveler le genre...

 

mercredi 20 septembre 2023

The Lost Missile de William Berke et Lester William Berke (1958) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Réalisateur et scénariste américain ultra productif durant les années quarante et cinquante, William Berke a œuvré pour le grand et le petit écran, totalisant en vingt-quatre ans de carrière près d'une centaines d'épisodes de séries télévisées et de longs-métrages cinématographiques. Il termine sa carrière en 1958 avec quatre films dont The Lost Missile sera le seul à reposer sur son propre script écrit en collaboration avec John McPartland et Jerome Bixby. Nanti d'un très faible budget comme le démontrent notamment les effets-spéciaux relativement rudimentaires, une grande partie des images repose sur des Stocks-Shots de l'armée américaine. La volonté du réalisateur étant de témoigner de l'importance d'une collaboration scientifico-militaire lors d'une éventuelle attaque étrangère. Dans le cas de The Lost Missile, et sans doute pour ne pas froisser la susceptibilité des nations étrangères, le missile du titre, lequel va être rapidement renommé en OVNI pour des raisons qui paraîtront évidentes dues à des origines inconnues, ne semble appartenir à aucune des nations de notre planète. Comme peuvent en témoigner d'ailleurs sa vélocité dépassant les six-mille cinq-cent kilomètres heure ainsi que sa force de destruction massive. Pour ces raisons, The Lost Missile entre donc bien dans certains des critères qui appartiennent à la science-fiction. D'une certaine manière, le long-métrage de William Berke fait figure de vitrine afin de faire la démonstration des capacités militaires de l'armée américaine. Et si dans la plupart des séquences l'on assiste à la faillite d'une flotte aérienne pourtant lourdement armée, l'engin connu sous le nom de Jupiter semble faire directement référence au missile supersonique à basse altitude que développait à l'époque l'US Air Force. Principalement interprété par Robert Loggia, acteur charismatique bien connu des amateurs de cinéma et de programmes télévisés, The Lost Missile n'a en réalité pas vraiment de héros.


Et même si un début de caractérisation est bâti autour de ce personnage et de celle qu'il envisageait d'épouser avant que l'étrange missile n'apparaisse sur les radars du monde entier, le long-métrage est surtout constitué d'une série de séquences aériennes montrant les dégâts causés par l'OVNI quand d'autres montrent l'impuissance de l'armée à faire face au danger. Tourné en noir et blanc, il est important de noter que le propre fils de William Berke a repris les rennes de cette histoire mêlant guerre et science-fiction. En effet, celui-ci étant décédé l'année même de la réalisation de The Lost Missile, c'est son fils Lester William Berke qui a conduit le projet jusqu'à son terme. Une carrière qui débute seulement quatre ans auparavant en tant qu'assistant-réalisateur, il est bon de noter que son nom, bien qu'il n'ait pas été crédité au générique, est lié au chef-d’œuvre d'Alfred Hitchcock, Psychose et que sa carrière perdurera jusqu'en 1997, se terminant avec le septième téléfilm qu'il tournera pour la série 200 dollars plus les frais ou, The Rockford Files: Shoot-Out at the Golden Pagoda. Concernant The Lost Missile, il ne faudra pas se montrer trop difficile. D'une durée n'excédant pas les soixante-dix minutes, le projet est dans la moyenne basse de ce qu'était en mesure de proposer à son public avide de science-fiction, le cinéma américain. Les scènes de destruction massive sont filmées avec les moyens (extrêmement rudimentaires) du bord. Le tout est en effet assez laid, même si l'on parvient à faire abstraction de l'âge et des faibles moyens financiers du film. The Lost Missile demeure surtout une curiosité pour qui voudrait découvrir Robert Loggia au temps de sa jeunesse. Pour le reste, le long-métrage de William Berke/Lester William Berke demeure insignifiant...

 

mardi 12 septembre 2023

Landscape with Invisible Hand de Cory Finley (2023) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

Cory Finley peut remercier toutes celles et ceux qui avant lui ont conçu des œuvres de science-fiction dystopiques renvoyant généralement à des univers déshumanisés. En contrepartie, celles et ceux qui auront la chance de découvrir son dernier long-métrage intitulé Landscape with Invisible Hand pourront en retour le récompenser pour avoir su revigorer une thématique trop souvent employée pour demeurer innovante. Derrière ce titre mystérieux traduit chez nous sous celui de Paysage avec main invisible se cache effectivement une œuvre brillante inversant certaines valeurs propres au genre. Il ne s'agit donc plus d'évoquer un monde où les émotions doivent être abolies mais bien un univers où les exprimer demeure une question de survie. Ce que semblent avoir parfaitement compris les deux jeunes héros de ce récit prénommés Chloe (Kylie Rogers) et Adam Asante Blackk). Si la bande-annonce rend tout d'abord frileux, cette probable indifférence vient sans doute de la présence à l'image d'une race extraterrestre que l'on imagine mieux faire partie d'un film d'animation que d'un long-métrage réalisé avec d'authentiques interprètes. Si d'emblée l'apparence de ces créatures semble créer un fossé avec le sérieux du propos, les spectateurs seront très rapidement rassurés en réalisant qu'ils sont tout d'abord davantage évoqués que révélés à l'image. Alors que dans la plupart des dystopies de ce type les émotions sont annihilées, le fait est que dans Landscape with Invisible Hand, l'absence totale d'émotion chez ces extraterrestres connus sous le nom de Vuvv ainsi que leur méthode de reproduction asexuée est une mine d'or sur laquelle vont se projeter Chloe et Adam afin de subvenir aux besoins de leurs familles respectives. Deux familles qui vivent sous le même toit, la première ayant été accueillie par la seconde. Landscape with Invisible Hand reprend le concept de Elysium de Neil Blomkamp dans lequel les riches vivent au dessus de nos têtes dans des stations spatiales qui leurs sont strictement réservées tandis que le reste de la population survit à la surface de notre planète. Dans un cas comme dans l'autre, l'un des parents est absent. Si les Marsh sont tout d'abord généreusement accueillis dans la cave des Campbell, les problèmes de cohabitation vont très rapidement faire surface. Contrariant ainsi l'idée suscitée par nos deux adolescents de créer un podcast traitant des sentiments amoureux à l'attention des Vuvv...


De quoi enrichir le quotidien de nos deux familles puisque plus le nombre de Vuvv croît parmi les abonnés et plus Chloe et Adam accumulent de l'argent. Mais l'on ne trompe pas une race dont l'intelligence est infiniment supérieure à celle des humains. Car alors que de réels sentiments naissent au départ entre les deux adolescents, les disputent répétées entre leurs parents respectifs vont abîmer leur amour l'un pour l'autre. Chloe et Adam vont ainsi faire croire qu'ils s'aiment toujours jusqu'à ce que le parent d'un Vuvv réalise qu'ils font semblant... Tout d'abord, nous passerons sur l'apparence absolument ridicule des créatures extraterrestres qui semblent être tirées d'un banal film d'animation en images de synthèse. Ôtée leur étrange physionomie, Landscape with Invisible Hand fourmille d'idées originales beaucoup trop nombreuses à énumérer et qui à elles seules constituent le socle du récit. Si sur cette Terre futuriste (l'action se déroule dans les années 2030) cette vision de notre planète dont les règles sont désormais régies par des êtres venus d'ailleurs peut paraître relativement commune, il demeure des éléments qui constituent une véritable plus value qui renforce l'intérêt de l'histoire. Tout d'abord, l'invasion de notre planète par cette vision très enfantine d'une entité extraterrestre semble être moins traitée sous un angle coercitif que sous le concept de Soft power. Et pourtant, il est bien question ici de rééducation (de formatage culturel et intellectuel) et de mépris envers celles et ceux pour lesquels les Vuvv n'ont aucune espèce d'intérêt. Le réalisateur traite les ressources humaines sous un angle superfétatoire. Pour exemple, cet ancien neurochirurgien devenu chauffeur sur l'une des plate-formes aériennes qui gagne cinq fois son ancien salaire en est le parfait témoin. Sous ses allures de teen-movie, Landscape with Invisible Hand traite de sujets divers et variés qui nie à la monotonie un quelconque droit de présence à l'image. Parfois poétique et souvent étrange, le long-métrage de Cory Finley est passionnant de bout en bout. N'abusant pas des effets mais interrogeant ses protagonistes sur des questions sociales et existentielles, cette adaptation tirée du roman éponyme de MT Anderson est une réussite...

 

samedi 2 septembre 2023

Broken Darkness de Christopher-Lee dos Santos (2017) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Le dernier long-métrage à ce jour du réalisateur sud-africain Christopher-Lee dos Santos se divise en trois partie. La première, qui est aussi la plus courte, envisage le passage de notre planète à travers la queue d'un corps céleste provoquant à sa surface une pluie de météorites aux conséquences cataclysmiques puisque la quasi totalité de l'humanité sera décimée. Cette séquence qui ne dépasse pas une poignée de minutes offre à Broken Darkness une mise en bouche plutôt intéressante. Visuellement l'on s'éloigne des grosses productions américaines et l'on opte pour une approche plutôt réaliste de la catastrophe. À tel point que la vision de ces dizaines, de ces centaines de météorites qui illuminent le ciel nocturne donnent un aperçu terrifiant des conséquences sans pour autant que le film n'use d'effets-spéciaux à outrance. Cette entrée en la matière permet d'introduire le personnage de Sam, incarné par l'acteur Sean Cameron Michael et protagoniste principal de ce récit basé sur un script écrit de la main même du réalisateur. Un individu peu loquace, comme la plupart des personnages qui évoluent d'ailleurs au sein de ce récit post-apocalyptique prenant comme principal terrain de jeu, un réseau de galeries souterraines et de stations où survivent quelques dizaines ou centaines d'individus chargés de maintenir le bon fonctionnement de cette ancienne centrale hydraulique permettant en outre (et huit ans après la catastrophe) de cultiver de la nourriture. Lorsque les employés de la station Kentucky perdent tout contact avec ceux de la station Winnipeg, le responsable informe à Sam qu'il va devoir se rendre sur place afin de découvrir pourquoi ce silence. Contraint par son ami Troy (Brandon Auret) d'accepter de le prendre avec lui, les deux hommes vont être de surcroît suivis par la jeune et inexpérimentée Rose (Suraya Rose Santos). Une fois arrivés à la station Winnipeg, ils vont tomber tous les trois sur un petit groupe de soldats armés qui vont les conduire là où ils sont censés se rendre. Cette seconde partie possède un petit goût d'Aliens de James Cameron que le spectateur retrouve à plusieurs occasions. Si le long-métrage de Christopher-Lee dos Santos repose sur un concept qui semble être tout droit sorti de son imagination, il demeure difficile d'imaginer qu'une partie du script m'ait pas été influencé par le classique de la science-fiction sorti plus de trente ans en arrière.


Filmé dans une obscurité presque totale, cette seconde partie possède quelques qualités plutôt attractives mais souffre aussi de défauts rédhibitoires. L'ambiance est lourde, chargée, étouffante et lugubre. Des décors sombres et un climat délétère permanent. Un contexte parfaitement irrespirable qui ne va pas s'arranger puisque en cours de route, nos protagonistes devront faire face à des créatures de type ''infectés''. Rien de bien original si ce n'est que ceux du réalisateur sud-africain semblent sortir tout droit d'un vieux Lucio Fulci (des corps décharnés recouverts de haillons) mais dotés, eux, d'une grande vélocité. De ce point de vue là, Broken Darkness prend des allures de nanar ! Lorsque se termine cette seconde partie, un peu plus d'une heure s'est écoulée et, faut-il le reconnaître, l'expérience fut en partie ennuyeuse en raison d'un rythme relativement soporifique. On l'imagine bien évidemment et pourtant : Lorsque la troisième partie débute et que la lumière éclatante du soleil vient enfin caresser le visage de Rose et de Sam qui viennent tout juste d'échapper au chaos qui s'est produit dans les sous-sols de la mine, l'intrigue est relancée. L'on découvre alors que les dangers, à l'extérieur, y sont démultipliés. Christopher-Lee dos Santos exploite les ressources mises à sa disposition. Des décors naturellement désaffectés. Gare de triage et vieilles usines abandonnées, la visite est rudimentaire mais permet de changer d'environnement. Si l'on pouvait douter un peu plus tôt des sources d'inspiration du réalisateur, cette fois-ci, le rapport entre certaines rencontres qui vont se dérouler lors de cette dernière partie et la série télévisée The Walking Dead est indiscutable. Broken Darkness brasse donc les genres, débutant comme une œuvre de science-fiction et de catastrophe en passant par le film post-apocalyptique et en se terminant en film d'horreur, cumulant décors de désolation, zombies/infectés et anthropophagie ! Bref, le long-métrage de Christopher-Lee dos Santos est ambitieux tout en étant peu inspiré tant il emprunte à d'autres la quasi totalité des thèmes qu'il aborde. Sympathique, sans plus...

 

lundi 10 juillet 2023

À des millions de kilomètres de la Terre (20 Million Miles to Earth) de Nathan Juran (1957) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

Avec son titre à rallonge, promesse d'un voyage aux confins de l'univers et ses différentes affiches où trônent une créature reptilienne, À des millions de kilomètres de la Terre (20 Million Miles to Earth) a tout l'air du nanar de science-fiction des années 50 comme la décennie pu en contenir un nombre invraisemblable. Et pourtant, le spectacle auquel nous convie ce long-métrage signé du spécialiste de la science-fiction Nathan Juran en 1957 démontre qu'il s'agit sans doute là de l'un des meilleurs films de sa génération. Tout débute à Gerra, petite commune du sud de la Sicile où de paisibles pécheurs ramènent à bord de leurs embarcations les poissons retenus dans leurs filets. C'est à ce moment très précis que s'écrase à proximité dans la mer Méditerranée, le XY-21, un modèle de fusée américaine de retour de la planète Vénus. Verrico (George Khoury) et Mondello (Don Orlando), deux valeureux pécheurs décident de s'en approcher afin de voir si des survivants demeurent à l'intérieur. C'est ainsi qu'ils sauvent la vie du colonel Calder (William Hopper) et du docteur Sharman (Arthur Space), lequel, malheureusement, ne survivra pas à l'étrange maladie qu'il contracta comme la majorité des membres de l'équipage du XY-21, et qui depuis ont perdu la vie. Pepe (Bart Braverman), le fils de l'un des deux pécheurs trouve échoué sur la plage un étrange cylindre renfermant une masse gélatineuse qu'il s'empresse de mettre à l'abri avant de l'échanger auprès du zoologiste Leonardo (Frank Puglia) contre deux-cent lires. En ouvrant le dit cylindre, le docteur Leonardo ne prend pas conscience des dangers qu'il va faire courir à sa nièce Marisa (Joan Taylor), étudiante en troisième année de médecine mais aussi à la population toute entière. En effet, ce qui ressemblait jusque là à une masse informe et inoffensive s'avère être un œuf qui va bientôt éclore pour donner naissance à un reptile d'apparence humanoïde qui au contact de l'air terrestre va se développer à vive allure jusqu'à prendre d'inquiétantes proportions. Réussissant à échapper à la vigilance du docteur Leonardo, heureusement, l'armée américaine s'empare de l'affaire et se met à traquer la créature... Voici donc comment se présentent les événements...


En soit, le scénario de Robert Creighton William et de Christopher Knopf sur la base d'un récit écrit par Charlott Knight n'a rien de véritablement original. Une créature débarque sur Terre, dévastant tout ou presque sur son passage, l'armée américaine s'en mêle et tout, en théorie, rentre dans l'ordre. Mais pour commencer, plutôt que de faire s'écraser la fusée sur le territoire américain, celle-ci vient s'enfoncer dans les eaux européennes de la Méditerranée. C'est donc dans le sud de la Sicile que se déroulent les événements en dehors de quelques plans signifiant la présence de gradés américains dans le quartier général du département de la Défense surtout connu sous le nom de Pentagone ! L'éternel affrontement entre scientifiques et militaire n'a ici pas lieu. Tout comme l'armée américaine est ici décrite de manière positive puisque ses représentants ne cherchent pas à détruire avant de réfléchir comme cela est la règle dans ce genre de productions mais au contraire à tenter de sauver la dite créature afin de permettre à la science de l'étudier et ainsi trouver un moyen d'améliorer les conditions des futurs explorateurs de la planète Vénus. Non seulement À des millions de kilomètres de la Terre propose une vue différente des autorités en présence, un cadre nettement plus ''romanesque'' (la Sicile), mais s'avère également doté de remarquables effets-spéciaux en Stop Motion réalisés par le maître en la matière, Ray Harryhausen. Les différentes animations de la créature, ses déplacements, son combat contre un éléphant ou plus rare encore, celui qui la verra s'affronter à un pauvre paysan dans sa grange sont absolument admirables. Peut-être parmi les meilleurs qu'ait produit l'artiste qui, en outre, est à l'origine du récit écrit par Charlott Knight. En effet, Ray Harryhausen est bien celui qui créa le concept de Giant Ymir même si ce nom n'apparaît pas à l'image puisque le spécialiste des effets-spéciaux craignait alors que soit confondu le nom de sa créature avec le mot arabe Emir ! Tourné en noir et blanc, le film fut colorisé en 2007 grâce encore une fois à l'impulsion de Ray Harryhausen qui déjà à l'époque du tournage voulait qu'il en soit ainsi. Mais le faible budget avait alors contraint le réalisateur de tourner À des millions de kilomètres de la Terre en noir et blanc. Le long-métrage de Nathan Juran, malgré ses soixante-six ans au compteur, reste l'un des meilleurs films de science-fiction toutes générations qui soient. Un indispensable donc pour tous les amateurs du genre...

 

mercredi 7 juin 2023

Supernova de Walter Hill (2000) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 



 

Lorsque démarre la projection de Supernova, il est tout d'abord légitime de se demander quelles raisons purent motiver une large partie du public et des critiques à saborder cette œuvre de science-fiction plutôt ambitieuse, au conséquent budget de quatre-vingt dix millions de dollars mais qui connut un sort peu enviable en devenant un échec cuisant en ne rapportant aux investisseurs qu'un peu plus de douze pourcents de la mise de départ. Autant dire qu'ils en furent pour leurs frais. À dire vrai, la première demi-heure est seule à constituer un droit de réserve aux commentaires qui affluent sur la toile ou dans les divers médias spécialisés dans le genre. Lesquels demeurent en théorie prioritairement capables de juger du bien fondé des critiques formulées à l'encontre d'une œuvre telle que ce long-métrage relativement court (quatre-vingt dix minutes). Réalisé en lieu et place de Geoffrey Wright et de Jack Sholder sur une idée de William Malone par Walter Hill, Supernova a l'allure d'un Alien nouvelle génération. Plus de vingt ans après la sortie du classique de l'épouvante et de la science-fiction signée de Ridley Scott, le long-métrage de Walter Hill convie ses personnages à une aventure spatiale non plus à bord du cargo spatial Nostromo mais du vaisseau de sauvetage d'urgences médicales Nightingale. Là encore, ses passagers répondent au SOS émis à partir d'une station basée à la surface d'une planète géante qui dès l'approche du Nightingale l'attire inexorablement en raison de sa puissante gravité. Alors que le docteur Kaela Evers (l'actrice Angela Bassett) s'attend à retrouver une vieille connaissance, c'est son fils qui débarque à bord alors que sa navette était en perdition. Coincés en orbite aux abords d'une étoile qui bientôt se transformera en supernova (d'où le titre), l'équipage formé autour de Nick Vanzant (James Spader), Yerzy Penalosa (Lou Diamond Phillips), Danika Lund (Robin Tunney) et Benjamin Sotomejor (Wilson Cruz) va en outre devoir composer avec l'arrivée du nouveau venu (Peter Facinelli dans le rôle de Karl Larson). Un personnage ambigu, immédiatement attiré par Danika, laquelle entretient une relation avec Yerzy avec lequel elle a, à l'origine, prévu d'avoir un enfant...


Passée la première demi-heure, on comprend assez rapidement ce qui rendit hostile une partie de celles et ceux qui purent découvrir le film lors de sa sortie dans les salles obscures. Car bien qu'étant doté d'effets-spéciaux et visuels plutôt séduisants conçus par une très importante équipe de techniciens ainsi que d'un scénario de base relativement riche et diversifié, le long-métrage et son scénario (écrit à quatre mains par William Malone et Daniel Chuba) sont malheureusement traités avec un certain dédain puisque dans tous ses aspects ou presque, Supernova tombe dans une impasse scénaristique flagrante. Pourtant, comment ne pas tomber sous le charme de ces promesses qu'évoquent l'exploration de la surface de la planète géante, la présence à bord du Nightingale du très soupçonnable Karl Larson ou de celle de cet étrange artefact qui semble avoir une emprise sur Yerzy Penalosa ? Des idées parmi d'autres, mises bout à bout sans réelle cohérence ni même la moindre cohésion. Un long-métrage incarné par des gravure de mode qui se complaisent (pour les hommes) à s'afficher le torse nu dans un cadre austère rendu presque systématiquement illisible en raison d'une photographie perpétuellement plongée dans une quasi obscurité et dans des teintes bleu-nuit constantes ! À employer des interprètes aux qualités physiques indéniables, il fallait bien s'attendre à ce que l'on ait droit à une sempiternelle scène de sexe qui dans le cas présent s'éternise et fasse figure de cache misère. Au final, Supernova, est un blockbuster qui assume mal son statut d’œuvre ambitieuse...

 

lundi 5 juin 2023

Titanic 3 de Jeff Leroy (2017) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Après l'immense succès Titanic de James Cameron en 1997 qui engrangea presque deux milliards de dollars de recette. Après Titanic 666 de Nick Lyon qui, heu, ben non, ne fut pas le six-cent soixante sixième volet d'une trop longue saga mais nous conviait tout de même à un voyage à bord du Titanic... 3 (Hein!), film bien trop pourri pour que j'ose d'ailleurs poser quelques lignes assassines à son encontre, voici aujourd'hui, Titanic 3... qui en réalité précède le second de cinq ans. Mais comme on s'en tape et que le premier ainsi que le deuxième n'ont rien de commun (si ce n'est le titre) avec ce dernier, quelle importance. Après que le personnage de Jack Dawson interprété par l'acteur Leonardo DiCaprio ait fini ses jours au rayon surgelés, le grand public imaginait mal comment une suite aurait pu être envisagée. LE GRAND PUBLIC, OUI ! Mais pas les petits malins qui parmi nous examinent à la loupe tout ce que le cinéma charrie de Mockbusters. Inutile de préciser que l’œuvre de James Cameron se devait d'être honorée par la présence plus ou moins régulière d'ersatz du plus mauvais goût (en cherchant bien, vous en dénicherez d'autres). En France, on n'a pas de morale. Surtout lorsqu'il s'agit de faire du pognon sur le nom d'un auteur ou d'une œuvre renommés. Ouais, parce qu'il faut savoir qu'avant de vouloir tromper le public hexagonal en lui faisant avaler la pilule selon laquelle Titanic 3 serait le troisième opus d'une saga initiée vers la fin du siècle dernier, le film est sorti sous divers titres qui ne laissent aucune place au doute : Voyez donc : Alien Reign, Alien vs College Girls, Predator Planet, Predator World ne sont qu'un seul et même long-métrage. De quoi opportunément racler les fonds de tiroirs. Ou plutôt ceux des cuvettes de toilettes où surnage cette épave cinématographique qui ne mérite guère mieux que le sort qui fut ''octroyé'' au plus célèbre paquebot de croisière de toute l'histoire maritime en cette nuit du 15 avril 1912 à 2 h 20 du matin ! Bon, pour revenir au film, son auteur est un certain Jeff Leroy. Un petit tour sur sa page IMDB nous renseigne sur le pedigree de ce bonhomme qui en vingt-cinq ans de carrière a pour l'instant donné naissance à autant de longs-métrages. Avec des titres aussi croustillants que Hell's Highway, Poorman's Bikini Beach ou bien Frankenstein et Dracula in Women's Prison. Autant dire, tout un programme ! Du raffiné, rien que du raffiné. On sent toute la subtilité de ses divers projets auquel ne semble donc pas déroger Titanic 3 !


Mais alors, Titanic 3, ça raconte quoi ? Ça commence par un générique affublé d'une typographie d'un autre temps et d'arrière-plans à peine dignes des images de synthèse de la série documentaire Les Mystères de l'Univers (excellente, au demeurant). Merde ! Voilà que s'affiche le titre en grand, comme généré aléatoirement à l'aide du logiciel CyberLink PowerDirector : Titanic 3 : la croisière de l'espace ! Et tout ceci accompagné par une pseudo flûte indienne (en fait, un synthétiseur). Ouais, parce qu'il est bien connu que la conquête de l'espace fut tout d'abord entreprise par le Pérou, la Bolivie, l’Équateur ou le Paraguay ! Teuh, teuh, teuh. Bon, passons... Voix-off. Un type au timbre monocorde se la joue Igor et Grichka Bogdanov du pauvre et annonce la couleur : ''Journal du capitaine Lewis McBride. Saint-Sylvestre, année 2139... La route du TITAN-1C qui effectue son prem....'' QUOI ??? Mdr, le foutage de gueule intégral ! Vous l'avez déjà compris depuis un moment mais le bonhomme l'annonce ici très clairement aux retardataires qui n'auraient pas encore compris le concept : exit les deux-cent soixante-neuf mètre de long du Titanic. Comme ses vingt-huit mètres de largeur ou ses cinquante-trois de hauteur. Exit les fameuses cheminées, ses sublimes escaliers intérieurs ou son architecture dans sa globalité ! Bienvenue à bord du TITAN ''UN'' C. Ici, tout est en toc.... à part les jolis boobs des deux blondasses de service que le réalisateur filme avec un insistance quasi... incommodante ! Après être entré en collision avec une météorite, les survivants du vaisseau échouent sur une planète hostile peuplée d'extraterrestres libidineux. C'est tout ce qu'il y a à savoir ou presque sur ce grand fourre-tout parfaitement indigeste qu'est Titanic 3. D'une pauvreté scénaristique et visuelle qui donne le tournis, le film est en outre réalisé et interprété avec une indifférence envers toute crédibilité et un manque de sérieux qui confinent à l'hystérie collective. Autant dire que supporter l’œuvre dans son ensemble sans ressentir l'envie de jeter son poste de télévision et son lecteur DVD par la fenêtre valide l'hypothèse de pouvoir ensuite supporter n'importe quel nanar ou série Z, qu'il (ou elle) soit de compétition ou non ! En dehors des simples valeurs artistiques et techniques qui dans le cas présent relèvent de la bouillie graphique et auditive, le plus gros défaut, celui qui empêche véritablement de se délecter de la chose est sa totale absence de sérieux. Ce premier degré qui donne le ton de pas mal de Nanars et qui ici, est remplacé par un humour totalement absurde et décomplexé qui finit par lasser, voire agacer à force de vouloir en faire toujours plus et donc... toujours trop. Plus qu'un Nanar, Titanic 3 mérite sa place parmi les cinq ou dix plus grosses séries Z. Pour public averti !

 

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