Les films de
science-fiction dystopiques confrontant différentes couches de la
société circonscrites dans des quartiers ou des zones d'habitat
sont légion. Il en est même qui poussent le concept jusqu'à situer
tout ou partie de leur action à bord de stations spatiales où seuls
les plus riches peuvent venir s'installer et se prémunir de la
pollution, des maladies ou de la famine comme ce fut le cas avec
Elysium
de Neill Blomkamp en 2013. C'est donc sans surprise que débarque
Altered,
dernier long-métrage du réalisateur finlandais Timo Vuorensola
auquel on doit notamment Iron Sky
1
& 2
en 2012 et 2019 ou Jeepers Creepers : Reborn
en 2022... Avec un tel pedigree, on sait déjà à quoi s'attendre et
avouons qu'au bout d'une petite dizaine de minutes, l'envie de cesser
la projection d'un film qui ne s'avère être apparemment rien
d'autre qu'une énième purge est tentante ! Plus ou moins
exigent mais prenant avant tout plaisir à jouer, l'acteur anglais
Tom Felton, devenu célèbre grâce au rôle de Draco Malfoy dans la
saga Harry Potter,
a donc accepté de jouer en 2025 le rôle de Leon, jeune homme
paraplégique et véritable génie de la mécanique qui veille sur
Chloe (Liza Bugulova), une adolescente dont les parents sont morts.
La société étant divisée en deux secteurs, les privilégiés,
nommés ''Genetics'' vivent dans les beaux quartiers et bénéficient
de privilèges auxquels les '' Specials'' n'ont pas droit. Et bien
entendu, Chloe et Leon font partie de ces derniers. Tandis qu'un
groupe de terroristes qui se fait appeler les ''Anti Genetics''
s'attaque à des représentants de la communauté des ''Augmentés'',
nos héros découvrent bientôt que le groupe en question est en
réalité mené par le Colonel Volkov, un exécutant du Régime
Génétique incarné à l'écran par l'acteur russe originaire de
Moscou, Igor Jijikine. Une manière de convaincre les derniers
réfractaires de l'utilité de débarrasser une bonne fois pour toute
la société de ceux qui certains appellent des ''Monstres''. Dans le
cas de Altered
et contrairement à la franchise X-Men,
la ''valeur ajoutée'' s'agissant des capacités physiques augmentées
de leur porteurs est une qualité et non plus une tare dont il faut
masquer l'existence. Au contraire, ceux qu'en des temps propres à
notre époque l'on considérerait encore comme des gens normaux sont
ici considérés comme la lie de la société puisque ne bénéficiant
d'aucune aide spécifique de la part de l'état...
Et
c'est là qu'interviennent deux autres personnages. L'actrice
britannique Aggy K. Adams incarne la très populaire chanteuse Mira
tandis que l'acteur gallo-américain Richard Brake Interprète le
rôle de Kessler, un ingénieur. Tous deux auront une importance
considérable puisque l'un et l'autre prévoient d'imposer une loi
permettant aux ''Genetics'' et aux ''Specials'' de vivre enfin
ensemble... Mais bien entendu, le Colonel Volkov ne l'entend pas de
cette oreille et s'en prend tout d'abord à Mira, sauvée in-extremis
par Leon, lequel s'est fabriqué une armure lui permettant de se
déplacer et de développer une force suffisante pour combattre
l'ennemi... Pour être très clair, Altered
est souvent d'une laideur visuelle repoussante. Il faut être capable
de supporter la première séquence pour pouvoir ensuite suivre les
aventures du trio principal Leon/Chloe/Mira sans être totalement
écœuré par le si peu de soin apporté aux décors et aux
effets-spéciaux. Témoignant sans doute d'un budget ne dépassant
pas les dix ou quinze millions de dollars. Tout ou presque sonne
faux. Probablement tourné en studio, le long-métrage de Timo
Vuorensola est d'un point de vue artistique plutôt rachitique. Comme
un jeu vidéo de science-fiction dont les décors auraient manqué de
véracité et d'une faune de PNJ véritablement vivante... En
contrepartie, le finlandais imprime au film une certaine énergie qui
parfois parvient à remédier au manque de crédibilité des
environnements. Le long-métrage a surtout la chance d'avoir comme
acteur principal Tom Felton qui malgré la petitesse et le manque
d'ambitions réelles du projet se donne à fond et s'avère tantôt
drôle, tantôt émouvant. Surtout lors de son échange avec son
père, dans la chambre d’hôpital où le jeune paraplégique est
alité. De là à dire que le film vaut véritablement le coup d'être
découvert serait exagéré. D'autant plus que, comme je l'ai déjà
écrit au dessus, la première partie est vraiment catastrophique et
ne donne pas envie de poursuivre l'aventure. Au final, Altered
ressemble à un téléfilm de science-fiction dystopique, mélangeant
les genres sans complexe. Entre comédie, drame, action et film de
super-héros...
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