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mercredi 29 mai 2024

The Thaw de Mark A. Lewis (2009) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Mon premier reflex ? Taper Google Traduction et entrer Thaw pour découvrir le sens réel de ce mot bêtement traduit chez nous sous le terme complètement naze de ''Dégel'' ! Résultat : à bêtise, bêtise et demi. Pour une fois que l'on reprend un titre en le traduisant littéralement, il me semble que l'on aurait pu faire preuve d'un surcroît d'imagination. Ensuite, je voudrais remercier Patrice Curt qui plutôt que de me faire fuir devant ce qui semblait être une indigence a attisé ma curiosité. Film demeuré jusque là totalement étranger à mes connaissances en matière de cinéma, c'est donc avec l'engouement d'un ours polaire se jetant sur un pauvre phoque se dorant la pilule sur la banquise que j'ai lancé The Thaw qui donc fut traduit dans l'hexagone sous le titre Dégel ! L'origine américano-CANADIENNE (les majuscules ont leur importance) du film expliquant sans doute le choix peu judicieux du titre, il ne fallait donc surtout pas s'attendre à une fiction dont le sujet aurait pu traiter du conditionnement des produits de la mer au marché de Rungis... Non, car ici il s'agit ni plus ni moins d'une alternative artistiquement et sans doute financièrement fauchée du grand classique de l'épouvante et de la science-fiction de John Carpenter, The Thing. Le vice émanant sans doute du nombre de lettres qu'ont en commun les deux longs-métrages, si vous êtes bourré et que vous vous apprêtez à vous rendre dans votre échoppe préférée afin de vous réserver une soirée devant les terrifiants effets-spéciaux créés par Rob Bottin, assurez-vous de ne pas vous emparer de l'objet incriminé ici et dont les FX furent l’œuvre d'artisans nettement moins renommés... <=== Si vous avez eu le courage de rester ici jusqu'au trois petits points qui précèdent la flèche, vous devez sans doute penser que l'expérience fut rude pour votre serviteur. Mais un bon ou mauvais mot pour commencer un article sans avoir au préalable eu la moindre idée de comment le débuter n'a jamais été une fin en soit. L'émulsion entre le Body Horror, la source d'inspiration évoquée ci-dessus et un un goût prononcé pour toute chose qu'elle soit de piètre ou de bonne qualité devrait suffire à assurer un certain confort de visionnage. N'en n'attendant pas grand chose malgré la présence d'un Val Kilmer qui s'avérera somme toute anecdotique, The Thaw fut au final une assez bonne surprise. Rien d'incroyable visuellement, certes....


Une incarnation qui ne vole pas plus haut que celle d'un bon gros nanar. Une mise en scène pépère et des qualités artistiques qui renvoient à du DTV (ce qu'est justement le long-métrage de Mark A. Lewis), mais SURTOUT, la déception de voir débarquer de jeunes adultes pas tout à fait formés intellectuellement à la fin du printemps. Bref, ici, pas question d'avoir les yeux qui brillent devant l'infini manteau blanc de l'Antarctique. Cette étendue immaculée qui allait virer au rouge chez Carpenter mais déjà nettement plus sobrement chez Mark A. Lewis. À l'issue d'un générique qui inquiète davantage pour son atroce visuel que pour le propos qu'il énonce, on s'attendrait à découvrir un énième film d'infectés dit ''du dimanche''. Mais non. Ou alors faut-il l'envisager comme le déclencheur d'un événement d'ampleur internationale à laquelle il aurait été conseillé à un ou plusieurs des protagonistes de préserver l'humanité en se sacrifiant corps et âme. Et ça tombe bien ! Car d'un côté il y a ceux qui expriment l'idée de rester sur les lieux d'une infection parasitaire vieille de millions d'années : La fille à papa prénommée Evelyn (Martha MacIsaac) et Atom Galen (Aaron Ashmore) dont il semblerait que la gamine ait augmenté le taux de testostérones d'Atom au vu de l'intérêt et du soutien que le jeune homme lui porte ! De l'autre, la brebis galeuse : Federico Fulce (Kyle Schmid) au beau être tout comme son ami Atom un étudiant brillant, le bonhomme va très rapidement perdre pied et se comporter de manière fort inquiétante. Au regard de l'imposante station scientifique vue dans The Thing, celle de The Thaw semble avoir les dimensions de toilettes sèches d'extérieur ! Bref, ça sent quand même le film au rabais. Et pourtant, la magie opère, si tant est que l'on soit en mesure d'accepter la pauvreté qui caractérise l'ensemble du projet. Pas vraiment le temps de s'ennuyer. Sans être absolument remarquables, certains effets-spéciaux comme les corps atteints par les parasites font suffisamment travailler l'imagination pour que les hypocondriaques aient la sensation que sous leur peau grouillent des centaines de petites bestioles peu ragoutantes. Bref, The Thaw est sympa, et donc moins misérable que j'avais pu le redouter...

 

vendredi 18 mai 2018

Virtuality : Le voyage du Phaeton de Peter Berg (2009) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆



C'est en faisant des recherches sur la toile que j'ai obtenu une réponse à la question que je me suis posé en constatant que Virtuality : Le voyage du Phaeton se terminait de manière incompréhensible, au beau milieu d'une intrigue tellement bancale qu'y assister ne fut pas loin de ressembler à un calvaire. Ou comment perdre son temps inutilement. En fait, si ce long-métrage réalisé par le cinéaste américain Peter Berg n'a pas de fin, c'est parce qu'en fait de film, il s'agit apparemment du pilote d'une série. Tellement mauvais qu'il n'y aura d'ailleurs pas de suite. Il faut avouer qu'on ne sait pas s'il vaut mieux en rire ou en pleurer car le contenu de cette œuvre qui dès l'entame fait preuve d'un mauvais goût en matière d'esthétisme, fait de Virtuality : Le voyage du Phaeton le parent pauvre de la science-fiction. Ou comment investir de l'argent, des dizaines de personnes et du temps inutilement.
Le synopsis tient sur une énorme erreur scientifique, depuis résolue mais apparemment ignorée par les scénaristes Ronald D. Moore et Michael Taylor. En effet, contrairement à ce qui est avancé dans ce téléfilm, Epsilon Eridani n'est pas le système solaire le plus proche du notre mais Alpha Centauri. Bien entendu, l’œuvre de Peter Berg datant de 2009 et l'information situant Alpha Centauri dans une zone plus proche de nous que Epsilon Eridani ayant été découverte quatre ans plus tard, on ne peut reprocher à Virtuality de diffuser de fausses informations. Sauf qu'en découvrant celui-ci aujourd'hui, en 2018, le téléfilm a des allures de viande faisandée.

D'une crétinerie et d'une improbabilité crasses sous certains de ses aspects les plus important, Virtuality semble n'avoir été conçu que pour satisfaire un public essentiellement jeune, composé d'amateurs de télé-réalité et de musique fast-food indigeste. Car la télé-poubelle telle que certains la nomment fort judicieusement est au centre d'un récit allant dans beaucoup trop de directions pour que l'on s'intéresse vraiment à l'histoire qui nous est contée. Alors que la vit sur Terre s’essouffle, douze membres d'équipage sont envoyés dans l'espace afin d'explorer le système solaire Epsilon Eridani. Un voyage long de dix ans. Pour pallier aux difficultés que chacun pourrait rencontrer, un ingénieux système de réalité virtuelle est installé sur le vaisseau. Malheureusement, certains des modules rencontrent des défaillances et semblent 'vouloir' mettre en péril l'intégrité des membres de l'équipage.

Voilà donc en gros autour de quel sujet tourne Virtuality. Un sujet fort intéressant mais qui pille en réalité bon nombre d’œuvres de science-fiction à commencer par la série Star Trek, le chef-d’œuvre de Stanley Kubrick 2001, l'Odyssée de l'Espace, ainsi que tout un pan du sous-genre 'space opera'. Sauf qu'ici, tout sonne faux. De l'insupportable bande musicale, en passant par l'interprétation catastrophique des interprètes (on ne croit pas un seul instant aux émotions qu'ils sont censés transmettre), et jusqu'à cette parodie de télé-réalité qui ruine le peu d'intérêt qui aurait pu naître de l'intrigue principale. Parfois, on ne sait pourquoi, les dialogues se font intelligents. Mais si rarement que noyés dans la foule d'échanges verbaux, ils sonnent creux. On entend alors les interprètes lire leur texte avec un affligeant manque de naturel.
Virtuality est un ratage complet, dans tous les domaines qu'il investit. On comprend mieux alors que sa diffusion ait été synonyme de bide et que les producteurs aient décidé de n'en pas donner de suite. Une décision à applaudir bien fort...

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