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dimanche 3 novembre 2024

Rétrospective films STAR TREK (partie 1 sur 2)

 

Durant ces dix derniers jours, ma compagne et moi avons opté pour des soirées consacrées 100% à la franchise cinématographique Star Trek. Des six premiers longs-métrages évoluant dans l'univers de la série originale jusqu'aux films ayant pour membres de l'Enterprise, l'équipage formé autour du Capitaine Jean-Luc Picard... Le verdict est parfois sans appel. Nous y redécouvrions ce que la saga cinématographique pouvait nous proposer de meilleur, mais aussi de pire.


Star Trek : le film de Robert Wise (1979) - ★★★★★★★★☆☆

 

Une excellente entrée en matière pour celles et ceux qui ne connurent ni ne suivirent pas à l'époque la série originale Star Trek (1966-1969). L'auteur du Jour où la Terre s'arrêta en 1951, de La maison du Diable en 1963, de La canonnière du Yang-Tsé en 1966 ou de L'Odyssée du Hindenburg en 1975 signait un premier long-métrage à destination des salles obscures particulièrement prenant et accompagné par la bande-originale composée par Jerry Goldsmith auquel l'on devait notamment l'excellent thème Klingon Battle. Des effets-spéciaux dans la moyenne et une aventure spatiale pleine de rebondissements.


Star Trek 2 : La Colère de Khan de Nicholas Meyer (1982) - ★★★★★★★★★☆

 

Trois ans plus tard, c'est au tour de Nicholas Meyer de prendre les rênes de la franchise sur grand écran avec ce qui demeure encore aujourd'hui comme l'un des meilleurs opus (si ce n'est LE meilleur) de la saga. Outre William Shatner, Leonard Nimoy, DeForest Kelley et le reste de l'équipage de l'Enterprise, nous retrouvons l'un des plus charismatiques antagonistes de la série originale en la personne de Ricardo Montalbán qui incarne ici le personnage de Khan Noonien Singh (plus connu sous le diminutif de Khan). Un homme aux capacités physiques et intellectuelles hors normes qui quinze ans après sa première apparition à la télévision réapparaît entouré des quelques rares survivants qui demeurent autour de lui afin de se venger de ceux qui les condamnèrent ses hommes et lui à un exil forcé sur la planète Ceti Alpha V ! L'affrontement entre Khan et les membres de l'Enterprise est passionnant. Nicholas Meyer réalise une œuvre sans temps-mort à l'issue de laquelle, l'un des plus iconiques personnages de l'univers Star Trek perdra malheureusement la vie lors d'une intervention des plus courageuses...


Star Trek 3 : À la recherche de Spock de Leonard Nimoy (1984) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 

Durant sa carrière d'acteur, de scénariste et de metteur en scène, Leonard Nimoy, connu pour avoir longtemps incarné le vulcain Spock, dirige ici ses camarades de toujours. Son personnage n'apparaît donc que très brièvement, l'acteur passant pour la première fois sur grand écran derrière la caméra. Comme ne l'indique peut-être pas précisément le titre de ce troisième long-métrage de la franchise cinématographique, le personnage iconique qui perdit la vie lors du précédent opus, c'est lui. Enfin, Spock, pas Leonard Nimoy, hein ! Cette nouvelle aventure débute très exactement là où s'interrompirent les événements du précédent film. L'on y apprend que la capsule où reposait Spock, laquelle fut envoyée à la surface d'une planète créée à partir du projet Genesis, émet un signal. Ce qui pourrait éventuellement établir que Spock est toujours en vie. Dans cet opus, l'équipage de l'Enterprise est confronté à Kruge, un commandant intéressé de très près par le projet Genesis. Si cette facette du récit est plutôt captivante, l'aventure promise lors de l'exploration de la planète est quant à elle gâchée par une ambition drastiquement revue à la baisse !


Star Trek 4 : Retour sur Terre de Leonard Nimoy (1986) - ★★★★★★★★☆☆

 

Deux ans plus tard, Leonard Nimoy tenait ferme sa position de metteur en scène et reprenait donc une nouvelle fois les rênes de la franchise en réalisant lui-même ce quatrième long-métrage qui en comparaison du précédent lui est nettement supérieur. Une aventure spatiale en forme de voyage dans le temps s'inscrivant à l'époque même où fut tourné le film. Plongeant ainsi l'équipage de l'Enterprise dans les années quatre-vingt du siècle dernier. Contraignant ainsi ceux qui auront la chance de poser le pied à terre de s'accoutumer des us et coutumes terriennes de l'époque. De quoi s'offrir quelques barres de rire lorsque l'ingénieur en chef de l'Enterprise NCC-1701 Scotty (James Doohan) tente notamment d'accéder au contrôle d'un vieux modèle d'ordinateur par sa seule voix ou lorsque Spock interjette régulièrement le mot ''Merde'' à la fin de ses phrases. Voyage dans le temps, humour, mais aussi écologie et philosophie environnementale sont visibles à travers l'introduction du personnage du docteur Gillian Taylor interprétée par l'actrice Catherine Hicks. Une jeune scientifique responsable de deux baleines à bosse qui vont bien malgré elles contribuer à sauver l'humanité en 2286 alors qu'un cataclysme dont l'ampleur est proche de celui qui faillit être occasionné lors de Star Trek : le film risque de s'y produire. Un excellent volet avant... le naufrage temporaire de la franchise.


Star Trek 5 : L'ultime frontière de William Shatner (1989) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 

A son tour, l'acteur William Shatner qui incarne à l'image l'ancien amiral James Tiberius Kirk rétrogradé au rang de Capitaine suite aux précédentes aventures prend les commandes de ce nouveau voyage intergalactique situé en 2287. Après un démarrage plutôt convainquant montrant le trio principal (Kirk/Spock/McCoy) prendre du bon temps dans le Parc national de Yosemite et par l'apparition à l'écran d'un nouvel antagoniste en la personne du vulcain Sybok (Laurence Luckinbill) parcourant une planète désertique du nom de Nimbus III afin de rallier des dizaines d'âmes perdues à sa cause, ce cinquième long-métrage est un ratage quasi complet. Reposant sur un scénario de David Loughery lui-même inspiré d'une histoire qu(il écrivit aux côtés de William Shatner et Harve Bennett, Star Trek 5 : L'ultime frontière n'atteint jamais ses ambitions. Œuvre dans laquelle est notamment posée la question de l'existence de Dieu, la mise en scène de William Shatner est un retour aux sources de la franchise. Mais pas pour de bonnes raison malheureusement puisque le film reflète l'aspect profondément éculé de certaines techniques employées à l'époque des années soixante pour mettre en scène des situations propres à la science-fiction. L'acteur, scénariste et réalisateur signe donc une œuvre qui en 1989 est déjà totalement dépassée technologiquement. Les effets-spéciaux sont abominables et le sujet abordé de manière totalement risible. Kitsch, ouais, semble être le terme approprié pour ce film ni fait ni à faire. Autant dire qu'il est conseillé de le zapper lors d'une éventuelle rétrospective MAIS de le savourer lors d'une soirée consacrée aux Nanars !


Star Trek 6 : Terre inconnue de Nicholas Meyer (1992) - ★★★★★★★★☆☆

 

On change de décennie puisque le sixième long-métrage de la franchise est réalisé en 1992. Exit William Shatner à la mise en scène, et c'est tant mieux ! Après la purge signée trois ans auparavant, on pouvait se demander si la saga allait pouvoir se relever. Si la réponse était incertaine, la présence au générique du réalisateur Nicholas Meyer semble être la preuve des motivations des producteurs. En comparaison avec son prédécesseur, c'est ici le jour et la nuit. D'un long-métrage artistiquement et techniquement pauvre l'on passe à l'un des meilleurs volets de la première période. Surtout, le film marque l'annonce d'une rupture avec ses principaux protagonistes qui très prochainement vont être remplacés par l'équipage du Capitaine Jean-Luc Picard. Terre inconnue met une fois de plus en péril l'Enterprise et son équipage, encore et toujours confrontés aux Klingons. Mais pas que puisque l'on découvre qu'une organisation s'est formée afin d'empêcher de futurs accords entre le peuple Klingon et la Fédération des planètes unies. Dans cette aventure où Kirk et McCoy vont principalement mettre leur existence en péril, des traîtres sont en outre positionnés à bord de l'Enterprise. Terre Inconnue bénéficie d'un excellent rythme, de punchlines parfois mémorables et de décors relativement variés comme les mines de la prison de glace Rura Penthe et où vivre à sa surface gelée est synonyme de mort certaine. À la suite de cette passionnante aventure, le générique de fin déroule sa longue liste des participants parmi lesquels, les principaux interprètes de l'univers Star Trek qui chacun ont apposé leur signature, comme un adieu à l'univers qui les rendit célèbres et populaires. Un hommage sobre mais Ô combien émouvant consacré à des acteurs ainsi qu'à leurs interprètes que nous ne nous attendions alors plus à découvrir sur petit ou grand écran...

 

dimanche 3 avril 2022

Moontrap de Robert Dyke (1989) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Après avoir subit toute une série de purges durant le week-end du type The Chain Reaction de l'australien Ian Barry, The Blob n°2 : Le retour du monstre de Laurence Jacobs (sur lequel il y a de très fortes chances que je revienne), The Vineyard de James Hong et William Rice ou encore la pitoyable comédie de science-fiction Real Men de Dennis Feldman pourtant interprétée par James Belushi, il fallait bien que je nourrisse l'une de mes passions (celle pour l'écriture) avant de tomber d'inanition. Mon choix se porta alors sur un tout autre long-métrage, peut-être pas aussi mauvais que les précédents mais pas non plus digne de s'inscrire parmi les meilleurs de sa catégorie. Une grande partie de ce week-end ''de boulimie cinématographique'' ayant été consacrée à la science-fiction, c'est donc sur Moontrap que j'ai choisi de jeter mon dévolu. Petit film sans prétentions réalisé à la toute fin des années quatre-vingt et traduit chez nous sous le titre Péril sur la Lune, Moontrap met en scène les acteurs Walter Koenig et Bruce Campbell. Si le second était déjà connu depuis presque dix ans pour avoir tourné dans le film d'horreur culte de Sam Raimi Evil Dead dans lequel l'acteur tenait le rôle principal de Ash), le premier est quant à lui devenu célèbre depuis sa multiple incarnation du personnage de Pavel Chekov, enseigne d'origine russe chargé de la navigation à bord de l'Enterprise NCC-1701. On parle évidemment là de la série télévisée de science-fiction originale Star Trek et des premiers longs-métrages cinématographiques qui en ont découlé. Les deux acteurs sont donc réunis en 1989 dans un projet bien loin d'atteindre les qualités de la mythique franchise...


En effet, à travers ce qui s'apparente à un modeste budget, le récit de Moontrap tourne autour de deux astronautes qui après avoir observé lors d'une sortie dans l'espace le corps d'un homme momifié et l'avoir ramené sur Terre apprennent qu'il est âgé d'environ quatorze mille ans. Une éventualité difficile à accepter si l'on prend en compte l'âge des technologie permettant d'aller ''se promener dans l'espace'' ainsi que la date à laquelle l'homme y est allé pour la toute première fois. Bruce Campbell et Walter Koenig sont les deux seules véritables vedettes de ce petit film au scénario ambitieux mais au traitement relativement décevant. L'on découvre d'emblée que sur la Lune, à l'époque où la mission Apollo 11 entreprenait la dernière phase de sa mission à la surface de l'astre, un œil robotisé émergea de son sol pour ensuite y disparaître au moment où devait décoller le module de décollage. Vingt ans plus tard, la navette spatiale Camelot rapporte donc à son bord le cadavre vieux de quatorze mille ans ainsi qu'un drôle d'objet que l'astronaute Jason Grant a récupéré à bord d'un vaisseau abandonné situé en orbite autour de notre planète. Une fois le corps analysé au Carbone 14 et laissé sans surveillance, le curieux objet qui l'accompagne semble prendre vie et se transforme subitement en une imposante machine meurtrière que va combattre sur place le service de sécurité du laboratoire. Une scène on ne peut plus significative des moyens consacrés aux effets-spéciaux et qui relègue directement le long-métrage de Robert Dyke au rang de nanar!


S'ensuit toute une série de séquences plus ou moins convaincantes parmi lesquelles un voyage dans l'espace se résumant à.... rien puisque nos deux valeureux astronautes (le second se nommant Ray Tanner) sont immédiatement propulsés sur la surface de la Lune avant d'y découvrir notamment des ossements humains ainsi qu'une immense structure apparemment construite par une civilisation inconnue. De là à imaginer que Ridley Scott ait pu s'en inspirer lors de l'écriture et de la mise en scène de Prometheus vingt-trois ans plus tard, il n'y a qu'un pas que n'oseront franchir que les critiques les plus courageux. Quant au corps découvert dans l'espace ou bien même cette femme enfermée dans un sarcophage et libérée par les deux astronautes, un peu d'imagination nous fera peut-être dire que le Lifeforce de Tobe Hooper sorti quatre ans plus tôt y est peut-être pour quelque chose. Présence ensuite d'un immense androïde loin d'être aussi impressionnant que le Terminator de James Cameron, accouplement entre la belle inconnue (l'actrice Leigh Lombardi) et l'un de nos deux astronautes (parce que randonner sur la surface de la Lune, ça creuse l'appétit... sexuel!) puis, repompage du pauvre du Alien de Ridley Scott dont je laisse les curieux découvrir le contenu. Si ce n'étaient des décors peu réalistes qui montrent bien que la plupart des séquences furent tournées en studio et une atroce bande musicale composée par Joseph LoDuca, Moontrap n'aurait peut-être pas connu l'avalanche de critiques et de notes négatives qui ont plu à sa sortie. Malgré ces dernières, Robert Dyke a lancé une campagne de financement vingt-deux ans plus tard afin de produire et réaliser une séquelle. Si le projet est d'abord tombé à l'eau, en 2014 lui et Tex Ragsdale sont parvenus à réunir les fonds. Trois ans plus tard naîtra donc la suite de Moontrap sous le titre Moontrap Target Earth...

samedi 23 mai 2020

Spaced Invaders de Patrick Read Johnson (1989) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Lorsque l'on frôle le demi-siècle d'existence et que l'on se retrouve confronté à Spaced Invaders traduit chez nous sous le titre Les Marrrtiens, il s'avère difficile de demeurer objectif devant une œuvre qui semble n'avoir comme vocation que d'amuser une galerie réduite à un public oscillant entre trois et dix ans. Après ça, le spectateur risque de trouver le premier film de Patrick Read Johnson quelque peu... stupide. Et je mâche mes mots. En effet, sorti en 1989 sur le territoire américain, Spaced Invaders a tous les atouts pour faire passer ET. L'Extraterrestre de Steven Spielberg pour de la hard science-fiction. Très proche dans son concept bêtifiant de la série Alf créée au beau milieu des années quatre-vingt par Paul Fusco et Tom Patchett, le long-métrage de Patrick Read Johnson est une comédie de science-fiction souvent bête, mais peu méchante situant son action lors de la célèbre fête d'Halloween. C'est ce jour là qu'une radio locale choisit de retransmettre sur les ondes, la fameuse Guerre des Mondes racontée à l'époque (en 1938) par Orson Welles d'après l’œuvre de H.G. Wells et qui selon la légende sema la panique au sein de la population américaine...

Loin de la Terre (mais pas tant que cela finalement), aux alentours de la planète Mars, une armada constituée par la marine spatiale atomique impériale combat depuis longtemps déjà son ennemi juré : la civilisation Arcturienne. L'un des vaisseaux de l'armada intercepte la rediffusion de La Guerre des Mondes et croyant à une invasion programmée par leurs congénères, les membres de l'équipage foncent vers la Terre afin d'y participer. C'est à Big Bean, petite localité de l'Illinois qu’atterrit donc le vaisseau. Et comme c'est la fête d'Halloween, personne ici ne perçoit les ''visiteurs'' tels qu'ils sont mais comme des enfants affublés de déguisements (en effet, les extraterrestres sont de petite taille). Pourtant, la panique finit par s'emparer de quelques habitants parmi lesquels le fermier Wrenchmuller. L'adjoint au shérif Klembecker tente de rattraper le vaisseau afin de mettre une contravention à son propriétaire qui a dépassé les quatre-mille kilomètres heure (!!!) tandis que Kathy, nouvellement installée en ville avec son père Sam, le nouveau shérif de Big Bean, sympathise avec l'un des gamins du coin, le jeune Brian...

Il se passe une foule de choses dans Spaced Invaders qui pourrait amuser les plus jeunes d'entre nous. Il ne manque cependant plus que des rires enregistrés pour que le long-métrage ne ressemble à rien d'autre que ce qu'il semble être : un téléfilm vaguement ''inspiré'', mais surtout, totalement imbitable pour le spectateur ayant survécu à la puberté des années en arrière. En situant son intrigue lors de la fête d'Halloween, on ne peut pas dire que le réalisateur fasse preuve d'une très grande originalité même si le contexte permet le développement de quelques quiproquos. Pas sérieux pour un brin, les extraterrestres débarquent sur notre planètes avec de mauvaises intentions que leur allure générale ne rendra jamais menaçants. Ce qui ne semble de toute manière pas être l'intention du réalisateur au vu de l'ambiance qui règne autour de l'intrigue. Si Spaced Invaders n'est pas la première parodie de science-fiction ni la dernière à avoir vu le jour sur un écran de cinéma, tout ce qui fait le sel de ce sous-genre parfois doté d'excellentes références est ici malmené par des dialogues incroyablement creux et infantilisant. Douglas Barr (L'Homme qui Tombe à Pic) a beau y incarner le shérif de Big Bean et Royal Dano (La Petite Maison dans la Prairie) le vieux Wrenchmuller, Spaced Invaders reste pathétique. Ce qui est d'autant plus dommage que certains effets-spéciaux en animatronique et les maquillages en latex s'avèrent plutôt convaincants. À réserver aux plus jeunes, donc...

mercredi 31 octobre 2018

Shocking Dark (Terminator 2 - Spectres à Venise) de Bruno Mattei (1989) - ★★★★★★★☆☆☆



Ça n'est pas que j'ai honte d'évoquer l’œuvre du cinéaste italien Bruno Mattei sur Cinémart (je pense l'avoir prouvé bien assez souvent) mais j'ai décidé cette fois-ci d'aborder l'un de ses films de science-fiction sur L'Idiot Électrique. C'est qu'il faut bien donner à manger à ce blog uniquement consacré au genre et à ses extensions si je ne veux pas qu'il dépérisse. Un mois tout rond après avoir abordé Alien Autopsy de Jonny Campbell, retour sur l'un des plus illustres nanars de l'un des maîtres en la matière avec Terminator 2. Pardon ! Shocking Dark. Ou bien encore Spectres à Venise de Bruno Mattei sous le pseudonyme américanisant Vincent Dawn. Grand spécialiste du Rip Off fauché devant l'éternel, Bruno Mattei signe une fois encore un fleuron du genre. Une excroissance cinématographique qui, un jour, sera adulé au même titre qu'un Titanic, un Alien, le Huitième Passager, un Rencontre du 3ème Type ou un Blade Runner (cherchez l'erreur). En attendant, il n'y a guère que les fans d'un sous-genre souvent malmené par une presse qui n'y comprend toujours rien pour défendre bec et ongles le genre Nanar, qu'il empiète dans les domaines de l'horreur, du fantastique, de la science-fiction, de la comédie ou dans tout autre genre acceptant de lui faire une place, même minime soit elle. Après avoir pillé l’œuvre de George Romero, de John Carpenter, et avant de se servir sans demander la permission dans celle de Steven Spielberg, Bruno Mattei se sera fait la main sur celle de James Cameron en pillant cette fois-ci, non pas UN film, mais DEUX. Résultat : Shocking Dark. L'un des Rip Off les plus manifestes puisque le cinéaste italien va intégrer à son script pseudo-environnemental, ceux de Aliens et de Terminator.

A ce propos, l'utilisation d'un titre trompeur comme celui qui parfois servit à vendre son œuvre (Terminator 2) demeure étonnant puisque durant deux bons tiers, Shocking Dark ressemble davantage à une relecture de l'excellent Aliens qu'à une mauvaise suite de Terminator. Neuf ans après Virus Cannibale, Bruno Mattei nous ressert les mêmes décors. Ceux, du moins, qui ouvraient les hostilités en 1980. Avec Bruno Mattei aux commandes, il fallait se douter que l'intrigue n'irait pas se nicher sur une planète jumelle de LV-426 mais à Venise, dans une sorte de centrale électrique servant de décor à une intrigue mêlant scientifiques, commando militaire, créatures monstrueuses et androïde. Servant d'unique lieu de tournage, le complexe est l'occasion d'une visite orchestrée par un Bruno Mattei en roue libre. Comme le sont ses interprètes parmi lesquels la jeune interprète Dominica Coulson qui demeure encore la meilleure de tous. Pendant italien de la jeune Rebecca 'Newt' Jorden du classique de James Cameron, elle se détache en effet du reste du casting qui lui, semble amorphe, incapable de réagir, prostré devant le danger.

Scénarisé par Claudio Fragasso, Shocking Dark compulse la majeure partie des séquences de Aliens dans une forme beaucoup moins agréable à voir même si, de part la médiocre interprétation de ses interprètes, il n'est pas rare que l'on pouffe de rire devant l'attitude de certains personnages. La black de service se prenant pour l'actrice Jenette Goldstein (la première classe Jenette Vasquez dans Aliens) sans avoir une once de son talent, ou les differents membres du commando dont le faciès concourt pour le prix du bellâtre le plus convaincant. Quant à Haven Tyler, elle incarne un sous-produit de Ripley mais s'en sort relativement bien. Mark Steinborn campe le personnage du Commandant Dalton Bond (!?!), celui-là même qui officie après une bonne heure de métrage dans le rôle du terminator sous-développé qui donne parfois son nom au film. Dans l'ensemble, Shocking Dark est plutôt plaisant à regarder même si l'ensemble sonne faux et amateur. Les effets-spéciaux sont plutôt navrant, avec des créatures ridicules, mais les fans de nanar en général et de Bruno Mattei en particulier jubileront devant cette excroissance non-officielle d'illustres licences. Un indispensable pour toutes celles et ceux qui comptent dans leur collection, les mythiques Virus cannibale et Les rats de Manhattan du même Bruno Mattei...

dimanche 24 juin 2018

The Terror Within 2 d'Andrew Stevens (1991) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆



Alors là ! Je dois avouer qu'Andrew Stevens m'a laissé sur le cul. Non pas parce qu'avec The Terror Within 2 il ait fait des prouesses, mais bien au contraire, parce qu'il a réalisé un véritable monument du cinéma Z. C'est bien simple, il n'y a quasiment rien à sauver de cette suite de The Terror Within premier du nom, que réalisa le cinéaste Thierry Notz deux ans auparavant en 1989. Tout, tout, tout est d'une laideur absolue. L'interprète de The Fury de Brian De Palma, du Justicier de Minuit de J. Lee Thompson (aux côtés de Charles Bronson), ou encore de l'assassin de l'épisode Meurtre en Deux Temps de la célèbre série policière Columbo avec Peter Falk n'a décidément rien à faire derrière une caméra. Et pourtant, c'est bien ce producteur, réalisateur, scénariste surtout connu en tant qu'acteur qui a pondu cette chose. Ce sous-Mad Max trimballant ses protagonistes dans un univers post-apocalyptique qui se réduit à un désert, quelques grottes, ainsi qu'une station renfermant les derniers vestiges technologiques de l'espèce humaine est une souffrance de tous les instants.
Le scénario tient à très peu de choses. Comme dans bon nombre de films du même genre, l'intrigue de The Terror Within 2 suit les péripéties d'un groupe d'humains au lendemain d'une terrible épidémie ayant décimé la quasi totalité de l'espèce humaine. Là encore, les personnages sont confrontés à des barbares, dont la chef ressemble à une sorte de prêtresse entourée de gros bras décérébrés. Le héros, lui, est bien sûr incarné par Andrew Stevens qui à cette occasion, s'offre 'le beau rôle'.

Bien que n'ayant pas encore vu le premier volet (un problème qui devrait être résolu dans les jours qui viennent dès que j'aurai mis la main sur une copie), il y a tout de même des détails qui ne trompent pas sur la valeur d'une œuvre comparée à celle dont elle est censée demeurer la descendante. Du casting original, il ne reste plus qu'Andrew Stevens. On aurait pourtant aimé que l'acteur George Kennedy rempile une nouvelle fois, quitte à interpréter un nouveau personnage.
The Terror Within 2 est presque une histoire de famille puisque dans le rôle de Kara, nous retrouvons l'actrice Stella Stevens, qui n'est autre que la propre mère de l'acteur-réalisateur. Concernant les autres interprètes, disons qu'aucun d'entre eux n'aura fait de carrière suffisamment importante pour être (re)connu chez nous. Par contre, le film est produit par Roger Corman, qui lui est célèbre pour avoir produit ( Cinq Femme à Abattre de Jonathan Demme, La Course à la mort de l'an 2000 de Paul Bartel, etc...) et réalisé (Not of This Earth, L'Enterré vivant, Le Corbeau, ou encore Les Gladiateurs de l'an 3000) de très nombreux longs-métrages, dont celui-ci donc.

Plus dingue encore, c'est sur le tournage de ce film (et de quelques autres), que le directeur de la photographie d'origine polonaise Janusz Kamiński a débuté sa carrière. Celui qui tout de même sera derrière les photographies de La Liste de Schindler, Jurassic Park, ou encore Ready Player One, soit la quasi totalité des longs-métrages réalisés par le cinéaste américain Steven Spielberg. Une valeur sûre qui n'est malheureusement pas l'apanage de The Terror Within 2 tant les décors et l'image y sont laides. Tout comme la médiocre interprétation, qui en comparaison des abominables effets-spéciaux demeure encore acceptable. Certaines situations sont tellement grotesques que le film prête parfois involontairement à sourire. J'en veux pour preuve les séquences durant lesquelles sont utilisées des armes en plastique que l'équipe chargée des effets-spéciaux ne s'est même pas donné la peine de munir de cartouches à blanc. En résulte des acteurs qui secouent leur arme, simulant ainsi maladroitement des tirs alors même qu'aucune flamme, aucune poussière n'est éjectée du canon. Quant au récit, il demeure d'un ennui abyssal. A fuir, au risque de se voir irradié devant son petit écran de télévision...

dimanche 10 juin 2018

Leviathan de George P. Cosmatos (1989) - ★★★★★★☆☆☆☆



Quelle franche rigolade. Et surtout, quelle perte de temps pour le spectateur et pour ceux qui ont mis leurs tripes dans cet ersatz d'Alien, le Huitième Passager de Ridley Scott et de The Thing de John Carpenter. Presque trente ans après sa sortie au cinéma, Leviathan de George P. Cosmatos accuse son âge et ses sources d'influence. Il fallait être un gosse sans cervelle pour sortir de la salle de cinéma le sourire aux lèvres, content d'avoir assisté à un spectacle aussi navrant, ou bien n'avoir encore jamais vu les deux classiques cités ci-dessus. Surtout connu pour avoir incarné le colonel Sam Trautman dans les trois premiers volets de la saga Rambo (il n'apparaîtra dans le quatrième que sous la forme d'un flash-back), l'acteur Richard Crenna, mort d'un cancer du pancréas début 2003 y campe le rôle du Dr Glen Thompson et donne la réplique à l'acteur Peter Weller qui fit une carrière plutôt discrète jusqu'à son interprétation du personnage d'Alex Murphy dans le fameux Robocop de Paul Verhoeven. Les deux acteurs entretiennent un point commun concernant le réalisateur de Leviathan. Le premier joua dans le second volet des aventures de Rambo, et le second dans l'excellent Of Unknown Origin, tout deux réalisés par George P. Cosmatos.

Leviathan, lui, s'il n'est pas aussi désastreux que ces myriades de productions italiennes s'étant emparées des classiques américains mêlant science-fiction et épouvante demeure tout de même très en deçà de ces derniers. Le cinéaste pousse parfois tellement loin l'hommage, qu'il se permet de reprendre jusqu'à la fameuse réplique d'Aliens, le Retour durant laquelle la victime de l'une des créatures belliqueuses s'apprête à donner naissance à un bébé monstrueux (Chestbuster). Alors que Rob Bottin était chargé des remarquables effets-spéciaux de The Thing, c'est Stan Winston qui se retrouve en charge de ceux de Leviathan. La similitude entre les travaux des deux experts en matière de maquillages est étonnante et l'on remarquera, là encore, l'inspiration de Stan Winston puisque sa créature ressemble en tout points à celle du classique de John Carpenter.

C'en devient presque gênant dès lors que le spectateur se verra obligé de faire la comparaison entre les travaux des deux hommes. Un net penchant verra le jour pour ceux de Rob Bottin. Sans doute du au manque de visibilité lors des scènes à effets-spéciaux de Leviathan, George P. Cosmatos ayant semble-t-il beaucoup d'appréhension envers la créature de Stan Winston. Plutôt que de l'exhiber sous tous les angles, le cinéaste choisit de nous la montrer par petits bouts, et de manière, à chaque fois, très succincte. Le récit, quant à lui, est des plus dépouillé. Empruntant une nouvelle fois des idées à d'autres, les scénaristes David Webb Peoples et Jeb Stuart pillent quelques bonnes idées à Abyss de James Cameron. L'intrigue se situe comme dans ce grand classique de la science-fiction dans les fond marins, et l'équipe constituée autour de Peter Weller est là encore, en charge de forer les sols afin d'y extraire du minerai d'argent. Seule différence entre les divers protagonistes. Contrairement à ceux du film du James Cameron, ceux de Leviathan sont assez peu attachés les uns aux autres. A noter que parmi les interprètes se trouve l'acteur Daniel Stern (Buzz « Sixpack » Parrish), que les amateurs de films d'horreur auront reconnu pour avoir notamment joué dans le plutôt glauque C.H.U.D de Douglas Cheek en 1984. on notera également au passage la musique composée par Jerry Goldsmith, auteur d'un paquet d'excellentes bandes originales de films et déjà auteur d'une partition pour le compte de George P. Cosmatos avec celle de Rambo 2 : la Mission en 1985.

En définitive, Leviathan peut être considéré comme un sous-Alien, un sous-The Thing et un sous-Abyss. Un petit film mêlant comme les deux premiers, épouvante et science-fiction mais sans le brio. Une œuvre qui se révèle tout à fait regardable mais pourtant très nettement inférieure à ses sources d'inspiration. Parfois tellement d'ailleurs, que certaines situations prêtent carrément à sourire alors que le but recherché était la peur. Pas vraiment remarquable mais néanmoins divertissant...

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