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vendredi 22 mai 2020

Le Chat qui vient de l'Espace (The Cat from Outer Space) de Norman Tokar (1978) - ★★★★★★★☆☆☆




Réalisé en 1977 par l'américain Norman Tokar, Le Chat qui vient de l'Espace (The Cat from Outer Space) est un long-métrage Walt Disney Pictures. Autant dire qu'il est beaucoup plus proche du E.T., l'Extra-Terrestre que réalisa Steven Spielberg en 1982 que de The Thing de John Carpenter qui sortit la même année (une double référence mûrement réfléchie que les amateurs de science-fiction comprendront certainement). L’œuvre de Norman Tokar est donc plus proche d'une science-fiction familiale à la portée des enfants que de la Hard S-F adulte et presque strictement réservées aux fans purs et durs. En faisant intervenir un chat comme l'un des deux personnages centraux, le réalisateur élimine toute ambiguïté quant à la tournure qu'il désire donner à The Cat from Outer Space qui tourne donc autour d'un chat au doux nom de Zunar J5 slash 9 doric 47, surnommé Jake un peu plus tard. Venant de l'Espace cette adorable petite bête à poils courts est dotée d'un collier lui permettant de communiquer avec l'homme (ici, en l'occurrence, le scientifique Franklin Wilson) et surtout, d'être pourvu d'une intelligence exceptionnelle...

Méprisé par ses supérieurs et ses collaborateurs en dehors du docteur Elizabeth Bartlett qui depuis qu'elle a lu l'un de ses articles dans une revue spécialisée lui voue beaucoup d'admiration, le docteur Franklin Wilson va tout mettre en œuvre pour que Jake puisse repartir dans l'espace à bord de sa navette échouée sur Terre. Mais pour pouvoir trouver les pièces de rechange afin de réparer la navette sous quarante-huit heures, il faut de l'argent. Beaucoup d'argent. C'est là qu'entre en jeu le fameux collier que porte le chat extraterrestre autour du cou. Non content de pouvoir communiquer par télépathie, ouvrir portes et fenêtre grâce à la télékinésie ou de pouvoir immobiliser les ''gêneurs'', qui dans les circonstances présentes ont revêtu l'uniforme militaire, Jake est capable d'intervenir sur les événements courants. Et quoi de mieux pour le chat et son nouvel ami Franklin que de s'allier au collègue très collant de ce dernier, le docteur Norman Link, buveur de bière invétéré mais surtout, parieur incorrigible avec lequel ils comptent bien gagner beaucoup d'argent et ce, le plus rapidement possible. Mais dans leur projet, un grain de sable va venir s'interposer en la personne du général Stilton, bien décidé à connaître les origines de la soucoupe volante qu'il retient dans un hangar de l'armée ainsi que l'identité de celui qui la pilotait...

Difficile de ne pas penser à Steven Spielberg et l'extraterrestre qu'il rendit populaire en 1982, faisant par là même, de l'ombre au chef-d’œuvre de John Carpenter The Thing qui connu le succès postérieurement à sa sortie en salle. Bien que le célèbre réalisateur ne semble jamais avoir vraiment avoué ses sources d'inspiration, il est peu probable que le scénario de E.T., l'Extra-Terrestre écrit par Melissa Mathison ne reposa que sur sa seule imagination mais aussi très certainement sur l'engouement d'un Spielberg sans doute séduit par l’œuvre de Norman Tokar. Un Chat qui vient de l'Espace reposant d'ailleurs davantage sur l'humour que sur la science-fiction. Qu'il s'agisse des scientifiques ou des militaires, chacun cabotine à sa manière. Ken Berry s'avérant attachant dans le rôle de Franklin Wilson tandis que Harry Morgan en fait des tonnes en caricaturant son personnage de général de l'armée américaine. Tout ceci sent la bonne humeur et le spectateur assiste à un spectacle qui ravira en premier les enfants mais aussi très certainement leurs parents. Les effets-spéciaux se résument finalement à peu de chose : quelques portes qui s'ouvrent seules, des matchs de football, des courses de chevaux et une partie de billard qui prennent une drôle d'allure, tout cela grâce aux pouvoir de l'adorable Zunar Jake, un superbe abyssin qui,effectua pour la promotion du film, une tournée mondiale !

jeudi 26 mars 2020

Laserblast de Michael Rae (1978) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Deux créatures reptiliennes s'extraient d'un vaisseau qui vient tout juste d’atterrir dans le désert californien afin de tuer un extraterrestre muni d'un fusil laser. Ne laissant derrière lui qu'une empreinte carbonisée, son arme ainsi qu'un collier orné d'un étrange symbole, ses deux poursuivants oublient de prendre possession du fusil laser et quittent la surface de la Terre pour retourner visiblement sur leur planète. En se promenant dans les parages, le jeune Billy Duncan (Kim Milford) tombe sur l'arme et le collier en question et s'en empare. Différent de ses camarades et n'ayant pour seule amie que Kathy Farley (Cheryl Smith ), la nièce d'un colonel de l'armée sénile, Billy découvre bientôt que sans le collier, l'arme demeure inefficace. Malheureusement pour lui, le port de celui-ci le rend totalement dépendant de son utilisation. Le jeune homme lui trouve en outre très rapidement un usage : peu ou pas apprécié du reste des habitants de la ville, Billy commence à faire des victimes autour de lui. Particulièrement puissante, l'arme produit un laser qui élimine tout sur son passage. C'est ainsi qu'il est bien décidé à se venger de celles et ceux qui lui font du tort. À commencer par Froggy (Eddie Deezen) et son meilleur pote...

Étrange film que ce Laserblast sorti chez nous sous le titre Rayon Laser. Premier des deux seuls longs-métrages réalisés par Michael Rae (le second, Alien Gone Wild, ne le sera que vingt-sept ans plus tard), ce film a beau demeurer un piètre exemple de science-fiction, il s'en dégage cependant une atmosphère relativement trouble due au choix de son auteur de ne pas faire de son protagoniste un personnage particulièrement sympathique. En effet, l'acteur Kim Milford y incarne un personnage marginal assez peu caractérisé (mais bien davantage par rapports aux autres protagonistes auxquels le réalisateur et les scénaristes Frannes Schacht et Franck Ray Perilli ont tout simplement oublié d'apporter un minimum de personnalisation) et qui ne parvient jamais vraiment à générer la moindre empathie. En résulte de la part des autres acteurs une interprétation jamais vraiment à la hauteur, avec un Roddy McDowall dans le rôle du docteur Mellon qui ne fait que passer le temps d'une minuscule poignée de minutes et un Ron Masak qui fit l'essentiel de sa carrière sur le petit écran (et qui fut le shérif Mortimer Metzger dans la série Arabesque aux côtés de Angela Lansbury entre 1998 et 1996).

Effets-spéciaux pas vraiment convaincants (à part quelques explosions qui laissent entendre qu'elles engloutirent sans doute une grande majorité du budget) dont une utilisation de la stop Motion (technique chère à Ray Harryhausen et dont le principe consiste à animer des objets ou des personnages image par image) qui aurait été sans doute moins ridicule si les créatures extraterrestres n'arboraient pas des trognes en totale inadéquation avec leur statut d'êtres intelligents venus d'une autre galaxie. Seconds rôles inexistants et attitude du ''héros'' incompréhensible qui sous l'influence de l'arme et du collier finit par se déplacer tel un primatge surgit de La Planète des Singes. Si l'évocation de son addiction et de sa transformation en une créature assoiffée de vengeance restent les meilleures idées de Rayon Laser, le scénario pêche par son absence de zèle. Michael Rae se contente de filmer son personnage principal dans son contexte quotidien avant de multiplier les scènes d'explosions en ville. De plus, le réalisateur ne semble pas s'offusquer de l'incroyable invraisemblance de quelques éléments du film. Telle celle qui surgit dès les premiers instants et qui voit les extraterrestres abandonner derrière eux l'arme de la créature qu'ils viennent tout juste de tuer. Toujours dans le même contexte, pourquoi alors les remettre en selle à plusieurs reprises pour au final en faire les seuls capables d'éliminer le jeune Billy ? Des questions qui resteront sans réponse et qui participeront certainement de la légende d'un film qui pourtant s'avère plus digne de figurer dans la catégorie Z que B...

jeudi 2 mars 2017

Les Visiteurs d'un Autre Monde de John Hough (1978)



Le savant Victor Gannon vient d'inventer un appareil qui, branché derrière l'oreille d'un individu, lui permet d'en prendre le contrôle. Aidé financièrement par la riche Letha Wedge et assisté par Sickle, neveu de cette dernière, il tente une expérience dans les rues de Los Angeles afin d'éprouver son invention. Une fois branché l'appareil sur lui, Sickle accepte de monter l'escalier de secours d'un immeuble de plusieurs étages afin de démontrer l'efficacité du procédé annihilant ainsi sa peur du vide. Mais le boitier tombant des mains de Victor Gannon, la machine déraille et Sickle tombe du toit de l'immeuble.
Heureusement pour lui passent par là Tia et Tony, deux jeunes enfants venus d'une autre galaxie et possédant d'étonnants pouvoirs de télékinésie et de télépathie. Alors que leur oncle Ben les a confiés au chauffeur d'un taxi, Tia et Tony qui ont débarqué d'une soucoupe volante, ont prévu de passer quelques jours de vacances sur Terre. Passant à proximité de l'endroit où a lieu l''expérience menée par Victor, Tony ressent qu'un accident va bientôt avoir lieu. Se précipitant dans la rue où Sickle s'apprête à s'écraser, Tony parvient à stopper sa chute, l'homme lévitant alors à moins d'un mêtre au dessus du sol. Victor comprend que le jeune garçon y est pour beaucoup et décide de l'enlever afin de l'utiliser pour parvenir à ses fins : diriger le monde...

Produit par les Studios de Walt Disney, Les Visiteurs d'un Autre Monde fait directement suite à La Montagne Ensorcelée, lui-même déjà réalisé par le cinéaste John Hough. Sorti en 1978, le film raconte les pérégrinations d'un frère et d'une sœur venus sur Terre pour profiter de quelques jours de vacances. La jeune Tia (Kim Richards), aidée de plusieurs gamins d'un quartier pauvre de Los Angeles vont tout faire pour arracher son frère Ike Eisenmann) des griffes d'un savant fou ivre de pouvoir. Ce dernier est interprété par l'acteur originaire de Londres Christopher Lee, mort l'année dernière et surtout connu pour avoir interprété le célèbre vampire Dracula à maintes reprises au cinéma. A ses côtés, l'une des plus célèbres actrices de l'âge d'or du cinéma américain qui joua dans plus d'une centaine de films répartis sur soixante ans et qui campe ici le rôle de Letha Wedge, Bette Davis. Celui de Sickle a été confié à l'acteur Anthony James, connu pour avoir joué de nombreux personnages de mauvais garçon à la télévision et dans une vingtaine de longs-métrages dont l'excellent Burnt Offerings de Dan Curtis ou L'Homme des Hautes Plaines de et avec Clint Eastwood.

Les Visiteurs d'un Autre Monde est une œuvre familiale plutôt à l'attention des enfants qu'à leurs parents même si eux-même passeront un moment sympathique devant ce scénario pas vraiment sérieux estampillé Walt Disney. Bette Davis et Christopher Lee prennent donc la relève assurée précédemment par Eddie Albert, Ray Milland et Donald Pleasance dans ce qui demeurera un petit film de science-fiction humoristique dont le titre français trahit quelque peu le propos puisque à part durant l'intro et la conclusion durant lesquels on découvre la soucoupe volante (à travers, il faut le dire, de navrants effets-spéciaux), et à part les pouvoirs dont sont investit nos deux jeunes héros, le film n'a vraiment rien à voir avec la science-fiction de papa. Pas d'invasion aliens donc, ni de présence à la manière d'un E.T perdu sur notre planète. Juste un petit film agréable à regarder mais que l'on oubliera très vite...


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