2013. Gavin Hood adapte
sur grand écran le roman La Stratégie Ender de l'écrivain
de science-fiction et de fantasy américain Orson Scott Card. Œuvre
incarnée par Harrison Ford et par le tout jeune Asa Butterfield qui
du haut de ses seize ans devenait par l'entremise de son personnage,
le sauveur de la planète. Le principe du jeunisme au cinéma prenant
ainsi des proportions invraisemblables telles que votre serviteur
décida de faire l'impasse, préférant ainsi se consacrer à la
revoyure du très remarquable Under the Skin
de Jonathan Glazer. Maintenant, remontons jusqu'en 1983. Trente ans
plus tôt. Bien que n'ayant rien à voir avec le film de Gavin Hood,
Space Raiders
entretient à minima ce même rapport consistant à transformer un
jeune protagoniste en héros. Capable de ''dissoudre'' dans l'espace
des vaisseaux hostiles envoyés par le représentant d'une espèce
extraterrestre qui mériterait amplement le titre de ''L'une
des créatures venues d'un autre monde parmi les plus affreusement
ratées de l'histoire de la science-fiction ''.
Techniquement très en deçà des tous premiers volets de la
franchise Star Wars
d'un point de vue des effets-spéciaux (le premier opus connu chez
nous sous le titre La guerre des étoiles
le précédant de six années) et beaucoup moins inspiré
philosophiquement que la saga Star Trek,
le second long-métrage du cinéaste américain Howard R. Cohen,
encarté entre les deux opus parodiques de la franchise Vendredi
13
( Saturday the 14th
et Saturday the 14th Strikes Back)
est donc une œuvre de science-fiction. Titré Space
Raiders
et traduisible dans nos contrées sous le titre ''Les
pillards de l'espace'',
l'intitulé est ainsi relativement fidèle à l'intrigue dont le
script a lui-même été écrit par Howard R. Cohen. Tout démarre
par l'intrusion de pirates de l'espace dans un entrepôt situé sur
une planète lointaine visant à dérober un cargo théoriquement
chargé de matériel qu'ils pourront revendre. Cependant, le
capitaine Hawk (l'acteur Vince Edwards) et son équipages n'ont
d'autre choix que d'accepter le fait que le cargo en question est
vide... ou presque puisque après l'assaut du dit entrepôt et le vol
de l'engin, l'un des pirates du nom de Flightplan
(un extraterrestre incarné par Thom Christopher) ressent la présence
à bord du jeune Peter (interprété par le jeune et angélique David
Mendenhall que l'on retrouvera quatre ans plus tard dans Over
the Top : le bras de fer
de Menahem Golan et aux côtés de Sylvester Stallone)...
![]() |
Quoi, ma gueule ? Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ? |
Un adolescent monté à bord et qui donc va accompagner les pirates durant toute l'aventure. D'abord réticent à la présence du gamin à bord du cargo, Hawk finit par s'y attacher et lui promet de le ramener sur sa planète, Procyon III... Mais avant que Space Raiders ne se termine de manière heureuse pour Peter, les pirates et lui vont vivre toute une série de péripéties. Passage dans une station dirigée par l'antipathique extraterrestre Zariatin (interprété par un Ray Stewart nanti d'un maquillage et d'un déguisement absolument dégueulasses !), affrontements divers et bataille spatiale contre un immense vaisseau-robot, Space Raiders est donc d'abord et avant tout un Space-Opra plutôt grand public. La présence du jeune David Mendenhall évitant ainsi tout débordement sanguinolent. Concernant les effets-spéciaux, même s'ils n'égalent effectivement pas ceux de la franchise Star Wars, on ne va tout de même pas bouder notre plaisir. Les maquettes des vaisseaux sont en général plutôt réussies et certains décors de fond en Matte Painting le sont tout autant. L'action, omniprésente et le caractère foncièrement bon des divers membres constituant l'équipage des pirates donne au long-métrage des allures de production en mode ''Live'' façon Walt Disney typique de l'époque (Le trou noir de Gary Nelson en 1980) mais Space Raiders demeure pourtant produit par la New World Pictures qu'avait récemment vendu son fondateur, Roger Corman à peu près à la même date en cette année 1983. Bref, Space Raiders est une sympathique petite production de science-fiction. Bien moins subtile que Star Trek (ici, les créateurs se fichent éperdument des origines des différentes espèces extraterrestres qu'ils enrôlent comme n'importe quel être humain), le film s'adresse d'abord aux amateurs purs et durs de Space Opéra et ensuite à un public de tous âges. D'autant plus que le long-métrage de Howard R. Cohen est assez peu connu et qu'il mérite au moins que l'on y jette un œil. Les personnages sont majoritairement sympathiques et même si le scénario n'est pas d'une grande profondeur, on ne s'ennuie jamais...
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