vendredi 29 mars 2019

Terminal Invasion de Sean S. Cunningham (2002) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Trois ans avant d'être asservie par une race d'extraterrestres particulièrement belliqueux dans le téléfilm de science-fiction réalisé en 2005 par le cinéaste Josh Becker, Alien Apocalypse, notre planète était déjà en proie à des créatures venues d'une autre planète en 2002 avec Terminal Invasion de Sean S. Cunningham. Un point commun que partagent d'ailleurs beaucoup d’œuvres cinématographiques et télévisées d'ailleurs, alors pourquoi évoquer ces deux exemples plutôt que d'autres ? Tout simplement par que ces deux là partagent la présence de la même vedette. L'acteur Bruce Campbell qui, comme tous les amateurs de cinéma d'épouvante le savent, a véritablement décollé dans le métier d'acteur grâce à son interprétation de Ash dans le film culte de Sam Raimi, Evil Dead en 1981. Depuis, l'acteur a tourné auprès de William Lustig (Maniac Cop en1988), les frères Coen (Le Grand Saut, en 1994), John Carpenter (Los Angeles 2013, en 1996 ) ou encore Don Coscarelli (Bubba Ho-Tep, en 2002)...

2002 signe le retour du producteur et réalisateur Sean S. Cunningham à la mise en scène avec ce petit téléfilm de science-fiction, vingt-deux ans après avoir signé le tout premier long-métrage de la franchise Vendredi 13 en 1980 et treize après MAL : Mutant Aquatique en Liberté, le film abordant déjà la science-fiction mais cette fois-ci dans les fonds marins. Terminal Invasion prend pour cadre un minuscule aéroport alors qu'à l'extérieur une tempête de neige empêche tout avion de décoller. Ce qui a des répercussions sur l'humeur de différents voyageurs. Un jeu couple et leurs deux jeunes enfants, un homme d'affaire, et bientôt, un prisonnier transféré d'une prison à une autre et qui en raison des intempéries se retrouve coincé dans l'aéroport. Un lieu particulièrement exigu où vont avoir lieu d'étranges phénomènes.

Car en effet, la minuscule localité qui abrite l'aéroport semble être le point stratégique d'une invasion extraterrestre à venir. Dans son costume d'anti-héros, Bruce Campbell va pourtant bientôt prouver l'importance de sa présence. Car depuis que les deux flics qui l'avaient à leur charge et un général de l'armée sont morts, (les premiers, victimes d'un extraterrestre planqué derrière l'apparence d'un prêcheur, et le troisième, d'un coup de feu tiré par un voyageur un peu trop agité), personne n'assure plus vraiment la sécurité des survivants. Et surtout pas ce gardien au charisme de bovin ! Terminal Invasion se situe très clairement en deça des grosses pointures en matière de science-fiction. Pour autant, du haut de son statut de téléfilm, il réserve de bonnes petites surprises. Sean S. Cunningham fait des prouesses en matière de mise en scène alors même que les effets-spéciaux sont à la ramasse (certainement en raison d'un pitoyable budget). Ses extraterrestres ne seraient sans doute pas dignes de figurer au générique de n'importe quel blockbuster actuel et le téléfilm semble faire parfois référence au Village des Damnés de Wolf Rilla (1960) avec sa paire de gamins que l'on devinera bientôt ne pas faire partie de notre espèce.

Le véritable atout de cette histoire demeure bien entendu dans la présence de Bruce Campbell. Si l'acteur cabotine moins que dans d'autres films dans lesquels il a été vu, il possède suffisamment de charisme et de capital sympathie pour que sa seule présence suffise à donner le goût au spectateur de vivre l'expérience jusqu'à son terme. Producteur en son temps de quelques bobines devenues cultes avec le temps (La Dernière Maison sur la Gauche de Wes Craven en 1972, House de Steve Miner en 1986), Sean S. Cunningham abandonne la production de Terminal Invasion au producteur Derek Rappaport, le réalisateur n'étant plus en charge que de l'exécutif. Sympathique mais pas indispensable...

jeudi 14 mars 2019

The Aliens are Coming de Harvey Hart (1980) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



C'est en se déplaçant sur le site d’atterrissage d'un vaisseau extraterrestre que le Docteur Scott Dryden va mettre à jour ce qui s'apparente à une nouvelle invasion des petits hommes verts... enfin, en l'occurrence, ici, des êtres de pure énergie qui ont besoin de prendre possession d'un corps humain s'ils veulent pouvoir survivre à notre atmosphère... plutôt que de commencer par le commencement, débutons donc par la fin en nous dirigeant vers les toutes dernières secondes qui laissent l'éventualité à une séquelle. Mais alors, The Aliens are Coming serait-il le pilote d'une série avortée ? Et donc, si de série il est réellement question, le public français n'aura pas eu la chance (le malheur?) de pouvoir contempler la suite d'un véritable naufrage artistique. Car ce télé-film traduit chez nous sous le titre Le Cauchemar aux Yeux Verts méritait sans doute déjà à l'époque de sa sortie le doux nom de nanar de science-fiction. Je sais bien que l'on est alors au tout début des années quatre-vingt, que les ordinateurs sont encore incapables de mettre au monde les fantasmes de cinéastes avides d'en mettre plein la vue à travers des blockbusters très coûteux, mais n'oublions pas non plus que trois ans auparavant, le cinéaste américain George Lucas avait fait des prouesses techniques avec le premier volet de la saga Star Wars.
The Aliens are Coming ne se contente pas de piquer les yeux... le film du prolifique Harvey Hart (une centaine de réalisation entre 1949 et 1989 dont une très grande majorité d'épisodes de séries télévisées) brûle littéralement la rétine. C'est moche... mais moche à un point... Même les disgracieux effets-spéciaux verdâtres de l'adaptation télévisuelle des Tommyknockers de Stephen King peuvent être considérés comme une prouesse technique à côté !

C'est dire si le challenge dans le domaine des pires effets visuels réalisés à l'occasion d'un film est remporté haut la main par les responsables des effets-spéciaux. Dommage car le sujet, proche des Envahisseurs, la célèbre série créée par Larry Cohen et mettant en scène le personnage de David Vincent, se révélait au départ plutôt intéressant. D'autant plus que le casting, riche d'innombrables acteurs télé laissait entrevoir certaines ambitions qui au final, tombent littéralement à plat. En vedette, Tom Mason, qui après une prolifique années 1979 allait donc démarrer la décennie suivante avec ce nanar d'anthologie. A ses côtés, l'acteur Eric Braeden que l'on ne devrait pas avoir à présenter bien que le personnage qui l'a rendu célèbre l'est sans doute plus que lui. En effet, c'est lui qui depuis 1980 incarne Victor Newman, l'un des principaux personnages du célèbre soap opera Les Feux de l'Amour (rôle qu'on le verra reprendre également dans l'autre grand soap opera de la télévision américaine, Amour, Gloire et Beauté, qui est une série dérivée des Feux...) L'actrice Melinda O. Fee est quant à elle célèbre pour avoir incarné le rôle du docteur Kate Westin, l'épouse de l'homme invisible dans la série éponyme de 1975.

Viennent ensuite Max Gail et Matthew Laborteaux qui interprètent respectivement les rôles de Russ Garner (la première victime des extraterrestres, lesquels s'emparent de son corps) et de son fils Timmy. Outre leur passage par ce télé-film, la particularité de ce duo est de s'être à nouveau croisé trois ans plus tard sur le tournage de l'excellente série télévisée Whiz Kids connue chez nous sous le titre Les Petits Génies. A noter le passage éclair de l'acteur Ed Harris, notamment interprète de Creepshow de George Romero, Abyss de James Cameron, Apollo 13 de Ron Howard ou encore de Stalingrad de Jean-Jacques Annaud...
Un casting solide donc mais qui au vu du résultat ne parvient pas à faire décoller une œuvre au style visuel beaucoup trop laid. Tout le potentiel de départ est donc balayé, et bien que les interprètes semblent prendre leur rôle très au sérieux, le sujet, qui n'est pas neuf (voir Les Envahisseurs), se contente du minimum. Très clairement orienté télévision, seul son statut de nanar peut encore faire espérer à The Aliens are Coming une seconde vie lors de soirées entre amateurs de zéderies... pour le reste, vous pouvez passer votre chemin...

samedi 2 mars 2019

Solis de Carl Strathie (2017) - (ma note: ★★★★★★☆☆☆☆) (celle d'Anna: ★★★★★★★☆☆☆)



Ce visage au sourire satanique, tordu, inquiétant... cette longue moustache barrant son visage comme une peinture angoissante d'un Village People sorti tout droit d'un monde envahi par des millions de morts revenus à la vie afin de hanter les vivants... Steven Ogg n'est certainement pas l'acteur canadien le plus célèbre dans l'hexagone, il est pourtant parmi ceux dont on a retenu la silhouette et ce sourire plus flippant encore que celui du Joker. Après avoir incarné à vingt et une reprises l'horrible personnage de Simon dans la série télévisée The Walking Dead et après y avoir connu un sort peu enviable (il y a bien une justice dans ce bas monde), Steven Ogg a troqué son costume de cow-boy post-apocalyptique pour celui d'astronaute dans l'un des rares long-métrages dans lesquels il a tourné depuis le début de sa carrière d'acteur à la toute fin des année quatre-vingt dix. Premier long-métrage du cinéaste Carl Strathie dont le prochain film, Dark Encounters devrait mélanger horreur et science-fiction (le titre ne laissant aucun doute là-dessus), Solis repose entièrement sur les épaules du personnage incarné par Steven Ogg puisqu'à part un cadavre particulièrement silencieux (et salement amoché) lui tenant compagnie et une voix, au départ, franchement peu aimable, l'acteur doit composer avec un décor sommaire et pas franchement chaleureux (une capsule de sauvetage aux allures de minuscule hangar désaffecté) et des extérieurs dont on ne découvrira que quelques bribes à travers l'unique hublot de l'engin.

Démarrant sous les meilleurs auspices avec des premières images plutôt envoûtantes, limite 'New age', la partition musicale de Solis, écrite par le compositeur David Stone Hamilton, finit par très rapidement s'emballer pour devenir épique, voire, grandiloquente. Derrière l'apparence rustre et sommaire des décors et d'un scénario relativement simple à comprendre, on sent pointer une certaine ambition que les limites budgétaires et scénaristiques freinent sensiblement. N'ayant très concrètement pas les moyens financiers alloués au cinéaste mexicain Alfonso Cuarón pour son Gravity, le canadien est contraint de faire avec des bouts de ficelle et, Ô miracle, y parvient dans une certaine mesure.

L'un des principaux atouts est forcément la présence de Steven Ogg qui aurait pu s'économiser dans un long-métrages aux allures d’œuvre contemplative et spatiale mais préfère exploiter tout le potentiel de son jeu d'acteur. Seul en contact avec le Commandant Roberts dont on n'entendra que la voix et dont on ne verra jamais les traits sous lesquels aurait dû se présenter l'actrice Alice Lowe, l'acteur est contraint d'assurer le spectacle dans un cadre on ne peut plus exigu et qui servira de décors dans une grande majorité des séquences en dehors d'une scène située en extérieur.

L'histoire tourne autour d'un astronaute, seul survivant d'un accident qui a coûté la vie aux deux seuls autres membres de son équipage. Forcé de fuir à bord d'une capsule de secours, l'ingénieur Troy Holloway constate avec effroi que l'engin se précipite dangereusement vers le Soleil. Fort heureusement, un vaisseau est présent dans le secteur. Le commandant Roberts prend alors la décision de venir en aide à Troy malgré les dangers d'une telle expédition... Solis montre ses limites scénaristique lors de séquences parfois beaucoup trop longues. En choisissant de ralentir le rythme et d'accentuer la durée de certaines péripéties, Carl Strathie remplit les cases vides d'un scénario trop succinct. La plupart des scènes démarrent donc sous les meilleurs augures mais à la longue finissent par se révéler lassantes. La sortie dans l'espace et, PIRE, la fin de Solis s'éternisent à outrance. Des quatre-vingt dix minutes que dure le film, le canadien aurait pu se contenter de n'en faire qu'un moyen-métrage beaucoup plus dynamique. Pa mauvais dans le fond, mais dans la forme, parfois longuet...

lundi 18 février 2019

Journey to the Far Side of the Sun de Robert Parrish (1969) - ★★★★★☆☆☆☆☆



L'apport du producteur britannique Gerry Anderson (et de son épouse Sylvia) revêt une importance considérable dans le petit monde de la télévision. Pourtant, son nom n'évoque pas immédiatement les mêmes souvenirs émus qu'un Gene Roddenberry (créateur de la série originale Star Trek), qu'un Rod Serling (celui de la série The Twilight Zone) ou encore qu'un Roald Dahl plus près géographiquement de l'artiste qui nous intéresse ici, et à l'origine de la série télévisée britannique horrifique Tales of the Unexpected . Si Gerry Anderson demeure l'un des plus illustres producteurs de science-fiction des années soixante et soixante-dix, c'est parce qu'il est le principal créateur aux côtés de celle qui fut alors son épouse, de quelques-unes des séries télévisées britanniques parmi les plus célèbres et les plus cultes. Parmi elles et bien connues sur notre territoire, Thunderbirds, traduit chez nous sous le titre Les Sentinelles de l'Air. Une série de science-fiction connue pour utiliser un procédé inventé par Gerry Anderson lui-même, la Supermarionation qui comme son nom ne l'indique pas forcément, consiste en l'animation de marionnettes, lesquelles prennent vie dans cette série devenue culte. Gerry Anderson, c'est également la série UFO : Alerte dans l'Espace, mais plus encore Cosmos 1999 qui pour rentabiliser son financement (la série reviendra à sept million de dollars de budget) s'assurera des rentrées d'argent à l'internationale en employant le couple Martin Landau/Barbara Bain dans deux des principaux rôles.

Au cinéma, des rares incursions du producteur sur grand écran, on se souviendra surtout de Journey to the Far Side of the Sun, traduit chez nous sous le titre Danger, Planète Inconnue. Sur le thème passionnant de la planète jumelle, Gerry et Sylvia Anderson offrent au réalisateur Robert Parrish un concept fort intéressant. Imaginez donc : en 2069, la sonde Sun Probe découvre que derrière le Soleil se trouve une planète située sur la même orbite que la Terre. Jason Webb, le directeur de EUROSEC (le Conseil européen pour l'Exploration Spatiale) décide d'y envoyer une mission habitée. A bord, l'astrophysicien John Kane ainsi que le colonel Glenn Ross. Après trois semaines de voyage dans l'espace, ils arrivent aux abords de la nouvelle planète. Mais alors qu'ils prennent la décision de descendre à sa surface, l'engin de transport devant les y emmener est frappé par un éclair. Accidentés, ils sont secourus par une équipe de sauvetage en mer qui leur affirme que leur engin s'est écrasé dans la région d'Oulan Bator en Mongolie. Les deux astronautes sont alors convaincus d'être retournés sur Terre...

Des deux astronautes, seul le colonel Glenn Ross parvient à survivre au crash. Interrogé sur les raisons pour lesquelles selon ses supérieurs, Kane et lui ont choisi de faire demi-tour, le colonel Ross a beau insister sur le fait qu'il n'en est rien, la hiérarchie bute sur ses explications. Petit à petit, il se rend compte que malgré les apparences, il a bien atterrit sur la planète située de l'autre côté du Soleil. En tout point semblable à la Terre, le colonel constate que tout y est pourtant inversé. Journey to the Far Side of the Sun est l'exemple même de l'idée gâchée. En optant pour une première partie se traînant en longueur, le véritable enjeu du scénario ne s'offre au final que la partie congrue du récit. Le formidable développement auquel le spectateur aurait pu prétendre assister se résume au final, à peu de chose. Visuellement dépassé, le film de Robert Parrish ne tient pas sa promesse et le brillant scénario de Gerry et Sylvia Anderson n'offre aucune surprise. Le passage par cette terre jumelle sera de courte durée, balayée en moins de temps qu'il ne faut pour la résumer.
Quant à Roy Thinnes qui voyait là l'occasion de changer quelque peu de registre (fini les extraterrestres des Envahisseurs même s'il s'agissait encore une fois de science-fiction), Journey to the Far Side of the Sun ne sera pas l'occasion pour l'acteur d'entamer une grande carrière cinématographique. Malgré la déception, beaucoup considèrent cependant le film de Robert Parrish comme un classique de la science-fiction. On y retrouve bien sûr la patte graphique de Gerry Anderson, avec ses maquettes et leur design spécifique de l'époque. Si le fond est relativement décevant, la forme, elle, qui choisit parfois le réalisme au détriment du divertissement, n'est pas négligeable. Au final, Journey to the Far Side of the Sun est une semi-déception...

lundi 14 janvier 2019

Le Choc des Mondes (When Worlds Collide) de Rudolph Maté (1951) - ★★★★★★★☆☆☆



Ancêtre direct du pitoyable Deep Impact que réalisera Mimi Leder quarante-sept ans plus tard en 1998, Le Choc des Mondes (When Worlds Collide) de Rudolph Maté fait partie de ces classiques indémodables de la science-fiction américaine des années cinquante. Il y est question de la destruction de notre planète et de l'espoir mis en œuvre pour qu'une partie de l'humanité puisse y survivre. Comme dans tout bon (et mauvais) long-métrage sur le sujet, le cinéaste polonais, qui s'inspire ici d'un roman écrit par Philip Wylie et Edwin Balmer daté de 1933, n'oublie pas d'y inclure la sempiternelle romance entre la fille d'un savant et un pilote chevronné. Le savant en question est le professeur Hendron qui à partir de clichés alarmistes pris en Afrique du sud et transportés par avion par le pilote David Randall, comprend que la fin du monde est pour bientôt. Alors que le professeur a choisit d'avertir les Nations Unies de la catastrophe qui devrait avoir lieu huit mois plus tard, il est également à l'origine de la construction de fusées qui devront permettre à une quantité infime de l'humanité d'échapper à la catastrophe en allant vivre sur la planète Zyra qui selon les scientifiques est la seule hypothétiquement viable et située dans une configuration proche de celle de la Terre...

Avec tout ce que le projet englobe d'invraisemblances sans doute consécutives à un manque de connaissances scientifiques, Rudolph Maté réalise une œuvre au moins aussi importante que La Guerre des Mondes que Byron Haskin réalisera deux ans plus tard. Le film aborde le cas de conscience d'un homme faisant partie d'une élite qui a, dès le départ, sa place parmi les survivants tandis que d'autres devront passer par un tirage au sort avec tout ce que cela comporte de conséquences sur les femmes et les hommes tirés au sort (l'un d'eux refusera de partir en apprenant que son épouse elle-même n'a pas été sélectionnée), ainsi que sur ceux qui sont contraints de rester au sol. Rudolph Maté fait parler l'argent et le pouvoir à travers le personnage de Sidney Stanton (incarné à l'écran par l'acteur John Hoyt), un magnat des affaires cloué dans un fauteuil roulant. Au delà des événements tragiques liés à l'arrivée imminente d'une étoile condamnée à passer si proche de notre planète que les conséquences en seront dévastatrices, Rudolph Maté étoffe comme il peu son intrigue à travers les personnages de Joyce Hendron et de David Randall respectivement interprétés par Barbara Rush et Richard Derr.

Si Le Choc des Mondes s'attarde surtout sur les préparatifs de cette Arche de Noé revue au goût du jour dans laquelle plusieurs espèces animales sont embarquées à bord des diverses fusées construites de part le monde, il s'agit également pour le cinéaste d'évaluer le comportement de l'homme face à une crise d'ampleur mondiale. Si Le Choc des Mondes est un excellent film de science-fiction, il reste cependant en deçà des meilleurs d'entre eux en raison d'un budget apparemment trop mince pour que s'exprime totalement à l'écran la vision du cinéaste. La série de catastrophes consécutives à l'approche de l'étoile (douze fois plus massive que notre planète) oscille visuellement entre le moyen et le médiocre. Comme on le devine assez rapidement, l'issue se termine par une séquence tournée sur la planète Zyra dont les effets-spéciaux se révèlent également de piètre qualité (des dessins à peine dissimulés cachant par contre d'étonnantes structures laissant supposer la présence d'êtres intelligents).
Devant le succès remporté lors de sa sortie par Le Choc des Mondes, le producteur George Pal envisage une suite intitulée Après le Choc des Mondes (After Worlds Collide) qui pourtant ne verra jamais le jour. Chef-d’œuvre ou pas, le film de Rudolph Maté aura pourtant laissé des traces chez certains puisque le public pourra découvrir de nombreuses références dans divers films et albums musicaux. A l'image de Star Trek II: La Colère de Khan dans lequel deux containers porteront les noms de Zyra et Bellus...

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