Trois ans avant d'être
asservie par une race d'extraterrestres particulièrement belliqueux
dans le téléfilm de science-fiction réalisé en 2005 par le
cinéaste Josh Becker, Alien Apocalypse,
notre planète était déjà en proie à des créatures venues d'une
autre planète en 2002 avec Terminal Invasion de
Sean S. Cunningham. Un point commun que partagent d'ailleurs beaucoup
d’œuvres cinématographiques et télévisées d'ailleurs, alors
pourquoi évoquer ces deux exemples plutôt que d'autres ? Tout
simplement par que ces deux là partagent la présence de la même
vedette. L'acteur Bruce Campbell qui, comme tous les amateurs de
cinéma d'épouvante le savent, a véritablement décollé dans le
métier d'acteur grâce à son interprétation de Ash dans le film
culte de Sam Raimi, Evil Dead
en 1981. Depuis, l'acteur a tourné auprès de William Lustig (Maniac
Cop en1988),
les frères Coen (Le Grand Saut,
en 1994), John Carpenter (Los Angeles 2013,
en 1996 ) ou encore Don Coscarelli (Bubba Ho-Tep,
en 2002)...
2002
signe le retour du producteur et réalisateur Sean S. Cunningham à
la mise en scène avec ce petit téléfilm de science-fiction,
vingt-deux ans après avoir signé le tout premier long-métrage de
la franchise Vendredi 13
en 1980 et treize après MAL : Mutant
Aquatique en Liberté,
le film abordant déjà la science-fiction mais cette fois-ci dans
les fonds marins. Terminal Invasion prend
pour cadre un minuscule aéroport alors qu'à l'extérieur une
tempête de neige empêche tout avion de décoller. Ce qui a des
répercussions sur l'humeur de différents voyageurs. Un jeu couple
et leurs deux jeunes enfants, un homme d'affaire, et bientôt, un
prisonnier transféré d'une prison à une autre et qui en raison des
intempéries se retrouve coincé dans l'aéroport. Un lieu
particulièrement exigu où vont avoir lieu d'étranges phénomènes.
Car
en effet, la minuscule localité qui abrite l'aéroport semble être
le point stratégique d'une invasion extraterrestre à venir. Dans
son costume d'anti-héros, Bruce Campbell va pourtant bientôt
prouver l'importance de sa présence. Car depuis que les deux flics
qui l'avaient à leur charge et un général de l'armée sont morts,
(les premiers, victimes d'un extraterrestre planqué derrière
l'apparence d'un prêcheur, et le troisième, d'un coup de feu tiré
par un voyageur un peu trop agité), personne n'assure plus vraiment
la sécurité des survivants. Et surtout pas ce gardien au charisme
de bovin ! Terminal Invasion
se situe très clairement en deça des grosses pointures en matière
de science-fiction. Pour autant, du haut de son statut de téléfilm,
il réserve de bonnes petites surprises. Sean S. Cunningham fait des
prouesses en matière de mise en scène alors même que les
effets-spéciaux sont à la ramasse (certainement en raison d'un
pitoyable budget). Ses extraterrestres ne seraient sans doute pas
dignes de figurer au générique de n'importe quel blockbuster
actuel et le téléfilm semble faire parfois référence au Village
des Damnés
de Wolf Rilla (1960) avec sa paire de gamins que l'on devinera
bientôt ne pas faire partie de notre espèce.
Le
véritable atout de cette histoire demeure bien entendu dans la
présence de Bruce Campbell. Si l'acteur cabotine moins que dans
d'autres films dans lesquels il a été vu, il possède suffisamment
de charisme et de capital sympathie pour que sa seule présence
suffise à donner le goût au spectateur de vivre l'expérience
jusqu'à son terme. Producteur en son temps de quelques bobines
devenues cultes avec le temps (La Dernière
Maison sur la Gauche
de Wes Craven en 1972, House
de Steve Miner en 1986), Sean S. Cunningham abandonne la production
de Terminal Invasion
au producteur Derek Rappaport, le réalisateur n'étant plus en
charge que de l'exécutif. Sympathique mais pas indispensable...
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