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lundi 20 décembre 2021

Le cerveau d'acier (Colossus: The Forbin Project) de Joseph Sargent (1970) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Deux ans après avoir tourné le drame Tous les héros sont morts, le réalisateur Joseph Sargent se tourne en 1970 vers la science-fiction avec un long-métrage intéressant à plus d'un titre. En effet, Colossus: The Forbin Project (traduit chez nous sous le titre Le cerveau d'acier) est non seulement une belle réussite qui n'a pas trop mal vieillie malgré son demi siècle d'âge, mais il peut également être perçu comme le chaînon manquant entre la plupart des films mettant en scène des machines, androïdes et autres robots ménagers et Terminator que réalisa en 1984 le réalisateur James Cameron. Car en effet, comment ne pas percevoir dans cette histoire de superordinateur chargé de défendre le pays qui l'a vu ''maître'' (en l'occurrence, les États-Unis) les prémices de la catastrophe qui cinématographiquement parlant aura lieu dans le futur et opposera l'humanité à des machines de guerre dirigées par Skynet, une intelligence artificielle elle-même créée à l'origine par la compagnie Cyberdyne Systems afin d'automatiser la riposte nucléaire du pays ? Si au premier abord le film semble bien moins ambitieux que le classique de l'action et de la science-fiction qui sera interprété beaucoup plus tard par Arnold Schwarzenegger, Michael Biehn et Linda Hamilton, le scénario de Colossus: The Forbin Project n'en est pas moins passionnant. Passée l'esthétique typée fin des années soixante, début des années soixante-dix, on remarquera tout d'abord la présence dans le rôle principal du docteur Charles Forbin (qui donne d'ailleurs son nom au titre du film) de l'acteur Eric Braeden qui depuis plus de quarante ans interprète le rôle de Victor Newman dans le plus célèbres des soap Opera, Les feux de l'amour et qui ici, s'avère méconnaissable ! C'est bien lui qui incarne l'homme à l'origine de la conception de Colossus, ce superordinateur qui va très rapidement montrer des signes d'autonomie qui dépassent de très loin ses compétences supposées. Après avoir alerté toute l'équipe en charge du programme et notamment le docteur Charles Forbin qui connaît mieux que quiconque Colossus de l'existence d'un autre superordinateur situé en Union Soviétique, la création de Forbin exige d'être connectée avec son équivalent européen...


Et c'est alors là que se complexifie la situation. Car en employant un langage simple à base de mathématiques puis passant par une forme binaire indéchiffrable, les deux superordinateurs vont pendre le contrôle des systèmes de défense réciproques des deux pays et menacer l'humanité d'utiliser des missiles nucléaires si le docteur Forbin et son homologue soviétique n'appliquent pas à la lettre leurs recommandations. Autant dire que le cas de l'humanité se résume à deux chose : soit Forbin et son équipe trouvent une solution afin de reprendre le contrôle de Colossus, soit l'humanité sera-t-elle condamnée à vivre à tout jamais sous les ordres d'une machine... Si Colossus: The Forbin Project évoque évidemment le long-métrage de James Cameron, on pense également à l'ordinateur central autonome HAL 9000 du vaisseau spatial Discovery One de 2001, l'odyssée de l'espace dont l'autonomie allait s'avérer, on s'en souvient, terriblement dramatique. Si l'humour n'est pas immédiatement perceptible dans le long-métrage de Joseph Sargent, il n'en est peut-être pour autant pas moins dénué, si rare puisse-t-il être. Bien que Colossus soit capable de calculs inenvisageable par un esprit humain, son attitude le rapproche parfois de ces jeunes enfants capricieux qui réclament leur jouet. Mais là où les pleurs peuvent retentir sans avoir de conséquences dramatiques, le superordinateur, lui, est capable d'annihiler toute trace de l'espèce humaine. Le film fourmille de seconds rôle et situe le gros de son intrigue dans une salle de contrôle remplie d'ordinateurs où s'affairent les membres de l'équipe formée autour du docteur Forbin. Outre la présence de l'acteur Eric Braeden, on retrouve à l'écran Gordon Pinsent dans le rôle du président des États-Unis, William Schallert dans celui du directeur de la CIA, Grauber, ou encore Leonid Rostoff dans la peau du dirigeant de L'union Soviétique. Du côté des interprètes féminines, nous retrouvons les actrices Susan Clark (Columbo, 747 en péril de Jack Smight) ainsi que Marion Ross qui fut notamment la mère de Richie ''Ron Howard'' Cunningham dans la série culte Happy Days entre 1974 et 1984. Angoissant et nihiliste, voire même crispant, Colossus: The Forbin Project est un excellent film de science-fiction. Réaliste et pessimiste et dont la fin glace les sangs...

 

jeudi 14 mars 2019

The Aliens are Coming de Harvey Hart (1980) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



C'est en se déplaçant sur le site d’atterrissage d'un vaisseau extraterrestre que le Docteur Scott Dryden va mettre à jour ce qui s'apparente à une nouvelle invasion des petits hommes verts... enfin, en l'occurrence, ici, des êtres de pure énergie qui ont besoin de prendre possession d'un corps humain s'ils veulent pouvoir survivre à notre atmosphère... plutôt que de commencer par le commencement, débutons donc par la fin en nous dirigeant vers les toutes dernières secondes qui laissent l'éventualité à une séquelle. Mais alors, The Aliens are Coming serait-il le pilote d'une série avortée ? Et donc, si de série il est réellement question, le public français n'aura pas eu la chance (le malheur?) de pouvoir contempler la suite d'un véritable naufrage artistique. Car ce télé-film traduit chez nous sous le titre Le Cauchemar aux Yeux Verts méritait sans doute déjà à l'époque de sa sortie le doux nom de nanar de science-fiction. Je sais bien que l'on est alors au tout début des années quatre-vingt, que les ordinateurs sont encore incapables de mettre au monde les fantasmes de cinéastes avides d'en mettre plein la vue à travers des blockbusters très coûteux, mais n'oublions pas non plus que trois ans auparavant, le cinéaste américain George Lucas avait fait des prouesses techniques avec le premier volet de la saga Star Wars.
The Aliens are Coming ne se contente pas de piquer les yeux... le film du prolifique Harvey Hart (une centaine de réalisation entre 1949 et 1989 dont une très grande majorité d'épisodes de séries télévisées) brûle littéralement la rétine. C'est moche... mais moche à un point... Même les disgracieux effets-spéciaux verdâtres de l'adaptation télévisuelle des Tommyknockers de Stephen King peuvent être considérés comme une prouesse technique à côté !

C'est dire si le challenge dans le domaine des pires effets visuels réalisés à l'occasion d'un film est remporté haut la main par les responsables des effets-spéciaux. Dommage car le sujet, proche des Envahisseurs, la célèbre série créée par Larry Cohen et mettant en scène le personnage de David Vincent, se révélait au départ plutôt intéressant. D'autant plus que le casting, riche d'innombrables acteurs télé laissait entrevoir certaines ambitions qui au final, tombent littéralement à plat. En vedette, Tom Mason, qui après une prolifique années 1979 allait donc démarrer la décennie suivante avec ce nanar d'anthologie. A ses côtés, l'acteur Eric Braeden que l'on ne devrait pas avoir à présenter bien que le personnage qui l'a rendu célèbre l'est sans doute plus que lui. En effet, c'est lui qui depuis 1980 incarne Victor Newman, l'un des principaux personnages du célèbre soap opera Les Feux de l'Amour (rôle qu'on le verra reprendre également dans l'autre grand soap opera de la télévision américaine, Amour, Gloire et Beauté, qui est une série dérivée des Feux...) L'actrice Melinda O. Fee est quant à elle célèbre pour avoir incarné le rôle du docteur Kate Westin, l'épouse de l'homme invisible dans la série éponyme de 1975.

Viennent ensuite Max Gail et Matthew Laborteaux qui interprètent respectivement les rôles de Russ Garner (la première victime des extraterrestres, lesquels s'emparent de son corps) et de son fils Timmy. Outre leur passage par ce télé-film, la particularité de ce duo est de s'être à nouveau croisé trois ans plus tard sur le tournage de l'excellente série télévisée Whiz Kids connue chez nous sous le titre Les Petits Génies. A noter le passage éclair de l'acteur Ed Harris, notamment interprète de Creepshow de George Romero, Abyss de James Cameron, Apollo 13 de Ron Howard ou encore de Stalingrad de Jean-Jacques Annaud...
Un casting solide donc mais qui au vu du résultat ne parvient pas à faire décoller une œuvre au style visuel beaucoup trop laid. Tout le potentiel de départ est donc balayé, et bien que les interprètes semblent prendre leur rôle très au sérieux, le sujet, qui n'est pas neuf (voir Les Envahisseurs), se contente du minimum. Très clairement orienté télévision, seul son statut de nanar peut encore faire espérer à The Aliens are Coming une seconde vie lors de soirées entre amateurs de zéderies... pour le reste, vous pouvez passer votre chemin...

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