C'est en se déplaçant
sur le site d’atterrissage d'un vaisseau extraterrestre que le Docteur
Scott Dryden va mettre à jour ce qui s'apparente à une nouvelle
invasion des petits hommes verts... enfin, en l'occurrence, ici, des
êtres de pure énergie qui ont besoin de prendre possession d'un
corps humain s'ils veulent pouvoir survivre à notre atmosphère...
plutôt que de commencer par le commencement, débutons donc par la
fin en nous dirigeant vers les toutes dernières secondes qui
laissent l'éventualité à une séquelle. Mais alors, The
Aliens are Coming
serait-il le pilote d'une série avortée ? Et donc, si de série il est réellement question, le public français n'aura
pas eu la chance (le malheur?) de pouvoir contempler la suite d'un
véritable naufrage artistique. Car ce télé-film traduit chez nous
sous le titre Le Cauchemar aux Yeux Verts
méritait sans doute déjà à l'époque de sa sortie le doux nom de
nanar de science-fiction. Je sais bien que l'on est alors au tout
début des années quatre-vingt, que les ordinateurs sont encore
incapables de mettre au monde les fantasmes de cinéastes avides d'en
mettre plein la vue à travers des blockbusters très coûteux, mais
n'oublions pas non plus que trois ans auparavant, le cinéaste
américain George Lucas avait fait des prouesses techniques avec le
premier volet de la saga Star Wars.
The Aliens are
Coming
ne se contente pas de piquer les yeux... le film du prolifique Harvey
Hart (une centaine de réalisation entre 1949 et 1989 dont une très
grande majorité d'épisodes de séries télévisées) brûle
littéralement la rétine. C'est moche... mais moche à un point...
Même les disgracieux effets-spéciaux verdâtres de l'adaptation
télévisuelle des Tommyknockers
de Stephen King peuvent être considérés comme une prouesse
technique à côté !
C'est
dire si le challenge dans le domaine des pires effets visuels
réalisés à l'occasion d'un film est remporté haut la main par les
responsables des effets-spéciaux. Dommage car le sujet, proche des
Envahisseurs,
la célèbre série créée par Larry Cohen et mettant en scène le
personnage de David Vincent, se révélait au départ plutôt
intéressant. D'autant plus que le casting, riche d'innombrables
acteurs télé laissait entrevoir certaines ambitions qui au final,
tombent littéralement à plat. En vedette, Tom Mason, qui après une
prolifique années 1979 allait donc démarrer la décennie suivante
avec ce nanar d'anthologie. A ses côtés, l'acteur Eric Braeden que
l'on ne devrait pas avoir à présenter bien que le personnage qui
l'a rendu célèbre l'est sans doute plus que lui. En effet, c'est
lui qui depuis 1980 incarne Victor Newman, l'un des principaux
personnages du célèbre soap
opera
Les Feux de l'Amour
(rôle qu'on le verra reprendre également dans l'autre grand soap
opera
de la télévision américaine, Amour, Gloire et
Beauté,
qui est une série dérivée des Feux...)
L'actrice Melinda O. Fee est quant à elle célèbre pour avoir
incarné le rôle du docteur Kate Westin, l'épouse de l'homme
invisible dans la série éponyme de 1975.
Viennent
ensuite Max Gail et Matthew Laborteaux qui interprètent
respectivement les rôles de Russ Garner (la première victime des
extraterrestres, lesquels s'emparent de son corps) et de son fils
Timmy. Outre leur passage par ce télé-film, la particularité de ce
duo est de s'être à nouveau croisé trois ans plus tard sur le tournage de
l'excellente série télévisée Whiz Kids
connue chez nous sous le titre Les Petits Génies.
A noter le passage éclair de l'acteur Ed Harris, notamment
interprète de Creepshow
de George Romero, Abyss
de James Cameron, Apollo 13
de Ron Howard ou encore de Stalingrad
de Jean-Jacques Annaud...
Un
casting solide donc mais qui au vu du résultat ne parvient pas à
faire décoller une œuvre au style visuel beaucoup trop laid. Tout
le potentiel de départ est donc balayé, et bien que les interprètes
semblent prendre leur rôle très au sérieux, le sujet, qui n'est
pas neuf (voir Les Envahisseurs),
se contente du minimum. Très clairement orienté télévision, seul
son statut de nanar peut encore faire espérer à The
Aliens are Coming
une seconde vie lors de soirées entre amateurs de zéderies... pour
le reste, vous pouvez passer votre chemin...
Euh ... Juan ... J'viens de lire ton commentaire ... ça fout un coup. Putain de cancer ! Je n'entends plus que ça depuis quelques années. Des proches sont partis ... d'autres sont en soins ... A croire que le quart - ou plus - de la population y passe. Et l'autre Buzin qui raconte que l'on vit mieux (probablement son entourage).
RépondreSupprimerJ'suis pas très fort pour les mots ; plutôt bien maladroit même.
Sincères condoléances, Juan.