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jeudi 7 avril 2022

Dream System de Steve Barnett (1991) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Alors là ! On ne sait par quel bout prendre ce Brain Slasher ou Mindwarp ou Dream System de peur de se tâcher. Si dans les années quatre-vingt l'industrie du cinéma italien a donné naissance à toute une série de Post-Nuke s'inspirant ouvertement de New York 1997 de John Carpenter ou du Mad Max de George Miller tout en devenant au fil du temps de véritables films cultes pour les amateurs de nanars, le long-métrage de Steve Barnett (coupable en 1995 d'un Scanner Cop 2 : Volkin's Revenge pas trop désagréable) a peu de chance de connaître le même sort. Responsable de ce constat ? Un scénario qui pioche dans les classiques du film de science-fiction post-apocalyptique, du film de cannibales et même du Total Recall réalisé par le réalisateur néerlandais Paul Verhoeven un an auparavant. De là à penser que Steve Barnett se soit volontairement inspiré de ce dernier, il n'y a qu'un pas à franchir. Quel que soit le titre que l'on choisisse de donner au film parmi les trois proposés, inutile d'espérer découvrir autre chose qu'un bousin visuellement infâme, au contexte certes intéressant mais qui au final est ruiné par une mise en scène et une direction d'acteurs désastreuse. Pire, le film étant plus récent que les quelques exemples que nous pourrions lui opposer (Les rats de Manhattan de Bruno Matteï, 2019 après la chute de New York de Sergio Martino ou Le Gladiateur du futur de Joe D'Amato), il n'a même pas l'avantage de se montrer plus moderne en matière d'effets-spéciaux, de costumes ou de décors. C'est à un drastique retour en arrière auquel nous convie le réalisateur tout en omettant de nous proposer un spectacle convenable. On pouvait cependant s'attendre à mieux. D'autant plus que parmi les interprètes l'on retrouve dans l'un des deux rôles principaux (aux côtés de l'actrice Marta Martin) l'acteur Bruce Campbell devenu mondialement célèbre depuis sa participation au Evil Dead de Sam Raimi en 1981...


De même que la présence d'Angus Scrimm (le Tall Man de la franchise de Don Coscarelli, Phantasm) aurait dû participer de l'engouement des amateurs de fantastique ou d'épouvante. Oui mais voilà : Dream System est une purge d'une laideur sans nom et d'un intérêt qui frise le néant. Typique du peu d'engouement, la scène d'ouverture qui se complaît à piller l'esprit de Total Recall sans en avoir un dixième de ses qualités visuelles ou scénaristiques. Autre fait marquant qui permet de mettre à jour l'atroce constat : alors que dans Mad Max et sa première séquelle fonçaient à vive allure, ici, l'exemple même de ce pauvre tracteur, poussif à souhait et aux commandes duquel se trouve un binôme de cannibales grimés comme le Humungus de Mad Max 2 est lui aussi typique de la mollesse des enjeux. Je vous le jure, Dream System est une souffrance de tous les instants qui renvoie toute production des années quatre-vingt dix au panthéon de la science-fiction post-apocalyptique ! Déjà laide, l'affiche du film n'est de plus, absolument pas représentative du contenu. Celles et ceux qui espéraient déjà tomber sur un long-métrage axé sur des technologies informatiques modernes risquent de tomber des nues. C'est au contraire un retour à la barbarie, sur des terres supposées radioactives (si l'on ne nous refait pas le coup du monde dévasté après une guerre nucléaire, nous avons le droit au message environnemental) auquel est ajouté le thème assez vague de la réalité virtuelle. A moins de n'avoir rien d'autre à se mettre sous la dent (et encore), fuyez, loin, très loin de cette purge ! Et si un jour quelqu'un vous l'offre en Blu-Ray, dites vous bien que la dite personne n'est peut-être pas votre ami, mais quelqu'un qui vous veut du mal...

 

dimanche 3 avril 2022

Moontrap de Robert Dyke (1989) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Après avoir subit toute une série de purges durant le week-end du type The Chain Reaction de l'australien Ian Barry, The Blob n°2 : Le retour du monstre de Laurence Jacobs (sur lequel il y a de très fortes chances que je revienne), The Vineyard de James Hong et William Rice ou encore la pitoyable comédie de science-fiction Real Men de Dennis Feldman pourtant interprétée par James Belushi, il fallait bien que je nourrisse l'une de mes passions (celle pour l'écriture) avant de tomber d'inanition. Mon choix se porta alors sur un tout autre long-métrage, peut-être pas aussi mauvais que les précédents mais pas non plus digne de s'inscrire parmi les meilleurs de sa catégorie. Une grande partie de ce week-end ''de boulimie cinématographique'' ayant été consacrée à la science-fiction, c'est donc sur Moontrap que j'ai choisi de jeter mon dévolu. Petit film sans prétentions réalisé à la toute fin des années quatre-vingt et traduit chez nous sous le titre Péril sur la Lune, Moontrap met en scène les acteurs Walter Koenig et Bruce Campbell. Si le second était déjà connu depuis presque dix ans pour avoir tourné dans le film d'horreur culte de Sam Raimi Evil Dead dans lequel l'acteur tenait le rôle principal de Ash), le premier est quant à lui devenu célèbre depuis sa multiple incarnation du personnage de Pavel Chekov, enseigne d'origine russe chargé de la navigation à bord de l'Enterprise NCC-1701. On parle évidemment là de la série télévisée de science-fiction originale Star Trek et des premiers longs-métrages cinématographiques qui en ont découlé. Les deux acteurs sont donc réunis en 1989 dans un projet bien loin d'atteindre les qualités de la mythique franchise...


En effet, à travers ce qui s'apparente à un modeste budget, le récit de Moontrap tourne autour de deux astronautes qui après avoir observé lors d'une sortie dans l'espace le corps d'un homme momifié et l'avoir ramené sur Terre apprennent qu'il est âgé d'environ quatorze mille ans. Une éventualité difficile à accepter si l'on prend en compte l'âge des technologie permettant d'aller ''se promener dans l'espace'' ainsi que la date à laquelle l'homme y est allé pour la toute première fois. Bruce Campbell et Walter Koenig sont les deux seules véritables vedettes de ce petit film au scénario ambitieux mais au traitement relativement décevant. L'on découvre d'emblée que sur la Lune, à l'époque où la mission Apollo 11 entreprenait la dernière phase de sa mission à la surface de l'astre, un œil robotisé émergea de son sol pour ensuite y disparaître au moment où devait décoller le module de décollage. Vingt ans plus tard, la navette spatiale Camelot rapporte donc à son bord le cadavre vieux de quatorze mille ans ainsi qu'un drôle d'objet que l'astronaute Jason Grant a récupéré à bord d'un vaisseau abandonné situé en orbite autour de notre planète. Une fois le corps analysé au Carbone 14 et laissé sans surveillance, le curieux objet qui l'accompagne semble prendre vie et se transforme subitement en une imposante machine meurtrière que va combattre sur place le service de sécurité du laboratoire. Une scène on ne peut plus significative des moyens consacrés aux effets-spéciaux et qui relègue directement le long-métrage de Robert Dyke au rang de nanar!


S'ensuit toute une série de séquences plus ou moins convaincantes parmi lesquelles un voyage dans l'espace se résumant à.... rien puisque nos deux valeureux astronautes (le second se nommant Ray Tanner) sont immédiatement propulsés sur la surface de la Lune avant d'y découvrir notamment des ossements humains ainsi qu'une immense structure apparemment construite par une civilisation inconnue. De là à imaginer que Ridley Scott ait pu s'en inspirer lors de l'écriture et de la mise en scène de Prometheus vingt-trois ans plus tard, il n'y a qu'un pas que n'oseront franchir que les critiques les plus courageux. Quant au corps découvert dans l'espace ou bien même cette femme enfermée dans un sarcophage et libérée par les deux astronautes, un peu d'imagination nous fera peut-être dire que le Lifeforce de Tobe Hooper sorti quatre ans plus tôt y est peut-être pour quelque chose. Présence ensuite d'un immense androïde loin d'être aussi impressionnant que le Terminator de James Cameron, accouplement entre la belle inconnue (l'actrice Leigh Lombardi) et l'un de nos deux astronautes (parce que randonner sur la surface de la Lune, ça creuse l'appétit... sexuel!) puis, repompage du pauvre du Alien de Ridley Scott dont je laisse les curieux découvrir le contenu. Si ce n'étaient des décors peu réalistes qui montrent bien que la plupart des séquences furent tournées en studio et une atroce bande musicale composée par Joseph LoDuca, Moontrap n'aurait peut-être pas connu l'avalanche de critiques et de notes négatives qui ont plu à sa sortie. Malgré ces dernières, Robert Dyke a lancé une campagne de financement vingt-deux ans plus tard afin de produire et réaliser une séquelle. Si le projet est d'abord tombé à l'eau, en 2014 lui et Tex Ragsdale sont parvenus à réunir les fonds. Trois ans plus tard naîtra donc la suite de Moontrap sous le titre Moontrap Target Earth...

vendredi 29 mars 2019

Terminal Invasion de Sean S. Cunningham (2002) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Trois ans avant d'être asservie par une race d'extraterrestres particulièrement belliqueux dans le téléfilm de science-fiction réalisé en 2005 par le cinéaste Josh Becker, Alien Apocalypse, notre planète était déjà en proie à des créatures venues d'une autre planète en 2002 avec Terminal Invasion de Sean S. Cunningham. Un point commun que partagent d'ailleurs beaucoup d’œuvres cinématographiques et télévisées d'ailleurs, alors pourquoi évoquer ces deux exemples plutôt que d'autres ? Tout simplement par que ces deux là partagent la présence de la même vedette. L'acteur Bruce Campbell qui, comme tous les amateurs de cinéma d'épouvante le savent, a véritablement décollé dans le métier d'acteur grâce à son interprétation de Ash dans le film culte de Sam Raimi, Evil Dead en 1981. Depuis, l'acteur a tourné auprès de William Lustig (Maniac Cop en1988), les frères Coen (Le Grand Saut, en 1994), John Carpenter (Los Angeles 2013, en 1996 ) ou encore Don Coscarelli (Bubba Ho-Tep, en 2002)...

2002 signe le retour du producteur et réalisateur Sean S. Cunningham à la mise en scène avec ce petit téléfilm de science-fiction, vingt-deux ans après avoir signé le tout premier long-métrage de la franchise Vendredi 13 en 1980 et treize après MAL : Mutant Aquatique en Liberté, le film abordant déjà la science-fiction mais cette fois-ci dans les fonds marins. Terminal Invasion prend pour cadre un minuscule aéroport alors qu'à l'extérieur une tempête de neige empêche tout avion de décoller. Ce qui a des répercussions sur l'humeur de différents voyageurs. Un jeu couple et leurs deux jeunes enfants, un homme d'affaire, et bientôt, un prisonnier transféré d'une prison à une autre et qui en raison des intempéries se retrouve coincé dans l'aéroport. Un lieu particulièrement exigu où vont avoir lieu d'étranges phénomènes.

Car en effet, la minuscule localité qui abrite l'aéroport semble être le point stratégique d'une invasion extraterrestre à venir. Dans son costume d'anti-héros, Bruce Campbell va pourtant bientôt prouver l'importance de sa présence. Car depuis que les deux flics qui l'avaient à leur charge et un général de l'armée sont morts, (les premiers, victimes d'un extraterrestre planqué derrière l'apparence d'un prêcheur, et le troisième, d'un coup de feu tiré par un voyageur un peu trop agité), personne n'assure plus vraiment la sécurité des survivants. Et surtout pas ce gardien au charisme de bovin ! Terminal Invasion se situe très clairement en deça des grosses pointures en matière de science-fiction. Pour autant, du haut de son statut de téléfilm, il réserve de bonnes petites surprises. Sean S. Cunningham fait des prouesses en matière de mise en scène alors même que les effets-spéciaux sont à la ramasse (certainement en raison d'un pitoyable budget). Ses extraterrestres ne seraient sans doute pas dignes de figurer au générique de n'importe quel blockbuster actuel et le téléfilm semble faire parfois référence au Village des Damnés de Wolf Rilla (1960) avec sa paire de gamins que l'on devinera bientôt ne pas faire partie de notre espèce.

Le véritable atout de cette histoire demeure bien entendu dans la présence de Bruce Campbell. Si l'acteur cabotine moins que dans d'autres films dans lesquels il a été vu, il possède suffisamment de charisme et de capital sympathie pour que sa seule présence suffise à donner le goût au spectateur de vivre l'expérience jusqu'à son terme. Producteur en son temps de quelques bobines devenues cultes avec le temps (La Dernière Maison sur la Gauche de Wes Craven en 1972, House de Steve Miner en 1986), Sean S. Cunningham abandonne la production de Terminal Invasion au producteur Derek Rappaport, le réalisateur n'étant plus en charge que de l'exécutif. Sympathique mais pas indispensable...

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