Alors qu'il erre dans
l'espace à bord de sa navette dans l'attente d'un nouveau contrat,
le chasseur de prime Wolff capte un message-radio annonçant la
disparition de trois terriennes dont le voyage intergalactique à
bord d'un vaisseau de croisière s'est achevé subitement lors de son
explosion. Les trois jeunes femmes ont miraculeusement échappé à
la mort mais on atterrit sur la planète Terra 11 où règne
Overdog, un tyran protégé par une armée de soldats. Ceux-ci
ont d'ailleurs capturé les trois terriennes tandis que Wolff et son
assistante Chalmers, une androïde, viennent d’atterrir afin de
remplir un contrat dont le salaire devrait rapporter au chasseur de
prime une très grosse somme d'argent. LeWolff a en effet prévu de
sauver les trois femmes des griffes de leur geôlier.
Mais alors que durant une
bataille opposant deux factions ennemies, Chalmers est tuée, Wolff
se renseigne sur l'endroit supposé cacher les trois captives.
N'obtenant aucune aide, il reprend la route et croise celle de
Niki, une très jeune femme qui lui affirme connaître l'endroit où
vit Overdog et ses sbires. Le couple ainsi formé vapart donc à la
recherche des trois terriennes et vont, en chemin, croiser la route
de Washington, une vieille connaissance de Wolff...
Produit par Ivan Reitman,
producteur d'environ trente longs-métrages et cinéaste surtout
connu pour avoir donné vie aux fantômes des deux volets de
Ghostbusters
ou pour avoir offert plusieurs rôle au cinéma à l'acteur d'origine
autrichienne Arnold Schwarzenegger (Un Flic à la
Maternelle,
Jumeaux,
Junior),
Le Guerrier de l'Espace : Aventures en zone
interdite est
une grosse production à l'imposant budget de quinze millions de
dollars qui ne fut finalement pas si rentable que cela puisqu'il
remboursa surtout ses investisseurs, n'ayant rapporté que seize
millions et demi de dollars, soit un un million et demi de plus que
la somme investie.
Une
grosse production donc, et qui par conséquent eut le très gros
avantage de pouvoir bénéficier d'effets visuels plutôt
convaincants. Costumes, effets-spéciaux, décors et véhicules ont
été en effet particulièrement soignés, surtout si l'on compare ce
film à la grande majorité des œuvres de science-fiction
post-apocalyptique.
Nous
sommes donc face à une œuvre proche dans le principe de Mad
Max
de George Miller même si la comparaison s'arrête au niveau de
l'environnement et du genre post-apocalyptique. Alors que Mad
Max
demeurait d'un pessimisme et d'une violence rarement vus à l'écran,
Le Guerrier de l'Espace : Aventures en zone
interdite se
veut grand public. En nettoyant le scénario de tout ce qui aurait pu
heurter la sensibilité du jeune public, le réalisateur Lamont
Johnson fait de son film une œuvre commerciale, qui joue autant dans
les registres cités plus haut que dans la comédie. Afin d'assurer
le spectacle, il engage d'abord l'acteur Peter Strauss (Comme
un homme libre)
dans le rôle de Wolff, Molly Ringwald (la bourgeoise coincée du
petit bijou Breakfast Club
de John Hughes) dans celui de Niki, l'acteur Michael Ironside
(surtout connu pour avoir été le résistant Ham Tyler de
l'excellente série télévisée V),
ainsi que Ernie Hudson, qu'Ivan Reitman engagera l'année suivante en
1984 pour le rôle de Winston Zeddemore dans Ghostbusters.
Si
le film de Lamont Johnson est nanti de bons effets visuel, cela ne
l'empêche pas d'être relativement décevant. Un spectacle qui
ravira sans doute les enfants ou les jeunes adolescents mais laissera
les autres quelque peu indifférents. En terme d'intrigue, Le
Guerrier de l'Espace : Aventures en zone interdite est
en effet un peu léger, voire même parfois assez mièvre. Il est
amusant de constater les rapports physiques qu'entretiennent Overdog
et les futurs Borgs de l'excellente saga Star trek. C'est à se
demander si le méchant du Guerrier de l'Espace
: Aventures en zone interdite
n'aurait pas servi de source d'inspiration au créateur des borgs...