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dimanche 23 août 2020

Time Trap de Ben Foster et Mark Dennis (2017) - ★★★★★★☆☆☆☆



Très à la mode actuellement, le concept du voyage dans le temps nous est servi à toutes les sauces. Et même si Time Trap de Ben Foster et Mark Dennis a l'air de marcher sur les plates-bandes de nombre de longs-métrages, ce petit film datant de 2017 a de bonnes idées à nous faire partager. Si les héros de cette aventure hors du commun sont une fois encore des adolescents, ils n'écartent cependant pas le public adulte qui retrouvera dans cette thématique où les paradoxes temporels tiennent une place importante, de quoi le satisfaire. Dès le départ, le scénario de Mark Dennis parvient à attiser la curiosité. Time Trap suit les aventures de cinq adolescents lancés à la recherche d'un professeur d'archéologie lui-même parti en expédition dans une grotte dans laquelle ont disparu il y a des dizaines d'années plusieurs personnes. Le professeur en question disparaît à son tour après avoir observé un étrange phénomène. En effet, à l'intérieur de la grotte, le temps semble s'être figé. Mais lorsque les étudiants Taylor et Jackie, accompagnés de Cara, Veeves et Furby pénètrent à leur tour dans la grotte, ils s'y retrouvent piégés, les cordes les rattachant au monde extérieur se sectionnant comme sous l'action d'un individu malveillant. Furby est le seul à être demeuré à l'extérieur tandis que ses quatre compagnons s'enfoncent peu à peu dans les profondeurs de la grotte...

A l'origine, le film a été pensé comme un found footage mais heureusement, le concept est abandonné assez rapidement au profit d'une mise en scène relativement classique. Pourtant, c'est bien dans les quelques séquences qui laissent un temps présager que le film reposera essentiellement sur des séquences préenregistrées qu'une grande partie de l'intrigue repose. L'une des grandes idées de ce long-métrage qui ne paye pas de mine repose sur le contraste entre le temps qui s'écoule normalement à l'extérieur et celui qui se trouve drastiquement ralenti à l'intérieur de la grotte. C'est sur ce postulat de base que les deux réalisateurs imaginent une histoire absolument folle qui durant les soixante premières minutes tient véritablement en haleine. Le fait que Time Trap soit majoritairement interprété par de jeunes adolescents n'est en soit pas vraiment gênant. Si la caractérisation se contente du strict minimum, cela nous évite également d'avoir à supporter l'adolescence dans tout ce qu'elle peut avoir parfois de rébarbatif. Reiley McClendon, Brianne Howey, Cassidy Giford et les autres interprètent ce petit groupe d'adolescents confrontés à des événements aussi inquiétants qu'extraordinaires. En développant l'hypothèse d'une vie qui s'écoule beaucoup plus rapidement à l'extérieur de la grotte qu'à l'intérieur, Ben Foster et Mark Dennis imaginent des répercussions qui dépassent de très loin ce que laisse d'abord supposer le récit...

Le scénariste Mark Dennis explique avoir tout d'abord été inspiré par des œuvres telles que The Descent de Neil Marshall, Indiana Jones de Steven Spielberg ou Les Goonies de Richard Donner. Trois œuvres dont on retrouve effectivement parfois l'esprit même si Time Trap demeure cependant moins évocateur en terme d'environnement, d'action, d'interprétation et de divertissement. Mais ne lui jetons pas la pierre. Car avec son budget apparemment étriqué, Ben Foster et Mark Dennis font presque des miracles et obtiennent un résultat plus qu''honnête. Malheureusement, là où le bât blesse, c 'est dans l'évolution de l'intrigue une fois la première heure passée. [ATTENTION SPOILER] Si le concept d'une évolution de l'espèce humaine de plusieurs milliers d'années et la rencontre d'hommes et de femmes de Neandertal coincés tout comme nos héros à l’intérieur de la grotte est une idée séduisante, le virage abordé par Ben Foster et Mark Dennis plonge leur œuvre dans une bouillie de séquences affreusement kitsch et dont la répétitivité et la longueur nuisent terriblement à l'intrigue. D'un phénomène assez sérieusement traité, Time Trap se conclue par un dernier tiers presque désastreux, que Ben Foster et Mark Dennis eurent sans doute l'ambition de traiter sur une trop courte durée. À trop vouloir en faire, les deux réalisateurs ont commis un acte manqué. Reste la première heure...

jeudi 6 avril 2017

La Montagne Ensorcelée de John Hough (1975)



Tia et Tony sont confiés aux bons soins d'un orphelinat jusqu'au jour où ils croisent la route de Lucas Deranian, homme de main du riche propriétaire Aristotle Bolt qui désire exploiter les dons des deux enfants pour de mauvaises raisons. D'abord accueillis et amadoués comme il se doit, Tia et Tony finissent par se rendre compte que leur hôte n'est pas si bien attentionné qu'ils l'on d'abord cru et choisissent de prendre la fuite. En chemin, ils croisent la route d'un vieil homme au volant d'un camping-car qui va les aider à retrouver leur véritable identité dont les origines semblent se situer au somment d'une montagne connue pour être le lieu de superstitions.

De plus, Tia a des visions récurrentes d'un événement particulièrement flou et dont elle ne connaît pas l'origine. Peu à peu, les images dans sa tête, s'éclaircissent. Elle se découvre naufragée en compagnie de son frère Tony et d'un homme dont elle finira par découvrir l'identité. Les deux enfants vont se lancer dans une quête de vérité sur leurs origines tout en étant inlassablement poursuivis par les autorités auxquelles Aristotle Bolt a promis d'offrir une forte somme d'argent...

Précédant Les Visiteurs d'un Autre Monde du même John Hough sorti trois ans plus tard, La Montagne Ensorcelée ne dépaysera sans doute pas tous ceux qui ont pris du plaisir à suivre les aventures de Tia et Tony, deux jeunes enfants issus d'une galaxie lointaines et pourvus de pouvoirs télékinésiques et télépathiques. Si les acteurs qui se retrouvaient à l'époque face aux tout jeunes Kim Richards et Ike Eisenmann différaient de ceux que l'on retrouvait dans la suite, on ne peut pas dire que le scénario fasse preuve d'une folle originalité tant le déroulement des intrigue suit à peu de choses près le même fil conducteur. Le méchant est riche, fort antipathique, assisté d'un homme de main totalement voué à sa cause. Tia et Tony sont déjà capables de prouesses étonnantes mais sont cette fois-ci aidée par un chat noir capables d'avoir un comportement qui les sauvera des griffes de leurs poursuivants à maintes reprises.

Ne nous voilons pas la face : le film de John Hough ciblait déjà le jeune public. Cela se remarque au comportement des méchants. Des personnages antipathiques mais jamais vraiment inquiétants. C'est qu'il fallait les ménager à l'époque nos chérubins. En étant estampillé Walt Disney, La Montagne Ensorcelée s'impose d'emblée des quotas en terme de niaiserie. Si ce n'étaient les sympathiques trognes des deux jeunes acteurs et des interprètes qui les accompagnent (le toujours savoureux Donald Pleasance qui fut l'un des acteurs préférés du cinéaste John Carpenter qui l'embaucha sur plusieurs projets dont Prince des Ténèbres et le surévalué Halloween, ainsi que Ray Milland qui joua dans de nombreux films et téléfilms et croisa la route du célèbre Lieutenant Columbo dans l'épisode Dites-le Avec des Fleurs) le film demeurerait d'un intérêt plus que discutable.

Au mieux, il amusera encore aujourd'hui les très jeunes, au pire, les plus âgés, avides de sensations fortes, iront voir ailleurs...


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