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jeudi 15 août 2024

Storage 24 de Johannes Roberts (2011) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Pour ce nouvel article, nous allons évoquer un petit film de science-fiction datant de l'année 2011. Que pourrons-nous retenir de véritablement vertueux dans cette petite production anglaise intitulée Storage 24 ? Que les interprètes semblent faire tout ce qu'ils peuvent pour garder leur sang-froid devant ce script indigent qui leur fut mis entre les mains ? Sans doute... Car à part leur implication, si petite soit leur contribution à rendre passionnant le récit, le long-métrage doit tout d'abord s'observer comme un petit film de science-fiction condamné aux services en ligne de VOD... Le genre de production britannique dotée d'un budget inférieur à deux millions de sterling qui situe son action dans un décor unique qui aura au moins l'avantage d'être original. Celui d'un entrepôt de stockage réservé aux particuliers et où vont notamment se retrouver cinq amis prénommés Nikki, Shelley, Mark, Charlie et Chris. Lesquels sont respectivement incarnés par Laura Haddock, Antonia Campbell-Hugues, Colin O'Donoghue, Noël Clarke et Jamie Thomas King... Sous ses airs de film d'horreur et de science-fiction dans lequel nos quatre protagonistes vont se retrouver enfermés dans l'entrepôt en question ainsi qu'aux prises avec un alien qui semble s'être échappé d'un avion qui s'est écrasé en plein cœur de Londres, Storage 24 va surtout nous bassiner durant des dizaines de minutes à travers la délicate relation entre les uns et les autres. Nikki a quitté Charlie. Une situation que celui-ci semble accepter avec la plus grande difficulté. S'ils sont de nouveau réunis dans cet entrepôt, c'est justement parce que la jeune femme a proposé que son ex petit ami vienne récupérer les affaires qu'elle y avait entreposé.


Là où tout se complique, c'est lorsque Charlie découvre que son ami Mark entretient désormais une relation avec Nikki ! Dans des décors grisâtres semblant parfois avoir été empruntés au jeu vidéo conceptuel Mirror's Edge en mode souterrain, les environnements sont fades et répétitifs. Comme un jeu vidéo dont les concepteurs n'auraient fait que reproduire invariablement au fil des niveaux, les mêmes et uniques décors ! Bref, Storage 24 est visuellement triste. L'on s'accordera par contre sur le fait que ces dits environnements peuvent être le terrain de jeu parfait pour une créature cherchant à ôter la vie de celles et ceux de nos semblables qui croiseront son chemin. Le long-métrage de Johannes Roberts, c'est un peu comme l'accouplement bâtard entre le Soap Opera Les feux de l'amour et le Alien de Ridley Scott. Les dialogues n'ont évidemment pas le moindre intérêt même si, pour une fois, le scénario nous épargne les habituels protagonistes bas du front. Confrontés à une créature prosthétiquement digne des grandes heures du cinéma transalpin des années quatre-vingt lorsque celui-ci offrait à la pelle des Mockbusters de science-fiction, Nos héros vont reproduire à l'envi toute une partie des séquences emblématiques du chef-d’œuvre de Ridley Scott qu'aura intégré Johannes Roberts dans son imaginaire... dDéplacements au sein de corridors labyrinthiques, dans des couloirs de ventilation très étroits, attaques subites de l'alien, le réalisateur pousse même le vice à reproduire la fameuse séquence de Alien 3 de David Fincher dans laquelle Ripley se retrouvait avec la gueule du xénomorphe à seulement quelques centimètre de son visage ! En dehors de quelques séquences d'action relativement rares, reconnaissons que Storage 24 est vraiment chiant ! Des CGI d'une autre époque, un scénario et une mise en scène flemmards et des lignes de dialogues insipides....

 

jeudi 1 février 2024

Andron : The Black Labyrinth de Francesco Cinquemani (2015) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆




Premier long-métrage du réalisateur Francesco Cinquemani après toute une série de courts et d'épisodes de séries télévisées, Andron : The Black Labyrinth tient son nom du grec ancien signifiant la pièce d'une demeure réservée aux hommes. On peut donc supposer que le film a comme intention de traverser le temps pour nous offrir un voyage en pleine Grèce Antique ou pour au moins baigner ses personnages dans des décors typiques de cette époque mais non, là n'est visiblement pas l'intention du réalisateur et scénariste italien qui préfère au risque de créer une certaine indigence, mélanger différents types de longs-métrages ayant connu un certain succès. À l'origine, le film est semble-t-il basé sur une série télévisée italienne et mélange donc post-apocalypse avec ses décors extérieurs fourmillant de pauvres hères, groupe d'individus ayant perdu la mémoire et se retrouvant coincés dans le labyrinthe du titre, survie, jeu télévisé... Bref, il y a dans Andron : The Black Labyrinth, de la science-fiction dystopique à la manière des vieux mockbusters italiens des années 80, du Cube et consorts, du gros repompage de The Maze Runner (sorti dans l'hexagone sous le titre Le labyrinthe) et du Running Man (ou plus près de chez nous, Le prix du danger). Tout ceci enrobé par la double présence d'Alec Baldwin et Danny Glover histoire d'apporter un peu de lustre et de crédit à une œuvre qui très honnêtement en manque terriblement. En effet, dès les premières secondes et jusqu'au générique de fin, c'est l'effarement. On se demande comment les deux acteurs à la carrière pourtant bien fournie ont pu l'un et l'autre se laisser tenter par un script branlé avec aussi peu d'imagination. L'appel du billet vert, sans doute ? Manifestement financé à l'aide d'un budget serré, le long-métrage de Francesco Cinquemani offre nettement moins d'intérêt qu'une œuvre signée de Sergio Martino, Bruno Mattei ou d'Enzo G. Castellari en leur temps. Quel rapport me direz-vous entre 2019, après la chute de New-York, Virus Cannibale, Les guerriers du Bronx et Andron : The Black Labyrinth ?


Sans doute aucun, à moins que l'on se réfère aux objectifs que chacun s'était fixé en son temps : reprendre un concept. Se le réapproprier et en proposer une fumeuse alternative. Chose qui par contre ne risque pas d'arriver avec Andron : The Black Labyrinth qui demeure l'une des pires expériences cinématographiques de ces dix dernières années. On comprends rapidement que les deux vedettes du film ne sont que des faire-valoir servant à attirer du monde devant les écrans puisque les véritables protagonistes seront interprétés par des acteurs nettement moins connus : au hasard, Leo Howsard, Gale Harold, Antonia Campbell-Hugues, la chanteuse Skin du groupe Skunk Anansie ou encore Elettra Dallimore Mallaby. Bref, un casting hétéroclite pour une œuvre qui ne l'est pas moins. Gardez bien au chaud vos petits classiques achetés aux format DVD ou Blu-ray car ce n'est certes pas Andron : The Black Labyrinth qui les chassera de vos vidéothèques. Le long-métrage de Francesco Cinquemani est une purge, une vraie. Le genre de films qui pullulent, mêlant science-fiction et action dans un univers visuellement dégueulasse. Le labyrinthe du titre est à lui seul une authentique escroquerie. Oh, il y a bien quelques engrenages qui tentent de faire illusion ça et là mais le film semble avoir été tourné en grande partie à l'intérieur d'une ancienne usine désaffectée qui n'aurait sans doute pas fait tâche si elle avait dû remplacer celle de la séquence d'ouverture du nanar culte de Bruno Mattei, Virus Cannibale ! Effets-spéciaux au rabais, décors on ne peut moins immersifs, jeu approximatif et scénario bancal, Alec Baldwin et Danny Glover durent se mordre les doigts d'avoir accepté un tel projet. Le montage est chaotique, surtout lors des séquences d'action qui en deviennent totalement illisibles. L'escouade de soldats auxquels vont se frotter nos protagonistes demeure absolument ridicule (non mais ça veut dire quoi ces yeux rouges lumineux?) et semble avoir été empruntée à la série culte japonaise San Ku Kaï. Les amateurs ne séries Z de science-fiction peuvent d'ors et déjà se frotter les main : Andron : The Black Labyrinth est fait pour eux, et uniquement pour eux. Les autres risquent de fuir le film dès les premières minutes... et ils auront bien raison de le faire... Allez hop, à la poubelle !

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