Pour ce nouvel article, nous allons évoquer un petit film de science-fiction datant de l'année 2011. Que
pourrons-nous retenir de véritablement vertueux dans cette petite
production anglaise intitulée Storage 24 ?
Que les interprètes semblent faire tout ce qu'ils peuvent pour
garder leur sang-froid devant ce script indigent qui leur fut mis
entre les mains ? Sans doute... Car à part leur implication, si
petite soit leur contribution à rendre passionnant le récit, le
long-métrage doit tout d'abord s'observer comme un petit film de
science-fiction condamné aux services en ligne de VOD...
Le genre de production britannique dotée d'un budget inférieur à
deux millions de sterling qui situe son action dans un décor unique
qui aura au moins l'avantage d'être original. Celui d'un entrepôt
de stockage réservé aux particuliers et où vont notamment se
retrouver cinq amis prénommés Nikki, Shelley, Mark, Charlie et
Chris. Lesquels sont respectivement incarnés par Laura Haddock,
Antonia Campbell-Hugues, Colin O'Donoghue, Noël Clarke et Jamie
Thomas King... Sous ses airs de film d'horreur et de science-fiction
dans lequel nos quatre protagonistes vont se retrouver enfermés dans
l'entrepôt en question ainsi qu'aux prises avec un alien qui semble
s'être échappé d'un avion qui s'est écrasé en plein cœur de
Londres, Storage 24 va
surtout nous bassiner durant des dizaines de minutes à travers la
délicate relation entre les uns et les autres. Nikki a quitté
Charlie. Une situation que celui-ci semble accepter avec la plus
grande difficulté. S'ils sont de nouveau réunis dans cet entrepôt,
c'est justement parce que la jeune femme a proposé que son ex petit
ami vienne récupérer les affaires qu'elle y avait entreposé.
Là
où tout se complique, c'est lorsque Charlie découvre que son ami
Mark entretient désormais une relation avec Nikki ! Dans des
décors grisâtres semblant parfois avoir été empruntés au jeu
vidéo conceptuel Mirror's
Edge
en mode souterrain, les environnements sont fades et répétitifs.
Comme un jeu vidéo dont les concepteurs n'auraient fait que
reproduire invariablement au fil des niveaux, les mêmes et uniques
décors ! Bref, Storage 24 est
visuellement triste. L'on s'accordera par contre sur le fait que ces
dits environnements peuvent être le terrain de jeu parfait pour une
créature cherchant à ôter la vie de celles et ceux de nos
semblables qui croiseront son chemin. Le long-métrage de Johannes
Roberts, c'est un peu comme l'accouplement bâtard entre le Soap
Opera
Les feux de l'amour
et le Alien de
Ridley Scott. Les dialogues n'ont évidemment pas le moindre intérêt
même si, pour une fois, le scénario nous épargne les habituels
protagonistes bas du front. Confrontés à une créature
prosthétiquement digne des grandes heures du cinéma transalpin des
années quatre-vingt lorsque celui-ci offrait à la pelle des
Mockbusters
de science-fiction, Nos héros vont reproduire à l'envi toute une
partie des séquences emblématiques du chef-d’œuvre de Ridley
Scott qu'aura intégré Johannes Roberts dans son imaginaire...
dDéplacements au sein de corridors labyrinthiques, dans des couloirs
de ventilation très étroits, attaques subites de l'alien, le
réalisateur pousse même le vice à reproduire la fameuse séquence
de Alien
3 de
David Fincher dans laquelle Ripley se retrouvait avec la gueule du
xénomorphe à seulement quelques centimètre de son visage ! En
dehors de quelques séquences d'action relativement rares,
reconnaissons que Storage 24
est vraiment chiant ! Des CGI
d'une autre époque, un scénario et une mise en scène flemmards et
des lignes de dialogues insipides....
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