Voyage
to the Bottom of the Sea
est une œuvre de science-fiction couplée au film catastrophe
réalisée en 1961 par Irwin Allen. Réalisateur, scénariste et
producteur, le film et son auteur seront d'ailleurs à l'origine
d'une série éponyme adaptée pour la télévision en 1964 et en
partie basée sur certains des personnages visibles dans le
long-métrage. C'est ainsi que l'on y retrouvera notamment l'amiral
Harriman Nelson, le Capitaine Lee Crane et le marin Kowalski. Des
trois membres de l'équipage du sous-marin Seaview,
seul le dernier sera toujours interprété par l'acteur Del Monroe
tandis que le premier et le second seront interprétés par Richard
Basehart et David Hedison... Mais pour en revenir au long-métrage,
l'amiral sera incarné par Walter Pidgeon et le capitaine par Robert
Sterling. L'aventure de Voyage to
the Bottom of the Sea
débute lorsque le Seaview
effectue ses derniers essais alors qu'il se trouve dans l'océan
Arctique. L'équipage est donc formé de l'amiral Nelson, du
capitaine Crane, du commander Lucius Emery (Peter Lorre dont l'un des
faits d'arme les plus remarquables au cinéma fut son interprétation
du tueur en série dans le chef-d’œuvre du cinéaste allemand Fritz
Lang, M le maudit
en 1931) de la secrétaire Cathy Connors (interprétée par Barbara
Eden et qui se trouve être en outre l'épouse de ce dernier) et de
quelques dizaines de matelots auquels vont venir se greffer la
psychiatre Susan Hiller (Joan Fontaine) et le sénateur Parker
(Howard McNear), deux témoins ''privilégiés'' d'événements
auxquels personne à bord du sous-marin n'était préparé. En effet,
alors que le Seaview
vient de plonger dans les eaux de l'océan Arctique, à l'air libre,
un cataclysme se produit. Tandis que l'équipage tente de distancer
d'énormes blocs de glaces issus d'un iceberg qui vient de
s'effondrer, dehors, le ciel est devenu rouge incandescent. La
température dépasse désormais les cent-trente degrés et les
médias pronostiquent déjà la fin de notre ère. Mais c'était sans
compter sur l'idée de l'amiral d'utiliser l'armement présent à
bord du sous-marin afin de briser les effets du dérèglement du
champ magnétique terrestre qui vient de causer un immense incendie
au niveau de la ceinture de Van Allen...
Spécialiste
des films catastrophe puisqu'il en réalisera plusieurs (L'inévitable
catastrophe
en 1978 et Le dernier
secret du Poséïdon en
1979) tout en en produisant d'autres (La
tour infernale
de John Guillermin en 1974 et Le
Jour de la fin du monde
de James Goldstone en 1980 pour le grand écran ou terreur
sur le Queen Mary
de David Lowell Rich en 1975 et Déluge
sur la ville
d'Earl Bellamy en 1976 pour la télévision), Irwin Allen signe un an
après avoir adapté le roman d'Arthur Conan Doyle, Le
monde perdu,
son premier véritable film catastrophe en ce sens où il fait appel
à des forces de la nature incontrôlables mais auxquelles il tente
malgré tout de proposer une solution. Décors et effets-spéciaux
surannés participent au charme de ce film vieux de plus de soixante
ans qui, forcément, à pris pas mal de rides et peut paraître
parfois un peu niais. Mais au delà du simple fait que l'équipage
soit confronté à des événements que l'on peut donc considérer
d'ordre cataclysmiques et dont la solution qu'apporte le script
d'Irwin Allen et Charles Bennett peut paraître un peu ''légère'',
Voyage to the Bottom of
the Sea oppose
également différents points de vue qui mèneront fatalement
certains membres de l'équipage à se révolter face à
l'autoritarisme et l'absence de consentement de la part de l'amiral
qui contre vents et marées et surtout contre l'avis de ses plus
proches collaborateurs ira jusqu'au bout de son projet. D'où
quelques détails d'assez... ''mauvais goût'', comme la
réhabilitation de celui-ci alors que deux hommes viennent de mourir
à bord d'un sous-marin de poche que l'amiral venait tout simplement
d'envoyer au casse-pipe sans le moindre scrupule. Le vent de
l'aventure chère à Irwin Allen ne souffle pas toujours de manière
pertinente sur ces péripéties qui multiplient les événements
extra-catastrophiques. Non contents de devoir trouver un remède à
cette catastrophe d'ampleur mondiale, l'amiral Harriman Nelson et
ses hommes vont devoir contourner un champ de mines sous-marines ou
défier une pieuvre géante. Tout ceci n'est évidemment pas très
crédible et assez peu angoissant (malgré le contexte éminament
claustrophobe lié à l'étroitesse de l'environnement) mais par
contre plutôt divertissant. Voyage
to the Bottom of the Sea
reste un sympathique petit film semblant parfois venir tout droit des
usines Walt Disney bien que l'un des plus célèbres producteurs et
réalisateurs américains y soit totalement étranger...
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