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mardi 10 septembre 2024

Voyage to the Bottom of the Sea d'Irwin Allen (1961) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Voyage to the Bottom of the Sea est une œuvre de science-fiction couplée au film catastrophe réalisée en 1961 par Irwin Allen. Réalisateur, scénariste et producteur, le film et son auteur seront d'ailleurs à l'origine d'une série éponyme adaptée pour la télévision en 1964 et en partie basée sur certains des personnages visibles dans le long-métrage. C'est ainsi que l'on y retrouvera notamment l'amiral Harriman Nelson, le Capitaine Lee Crane et le marin Kowalski. Des trois membres de l'équipage du sous-marin Seaview, seul le dernier sera toujours interprété par l'acteur Del Monroe tandis que le premier et le second seront interprétés par Richard Basehart et David Hedison... Mais pour en revenir au long-métrage, l'amiral sera incarné par Walter Pidgeon et le capitaine par Robert Sterling. L'aventure de Voyage to the Bottom of the Sea débute lorsque le Seaview effectue ses derniers essais alors qu'il se trouve dans l'océan Arctique. L'équipage est donc formé de l'amiral Nelson, du capitaine Crane, du commander Lucius Emery (Peter Lorre dont l'un des faits d'arme les plus remarquables au cinéma fut son interprétation du tueur en série dans le chef-d’œuvre du cinéaste allemand Fritz Lang, M le maudit en 1931) de la secrétaire Cathy Connors (interprétée par Barbara Eden et qui se trouve être en outre l'épouse de ce dernier) et de quelques dizaines de matelots auquels vont venir se greffer la psychiatre Susan Hiller (Joan Fontaine) et le sénateur Parker (Howard McNear), deux témoins ''privilégiés'' d'événements auxquels personne à bord du sous-marin n'était préparé. En effet, alors que le Seaview vient de plonger dans les eaux de l'océan Arctique, à l'air libre, un cataclysme se produit. Tandis que l'équipage tente de distancer d'énormes blocs de glaces issus d'un iceberg qui vient de s'effondrer, dehors, le ciel est devenu rouge incandescent. La température dépasse désormais les cent-trente degrés et les médias pronostiquent déjà la fin de notre ère. Mais c'était sans compter sur l'idée de l'amiral d'utiliser l'armement présent à bord du sous-marin afin de briser les effets du dérèglement du champ magnétique terrestre qui vient de causer un immense incendie au niveau de la ceinture de Van Allen...


Spécialiste des films catastrophe puisqu'il en réalisera plusieurs (L'inévitable catastrophe en 1978 et Le dernier secret du Poséïdon en 1979) tout en en produisant d'autres (La tour infernale de John Guillermin en 1974 et Le Jour de la fin du monde de James Goldstone en 1980 pour le grand écran ou terreur sur le Queen Mary de David Lowell Rich en 1975 et Déluge sur la ville d'Earl Bellamy en 1976 pour la télévision), Irwin Allen signe un an après avoir adapté le roman d'Arthur Conan Doyle, Le monde perdu, son premier véritable film catastrophe en ce sens où il fait appel à des forces de la nature incontrôlables mais auxquelles il tente malgré tout de proposer une solution. Décors et effets-spéciaux surannés participent au charme de ce film vieux de plus de soixante ans qui, forcément, à pris pas mal de rides et peut paraître parfois un peu niais. Mais au delà du simple fait que l'équipage soit confronté à des événements que l'on peut donc considérer d'ordre cataclysmiques et dont la solution qu'apporte le script d'Irwin Allen et Charles Bennett peut paraître un peu ''légère'', Voyage to the Bottom of the Sea oppose également différents points de vue qui mèneront fatalement certains membres de l'équipage à se révolter face à l'autoritarisme et l'absence de consentement de la part de l'amiral qui contre vents et marées et surtout contre l'avis de ses plus proches collaborateurs ira jusqu'au bout de son projet. D'où quelques détails d'assez... ''mauvais goût'', comme la réhabilitation de celui-ci alors que deux hommes viennent de mourir à bord d'un sous-marin de poche que l'amiral venait tout simplement d'envoyer au casse-pipe sans le moindre scrupule. Le vent de l'aventure chère à Irwin Allen ne souffle pas toujours de manière pertinente sur ces péripéties qui multiplient les événements extra-catastrophiques. Non contents de devoir trouver un remède à cette catastrophe d'ampleur mondiale, l'amiral Harriman Nelson et ses hommes vont devoir contourner un champ de mines sous-marines ou défier une pieuvre géante. Tout ceci n'est évidemment pas très crédible et assez peu angoissant (malgré le contexte éminament claustrophobe lié à l'étroitesse de l'environnement) mais par contre plutôt divertissant. Voyage to the Bottom of the Sea reste un sympathique petit film semblant parfois venir tout droit des usines Walt Disney bien que l'un des plus célèbres producteurs et réalisateurs américains y soit totalement étranger...

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